Pihis
Le mot Pihi, créé par Guillaume Apollinaire, apparaît pour la première fois dans le recueil Alcools. Il désigne des oiseaux imaginaires venus « De Chine », ne possédant qu'une aile et étant ainsi forcés de voler en couple. Or il existe dans la mythologie chinoise des oiseaux similaires, nommés 比翼鸟, en pinyin biyi niao (biyi signifiant « côte-à-côte » et niao « oiseau »), en anglais également nommés Jian birds ; il est donc très probable que Apollinaire, à la suite selon Claude Debon de la lecture d'un numéro de la Revue asiatique de 1896[1], ait simplement transcrit le mot biyi en langue romane, ce qui aurait donné Pihi.
Mentions littéraires
modifierLe poème Zone qui ouvre le recueil nous fournit des détails sur ces oiseaux chimériques :
- De Chine sont venus les pihis longs et souples
- Qui n’ont qu’une seule aile et qui volent par couples
Ils réapparaissent dans le poème Les Fenêtres issu du recueil Calligrammes :
- Du rouge au vert tout le jaune se meurt
- Quand chantent les aras dans les forêts natales
- Abatis de pihis
- Il y a un poème à faire sur l'oiseau qui n'a qu'une aile
Références
modifier- Philippe Bonnet, « S'il avait eu un pihi », lesSoirées de Paris,
2. Les phihis sont, par leur symbolique de l'amour fusionnel, un élément récurrent dans Darling in the Franxx de Astushi Nishigori