Politique au Maroc
La politique du Maroc s'inscrit dans une monarchie constitutionnelle dotée d'un parlement élu.
Le pouvoir exécutif est partagé entre le gouvernement et le palais. Le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement, et les deux chambres du parlement, la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers.
Pouvoir exécutif
modifierFonction | Nom | Depuis |
---|---|---|
Roi | Mohammed VI | |
Chef du gouvernement | Aziz Akhannouch |
Le Palais
modifierLe Maroc est une monarchie constitutionnelle doté d'un fort pouvoir de leadership en la personne du roi. Le roi est le chef politique suprême. Il préside le Conseil des ministres ; peut renvoyer n'importe quel ministre, limoger le chef du gouvernement, dissoudre le Parlement, suspendre la constitution, appeler à de nouvelles élections, ou diriger par dahir (décret royal). Le roi est le chef des armées et chef religieux du pays (« le commandeur des croyants »).
Le cabinet royal, quant à lui, est composé du roi et de ses conseillers. En effet le Roi nomme régulièrement des conseillers personnels et cela pour divers domaines tels la politique, l’économie, le domaine social etc. Cette désignation peut prendre plusieurs formes, elle peut notamment faire suite à une prestation distincte d'un acteur de la scène politique, en l’occurrence un ministre ou un juge par exemple, le roi le récompense en le nommant conseiller personnel dans son cabinet. Ce fut le cas pour Abdellatif Menouni président de la commission de rédaction de la nouvelle constitution marocaine qui a été nommé plus tard conseiller personnel du roi.
Le gouvernement
modifierLes ministres et secrétaires d'États du gouvernement sont nommés par le roi sur proposition du chef du gouvernement
Le chef du gouvernement
modifierLe chef du gouvernement est chargé de diriger le gouvernement et de coordonner l'activité des différents ministres.
En cas de besoin, il lui faut arbitrer les divergences de vues qui peuvent apparaître entre les ministres à propos de l'interprétation des grandes lignes de la politique gouvernementale ou de ses modalités de mise en œuvre.
Le chef du gouvernement exerce le pouvoir réglementaire ; les décrets du chef du gouvernement sont contresignés par les ministres chargés de leur exécution.
Le chef du gouvernement contresigne les dahirs pris par le roi en matière administrative.
Le chef du gouvernement peut également prendre des décrets-lois s'il y est habilité par la Chambre des représentants pour un objectif déterminé et pendant une durée limitée. Le chef du gouvernement peut déléguer des pouvoirs.
Le chef du gouvernement préside le conseil de gouvernement (majlis al houkoumi).
Ministres
modifierPouvoir législatif
modifierLes pouvoirs du Parlement, bien que limités, ont été augmentés après les révisions constitutionnelles de 1992, 1996, 2011. Il peut maintenant voter le budget, faire des propositions de lois, poser des questions aux ministres, et établir des commissions d'enquêtes pour étudier les actions du gouvernement. La Chambre des représentants du Parlement peut renverser le gouvernement par une motion de censure.
Le pouvoir législatif, détenu par le Parlement est bicaméral et est donc composé de deux chambres; et depuis la réforme constitutionnelle de 2011 on trouve :
La Chambre des représentants (Majlis al-Nuwab)
modifierElle comporte 395 membres élus tous les 5 ans au suffrage universel direct à la proportionnelle sur des listes locales (305 députés) et nationales (Réservées aux femmes et aux jeunes - 90 députés).
Les dernières élections ont eu lieu le . Elles ont été remportées par le Rassemblement national des indépendants. Son actuel président est Aziz Akhannouch , membre du RNI.
La Chambre des conseillers (Majlis al-Mustacharin)
modifierLa Chambre des conseillers comporte 120 membres dont le mandat est de 6 ans maximum. La moitié est renouvelée tous les trois ans. Son actuel président est Naam Miyara , membre de l'UGTM .
L'âge requis pour être élu est de 30 ans. Les dernières élections ont eu lieu le .
Courants politiques
modifierIl existe deux grandes entités politiques au Maroc depuis son indépendance en 1956. Il s'agit du Parti de l'Istiqlal (en français, parti de l'indépendance) classé à droite , parti fondé durant la lutte pour l'indépendance du Maroc vis-à-vis de la France, et de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) classé à gauche , le parti d'opposition par excellence durant le règne de Hassan II.
Le Parti de la justice et du développement (PJD), mouvement ayant une idéologie politique à tendance islamiste, a obtenu des scores de plus en plus élevés lors des différents scrutins. Il a d'ailleurs remporté les élections législatives de novembre 2011, et cette victoire a fait de son leader, Abdel-Ilah Benkiran, le chef du gouvernement. Saad Dine El Otmani lui succède en 2017.
Dernières élections
modifierPouvoir judiciaire
modifierLa Cour de Cassation est la plus haute juridiction marocaine. Son président est nommé par le Roi.
Articles connexes
modifierPolitique extérieure
modifierAmbassades et consulats du Maroc à l'étranger
modifierLa carte ci-dessus montre les pays où se trouvent les ambassades et/ou consulats du Maroc. À noter que l'ambassade du Maroc au Venezuela est fermée depuis 2009 en raison de malentendus diplomatiques notamment à propos de relations supposées entre le Venezuela et le Front Polisario[1]
Organisations internationales dont le Maroc est membre
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- Abdellatif Agnouche, Histoire politique du Maroc, Pouvoir - Légitimités - Institutions, Afrique-orient, Casablanca, 1987
- Omar Bendourou, Le Pouvoir Exécutif au Maroc depuis l'Indépendance, Publisud, Cahors, 1986
- Abdellah Bouderhain, Éléments de Droit public marocain, Éditions L'Harmattan, Paris, 1986
- Bernard Cubertafond, Le Système politique marocain, Éditions L'Harmattan, Paris, 1997
- Bernard Cubertafond, La vie politique au Maroc, Éditions L'Harmattan, Paris, 2001
- Rkia El Mossadeq, Consensus ou Jeu de consensus ? Pour le réajustement de la pratique politique au Maroc, Najah El Jadida, Casablanca, 1995
- Rkia El Mossadeq, Les labyrinthes de la transition démocratique, Najah El Jadida, Casablanca, 2001
- Mohamed Aziz Lahbabi, Le gouvernement marocain à l'aube de XXe siècle, Imprimeries Maghrébines, préface de Mehdi Ben Barka, Casablanca, 1968
- Abdellah Laroui, L'idéologie arabe contemporaine, Maspero, Paris, 1967
- Roger Le Tourneau, Histoire du Maroc moderne, Publications de l'Université Aix-Marseille I, Aix-en-Provence, 1992
- Claude Palozzoli, Le Maroc politique, Éditions Sinbad, Paris, 1977.
- Jacques Robert, La Monarchie marocaine, Librairie générale de droit et de jurisprudence, Paris, 1963
- Mohamed Tozy, Monarchie et islam politique au Maroc, Presses de Sciences Po, Paris, 1999
- Pierre Vermeren, Le Maroc de Mohammed VI, la transition inachevée, La Découverte, Paris, 2009
Notes
modifierRéférences
modifier- « Maroc-Venezuela : les raisons de la fermeture de l'ambassade ? », sur yabiladi.com (consulté le ).
- Liste des pays membres de l'OACI
- Liste des 30 membres de l’AIDE
- Liste des pays membres régionaux de la BAD
- Le Maroc sur le site de la CEN-SAD
- Le Maroc eut la présidence du groupe en 2003 ; lire l’allocution de Taieb Fassi Fihri
- 185 des 196 pays dont l’indépendance est généralement reconnue sont membres d’Interpol ; pour la liste des 9 non membres, voir ici
- (en) Le Maroc sur le site officiel de la Ligue Arabe
- Liste des États membres de l’OCI
- Liste des États membres de l’ONU
- Liste des États membres de la FAO
- Fiche du Maroc sur le site officiel de la Francophonie
- Liste des pays membres de l’ISO
- VALLUY, Jérôme, « Algérie, Libye, Maroc: des camps européens au Maghreb », in Olivier Le Cour Grandmaison, Gilles Lhuillier et Jérôme Valluy, Le retour des camps? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo..., éd. Autrement, 2007, p.139-152
- Liste des États membres de l’OIM
- Liste des États membres de l’OMPI
- Liste des États membres de l’OMS
- Liste des États membres de l’OMC
- Liste des États membres de l’OMT
- (en) Liste des membres de l’OMM
- Liste des États membres de l’UMA