Plateau des Bolovens
Le plateau des Bolovens, du nom de l’ethnie majoritaire qui y vit : les « Laven », est une région du Sud du Laos, qui englobe la province de Champassak (Paksé) et la province de Saravane.
Plateau des Bolovens | |
Pays | Laos |
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Subdivisions du Laos | province de Champassak, province de Saravane |
Coordonnées | 15° 06′ 36″ nord, 106° 26′ 24″ est |
Carte du plateau des Bolovens. | |
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Géographie
modifierSituation
modifierLe plateau des Bolovens, peu troublé par le tourisme occidental, est situé à environ 50 kilomètres à l'est de Paksé ou Pakxé qui se traduit en (laotien par « embouchure de la rivière »). Paksé est la capitale de la province de Champassak , troisième ville du Laos.
Climat
modifierLe climat y est légèrement plus froid que dans la plaine, par ailleurs pendant la saison sèche hivernale il est plus frais et plus humide. L'air est très sain, les Thais et les Laos viennent s'y ressourcer.
Relief, géologie, hydrographie
modifierL'altitude moyenne du plateau des Bolovens est de 1 000 mètres. Il présente des paysages somptueux en s'étirant jusqu'à la frontière de la Thaïlande. Dans ses abondantes forêts primaires, des chutes d'eau sont spectaculaires : Tad Fane,Tad Yuang, Tad Hang et Tad E-Tu, qui est la plus éloignée.
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Tad Lo, plateau des Bolovens, 2008.
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Chutes de Pha Suam. -
Chute d'eau à Tadlo, Province Salavanh. -
Chute d'eau de Tad Pha, Province Salavanh. -
Khon Phapheng Falls, Champassak. -
Vue d'en haut sur la rivière Tad Lo, avec passerelle temporaire en bois et chèvres brunes sur des rochers, plateau des Bolovens. .
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Chutes de Tad Hang au coucher du soleil, village de Tad Lo, Plateau des Bolovens. .
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Chutes de Tad Hang, tôt matin, un jour ensoleillé, village de Tad Lo, Plateau des Bolovens. .
Population et société
modifierLes minorités Alak et Katu (peuple), constituent les plus importants groupes ethniques de la région. Leurs communes sont souvent situées au bord de la route et nommées selon le kilométrage, la plus grande étant Paksong qui possède un marché important.
Santé
modifierLes villages du plateau des Bolovens sont inscrits dans le cadre du programme « Healthy Villages », qui travaille en coordination avec les organismes communautaires et les élus territoriaux. Ce programme vise à créer et former des équipes de santé villageoise (VHT) qui fonctionnent comme les dispensaires médicaux.
Ces équipes de santé apportent des traitements et des soins au paludisme, aux lésions oculaires ainsi que dans des disciplines chirurgicales (obstétrique et de gynécologie). L'accès aux soins préventifs tels que les tests de dépistage des IST / VIH est également ouvert[1].
Religion
modifierLes minorités alak et katu se référent à l’animisme. Leur croyance en l'esprit est vivace, le culte des morts est profond. Il est comme la force vitale qui les anime, ainsi que les objets et les éléments naturels, comme les pierres et le vent. Ils les considèrent comme des génies protecteurs[2].
Histoire
modifierDe 1901 à 1936 se déroule une rébellion du saint homme (bouddhiste) (Révolte des Bolovens), engagée par Ong Keo (en) (?-1910) et poursuivie par Ong Kommandam (en) (ou Kommadam) (?-1936), tous deux d'origine alak. Cette révolte de Kha est étudiée par Geoffrey C. Gunn dans Rebellion in Laos (1990)[3].
La notion de zomia permet de mieux appréhender une partie des conflits, pré-coloniaux, coloniaux et post-coloniaux, d'antagonismes et de complémentarités entre des zones (basses terres) sous contrôle gouvernemental à économie de riziculture irriguée et zones (hautes terres) hors contrôle gouvernemental : Zomia (2009).
Économie
modifierCultures
modifierLa vocation du plateau des Bolovens est essentiellement agricole. On y cultive un café très réputé,(robusta et arabica)[4]. Paksong en est le plus important centre[5]. On cultive aussi un thé blanc composé uniquement de bourgeons et provenant de théiers semi-sauvages, du poivre, et surtout du riz qui constitue une alimentation de base. On trouve également des plantations d’ Hévéa pour le caoutchouc, de manioc pour les biocarburants, de maïs, de riz et des bananeraies.
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transport de bananes à Paksé. -
Séchage du manioc à Ban Lao Ngam. -
Plantations de caféiers.
Artisanat
modifier- Le village de Houayhe est réputé pour être celui des forgerons, et celui de Ban Lao Ngam celui des tisserands.
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Le village des forgerons de Houayhe. -
Forgeron à Houayhe. -
Outils forgés à Houayhe. -
Habitat Alak à Houayhe.
- Ban Lao Ngam et Ban Saphay sont des villages de tisserands. Ils abritent de nombreux métiers à tisser nécessaires à la fabrication traditionnelle des tissus et des tapis.
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Poulailler à Ban Lao Ngam. -
Village des tisserands de Ban Lao Ngam. -
Village des tisserands de Ban Lao Ngam. -
Village des tisserands de Ban Lao Ngam.
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
modifier- « WHERE WE WORK IN LAOS », sur plan-international.org/laos.
- « RELIGION », sur edoziere.fr (consulté le ).
- (en) Charles F. Keyes, « Rebellion in Laos: Peasant and Politics in a Colonial Backwater. By Geoffrey C. Gunn. Boulder, Colorado: Westview Press. 1990. xv, 224 pp. $28.50. / The Journal of Asian Studies / Cambridge Core », The Journal of Asian Studies, vol. 51, no 1, , p. 208–209 (ISSN 0021-9118, DOI 10.2307/2058410, lire en ligne, consulté le ).
- François Beauvois (photogr. François Beauvois), « Les boloven en panoramique », Gavroche Thaïlande, no 112, , p. 40-41 (lire en ligne [PDF])
- (en) Simon Ingram, « Laos' fresh coffee hopes », sur BBC News, (consulté le ).