Po’e
Le po’e [poʔe], terme tahitien, est un plat polynésien à base de compote, d'amidon et de lait de coco. Il peut être préparé à partir de fruits ou de tubercules.
Po’e | |
Autre(s) nom(s) | Poke |
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Lieu d’origine | Polynésie |
Créateur | Polynésiens |
Place dans le service | Dessert ou accompagnement du plat principal |
Température de service | Chaud ou tiède |
Ingrédients | Amidon, compote, lait de coco |
Mets similaires | Rēti’a, ta’atū, tāota |
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Étymologie
modifierLe mot tahitien po’e proviendrait de la racine proto-polynésienne poke, signifiant « mélanger ; dessert préparé par malaxage[1] ». Ce dessert reste appelé poke[2] dans toutes les langues polynésiennes exceptées le tahitien et la langue australe de l'île de Raivavae, pour lesquelles la consonne occlusive glottale (notée par une apostrophe) a remplacé la vélaire sourde (notée K).
Préparation
modifierLa préparation d’un po’e débute par l’épluchage, et éventuellement le retrait des graines, de l’ingrédient choisi comme base du plat. S’il s’agit d’un tubercule, il est également nécessaire de le râper, avant de procéder à la cuisson de la compote par addition de sucre, puis soit de vanille, d’eau et d’amidon pour les préparations à base de fruit, soit de lait de coco pour les préparations à base de tubercule. Après cuisson au four, le plat peut être présenté chaud ou tiède avec ou sans addition de lait de coco frais[3].
Types
modifierIl existe différents po’e, classiques dans la cuisine de Tahiti, présentés lors des banquets tahitiens et vendus sur les marchés : le po’e ’ī’ītā (à la papaye), le po’e mei’a (à la banane), le po’e hi’o (« po’e miroir » à l’eau de coco), le po’e ’ape (au taro géant), le po’e māpē (à la châtaigne tahitienne)[3], le po’e mautini (au potiron)[4].
Économie du po’e
modifierProduction
modifierEn 2016 en Polynésie française, la fabrication de po’e reste artisanale et sa distribution irrégulière réservée aux marchés et commerces de proximité.
Consommation
modifierLe po’e étant un aliment mixé, il peut être donné dès l’âge de 6 mois aux bébés[5],[6].
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Greenhill et Clark 2011, Poke.
- Marie-Noëlle Ottino-Garanger, « Glossaire », dans Récits marquisiens. Récits traditionnels des îles Marquises, UGA Éditions, coll. « Paroles d’ailleurs », (ISBN 978-2-84310-386-5, lire en ligne), p. 179-208.
- Swartvagher 1998, 12 les po’e, p. 43-44.
- Fare Vāna’a 1999, Mauteni.
- Leloup 2011, p. 24.
- Cubeddu et Besnard 2010, p. 9.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Cédric Cubeddu et Marianne Besnard, « Poe Papaye », Calinews, no 6, , p. 9 (lire en ligne).
- (fr + ty) Fare Vāna’a, Dictionnaire tahitien/français [« Fa’atoro parau tahiti/farāni »], Papeete, Fare Vāna’a, , 576 p., 21 × 29,30 (présentation en ligne, lire en ligne [html]).
« PO'E n. c. (Pa'umotu : POKE) : plat fait avec des fruits ou des tubercules malaxés, mélangés à l'amidon et cuits au four. Ce plat est servi avec du lait de coco. E mea au nā'u te po'e 'ī'ītā 'āno'ihia i te painapo = J'aime le po'e fait avec des papayes mélangées à des ananas. Cf. TA'ATŪ. »
- (en) Simon J. Greenhill et Ross Clark, POLLEX-Online : The Polynesian Lexicon Project Online [« Projet de lexique polynésien en ligne »], vol. 50, Oceanic Linguistics (no 2), (lire en ligne [html]), p. 551-559.
- (fr + ty) Christian Leloup, Les Bons P’tits Plats de bébé, Cyclone Tahiti, , 102 p.
- Michel Swartvagher (photogr. Michel Folco), La cuisine tahitienne, Les éditions du Pacifique, , 48 p. (ISBN 9971-4-0138-X).