Plésidy
Plésidy [plezidi] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Plésidy | |||||
Le menhir de Cailouan. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Guingamp | ||||
Intercommunalité | Guingamp-Paimpol Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Guy Gautier 2020-2026 |
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Code postal | 22720 | ||||
Code commune | 22189 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Plésidien, Plésidienne | ||||
Population municipale |
563 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 26′ 54″ nord, 3° 07′ 14″ ouest | ||||
Altitude | 120 m Min. 95 m Max. 268 m |
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Superficie | 25,79 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Callac | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Géographie
modifierPlésidy se trouve à une dizaine de kilomètres au sud de Guingamp, sous-préfecture des Côtes-d’Armor.
Hameaux
modifierLa commune de Plésidy comporte 27 hameaux :
- Cailouan, Croaselen, Claudrain, Garlouet, Garsmeur, Goas Caradec, Guernognon, Kerbouret Huelan, Kerbouret Izélan, Kerbanel, Kerdanet, Kerfinit, Kerhars, Kerhenry, Kerlan, Kersière, Kervenou, Kervoisiou, Kernon, Lanlez, La Villeneuve, Guern an Mern, le Moulin du Roz, le Medic, Lavancel, Lan Manguy, Lanleze, Pors Chevance, Rumenet, Ruemorvan, Saint-Alors, Saint-Yvonnec, Trévelost, Trolan, Trinité.
Communes limitrophes
modifierSaint-Adrien | Saint-Péver | Saint-Péver | ||
Bourbriac | N | Saint-Fiacre, Senven-Léhart | ||
O Plésidy E | ||||
S | ||||
Magoar | Kerpert, Saint-Connan | Saint-Connan |
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 067 mm, avec 15,7 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Kerpert à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Plésidy est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,2 %), terres arables (36,9 %), forêts (10,3 %), zones urbanisées (1,3 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes parochia de Plesidy en 1284, ecclesia de Plesidy vers 1330, Ploezidi en 1371, parochia de Plesidi entre les dous bois en 1378, Plesidy entre les deux bois en 1428 et en 1506 (c'est-à-dire ceux d'Avaugour et de Léhart)[13], paroisse de Plezidy Lehart en 1477, Plesidy Kerpezre en 1581[14].
Plijidi en breton[15].
Plésidy vient du breton ploe (paroisse) et de Seidi[14], nom conservé dans les légendes galloises (père de Kadyrieith vivant à la cour du roi Arthur)[13].
Histoire
modifierPréhistoire et Antiquité gallo-romaine
modifierL'actuelle commune est traversée d'une voie gallo-romaine qui passe du nord du département jusqu'à Vorgium. L'occupation des lieux remonte à la préhistoire (au moins au Néolithique), celle-ci possède de nombreux menhirs et tumulus.
Sur le site de Castel Kerandroat, une enceinte fortifiée gallo-romaine a été mise au jour en 1864. Son occupation s'est probablement poursuivie durant le haut Moyen Âge[16].
Moyen Âge
modifierLe XXe siècle
modifierLa Première Guerre mondiale
modifierLe monument aux morts de Plésidy porte les noms de 90 soldats et marins originaires de la commune morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[17].
La Seconde Guerre mondiale
modifierLe monument aux morts de Plésidy porte les noms de 21 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles Francis Le Blanc[18], quartier-maître canonnier, fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[17].
Le maquis de Plésidy-Saint-Connan[19] est formé en , avec le concours du groupe Jedburgh Frederick, après la défaite des maquisards de Saint-Marcel, et dépasse rapidement 120 hommes (plus de 300 hommes le ). Attaqué par les Allemands ce jour-là, les maquisards, commandés par le sous-lieutenant Jean Robert (un membre des SAS parachuté le à Duault), résistèrent (13 résistants furent tués), notamment dans le bois de Coat-Mallouen, tenant deux heures avant l'arrivée des renforts allemands, avant de se replier en forêt de Duault, et les Allemands renoncèrent à les poursuivre[20]. Par la suite, les maquisards libérèrent Guingamp le avec l'appui des chars américains[21].
« Le sous-lieutenant Jean Robert avait mis en place une organisation militaire avec réveil à 6 heures, lever des couleurs, sport et instruction militaire. Les exercices de tir se faisaient, le matin, dans les caves du château (une grande maison bourgeoise près de l'abbaye de Coat-Mallaouen). (...) Les maquisards [étaient] des groupes de copains de Guingamp et des environs. (...) Le plus jeune n'avait pas 17 ans, le plus âgé un peu plus de 20. Les scouts dormaient sous tente, les autres sous des cabanes faites de bruyère et de branchages[22]. »
Un "Musée de la résistance en Argoat" a ouvert en 2012 à Saint-Connan afin de rappeler les actions de ce maquis[23].
L'après Seconde Guerre mondiale
modifierUn soldat originaire de Plésidy est mort pendant la guerre d'Indochine[17].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 563 habitants[Note 1], en évolution de −8,01 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Langue bretonne
modifierLe nom de la commune en breton est Plijidi.
Le seul collège de la commune est un collège Diwan. Il a été créé en 1995[réf. souhaitée]. Il comptait 236 collégiens à la rentrée 2019. Il comporte trois grands bâtiments, dont deux utilisés comme dortoirs, et des préfabriqués.
Lieux et monuments
modifierLa commune compte cinq monuments historiques :
- manoir de Toulgonec, ou Toul-an-Gollet, XVIe siècle, classé[28], visitable d'avril à septembre. Sa tour-fuie, renferme l'escalier, et en partie supérieure un colombier, les boulins étant accessibles depuis l'intérieur du logis[29] ;
- menhir et dolmen de Cailouan ou Caëlonan, classé[30] ;
- chapelle et calvaire Saint-Yves, inscrits[31] ;
- calvaire-fontaine, inscrit[32] ;
- croix du XVIe siècle, Inscrit MH (1926)[33].
Par ailleurs :
- menhir de Toul-du ;
- chapelle Saint-Alor[34], qui est dédiée à saint Alor, ancien évêque de Quimper ;
- collège Diwan du Trégor (Skolaj Diwan Bro-Dreger[35]), créé en 1995, 201 élèves en 2010[36] ;
- hameau de Kerlan : vestiges du manoir du Fresne de Kerlan et de sa chapelle (XIIe siècle) ;
- église Saint-Pierre.
-
Chapelle et calvaire de Saint-Yves.
-
Manoir de Toulgonec.
-
Menhir et dolmen de Cailouan.
-
Calvaire-fontaine de Plésidy.
Personnalités liées à la commune
modifier- Famille Le Bahezre, seigneurie de Lanlay en Plesidy.
- Olivier du Fresne seigneur de Kerlan en Plesidy, constructeur du manoir de Goasfroment (XVIIe siècle) en Plouezec.
- Colonel Roland François du Fresne de Kerlan, originaire de Plesidy, officier de la Légion d'Honneur, commandant le 85e Régiment d'infanterie (1851-1854), Campagnes d'Afrique et d'Orient.
- Colonel Théophile Marie Brébant, né à Plésidy en 1889, commandeur de la Légion d'Honneur.
- Emmanuel Le Peillet, né à Plésidy en 1928, poète.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Plésidy et Kerpert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plesidy ».
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- Martial Monteil, « Les agglomérations de la province de Lyonnaise Troisième (Bretagne et Pays de la Loire) : entre abandon, perduration et nouvelles créations (iiie-vie s. apr. J.-C.) », CReAAH - Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire, , p. 15,37 (ISSN 2109-9588, lire en ligne).
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=3239
- Francis Le Blanc, né le à Saint-Bihy, mort le lors du naufrage du cargo charbonnier S.N.A. 1 par abordage avec le cargo anglais Thosrton
- http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/lib-gp/pages/guing10.htm
- Claude Geslin, Patrick Gourlay, Jean-Jacques Monnier, René Le Coadic et Michel Denis, "Histoire d'un siècle Bretagne 1901-2000, Skol Vreizh, 2010, [ (ISBN 978-2915-62362-8)]
- « Maquis de Coat-Mallouen », sur memoiresdeguerre.com, Mémoires de Guerre, (consulté le ).
- Journal "Le Télégramme de Brest et de l'Ouest", numéro du 25 juillet 2019, https://www.letelegramme.fr/bretagne/cotes-d-armor-les-75-ans-du-maquis-de-coat-mallouen-25-07-2019-12346717.php
- « Stage Peinture à l'huile et clair-obscur animé par »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur L'Étang Neuf - Art - Musée - Pêche (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00089421, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 102.
- Notice no PA00089422, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089419, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089418, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089420, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- http://fr.topic-topos.com/chapelle-saint-alor-plesidy
- Site officiel du collège.
- Collège Diwan. Réflexion sur le projet d'extension, Le Télégramme, 30 novembre 2010.