Place Napoléon-Bonaparte

place à Fontainebleau, en Seine-et-Marne

La place Napoléon-Bonaparte est une place piétonne à Fontainebleau, en France.

Place Napoléon-Bonaparte
Image illustrative de l’article Place Napoléon-Bonaparte
Vue sur la place et son manège, depuis l'entrée du parking.
Situation
Coordonnées 48° 24′ 14″ nord, 2° 41′ 58″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Fontainebleau
Quartier(s) Centre historique
Début fin du XIXe siècle
Morphologie
Type Place publique
Forme Triangulaire
Longueur 86 m
Superficie 1 800 m2

Carte

Située en centre-ville, elle constitue l'un des lieux les plus animés de la vie bellifontaine[1].

Situation et accès

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La place est longée par la rue Denecourt sur son côté sud-est et la rue de France sur son côté nord-est et débouche sur le passage Ronsin sur son côté ouest. Elle se situe en face du jardin de Diane du château de Fontainebleau.

Odonymie

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Un petit espace urbain est d'abord nommé place au Charbon. La place formée prend ensuite les noms de place de la Réunion, place Napoléon-III[2]. Une proposition émise lors de la séance du du conseil municipal par Bordereau tendait à donner le nom de Denecourt, en l'honneur du sylvain de la forêt Claude-François Denecourt, à une nouvelle voie en renommant la place, place des Bons-Enfants[3]. Il est finalement adopté, par l'arrêté municipal en date du , signé par Isidore Jean Bonneau, adjoint du maire Guénée que :

« La place au Charbon sera dénommée à l'avenir : Place Denecourt. »[4]

— Article 1er de l'arrêté municipal du

Le nom actuel de la place Napoléon-Bonaparte est en l'honneur de Napoléon Ier, citoyen illustre de la ville de Fontainebleau ayant séjourné au château à plusieurs reprises dans lequel il abdiqua.

Historique

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Hôtel de la Chancellerie

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Afin de loger les chanceliers du royaume, on construit un « Hostel des Chanceliers de France » qui est vendu à François Ier. Il est modifié en 1679. Il accueille alors les princes et les ambassadeurs des puissances étrangères. Louis XVIII y séjourne dans l'attente de son mariage en 1771, et Charles X pour la même raison en 1773.

L'hôtel de la Chancellerie n'est pas revendu comme d'autres à la Révolution. Il accueille ainsi les conseils municipaux, la gendarmerie, les bureaux de la sous-préfecture et le tribunal jusqu'en 1806. Le bâtiment et une vingtaine de maisons sont radiés sous la monarchie de Juillet et les matériaux sont utilisés pour combler les fossés entourant le château[5].

Square de la ville

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Le jardin de Diane commençant à empiéter sur le bourg. Un espace est créé grâce à une concession par Napoléon III d'une partie du jardin de Diane du château à la ville, à la fin du XIXe siècle[6]. L'un des projets de la municipalité est une place publique de forme ovoïdale, pour des concerts de jour et de nuit[7]. On y aménage finalement le square de la ville, un îlot urbain triangulaire entre trois chaussées.

Début , au croisement entre la rue Grande et la rue de France, soit aux abords de la place, on aménage l'égout. Un accident survient cependant dans la tranchée creusée à cet effet à un ouvrier ; une souscription est ouverte pour ce père de famille et recueille 230 francs[8].

Place Denecourt

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Place Denecourt sous la neige avec le tramway de Fontainebleau passant par la rue Denecourt
Vue aérienne de la place avec le square en son centre, en .

Kiosques

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Un premier kiosque est installé en 1884[5]. Le kiosque à journaux est ensuite remplacé par un nouveau, de forme rectangulaire, qui sert également de bureau aux autocars du PLM et dont la « première pierre » est posée en [9].

Il disparaît en 1947 après un accident dans lequel camion s'encastre dedans au tournant. En 1949, la municipalité décide d'en aménager un nouveau, plus grand. Il sert alors d'abri pour les usagers du tramway, de bureaux de renseignement pour les touristes, de point de vente pour la presse, les tickets de transports et pour les animations locales[5].

Tramway de Fontainebleau

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À partir de 1896 et jusqu'à 1953, la place est desservie par la ligne du tramway de Fontainebleau, le long de la rue Denecourt[10].

Monument à Rosa Bonheur

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Monument à Rosa Bonheur
Monument à Rosa Bonheur, vers 1920.

Le monument à Rosa Bonheur, datant de 1900, est offert à la ville par Ernest Gambart, marchand de tableaux et consul général d’Espagne à Nice, à la mémoire de Rosa Bonheur, peintre, sculpteur et première femme décorée de la Légion d'honneur. Le monument est érigé au centre de la place le , avec la présence d’Armand Dayot, inspecteur des Beaux-arts, du peintre William Bouguereau, président de la Société des Artistes français, des autorités civiles et militaires et de Paul-Louis Lande, maire de Bordeaux, ville de naissance de Rosa Bonheur[11].

La statue en bronze du taureau était une réplique agrandie du Taureau marchant sculpté par Rosa Bonheur. Ce dernier était apposé sur un socle sur lequel figuraient quatre bas-relief en bronze sur chaque face. Ceux-ci se composaient d'un portrait en médaillon de Rosa Bonheur sur le devant par son neveu, Hippolyte Peyrol, et de trois plaques en bronze par Isidore Bonheur respectivement pour les tableaux Le Marché aux chevaux (côté gauche), Labourage nivernais (côté droit), Le Roi de la forêt (derrière). Le dernier tableau était alors une possession de l'américain Gambart, mécène du monument[12], [13].

Sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux, le taureau, très probablement comme d'autres statues de la ville, aurait été expédié vers l'Allemagne pour une refonte. On raconte que des Français seraient parvenus à en récupérer la queue en grimpant dans la wagon dans lequel la statue était entreposée[5]. Seuls deux moulages des plaques en bronze ont survécu et sont de nos jours conservées au musée d'art Dahesh de New York[11],[14].

Une reproduction en plâtre de la tête du taureau a été réalisée en 2013, par le sculpteur Jean-Claude Dominjon[15], [16].

Place moderne

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Un aménagement de la place est d’abord effectué entre 1959 et 1962[17]. Elle est rénommé en son nom actuel — place Napoléon-Bonaparte — le [18]. Un parking souterrain est construit en 1989[5].

Bâtiments remarquables

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Installations et aménagement

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Le caroussel.
  • Carrousel de Fontainebleau
  • Entrée d'un parking souterrain de 239 places[19]

Hôtels

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  • Hôtel de l'Aigle Noir (no 27)[20]
  • Ancien hôtel du Lion d'Or (1850), hôtel Mercédès (1905), puis du Palais (1925) (no 25)[20], aujourd'hui partie intégrante de l'Aigle noir

Événements

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La brocante du 3e dimanche, le .

Représentations culturelles

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Cinéma

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Poésie

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« À Fontainebleau
Devant l’hôtel de l’Aigle Noir
Il y a un taureau sculpté par Rosa Bonheur »

Publicité

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  • 2018 : La mutuelle d'assurance MAAF y tourne une séquence vidéo dans laquelle 13 danseurs habillés en rouge et cyan, couleurs de la mutuelle, effectuent une chorégraphie devant un orchestre interprétant le refrain publicitaire. Dans le fond, on y aperçoit le carrousel de la place ainsi que l'hôtel des Postes et Télégraphes[23],[24]. Cette séquence est utilisée dans une vidéo pour célébrer le passage à l'année 2018 et est aussi reprise comme conclusion d'autres publicité de la mutulle.

Références

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  1. Fontainebleau Tourisme, « Place Napoléon Bonaparte Arrêt de bus », sur fontainebleau-tourisme.com (consulté le )
  2. Pascal Martin-Lavigne, Fontainebleau en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne à Zaltbommel, 76 p., p. 33
  3. « Conseil municipal - Séance du 27 mars 1881 », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 42, no 14,‎ , p. 1-2 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  4. Arrêté du maire de la ville de Fontainebleau en date du reproduit dans « Actes officiels - Ville de Fontainebleau », L'Abeille de Fontainebleau, no 19 de la 42e année,‎ , p. 1/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  5. a b c d et e M. Esser et L. Walker, Fontainebleau, regards, Saint-Fargeau-Ponthierry, PRV Communications, , 176 p. (ISBN 978-2-910219-00-0), p. 42-46
  6. « Place Napoléon », sur Ville Impériale (consulté le )
  7. Yvonne Jestaz, Fontainebleau : une ville entre château et forêt, Paris, Art Lys, , 167 p. (ISBN 2-85495-054-2, EAN 9782854950540, LCCN 96141520), Le jardin de Diane et la ville, « Regard sur l'îlot disparu », p. 39
  8. « Fontainebleau d'autrefois », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 73, no 10,‎ , p. 6/6 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  9. « Chronique locale », L'Abeille de Fontainebleau, no 18 de la 80e année,‎ , p. 2/4 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  10. M. Esser et L. Walker, Fontainebleau, regards, Saint-Fargeau-Ponthierry, PRV Communications, , 176 p. (ISBN 978-2-910219-00-0), p. 61-62
  11. a et b « Rosa Bonheur - Site des Archives départementales de Seine-et-Marne », sur archives.seine-et-marne.fr (consulté le )
  12. « Monument à Rosa Bonheur – Fontainebleau (fondu) », sur e-monumen.net (consulté le )
  13. Guide Baedeker, Nord-Est de la France, édition de 1903, p. 195.
  14. (en-US) Musée d'art Dahesh, « Isidore Jules Bonheur, The Horse Fair », sur daheshmuseum.org (consulté le )
  15. « Le taureau de Rosa Bonheur ressuscité » Accès payant, sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
  16. Yoann Vallier, « Il ressuscite le taureau de l’Aigle Noir », sur actu.fr, (consulté le )
  17. Ville de Fontainebleau, « Réalisations et acquisitions effectuées par la Ville depuis 1959 », L’Officiel de la Mairie, Fontainebleau,‎ , p. 37 (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  18. « Place Napoléon Bonaparte », sur www.guidigo.com (consulté le )
  19. « Parking Napoléon - Interparking France », sur www.interparking-france.com (consulté le )
  20. a et b Jean-Claude Polton, « Fontainebleau, à l'âge d'or du tourisme - Promenade historique de l'obélisque à la place Denecourt », La revue de l'Histoire de Fontainebleau & de sa région,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  21. Sopheos, « Belle brocante à Fontainebleau - Ile-de-France - Seine-et-Marne », sur vide-greniers.org (consulté le )
  22. « Presque - Jacques Prévert », sur Carnet de lecture (consulté le )
  23. [vidéo] MAAF, « MAAF vous souhaite une excellente année 2018 ! », sur YouTube, (consulté le )
  24. [vidéo] MAAF, « Making-of publicités TV MAAF 2018 n°12 : Musique et chorégraphie », sur YouTube, (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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