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Aï Khanoum

Chapiteau découvert sur le site d'Aï Khanoum, dans la citadelle lors de travaux menés par les hommes du commandant Massoud, 81,5 × 81 × 74 cm.
Chapiteau découvert sur le site d'Aï Khanoum, dans la citadelle lors de travaux menés par les hommes du commandant Massoud, 81,5 × 81 × 74 cm.

Aï Khanoum ou Ay Khanum (littéralement « Dame Lune » en ouzbek) est une cité antique située aujourd'hui dans le Nord-Est de l'Afghanistan, dans la province de Kondoz, près la frontière tadjike. Elle se situe au confluent du fleuve Amou-Daria (anciennement Oxus) et de la rivière Kokcha.

Elle est fondée au IVe siècle av. J.-C. par les Grecs dans le sillage de l'épopée d'Alexandre le Grand dans sa route vers l'Inde. La ville est surnommée l’Alexandrie de l’Oxus par Ptolémée et peut-être appelée plus tard Eucratidia sous le règne du souverain gréco-bactrien Eucratide Ier.

Un temps capitale du royaume gréco-bactrien, elle est détruite durant la seconde moitié du Ier siècle par des attaques successives de nomades et des prédations aux fins de récupération de matériaux de construction effectuées par des populations autochtones après l'évacuation de la région par les populations hellénisées...

Aïkido

nikyo omote
nikyo omote

L’aïkido (合気道, aikidō?) est un budō (méthode d’éducation issue d’un art martial japonais), fondé par Morihei Ueshiba au XXe siècle, entre 1930 et 1960. Il a été officiellement reconnu par le gouvernement japonais en 1940 sous le nom d’aikibudō. Il est basé sur des écoles d’arts martiaux anciennes, essentiellement le ju-jitsu de l’école daitō ryū, l’escrime ou kenjutsu et l’aikijutsu. L’aïkido est né de la rencontre entre ces techniques de combat et une réflexion métaphysique de Morihei Ueshiba sur le sens de la pratique martiale à l’ère moderne.

L’aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire. Ces techniques visent non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant.

L’aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression. En fait, dans l’esprit de l’aïkido, il n’y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence. Conformément à cette logique, il n’existe pas de compétition d’aïkido.

Akhtala (monastère)

Le monastère d'Akhtala (en arménien Ախթալա վանք ; en géorgien ახტალის ტაძარი) est un monastère-forteresse arménien du Xe siècle situé à proximité de la ville d'Akhtala, dans le marz de Lorri, à 185 kilomètres au nord d'Erevan. Ce monastère de l'Église apostolique arménienne, qui a un temps relevé de l'Église orthodoxe géorgienne, lors de la suzeraineté de la reine Tamar de Géorgie sur l'Arménie zakaride, n'est actuellement pas en activité. La forteresse a joué un rôle majeur dans la protection des régions du nord-ouest de l'Arménie et est une des mieux préservées du pays. L'église principale du complexe est renommée pour ses fresques. Le monastère apparaît pour la première fois sous ce nom dans un décret royal de 1438 ; le nom serait d'origine turque et signifierait « clairière blanche ».

Alpha et Oméga (film, 2010)

La Rivière Salmon et les montagnes Sawtooth, dans l'Idaho, où voyagent les héros du film.
La Rivière Salmon et les montagnes Sawtooth, dans l'Idaho, où voyagent les héros du film.

Alpha et Oméga (Alpha and Omega ou Alpha and Omega in 3D) est un film d'animation indo-américain réalisé par Anthony Bell et Ben Gluck, sorti en aux États-Unis. C'est le sixième long métrage d'animation des studios de la Crest Animation Productions, six ans après leur précédente production, et c'est le premier film issu de la collaboration entre ces studios et Lionsgate, dans le cadre d'un contrat prévoyant trois longs métrages en images de synthèse. Le film a été entièrement produit dans les studios de la « Crest » en Inde et aux États-Unis sur une période d'un an et demi seulement.

Le film est surtout connu pour être la dernière apparition de l'acteur Dennis Hopper, qui prête sa voix à un des personnages, et qui décède le 29 mai 2010 d'un cancer de la prostate, plus de trois mois avant la sortie en salle aux États-Unis. Le film lui est dédié.

Malgré un accueil critique assez mauvais de la part de la presse, le film obtient un certain succès auprès du public, avec un chiffre d'affaires de plus de cinquante millions de dollars. C'est une victoire pour la Crest Animation Productions, qui remporte le premier succès de son histoire depuis le film Le Cygne et la Princesse (1994) ; il devient aussi le film d'animation le plus rentable qu'ait produit le studio Lionsgate.

Alphasyllabaire bengali

« Bangla lipi » écrit en bengali.
« Bangla lipi » écrit en bengali.

L’alphasyllabaire bengali (en bengali বাংলা লিপি bangla lipi) est le système d’écriture employé pour écrire certaines langues du Bangladesh et de l’Est de l’Inde, dont notamment le bengali, l’assamais et le meitei. Il ressemble à la dévanagari et au gurmukhī (notamment à cause de la barre horizontale continue sous laquelle sont attachés les caractères), mais son tracé est plus sinueux. Comme eux, il s’écrit de gauche à droite.

Tout comme les autres écritures indiennes, c’est un alphasyllabaire (ou abugida) : les voyelles sont représentées soit par un caractère propre, soit par un diacritique qui modifie la voyelle qui suit la consonne précédente.

L’alphasyllabaire bengali n’est pas entièrement phonétique : certains sons peuvent être écrits de plusieurs façons différentes et certaines lettres peuvent avoir plusieurs prononciations.

Alphasyllabaire gujarati

Mot « gujarati » écrit dans sa propre écriture.
Mot « gujarati » écrit dans sa propre écriture.

L’alphabet gujarati (gujarati : ગુજરાતી) est utilisé pour écrire le gujarati, langue indienne parlée entre autres au Gujarat, un État de l’ouest de l’Inde.

Il s’agit d’un alphasyllabaire très similaire à la devanāgarī utilisée pour écrire le hindi, mais sans la ligne supérieure caractéristique de cette écriture et qui diffère par quelques caractères.

Amazap II d'Ibérie

Amazap II d’Ibérie, aussi nommé Amazasp II (en géorgien : ამაზასპ II ; mort en 186/189), est le dix-huitième souverain du royaume d’Ibérie, régnant d’après les sources de 182/185 à 186/189. Roi dont les origines sont discutées, il doit durant son règne affronter les envahisseurs alains tout en s’alignant sur la Parthie, abandonnant ainsi la politique pro-romaine de ses prédécesseurs. Ce changement de politique cause son renversement par les forces réactionnaires et pro-romaines d’Ibérie après quatre années de règne. Amazap II est le dernier roi d’Ibérie de la dynastie artaxiade.

Anatolien (cheval)

Groupe d'Anatoliens bâtés sur le mont Ararat.
Groupe d'Anatoliens bâtés sur le mont Ararat.

L'Anatolien, Anadolu ou Anatolien natif (en turc Anadoly Yerci) est une race de poney indigène de la Turquie, dont l'origine reste inconnue, mais qui remonterait à environ 1 000 ans. Ces poneys proviennent de fréquents échanges entre l'Europe et l'Asie, et présentent de nombreuses influences, en particulier celles du cheval mongol, de l'Akhal-Teke et du cheval arabe. Ils sont réputés pour leur endurance, leur vigueur et leur hardiesse. Les différences de conformation peuvent être importantes, notamment en termes de taille, selon la région d'élevage et les croisements dont ils ont fait l'objet. L'Anatolien est le cheval le plus commun en Turquie. Employé monté, attelé ou bâté, il a influencé de multiples autres chevaux de ce pays, dont le Karacabey et l'Uzunyayla.

Architecture sous la dynastie Song

La pagode Liuhe, ou pagode des Six Harmonies, à Hangzhou, 60 m de hauteur, érigée en 1156 et complètement construite en 1165.
La pagode Liuhe, ou pagode des Six Harmonies, à Hangzhou, 60 m de hauteur, érigée en 1156 et complètement construite en 1165.

L'architecture sous la dynastie Song (960-1279) s'appuie sur les réussites de ses prédécesseurs. L'architecture chinoise durant la période de la dynastie Song se caractérise par ses pagodes bouddhistes, ses grands ponts en pierre et en bois, ses tombeaux somptueux et l'architecture de ses palais. Bien que les traités architecturaux existent auparavant, cette période de l'histoire de la Chine voit fleurir un certain nombre de travaux plus matures, décrivant les dimensions et les matériaux. Ils sont également mieux organisés. En plus des exemples de construction encore existants, les illustrations et dessins de l'architecture Song qui ont été publiés dans des livres aident également les historiens à comprendre les nuances architecturales de cette période.

Les professions d'architecte, artisan, charpentier et ingénieur de structure ne sont pas considérées comme des professions majeures par rapport aux fonctionnaires confucianistes de la Chine pré-moderne. Les connaissances architecturales sont transmises par voie orale depuis des milliers d'années en Chine, traditionnellement entre artisans de pères en fils. Toutefois, il existe des agences et des écoles gouvernementales pour la construction et l'ingénierie. Les manuels d'architecture de la période Song aident non seulement un grand nombre d'ateliers privés, mais aussi les employés du gouvernement chargés de recruter les artisans pour le gouvernement central.

Arménie zakaride

L'Arménie sous les Zakarian, vers 1203.
L'Arménie sous les Zakarian, vers 1203.

L'Arménie zakaride ou Arménie zakarian (en arménien Զաքարյան Հայաստան) est le nom utilisé pour désigner les territoires arméniens donnés en fief par la reine Tamar de Géorgie aux membres de la famille des Zakarian, en 1201. Après la prise d'Ani par les Mongols en 1236, la suzeraineté de ces derniers se substitue à la suzeraineté géorgienne. Les Zakarian se maintiennent alors tant bien que mal jusque dans les années 1330, quand l'Arménie tombe aux mains de tribus turcomanes, et disparaissent des sources historiques vers 1360. Stricto sensu, la « période zakaride » couvre cependant la première moitié du XIIIe siècle, pour prendre fin vers 1260.

Sous le règne des princes Zakarian, ces territoires connaissent une stabilité relative qui voit les villes arméniennes s'enrichir. Plusieurs monastères sont en outre fondés, et on assiste à une véritable renaissance. À leur chute, la Grande-Arménie connaît une nouvelle période sombre de son histoire.

Armoiries de la Géorgie

Armoiries actuelles de la Géorgie et leur blasonnement.
Armoiries actuelles de la Géorgie et leur blasonnement.

Les armoiries de la Géorgie sont le symbole de la République de Géorgie, pays caucasien. Représentation officielle du pays, les armoiries actuelles furent créées en 2004 mais furent précédées par une très longue série d’autres systèmes d’emblèmes, les plus anciens datant de l’Antiquité.

La présence de saint Georges, patron de la Géorgie, dont il est originaire, est attestée dans les armoiries du pays depuis 1709. Même lorsque la Russie annexa la Géorgie à son empire en 1801, elle conserva, dans les « Grandes Armoiries de l’Empire russe », un écusson représentant la Géorgie par un saint Georges terrassant le dragon. Ce n’est que pendant la période communiste, de 1922 à 1990, que saint Georges disparut, pour faire place pour un temps à la faucille et au marteau…

Art sassanide

Palais de Shapur Ier à Bishapur.
Palais de Shapur Ier à Bishapur.

L’art sassanide regroupe la production artistique qui a lieu en Perse durant la dynastie éponyme, c’est-à-dire entre le IIIe et le VIIe siècle de l'ère chrétienne. Elle se distingue par une production artistique très développée, permise par la richesse de l'empire sassanide et sa position entre l'Empire romain à l'ouest et la Chine à l'est, au carrefour des échanges matériels et culturels entre de nombreuses civilisations.

Avec les échanges qui avaient lieu entre le monde occidental, le monde asiatique et l'Iran, les Sassanides ont évidemment eu une importante influence sur les civilisations qui leur étaient contemporaines. La dynastie tente de s’affranchir de l’art hellénistique, par réaction avec la dynastie précédente des Arsacides. Le plus grand héritage Sassanide se trouve dans l’art islamique car la conquête arabe a complètement intégré l’empire.

Artavazde (II)

Artavazde ou Artavasde (II) (en arménien Արտավազդ Բ) serait, dans certaines versions de la chronologie et de la généalogie de la dynastie artaxiade, un roi d’Arménie qui aurait régné de 123 à 95 av. J.-C. Successeur de Tigrane Ier, il aurait été battu par les Parthes. Tigrane II lui aurait succédé sur le trône arménien.

Artaxias II d'Ibérie

Artaxias II d'Ibérie (en géorgien : არშაკ, Archak), aussi nommé Archac ou Arsouk, (mort à Tsalka en -3/1) est un roi d'Ibérie du Ier siècle av. J.-C. Appartenant à la dynastie des Pharnavazides, il base son règne en affirmant son indépendance vis-à-vis de Rome et en redressant les affaires intérieures du pays. Toutefois, ce sont ces mêmes mauvaises relations avec l'Empire romain et son allié arménien qui causent sa perte, de même que celle de sa dynastie.

Bagrat III de Géorgie

Peinture murale représentant Bagrat III dans le monastère de Ghélati.
Peinture murale représentant Bagrat III dans le monastère de Ghélati.

Bagrat III de Géorgie (en géorgien : ბაგრატ III ; né vers 960, mort le ) est le fondateur du royaume unifié de Géorgie. Appartenant à la dynastie des Bagrations, il devient rapidement l'héritier de sa famille en se faisant adopter par le puissant David III le Curopalate. En quelques années, grâce à une stratégie basée sur les alliances familiales et les conquêtes, il unifie tout le nord de la Transcaucasie et se retrouve bientôt suzerain (selon les sources) de la totalité du Caucase.

Également protecteur du christianisme et des arts en tout genre, son royaume acquiert une renommée sans précédent jusque-là. Mais cela ne l'empêche pas de se poser en allié du Califat fatimide et en ennemi déclaré de l'Empire byzantin.

Bataille de la mer de Corail

Le porte-avions américain USS Lexington explosa le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.
Le porte-avions américain USS Lexington explosa le 8 mai 1942 quelques heures après avoir été attaqué par des avions japonais.

La bataille de la mer de Corail est une bataille navale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale qui opposa du 4 au 8 mai 1942 la marine impériale japonaise et les forces alliées navales et aériennes des États-Unis et de l’Australie. Cet affrontement est la première bataille uniquement aéronavale de l'Histoire, dans laquelle les forces navales en présence s'affrontèrent par avions interposés sans jamais être à portée de canon.

Pour renforcer leur dispositif défensif dans le Pacifique Sud et isoler l'Australie, les Japonais avaient décidé d'envahir Port Moresby, au sud de la Nouvelle-Guinée, et Tulagi, au sud-est des îles Salomon. Les forces déployées par la marine du Japon pour cette opération, de nom de code MO, sous le commandement général de Shigeyoshi Inoue, comprenaient plusieurs éléments importants de la force aéronavale japonaise dont deux porte-avions et un porte-avions léger pour fournir une couverture aérienne aux flottes d'invasion. Les États-Unis, dont les services d'écoute avaient percé le plan ennemi, dépêchèrent deux groupes de porte-avions et une force de croiseurs américains et australiens, sous le commandement de l'amiral Frank J. Fletcher.

Les 3 et 4 mai, les forces japonaises envahirent et occupèrent Tulagi, même si plusieurs navires de guerre furent surpris et endommagés ou coulés par les appareils de l'USS Yorktown. Conscient de la présence des porte-avions américains dans la zone, le groupe aéronaval japonais entra dans la mer de Corail avec l'intention de les détruire.

Les attaques aériennes menées par les deux groupes aéronavals commencèrent le 7 mai et durèrent les deux jours suivants. Le premier jour, les Américains coulèrent le porte-avions léger Shoho, tandis que les Japonais détruisirent un destroyer et un pétrolier américain. Le lendemain, le porte-avions japonais Shokaku fut lourdement endommagé, tout comme l'USS Lexington (qui fut par la suite sabordé), et l'USS Yorktown (plus légèrement). Les pertes étaient également lourdes dans les escadrilles aériennes et les deux flottes se retirèrent de la zone de bataille. Désormais privé de sa couverture aérienne, Inoue reporta à plus tard l'invasion de Port Moresby.

Même si cette bataille fut une victoire tactique pour les Japonais en termes de navires coulés, elle représenta pour plusieurs raisons une victoire stratégique pour les Alliés. L'expansion japonaise, jusqu'à présent irrésistible, fut pour la première fois stoppée. De plus, les porte-avions japonais Shokaku et Zuikaku, l'un endommagé et l'autre avec une escadrille réduite, ne purent participer à la bataille de Midway le mois suivant, alors que les Américains parvinrent à y engager l'USS Yorktown. La perte de quatre porte-avions à Midway empêcha les Japonais de tenter à nouveau une invasion maritime de Port Moresby. Deux mois plus tard, les Alliés profitèrent de la nouvelle faiblesse japonaise pour déclencher la bataille de Guadalcanal.

Bataille de Midway

Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.
Bombardiers en piqué Douglas SBD Dauntless de l'USS Hornet se préparant à plonger sur le croiseur japonais Mikuma en feu.

La bataille de Midway (en japonais : ミッドウェー海戦) est un engagement aéronaval majeur opposant les forces du Japon et des États-Unis qui s'est déroulé dans les premiers jours de juin 1942 au cours de la guerre du Pacifique dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. La bataille fut livrée alors que le Japon avait atteint, 6 mois après son entrée en guerre déclenchée par l'attaque sur Pearl Harbor, l'ensemble des objectifs de conquête qu'il s'était fixé. L'objectif de la bataille navale, provoquée par le Japon, était d'éliminer les forces aéronavales américaines qui constituaient une menace pour les conquêtes japonaises dans le Pacifique. Pour l'amiral Yamamoto, commandant des opérations, il s'agissait également de placer son pays dans une position de force pour négocier avec les États-Unis une paix entérinant le nouveau partage du territoire.

Le plan de l'amiral Yamamoto prévoyait d'attirer les porte-avions américains vers les forces navales japonaises en livrant un assaut aérien et terrestre contre l'atoll de Midway. Une attaque devait être menée en parallèle contre les îles Aléoutiennes. Malgré les moyens énormes mis en jeu par la marine japonaise comprenant près de 200 unités navales dont 8 porte-avions et 12 cuirassés, l'attaque fut un échec total. Les Américains qui avaient percé le code japonais, connaissaient les détails et le calendrier de l'opération tandis que les Japonais furent handicapés par l'échec de leurs missions de reconnaissance puis, au moment de la bataille décisive livrée par les quatre porte-avions de l'amiral Nagumo, par la division de leurs forces en plusieurs flottes. Les quatre principaux porte-avions japonais ainsi qu'un croiseur lourd furent coulés par les aviateurs américains tandis que les pertes américaines se limitèrent à un porte-avions et un destroyer.

Cette défaite japonaise marqua un tournant dans la campagne du Pacifique mais également dans la Seconde Guerre mondiale. Elle mit fin à la supériorité des forces japonaises dans le Pacifique : celles-ci furent particulièrement touchées par la disparition de leurs meilleures unités aéronavales parachevée par la campagne des îles Salomon qui suivra. La construction navale japonaise et un programme de formation accéléré des pilotes ne parviendront pas à remplacer les pertes subies alors que les États-Unis augmenteront dans le même temps considérablement le nombre de porte-avions mis en service et de pilotes formés. La victoire de Midway, en éloignant la menace japonaise, permit également aux États-Unis de déployer une force navale considérable dans l'Atlantique Nord pour appuyer le front européen.

Bataille de No Ryang

Section d'un tableau représentant une bataille navale de la guerre Imjin.
Section d'un tableau représentant une bataille navale de la guerre Imjin.

La bataille navale de No Ryang est la dernière bataille de la guerre d'Imjin, qui oppose la Corée de la dynastie Chosŏn et la Chine de la dynastie Ming à l'empire japonais de Toyotomi Hideyoshi de 1592 à 1598. Les flottes belligérantes sont menées, du côté sino-coréen, par l'amiral Yi Sun-sin et par le Chinois Chen Lin, tandis que, du côté japonais, Shimazu Yoshihiro est le commandant de la flotte.

Elle se déroule le ( dans le calendrier lunaire) et se conclut par la victoire de la flotte des bateaux tortues de l'amiral Yi Sun-sin, qui périt au cours de la bataille, victime d'un tir d'arquebuse.

Cette bataille marque la toute première utilisation du Kòbuk-Sòn ou Keobukseon (bateau tortue), premier navire blindé à livrer bataille en haute mer. L'amiral Yi lui-même avait conçu les plans de ce navire, aujourd'hui perdus. Après cette défaite, les Japonais abandonnent provisoirement l'idée de conquérir la péninsule coréenne.

Behzad

Kamaleddin Behzad ou Kamal od-Din Bihzad (en persan : کمال‌الدین بهزاد), dit Behzad ou Bihzad était un grand maître de la miniature persane originaire d’Herat (actuel Afghanistan), actif à la cour du Timouride Hosseyn Bāyqara (875-912 AH/1470-1506), durant les dernières décennies de la Renaissance timouride. Il est ensuite passé au service des Safavides dans les ateliers royaux de Tabriz. Il est né vers 1450 à Herat et est mort vers 1535-1536 à Tabriz. De nombreux travaux lui sont attribués, mais seulement quelques-uns sont reconnus comme étant de sa main. Il a inspiré un style de miniature persane qui restera une référence après sa mort.

Biographie illustrée du moine itinérant Ippen

Ippen pratique le nenbutsu dansé à Ōtsu, où l’on voit riches citadins (à gauche), paysans et pauvres mendiants (à droite). Rouleau VII, section 1.
Ippen pratique le nenbutsu dansé à Ōtsu, où l’on voit riches citadins (à gauche), paysans et pauvres mendiants (à droite). Rouleau VII, section 1.

La Biographie illustrée du moine itinérant Ippen (一遍上人絵伝, Ippen shōnin eden?) est un ensemble d'emaki (rouleaux narratifs peints) japonais rapportant la vie d'Ippen (1234–1289), moine bouddhique fondateur de l'école amidiste Ji shū. Parmi les différents emaki portant ce titre, la version originale de 1299, nommée Ippen hijiri-e (一遍聖絵?, « Peintures de la vie du saint homme Ippen »), est la plus réputée et la plus connue. Un deuxième emaki du XIVe siècle nommé Yugyō shōnin engi-e (遊行上人縁起絵?), d'un style plus accessible, raconte également la biographie du moine. De nombreuses copies de ces deux emaki originaux ont été réalisées par la suite, l'ensemble étant donc souvent regroupé sous le terme d'Ippen shōnin eden.

L'Ippen hijiri-e, version originale créée par Shōkai et peinte par En-I, se compose de douze rouleaux de soie, matériau très onéreux, alternant textes calligraphiés et peintures. Le style pictural et la composition des illustrations sont inédits dans l'art des emaki, s'inspirant tant du yamato-e japonais (le style traditionnel de la cour impériale) que du paysage chinois au lavis des Song et s'inscrivant dans les tendances réalistes de l'art de l'époque de Kamakura. De nos jours, l'œuvre demeure la plus ancienne biographie d'Ippen et présente un aperçu inestimable de la vie quotidienne, de la pratique religieuse ainsi que de nombreux paysages et lieux typiques du Japon médiéval, si bien qu'elle est grandement étudiée tant par les historiens que par les historiens de l'art. Elle est classée parmi les trésors nationaux du Japon.

Le Yugyō shōnin engi-e, achevé entre 1303 et 1307 sous la conduite de Sōshun en dix rouleaux de papier, porte sur les biographies d'Ippen et surtout de son successeur Taa. Moins raffiné, il a une vocation prosélyte et vise à asseoir la légitimité de Taa comme cofondateur de l'école. Cette version, détruite de nos jours, nous est parvenue à travers ses diverses copies.

Bombardements stratégiques sur le Japon

Bombardiers B-29 Superfortress larguant des bombes incendiaires sur Yokohama en mai 1945.
Bombardiers B-29 Superfortress larguant des bombes incendiaires sur Yokohama en mai 1945.

Les bombardements stratégiques sur le Japon sont les nombreux raids aériens menés par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale contre l'Empire du Japon, qui détruisirent les principales villes du pays et tuèrent au moins 241 000 personnes. Si, dans les premières années de la Guerre du Pacifique, les attaques aériennes se limitèrent au raid de Doolittle en avril 1942 et à des attaques limitées contre des positions militaires dans les îles Kouriles à partir de 1943, les bombardements stratégiques des forces armées américaines sur le Japon commencèrent en juin 1944 pour s'achever à la fin de la guerre en août 1945. Pendant l'année 1945, s'ajoutèrent à ces attaques massives les raids menés par les unités aériennes tactiques embarquées et basées à terre.

Alors que des plans d'attaque contre le Japon avaient été préparés avant le début de la guerre, ils ne purent pas être menés avant l'entrée en service du bombardier à long rayon d'action B-29 Superfortress. De juin 1944 jusqu'en janvier 1945, les B-29 stationnés en Inde utilisaient des bases en Chine pour bombarder le Japon mais les résultats espérés ne furent pas au rendez-vous. La campagne de bombardement s'accéléra fortement à partir de novembre 1944 lorsque des bases dans les îles Mariannes furent ouvertes à la suite de l'opération Forager. Ces attaques furent initialement dirigées contre les complexes industriels mais à partir de mars 1945, elles ciblèrent généralement les centres urbains. Les appareils alliés stationnés sur les porte-avions et dans les îles Ryūkyū menèrent également des bombardements en préparation de l'invasion du Japon prévue pour octobre 1945. Au début du mois d'août 1945, les villes d'Hiroshima et de Nagasaki furent rasées par des bombes atomiques.

Les défenses militaires et civiles du Japon furent incapables d'empêcher les attaques alliées. Le nombre de chasseurs et de canons anti-aériens assignés à la défense de l'archipel japonais était insuffisant et la plupart des appareils et des canons avaient du mal à atteindre l'altitude à laquelle volaient les B-29. Le manque de carburant, d'entraînement et de coordination entre les unités réduisit également l'efficacité de la chasse japonaise. Malgré la vulnérabilité des villes japonaises face aux bombardements incendiaires, les services d'incendie manquaient d'entraînement et d'équipement et il n'y avait que quelques abris anti-aériens construits pour les civils. En conséquence, les B-29 furent capables d'infliger de sévères dégâts aux centres urbains tout en ne subissant que quelques pertes.

La campagne de bombardement alliée fut l'un des principaux facteurs qui menèrent à la reddition du Japon au milieu du mois d'août 1945. L'estimation la plus citée pour les pertes japonaises liées aux bombardements est 333 000 tués et 473 000 blessés mais selon d'autres estimations, le nombre de tués pourrait varier entre 241 000 et 900 000. En plus des pertes humaines, les bombardements causèrent d'importants dégâts aux villes japonaises et contribuèrent au profond déclin de la production industrielle.

Depuis la fin de la guerre, un long débat sur la moralité de ces attaques contre les villes japonaises — et en particulier les pertes civiles — s'est engagé et l'usage des armes atomiques est particulièrement controversé.

Borobudur

Bouddha et stūpa de Borobudur.
Bouddha et stūpa de Borobudur.

Le temple de Borobudur est une importante construction bouddhiste mahāyāna, construite aux VIIIe et IXe siècles à l’époque de la dynastie Sailendra dans le centre de l’île de Java en Indonésie. Redécouvert au début du XIXe siècle, il a été restauré grâce aux efforts conjoints de l’UNESCO et du gouvernement indonésien et figure à l’inventaire du patrimoine mondial.

Le temple est constitué de quatre galeries successives superposées, les trois plus hautes formant une représentation de la cosmologie bouddhiste. Comme l’ensemble du monument, ces galeries sont couvertes de bas-reliefs, dont la longueur totale est d’environ 5 kilomètres, relatant les divers épisodes de la vie du bouddha Sakyamuni.

Après avoir traversé les quatre galeries, le pèlerin atteint la terrasse supérieure, elle aussi surmontée de trois terrasses circulaires concentriques bordées de 72 stūpas (respectivement 32, 24 et 16). Ils consistent en des cloches de pierre ajourées logeant des bodhisattvas. Au centre de ces terrasses et donc au sommet du Borobudur, un dernier stūpa couvre un bouddha inachevé, dont on ignore s’il a été rajouté ultérieurement ou s’il était présent à l’origine.

Capitulation du Japon

Mamoru Shigemitsu, le ministre des Affaires étrangères du Japon, signe les actes de capitulation du Japon à bord du USS Missouri sous le regard du général Richard K. Sutherland.
Mamoru Shigemitsu, le ministre des Affaires étrangères du Japon, signe les actes de capitulation du Japon à bord du USS Missouri sous le regard du général Richard K. Sutherland.

La capitulation du Japon, le , met un terme aux hostilités de la Seconde Guerre mondiale.

En juillet 1945, la Marine japonaise n'a plus les moyens de conduire des opérations d'envergure et une invasion alliée du Japon est imminente. Tout en affirmant publiquement son intention de lutter jusqu'au bout, le Conseil suprême pour la direction de la guerre envisage un rapprochement diplomatique avec l'Union soviétique afin d'obtenir un accord de paix qui ne soit pas trop défavorable. Mais les Soviétiques, décidés à rompre le pacte de neutralité qui les lie au Japon, se préparent à attaquer les forces japonaises en Asie conformément aux promesses qu'ils ont secrètement faites aux États-Unis et au Royaume-Uni lors des conférences de Téhéran et Yalta.

Le , les États-Unis larguent une bombe atomique sur la ville japonaise d'Hiroshima. Le , conformément aux accords de Yalta mais en violation du pacte nippo-soviétique, l'Union soviétique déclare la guerre au Japon et envahit l'État fantoche du Mandchoukouo le . Plus tard ce même jour, les États-Unis larguent une seconde bombe atomique sur la ville japonaise de Nagasaki. Ces événements traumatisants amènent l'empereur Hirohito à ordonner la capitulation aux conditions spécifiées par les Alliés dans la déclaration de Potsdam. Le 15 août, après plusieurs jours de négociations en coulisses et un coup d'État déjoué, l'empereur Hirohito annonce dans un discours radiodiffusé la reddition du Japon.

Le 28 août commence l'occupation du Japon par les Alliés. La cérémonie de capitulation a lieu le 2 septembre à bord du cuirassé de la marine américaine USS Missouri (BB-63) où des représentants du gouvernement japonais signent les actes de capitulation. La guerre entre le Japon et les Alliés se termine officiellement lorsque le traité de San Francisco entre en vigueur le . Quatre années plus tard, le Japon et l'Union soviétique signent une déclaration commune qui met officiellement un terme à la guerre nippo-soviétique.

Céramique chinoise

Coupe noire « coquille d’œuf » typique de la culture de Longshan, et vieille de près de 5000 ans. Université de Pékin
Coupe noire « coquille d’œuf » typique de la culture de Longshan, et vieille de près de 5000 ans. Université de Pékin

La céramique chinoise est principalement connue pour la porcelaine, qu’elle a inventée ; mais elle est riche aussi d’une longue tradition d’innovations techniques et stylistiques.

De fait, la poterie est en Chine un art d’une extrême ancienneté : si la culture Yangshao, qui date de plus de 4 000 ans avant Jésus-Christ, est la première à fournir en grand nombre des poteries de qualité, les premiers exemplaires de terres cuites datent de 6 000 ans avant Jésus-Christ, avec les cultures Cishan (au Hebei) et Peiligang (au Henan). À l’époque néolithique, après la culture Yanshao, puis la culture Majiayao, les productions de Longshan témoignent de l’apparition du tour rapide, indispensable du fait de la finesse et de la hauteur de certaines pièces de prestige de type « coquille d’œuf »…

Championnat du monde de basket-ball en fauteuil roulant masculin 2014

Le championnat du monde de basket-ball en fauteuil roulant 2014 est le championnat du monde masculin d'handibasket organisé par l'IWBF. La compétition a lieu en Corée du Sud en juillet 2014, à Incheon, près de Séoul.

Pour la première fois dans l'histoire de l'handibasket, le nombre d'équipes qualifiées au championnat du monde passe de douze à seize, et est organisée sur trois tours à l'instar de l'Euro masculin chez les valides. L'Australie, vainqueur en 2010 remet son titre en jeu. Le finaliste de l'édition 2010, la France, ne s'est pas qualifié lors de l'Euro 2013.

Le championnat voit de nouveau la victoire de l'Australie qui l'emporte sur les États-Unis sur le score de 63 à 57. La médaille de bronze de la compétition est remportée par la Turquie au détriment de l'Espagne, 68 à 63.

Championnats du monde de natation en petit bassin 2010

Photo de Mireia Belmonte García
Mireia Belmonte García, trophée FINA de la meilleure nageuse des championnats, trois médailles d’or, une d’argent (photo prise le 9 avril 2008)

La 10e édition des championnats du monde de natation en petit bassin s'est déroulée en 2010 à Dubaï, dans les Émirats arabes unis, du 15 au . C’est la première fois que ces championnats se déroulent dans un pays arabe et qui plus est en plein désert.

Les deux nageurs reconnus comme meilleurs nageurs des championnats sont l’Américain Ryan Lochte pour les hommes et l'Espagnole Mireia Belmonte García pour les femmes. Lochte est le premier dans l'histoire des championnats en petit bassin à remporter sept médailles, six en or et une en argent. Il confirme ainsi sa suprématie actuelle sur la natation mondiale en petit bassin puisqu'il était déjà l’athlète le plus titré de la compétition en 2006 à Shanghai et en 2008 à Manchester. Il est également le premier à battre un record du monde en individuel depuis le retour aux combinaisons en textile. Pour l'Espagnole qui remporte quatre médailles, trois en or et une en argent, il s'agit au contraire d'une situation totalement nouvelle. À 20 ans, elle s'affirme comme une valeur sûre et sera probablement l'une des nageuses à battre dans les années à venir.

22 pays ont remporté des médailles. Les cinq premières nations sont les États-Unis (25 médailles, dont 12 en or), puis la Russie (10 médailles), l'Espagne (8), la Chine (14) et enfin la France (8, dont 3 en or). Si la présence des États-Unis, de la Russie et de la Chine à ce niveau est attendue, celle de l’Espagne et de la France est inédite et confirme la vivacité actuelle de la natation dans ces deux pays.

Cheval au Kirghizistan

Cavalier kirghize pratiquant la chasse à l'aigle.
Cavalier kirghize pratiquant la chasse à l'aigle.

Le cheval au Kirghizistan, comme dans tous les pays de culture nomade turco-mongole, est un élément important de l'économie et de l'identité locale. Originellement symbole de statut social, la possession de nombreux chevaux permet aux nomades Kirghizes d'effectuer des opérations militaires, de chasser et de se déplacer dans leur pays montagneux. La propriété de grands troupeaux est interdite à l'époque soviétique, ce qui entraîne de nombreuses difficultés pour les Kirghizes. Les Russes tentent de remplacer la race traditionnelle par un cheval croisé, le Novokirghiz, mais le cheval local perdure jusqu'à nos jours. Après une période de crise dans les années 1990, l'élevage équin et la consommation de lait de jument connaissent un renouveau, de même que les jeux et les fêtes équestres traditionnels.

Le Kirghizistan se distingue par l'élevage de six races de chevaux, dont la race patrimoniale symbole du pays, le cheval kirghiz. Le cheval est l'objet de littératures et de traditions orales qui en font un double de l'être humain. Il est couramment sacrifié lors de fêtes rituelles qui ont connu un renouveau depuis la fin du communisme.

Cheval au Qatar

Cavaliers qatariens reconstituant une scène historique.
Cavaliers qatariens reconstituant une scène historique.

Le cheval a, au Qatar, une importance économique et culturelle de premier plan. Après l'accession de cet Émirat à l'indépendance, la famille souveraine des Al Thani investit pour hisser le Qatar parmi les acteurs majeurs du sport hippique et de l'équitation sportive. Le Qatar Racing and Equestrian Club (QREC) est créé en 1975, les prestigieuses écuries Al Shaqab en 1992. Le Qatar compte désormais des cavaliers de haut niveau et des chevaux pur-sang arabes mondialement réputés. Il assure l'organisation de courses hippiques fortement dotées et d'importantes compétitions de sports équestres, comme le Global Champions Tour et des compétitions d'endurance internationales, depuis le XXIe siècle. Si l'équitation reste moins présente que dans les États arabes voisins, la famille souveraine conserve pour objectif d'investir massivement dans ce domaine. L'irruption du Qatar sur la scène équestre internationale s'accompagne aussi de controverses en raison d'affaires et de suspicions de dopage, notamment en endurance et en course de galop.

Le Chevalier à la peau de panthère

anuscrit H599 du Centre national des manuscrits de Géorgie
anuscrit H599 du Centre national des manuscrits de Géorgie

Le Chevalier à la peau de panthère ou L'Homme à la peau de tigre (en géorgien : ვეფხისტყაოსანი (Vepkhist'q'aosani), littéralement « Celui à la peau de panthère ») est un poème géorgien d'environ 6 000 vers écrit par Chota Roustavéli à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle. Il est considéré comme « le sommet de la littérature géorgienne » et tient depuis des siècles une place éminente dans le cœur des Géorgiens : la majorité d'entre eux sont capables de citer de mémoire des strophes entières du poème et, jusqu'au début du XXe siècle, un exemplaire faisait partie de la dot de toute jeune mariée.

L'histoire se passe en Inde et en Arabie ; elle raconte l'amitié qui unit les deux héros, Avtandil et Tariel, et la quête pour retrouver l'objet de l'amour de ce dernier, Nestane. Dédicacée à la reine Tamar qui sert de modèle à Nestane, l'œuvre vante la grandeur et la stabilité du royaume de Géorgie à son âge d'or. Ces héros idéalisés, unis par des amitiés fidèles et par l'amour courtois, se comportent avec générosité, sincérité, dévouement, et proclament l'égalité entre les hommes et les femmes, ainsi qu'une grande joie de vivre.

« Couronnement de la pensée et de l'art poétique et philosophique de la Géorgie médiévale », œuvre complexe, d'une grande richesse et qui transcende les genres, Le Chevalier a été qualifié de « poème épique », de « roman courtois », de « romance chevaleresque », de « romance épique », ou encore de « poème épique comprenant des passages lyriques ». Malgré sa complexité formelle, il porte jusqu'à aujourd'hui, comme l'affirme Jean-Claude Polet, « la vision géorgienne du monde ».

William Smith Clark

Portrait de William Smith Clark.
Portrait de William Smith Clark.

William Smith Clark, né le et mort le , est un scientifique américain. Également colonel pendant la guerre de Sécession et membre de la Chambre des représentants du Massachusetts, il contribue à la création d’établissements d’enseignement supérieur dédiés à l’agriculture dans le Massachusetts comme au Japon.

Il est connu pour son implication dans le développement de l’agriculture dans le Massachusetts, notamment par sa contribution pour la création du collège d’agriculture d’Amherst, qu’il dirige quelques années. Il est appelé en 1876 par le gouvernement japonais pour développer l’agriculture à Hokkaidō, et y participe en aidant à la création du collège d'agriculture de Sapporo. Il y mène par ailleurs une activité de prosélytisme chrétien.

Ses dernières années sont marquées par son implication dans une société d’exploitation de mines en Amérique du Nord. Cette dernière périclite en 1882 en raison de la gestion de son associé, ce qui entraine sa ruine, et sa mort peu après en 1886.

Combiné nordique à l'Universiade d'hiver de 2011

Les tremplins de Kiremitliktepe.
Les tremplins de Kiremitliktepe.

Les épreuves de combiné nordique à l'Universiade d'hiver de 2011 se déroulent du 28 janvier au au tremplin de Kiremitliktepe, près de la ville d'Erzurum en Turquie.

Trois épreuves masculines figurent au programme de cette compétition, soit les mêmes que lors de la précédente édition des Universiades à Harbin. L'épreuve individuelle sur le tremplin normal est remportée par le Suisse Tommy Schmid qui était troisième après le saut. Le Japonais Aguri Shimizu remporte le départ en ligne grâce à son concours de saut où il réalisa les deux sauts les plus longs du concours. La Russie remporte au sprint le relais devant la Pologne et la seconde équipe russe.

La Russie est la nation la plus médaillée avec trois médailles, une en or et deux de bronze.

Combiné nordique aux Jeux olympiques de 2014

Le K 125 à gauche, le K 95 à droite.
Le K 125 à gauche, le K 95 à droite.

Les épreuves de combiné nordique aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 se tiennent du au au complexe de tremplins Russki Gorki dans la station de sports d'hiver de Krasnaïa Poliana dans le Kraï de Krasnodar (Russie).

Le combiné nordique fait partie du programme olympique depuis les premiers Jeux olympiques d’hiver qui ont eu lieu à Chamonix en France en 1924. L’épreuve par équipe a été ajoutée aux Jeux olympiques de 1988 à Calgary. Cette discipline est la seule de ces Jeux olympiques qui est exclusivement masculine.

Le favori Eric Frenzel remporte l'épreuve sur le tremplin normal. Jørgen Graabak s'impose au sprint devant Magnus Moan et Fabian Riessle sur le grand tremplin. L'équipe norvégienne s'impose au sprint face à l'équipe allemande sur le relais.

Combiné nordique sur grand tremplin aux Jeux olympiques de 2014

L'épreuve individuelle de combiné nordique aux Jeux olympiques de 2014 sur grand tremplin a lieu le à RusSki Gorki.

L'épreuve est composée d'un saut et d'une course de ski de fond de 10 km. Les points obtenus lors du saut sont convertis en secondes et les athlètes partent selon le classement du saut lors de la course de ski de fond. L'arrivée de la course de ski de fond détermine le classement final.

Quarante-six athlètes participent à cette compétition. Un temps incertain en raison d'un virus, Eric Frenzel domine le concours de saut à ski avec un saut de 139,5 mètres. Il s'élance en tête de la course de fond mais est vite rejoint par neuf autres athlètes. La victoire se joue entre deux Norvégiens et trois Allemands. Le Norvégien Jørgen Graabak remporte l'épreuve au sprint devant son compatriote Magnus Moan et l'Allemand Fabian Riessle.

Combiné nordique sur tremplin normal aux Jeux olympiques de 2014

L'Allemand Eric Frenzel, ici en 2013, remporte l'épreuve.
L'Allemand Eric Frenzel, ici en 2013, remporte l'épreuve.

L'épreuve individuelle de combiné nordique aux Jeux olympiques de 2014 sur le tremplin normal a lieu le à RusSki Gorki.

Quarante-six athlètes participent à cette compétition. Le leader de la coupe du monde, Eric Frenzel est le grand favori. Frenzel réalise le plus long saut du concours (103,0 m) et s'élance en tête lors de la course de fond. Il mène toute la course de fond et résiste au retour d'Akito Watabe et Magnus Krog qui terminent respectivement deuxième et troisième.

Concours Eurovision de la chanson 2012

Intérieur du Baku Crystal Hall.
Intérieur du Baku Crystal Hall.

Le Concours Eurovision de la chanson 2012 est la 57e édition annuelle du Concours Eurovision de la chanson. Après la victoire de Ell & Nikki lors du concours 2011, le festival a lieu dans la ville de Bakou en Azerbaïdjan. Les deux demi-finales ont lieu les 22 et 24 mai 2012 tandis que la finale a lieu le 26 mai 2012 dans le Baku Crystal Hall construit pour l'occasion. Quarante-deux pays participent au concours. Le Monténégro revient après avoir participé pour la dernière fois en 2009, et la Pologne et l'Arménie renoncent à participer.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme protestent contre les difficultés à exprimer leurs inquiétudes concernant le régime du gouvernement azerbaïdjanais. L'Arménie ne participe pas au concours en raison de craintes concernant la sécurité de sa délégation à cause du conflit du Haut-Karabagh en cours avec le pays hôte...

Conquêtes musulmanes des Indes

Muhammad ibn-Qasim conduisant ses troupes à la bataille, vers 711-712.

Les conquêtes musulmanes des Indes commencent, en 711-712, avec l'invasion du Sind par les Arabes, se poursuit au XIe siècle et au XIIe siècle avec celle des Turcs et des Afghans attirés par les richesses des hindous et s'achève avec l'empire moghol au XVIe siècle.

Ces invasions musulmanes successives sont marquées, dès les conquêtes de Mahmoud de Ghaznî et de Muhammad Ghuri, par des massacres de grande ampleur et la destruction des édifices religieux hindous. Puis, de 1211 à 1414, le sultanat de Delhi poursuit conquêtes et massacres ; il laisse aussi quelques témoignages architecturaux notables tels que le Qutb Minar. Les raids dévastateurs de Tamerlan en 1398 et 1399 sèment le chaos dans le sultanat de Delhi et précipitent son déclin.

Babur, le fondateur de la dynastie moghole, à partir de 1519, part à son tour à la conquête du Nord des Indes et met fin à la confusion qui y règne. Commence alors dans le Nord de l'Inde, en même temps que des destructions de centres culturels hindous, un renouveau de l'art et de l'artisanat, largement inspiré de la civilisation persane, source des cultures de l'Asie centrale musulmane. La culture moghole introduit aux Indes toute une série de techniques et d'arts, telles que ceux de la miniature, des tapis, d'une architecture dont le Taj Mahal — considéré comme une des merveilles du monde moderne — est l'exemple le plus connu. Grâce à l'unification de tout le nord du sous continent indien, à la construction de routes, et à la mise en place d'une monnaie unique, l'économie indienne connaît des périodes de prospérité. L'industrie navale se développe, ainsi que celle des textiles et de l'acier...

Siège de Constantinople (717-718)

Description du feu grégeois, manuscrit de Jean Skylitzès.
Description du feu grégeois, manuscrit de Jean Skylitzès.

Le second siège arabe de Constantinople en 717-718 est un siège terrestre et maritime de Constantinople, la capitale de l'Empire byzantin, par les Arabes du Califat omeyyade. La campagne est le point culminant de trente ans d'attaques et d'empiètement par les Arabes sur les régions frontalières de l'Empire byzantin alors en plein désordre interne. Les Arabes dirigés par Maslama ben Abd al-Malik envahissent l'Asie Mineure byzantine en 716. Ils espèrent initialement exploiter la guerre civile en cours entre le général Léon l'Isaurien et Théodose III mais Léon parvient à mettre la main sur le trône avant le début du siège.

Après avoir passé l'hiver sur les côtes d'Asie Mineure, l'armée arabe passe en Europe et pénètre en Thrace au début de l'été 717. Elle construit des lignes de siège pour mettre en place un blocus de la cité, qui est protégée par les imposants remparts théodosiens. La flotte arabe qui accompagne l'armée et doit compléter le blocus par mer est neutralisée peu après son arrivée par la marine byzantine et son feu grégeois. Cela permet à Constantinople de continuer à être ravitaillée par mer tandis que l'armée arabe est frappée par la famine et la maladie au cours de l'hiver inhabituellement dur qui suit. Lors du printemps 718, les deux flottes arabes envoyées en renfort sont détruites par les Byzantins après que leur équipage chrétien a fait défection. En outre, une armée de soutien envoyée à travers l'Asie Mineure tombe dans une embuscade et est vaincue. Ces évènements, couplés avec l'attaque des Bulgares sur leurs arrières, forcent les Arabes à lever le siège le 15 août 718. Lors de sa retraite, la flotte arabe est presque totalement détruite par des tempêtes et des attaques byzantines...

Chute de Constantinople

Le siège de Constantinople en 1453 – miniature réalisée à Lille en 1455 (manuscrit de Bertrandon de la Broquière, BNF, MS fr. 9087, f. 207v).
Le siège de Constantinople en 1453 – miniature réalisée à Lille en 1455 (manuscrit de Bertrandon de la Broquière, BNF, MS fr. 9087, f. 207v).

La chute de Constantinople a eu lieu le , lors de la prise de la ville par les troupes ottomanes conduites par Mehmed II. Elle marque la disparition de l’Empire byzantin.

Le siège qui débute au début du mois d’avril 1453 intervient alors que la situation de Byzance s’est considérablement dégradée lors des siècles précédents. En 1453, l’empire se réduit aux alentours de Constantinople et au Péloponnèse et il n’est plus en état de résister à la puissance montante qu’est l’Empire ottoman à cette époque. Ce dernier a déjà assiégé Constantinople à deux reprises sans résultats mais contrôle l'Anatolie et une grande partie des Balkans. Malgré de multiples appels à l’aide des Byzantins en direction de l’Occident, seules quelques rares troupes italiennes combattent aux côtés des 5 000 défenseurs byzantins conduits par l’empereur Constantin XI. Ces 7 000 à 8 000 hommes sont largement surpassés en nombre par les 80 000 à 100 000 soldats ottomans soutenus par une flotte de plus de 120 navires. Après avoir résisté à plusieurs assauts, les Byzantins finissent par céder le 29 mai 1453. S’ensuit un large pillage de la ville puis l’entrée de Mehmed II dans la cité. Il gagne à cette occasion l’épithète de Fatih (le Conquérant) et fait de Constantinople la nouvelle capitale de son empire qui entre dans sa période faste...

Course en ligne masculine de cyclisme sur route aux Jeux olympiques d'été de 2008

La course en ligne masculine de cyclisme sur route, épreuve de cyclisme des Jeux olympiques d’été de 2008, a lieu le sur le Vélodrome urbain sur route de Pékin (l’un des huit sites temporaires prévus pour ces Jeux). La course démarre à 11 heures du matin heure chinoise (UTC+8), avec une arrivée prévue au plus tard à 17 heures 30. Le parcours de la course, d’une longueur totale de 245,4 kilomètres (152,5 miles), s’étend au cœur de la métropole chinoise, et passe à proximité de lieux historiques de la ville tels que le Temple du ciel, le Palais de l’Assemblée du Peuple, la place Tian’anmen et le Stade national de Pékin. Après avoir roulé sur un terrain relativement plat de 78,8 km (49,0 mi) au nord du centre-ville de Pékin, les coureurs rejoignent ensuite une boucle de 23,8 km (14,8 mi). Ce circuit, à parcourir sept fois, contient des côtes avec des pourcentages allant jusqu’à 10 %, à proximité de la Grande Muraille.

La course est remportée par le coureur espagnol Samuel Sánchez, après avoir devancé au sprint cinq autres coureurs échappés. L’Italien Davide Rebellin et le Suisse Fabian Cancellara prennent respectivement la deuxième et la troisième place et reçoivent les médailles d’argent et de bronze…

Culture sous la dynastie Song

sculpture en grès porcelainier représentant un lion assis
Lion assis, grès porcelainier de type céladon. Chine du Nord, Shaanxi, Yaozhou, dynastie des Song du Nord, XIe ou XIIe siècle.

La dynastie Song (960-1279) est une période riche de l'histoire culturelle de la Chine, dans tous les domaines tels que les arts picturaux, la littérature, les divertissements, les codes vestimentaires, les arts culinaires et la philosophie. La culture en Chine a durant cette période largement profité de l'impressionnant essor économique et technique, avec notamment le développement de la xylographie, mais également du soutien sans modération de l'élite lettrée chinoise qui a contribué au développement culturel en finançant les artistes.

Les arts picturaux atteignent un niveau de sophistication encore jamais égalé dans l'histoire de l'art chinois. Reflets du déclin du bouddhisme et de la montée du néoconfucianisme dans les milieux aisés, ils témoignent également des préoccupations changeantes des Chinois au fur et à mesure du temps à travers les thèmes abordés par les artistes. En termes de littérature, la période Song conserve la tradition de la poésie ci et connaît certains poètes majeurs, tels que Su Shi ou encore Li Qingzhao. Profitant des progrès de l'imprimerie, la littérature chinoise se diversifie en genre, avec la rédaction d'importants ouvrages historiographiques, encyclopédiques, techniques et géographiques. Contributeurs importants de ces genres littéraires, Shen Kuo et Su Song sont à l'origine de nombreuses compilations d'ouvrages scientifiques et techniques qui témoignent des avancées technologiques de l'époque. Par ailleurs, les livres décrivant des carnets de voyage deviennent également populaires grâce aux travaux de Fan Chengda...

Cyclone de Bhola

Cyclone de Bhola
Cyclone de Bhola

Le cyclone de Bhola fut le cyclone le plus meurtrier de l'histoire écrite, en plus d'être parmi les catastrophes naturelles les plus importantes des temps modernes. Il s'abattit sur le Bangladesh, alors Pakistan oriental, et l'État du Bengale occidental en Inde les 12 et .

Le 8 novembre, un cyclone tropical naît dans le golfe du Bengale et atteint les côtes du delta du Gange la nuit du 12 au 13 novembre avec la force d'un cyclone de catégorie 3. Les vents, dépassant les 200 kilomètres par heure, combinés à une onde de tempête exceptionnellement forte, de cinq à six mètres, touchent aux premières heures du matin la côte de cette région particulièrement peuplée (900 habitants par kilomètre carré) et en grande partie presque au niveau de la mer...

David X de Karthli

David X de Karthli, aussi connu sous le nom de David VIII (en géorgien : დავით X, « Davit' X » ; né après 1473 et mort en 1526), est le second roi du Karthli après la division du royaume de Géorgie, en 1490 ; il règne de 1505 à 1525. Associé au trône dès son enfance, il devient roi à la mort de son père et doit dès lors subir des invasions aussi bien de l'Iméréthie que de la Kakhétie. Réformateur, il parvient à soumettre l'armée et détruit la puissance des nobles en abolissant les principautés semi-indépendantes qui ruinaient l'unité du pays, avant de réunir la Géorgie orientale sous un sceptre unique. David VIII est également connu pour avoir survécu à une autre invasion de la Perse et est ainsi considéré comme le premier d'une série de onze rois qui combattent tout au long des deux siècles suivants le voisin séfévide, en tant que protecteurs du christianisme et de la Géorgie.

Défense de Van

Civils arméniens occupant une ligne de défense contre les Turcs dans la ville en mai 1915.
Civils arméniens occupant une ligne de défense contre les Turcs dans la ville en mai 1915.

La défense de Van (également connue sous le nom de siège de Van ou résistance de Van pour les Arméniens ; arménien : Վանի հերոսամարտ Vani herosamart et rébellion ou révolte de Van pour les Turcs ; turc : Van İsyanı/İhtilâli) est une insurrection qui s'est déroulée en 1915, au cours de la campagne du Caucase, face aux massacres de l'Empire ottoman contre la population arménienne dans le vilayet de Van. Plusieurs observateurs contemporains et historiens qui suivirent ont affirmé que le gouvernement ottoman avait délibérément incité la résistance armée arménienne en imposant d'épouvantables conditions aux Arméniens, pour justifier le génocide des Arméniens qui commençait dans l'empire. Toutefois, les décisions de déportation et d'extermination ont été prises avant cet épisode.

Les témoignages recueillis montrent que la position arménienne à Van constitue un acte de résistance face au massacre. Basée principalement dans la ville de Van, cette résistance est l'un des rares cas pendant le génocide arménien où les Arméniens se sont battus contre les forces armées de l'Empire. Après cinq semaines de combats acharnés, les troupes russes entrent dans la ville mettant en fuite les troupes turques. Ils découvrent les cadavres de quelque 55 000 civils arméniens massacrés.

Détective Conan

Détective Conan (名探偵コナン, Meitantei Konan?) est une série japonaise de mangas créée par Gōshō Aoyama. La série débute en 1994 avec une première publication dans le magazine hebdomadaire Weekly Shōnen Sunday, et recense 85 volumes commercialisés au Japon au . Les éditions Kana proposent une version française de 78 volumes au .

Le manga est adapté en série télévisée d'animation par les studios TMS Entertainment, anciennement Tokyo Movie Shinsha, et Yomiuri Telecasting Corporation. Cette adaptation animée, qui recense actuellement plus de 760 épisodes, est pour la première fois diffusée le sur le réseau japonais Nippon TV. En France, sur les 214 premiers épisodes licenciés, seuls 170 épisodes ont été diffusés sur plusieurs chaînes de télévision incluant Cartoon Network du jusqu'à fin 2007, France 3 dans l'émission France Truc le , et sur NT1 jusqu'en 2008. Mangas a également diffusé les trente premiers épisodes en version intégrale non censurée à partir du mais a arrêté la diffusion début .

Depuis sa toute première publication, Détective Conan se popularise et s'étend en tant que franchise proposée sur une multitude de supports (incluant films d'animation, OAV, adaptations live, jeux vidéo) et produits dérivés. De 1994 à mai 2012, le manga s'est vendu à plus de 140 millions d'exemplaires au Japon. En 2001, il remporte la 46e place du prix Shōgakukan dans la catégorie shōnen. Les critiques sont globalement positives grâce à la tournure et la qualité des intrigues et investigations.

Devanagari

Manuscrit du Rig-Veda en devanagari (début du XIXe siècle).
Manuscrit du Rig-Veda en devanagari (début du XIXe siècle).

La devanagari (sanskrit : देवनागरी) est une écriture alphasyllabaire utilisée pour le sanskrit, le hindi, le népalais, le marathi et plusieurs autres langues indiennes. C’est une des écritures les plus employées en Inde et au Népal.

Comme la quasi-totalité des écritures indiennes, la devanagari descend de l'écriture brahmi plus précisément de l'écriture gupta. On retrace les origines de la devanagari autour du XIIe siècle, vraisemblablement comme une modification du siddham. Elle remplaça peu à peu l'écriture sharda dans une grande partie du nord de l'Inde.

La devanagari est maintenant l'une des écritures les plus employées de l'Inde, étant majoritairement utilisée pour écrire le hindi, langue de loin la plus parlée en Inde. Le hindi écrit en devanagari est également une langue officielle de l'Inde, il en est de même pour le népalais écrit en devanagari, « langue de la nation » du Népal. Cette écriture sert aussi à écrire entre autres le marathi et le sindhi. Traditionnellement, dans le nord de l'Inde, c'est avec elle qu'on écrivait le sanskrit.

Des langues moins parlées utilisent également cette écriture : le bihârî, le bhîlî, le konkani, le bhodjpouri, le nepalbhasha. Il arrive que le cachemiri et le romani fassent également usage de la devanagari, bien que le premier utilise principalement l'alphabet arabe sous une forme modifiée, et que le second préfère l'alphabet latin.

Digimon World 2003

Digimon World 2003 (デジモンワールド3, Dejimon Wārudo 3?, originellement intitulé Digimon World 3 ou Digimon World 3: Aratanaru Bouken no Tobira) est un jeu vidéo de rôle, d'action et d'aventure, basé sur la franchise médiatique japonaise Digimon, développé par Bandai et édité par Atari sur console PlayStation. Partie intégrante de la série des jeux vidéo Digimon et troisième opus initial du jeu Digimon World, il a été initialement commercialisé le en Amérique du Nord puis le 4 juillet au Japon et le 29 novembre en Europe.

Le joueur incarne un enfant nommé Junior, accompagné au début du jeu par ses deux amis, Teddy et Ivy, voyageant dans un MMORPG de réalité virtuelle en ligne nommé Digimon Online, comptant plus de 200 000 joueurs et contrôlé par la corporation MAGAMI. Cependant, tous les joueurs, dont Junior, se retrouvent piégés dans le système interne du jeu à la suite d'une attaque terroriste sur Internet et Junior doit tenter de rétablir l'ordre à l'aide de ses trois partenaires digimon.

Uniquement commercialisé en Europe et en Australie sous le titre de Digimon World 2003, aucun changement n'a été effectué durant l'importation du jeu et celui-ci reprend exactement la même version que celle en japonais ; le titre a été logiquement renommé car son précédent opus, intitulé Digimon World 2, n'a jamais été commercialisé dans les marchés européens et australiens. Le jeu a été en moyenne faiblement accueilli par les critiques.

Divali

Les lampes dīp (ou diya), allumées en l’honneur du retour de Rama à Ayodhya, et qui ont donné leur nom à Dīpāvalī.
Les lampes dīp (ou diya), allumées en l’honneur du retour de Rama à Ayodhya, et qui ont donné leur nom à Dīpāvalī.

Divali est une fête majeure dans le monde indien. « Divali » est la forme contractée de « Dipavali », tiré du sanskrit « rangée de lampes » (« dipa avali »).

Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rāma à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, où passait le roi, avec des lampes dip.

Divali est une fête très populaire en Inde : c'est celle des lumières, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et tire des feux d'artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (« Bari Divali », « la grande Divali »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.

Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l'Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut dans le nord de l'Inde.

Dans l'Inde du Sud, Divali ne coïncide pas avec le début de la nouvelle année, car un autre calendrier est utilisé, le calendrier Shalivahana. On y célèbre le Nouvel An par d'autres fêtes (Gudhi Padwa, Ugadi, Vishu, ou Varsha pirappu, selon les États), distinctes de Divali et se déroulant habituellement au printemps, en général en mars ou avril.

Outre les hindous, les sikhs et les jaïns fêtent également Divali, en lui rattachant d'autres valeurs symboliques et des références historiques différentes.

Divali est aussi célébrée au Népal (où la majorité de la population est hindouiste) et dans de nombreux pays où vivent d'importantes communautés indiennes, tels que le Royaume-Uni, Singapour, ou l'Afrique du Sud.

Drapeau de l'Arménie

Drapeau de l'Arménie
Drapeau de l'Arménie

Le drapeau de l'Arménie est composé de trois bandes horizontales : la bande supérieure est rouge, l'intermédiaire bleue, et l'inférieure orange. Il a été adopté le 24 août 1990 et confirmé le 15 juin 2006 par le parlement arménien (loi relative au drapeau national de la République d'Arménie).

Ce drapeau est relativement récent par rapport aux siècles que couvre l'histoire de l'Arménie et a été précédé de plusieurs autres.

Drapeau de l'Inde

Drapeau de l'Inde.
Drapeau de l'Inde.

Le drapeau de l'Inde est le drapeau national de la République de l’Inde. Il se compose de trois bandes horizontales de largeur égale : safran au-dessus, blanc au milieu et vert pour celle du bas. Au centre de la bande blanche se trouve une roue bleue comportant 24 rayons et connue sous le nom de Chakra d’Ashoka.

Le drapeau a été adopté sous cette forme durant une réunion de l’Assemblée constituante le , quelques jours avant l’Indépendance de l’Inde déclarée le . Il est inspiré du drapeau du Congrès national indien et a été le drapeau de l'Union indienne jusqu'au et est depuis le drapeau de la République de l’Inde.

Le drapeau est appelé en hindi तिरंगा (Tiranga), « Tricolore ».

Drapeau de la Géorgie

Drapeau de la Géorgie.
Drapeau de la Géorgie.

Le drapeau de la Géorgie est le drapeau national de la Géorgie (en géorgien : საქართველოს სახელმწიფო დროშა). Il est composé d'une grande croix de saint Georges sur fond blanc et de quatre autres petites croix rouges dans les quartiers formés par la grande. D'abord utilisé comme symbole du royaume d'Ibérie par le roi Vakhtang Ier Gorgassali au Ve siècle, il fut réadopté le 14 janvier 2004 par le nouveau gouvernement géorgien issue de la Révolution des Roses.

Ce drapeau, communément appelé « drapeau aux cinq croix », fut précédé par plusieurs autres drapeaux, le plus ancien datant du Moyen Âge.

Drapeau de la République populaire de Chine

Drapeau de la république populaire de Chine
Drapeau de la république populaire de Chine

Le drapeau de la république populaire de Chine (chinois simplifié : 中华人民共和国国旗) est le drapeau d'État et le pavillon marchand de la Chine populaire. C'est un champ rouge qui contient cinq étoiles à cinq branches dorées dans son canton (coin supérieur gauche). Le dessin comporte une grande étoile située dans l'angle supérieur gauche du drapeau avec quatre étoiles plus petites placées sur sa droite disposées sur un arc de cercle 13h30/16h30 centré sur celle-ci. Le rouge représente la révolution, les cinq étoiles et leur relation représentent l'unité du peuple chinois sous la direction du Parti communiste chinois. En mandarin standard, le drapeau est appelé 五星红旗 (pinyin Wǔxīng hóngqí), c'est-à-dire « le drapeau rouge aux cinq étoiles ».

Le drapeau est conçu par Zeng Liansong, un citoyen de Rui'an, dans la province de Zhejiang. Il le dessine en réponse à une circulaire distribuée par le Comité préparatoire de la nouvelle conférence consultative politique (新 政治协商会议筹备会) de , peu après l'arrivée au pouvoir des communistes, à la suite de la guerre civile chinoise. 2 992 (ou 3 012, voir ci-dessous) propositions sont reçues pour le concours de conception du drapeau. Celle de Zeng fait partie des 38 finalistes. Après plusieurs réunions et de légères modifications, la conception de Zeng est choisie comme drapeau national. Le premier drapeau est hissé par Mao Zedong sur une estrade dominant la place Tian'anmen de Pékin, le , lors d'une cérémonie proclamant la fondation de la république populaire de Chine.

D'autres drapeaux utilisés par la Chine font appel à un fond rouge pour symboliser la révolution, auquel s'ajoutent d'autres symboles. Le drapeau de l'Armée populaire de libération fait appel à l'étoile dorée suivie des caractères chinois 81. Le drapeau du Parti communiste chinois remplace toutes les étoiles par l'emblème du parti. En raison de la réglementation gouvernementale, les villes et provinces de la Chine ne peuvent pas avoir leur propre drapeau. Les seuls drapeaux régionaux qui existent sont ceux de Hong Kong et Macao, qui sont des régions administratives spéciales.

Drapeau du Japon

Drapeau du Japon.
Drapeau du Japon.

Le drapeau du Japon est un drapeau blanc avec un grand disque rouge en son centre (représentant le soleil). C'est le drapeau civil, le drapeau d'État, le pavillon marchand et le pavillon d'État du Japon. Il est connu sous le nom de Hinomaru (日の丸の旗, hi no maru no hata?, « drapeau au disque solaire »), ou plus officiellement sous le nom de Nisshōki (日章旗?, étendard japonais) en japonais. Plusieurs bannières militaires sont basées sur le Hinomaru, dont l'emblème naval des rayons du soleil. Le Hinomaru a également servi de modèle pour les autres drapeaux japonais d'usage public ou privé.

Le drapeau Nisshōki est le drapeau national depuis la Loi relative aux drapeau et hymne nationaux, promulguée et effective depuis le 13 août 1999. Bien qu'il n'y ait pas de législation antérieure le désignant comme drapeau national, il est déjà considéré comme le drapeau national de facto du Japon. En effet, un drapeau avec un disque solaire a été adopté comme drapeau national pour les navires marchands le 27 février 1870, et comme drapeau national utilisé par la Marine le 27 octobre 1870. L'utilisation du Hinomaru a été sévèrement limitée pendant le début de l'occupation américaine après la Seconde Guerre mondiale.

Le motif du Hinomaru est parfois présent sur les drapeaux de certains daimyōs et samouraïs. L'antique Shoku Nihongi indique que l'Empereur Monmu s'est servi d'un drapeau sur lequel figure un soleil dans sa cour en 701, ce qui en fait la plus ancienne utilisation enregistrée d'un drapeau à motif solaire au Japon. Le plus vieux drapeau encore visible est préservé au temple Unpō-ji à Kōshū, Yamanashi. Il date d'avant le XVIe siècle, et d'anciennes légendes racontent qu'il aurait été offert au temple par l'Empereur Go-Reizei au XIe siècle. Pendant la Restauration de Meiji, le disque solaire et l'emblème du soleil levant de la Marine impériale japonaise deviennent tous deux des symboles majeurs d'un Empire japonais en développement. Des posters de propagande, des manuels et des films font du drapeau une source de fierté et de patriotisme.

Ces dernières décennies, l'opinion du public sur le drapeau national est partagée. Des contentieux sur son usage ont engendré manifestations et poursuites judiciaires. Pour les Okinawaïens, le drapeau représente les événements de la Seconde Guerre mondiale et la présence militaire américaine qui a suivi dans cette région. Pour certaines nations occupées par le Japon, le drapeau est le symbole de l'agression et de l'impérialisme. Malgré les connotations négatives, les sources occidentales et japonaises indiquent que le drapeau est un symbole puissant et durable des Japonais.

Dynastie Shang

Fouilles à Anyang/Yinxu dans les années 1930.
Fouilles à Anyang/Yinxu dans les années 1930.

La dynastie Shang, en chinois 商朝, est selon l'historiographie chinoise la deuxième dynastie royale à avoir dominé la Chine, des environs de 1570 à 1045 av. J.-C. Elle succède à la dynastie Xia et précède celle des Zhou qui la supplante au milieu du XIe siècle av. J.-C.

Depuis les années 1930, les trouvailles d'inscriptions oraculaires sur des os et des écailles de tortue à Anyang dans le Henan ont révélé que s'y trouvait alors la dernière capitale des rois Shang, Yin Xu, durant la période allant d'environ 1250 à 1050 av. J.-C. Il est possible que les rois ayant régné à partir d'autres sites durant la période précédente, la période d'Erligang (c. 1600-1300 av. J.-C.), aient également été des membres de la dynastie Shang, mais l'absence d'écriture pour cette époque ne permet pas de le confirmer.

Cette période, qui couvre une vaste partie du IIe millénaire, voit de nombreux changements se produire dans la Plaine centrale de Chine, avant tout à partir du foyer situé dans la vallée du Huang He d'où émerge la dynastie Shang. Les premiers États et les premières villes se développent, de même qu'un artisanat du bronze remarquable, et l'écriture apparaît durant la période finale. Les autres régions chinoises ne sont pas en reste, puisque des cultures remarquables ont été mises en évidence dans plusieurs endroits, notamment le bassin du Yangzi Jiang. L'idée d'une mainmise des rois Shang sur une grande partie de la Plaine centrale est donc remise en cause.

Ebla

Ruines du site de Tell Mardikh/Ebla
Ruines du site de Tell Mardikh/Ebla

Ebla est une ancienne ville de la Syrie des IIIe millénaire av. J.-C. et IIe millénaire av. J.-C., dont les ruines se trouvent à l'emplacement du site archéologique de Tell Mardikh. Il se situe à 60 km au sud d'Alep sur la route de Hama, après la bifurcation en direction de Lattaquié, et occupe une position géostratégique, à la porte d'un col commandant l'accès à la Méditerranée. Le site qui se présente sous la forme d'un tell ovale de 60 hectares dominé par une acropole centrale a été découvert en 1964 et ses vestiges mis au jour par les équipes du professeur Paolo Matthiae (de l'université La Sapienza de Rome) en 1968.

Ebla, dès le IIIe millénaire av. J.-C., est une riche cité. Ses rois commencent à partir de 2500 av. J.-C. à étendre leur domination sur le Moyen Euphrate et sur une partie de la Syrie. Les fouilles ont permis de mettre au jour une salle d'archives, riche de plus de dix-sept mille tablettes et fragments de tablettes d'argile gravées en sumérien et en éblaïte, le dialecte local. Ces textes ont fourni des informations précieuses sur l'économie, le commerce et l'industrie, l'administration et la diplomatie, de ce puissant royaume oublié : des archives économiques, des traités d'alliance avec les autres États, des relations de guerre et de paix, des épopées et des hymnes religieux. Ebla fut l'une des plus puissantes cités-États de la Syrie entre 2500 et 2400 av. J.-C.

Il est possible aujourd'hui de visiter les vestiges dégagés de palais et de plusieurs temples et autres édifices. Alors que la documentation écrite concerne les XXVe et XXIVe siècles av. J.-C., les monuments et les œuvres d'art dégagés datent essentiellement du début du IIe millénaire av. J.-C., la dernière période durant laquelle Ebla fut florissante, avant sa destruction finale.

Elbrouz

L'Elbrouz vu depuis le nord.
L'Elbrouz vu depuis le nord.

L'Elbrouz ou Elbrous, en russe Эльбрус, Elbrous ou El'brous, en karatchaï-balkar Минги тау, Miñi taw, situé dans le nord du Caucase, en Russie, est le point culminant de cette chaîne de montagnes, du pays, ainsi que de l'Europe avec 5 643 mètres d'altitude. Il s'agit d'un volcan ayant connu des éruptions jusqu'au début de notre ère, et il a fait naître des légendes comme celle voulant que Prométhée ait été enchaîné à ses deux pics principaux pour avoir offert le feu aux hommes. Il est recouvert de nombreux glaciers et, même si l'ascension est techniquement facile et dispose de moyens mécaniques sur l'itinéraire principal, il reste difficile d'accès en raison de ses conditions climatiques rigoureuses et changeantes. Ainsi, le point culminant n'est vaincu qu'en 1874 et la montagne, devenue un symbole de conquête, a fait de nombreux morts. Malgré des problèmes environnementaux dus à la fréquentation, la faune et la flore relativement riches sont protégées par un parc national depuis 1986.

Èli Tsion Ve-Areiha

Pèlerins juifs devant le Mur occidental, pleurant Jérusalem et le Temple, vers 1900.
Pèlerins juifs devant le Mur occidental, pleurant Jérusalem et le Temple, vers 1900.

Èli Tsion Ve-Areiha (hébreu : אֱלִי צִיּוֹן וְעָרֶיהָ « Lamente-toi, Sion et ses villes ») est une kina (élégie) pour le jeûne du 9 av, clôturant la lecture des kinot de l’office du matin dans le rite ashkénaze.

Inspirée du Livre des Lamentations, cette pièce liturgique juive est construite en acrostiche, égrénant au fil de l’alphabet hébraïque les calamités qui s’abattent sur les Judéens lors de la destruction des Temples de Jérusalem et de la ville. Elle suit dans sa structure les conventions des chants de Sion d’inspiration espagnole, parmi lesquels elle est classée.

Èli Tsion Ve-Areiha est connue pour sa mélodie distinctive, devenue symbolique du 9 av ainsi que des trois semaines qui le précèdent. Cette mélodie a fortement contribué à l’importance de cette kina dans la liturgie et la culture ashkénazes. Elle a de ce fait inspiré d’autres kinot, jusqu’à nos jours.

Empire Gupta

L'empire Gupta à son apogée vers 400.
L'empire Gupta à son apogée vers 400.

Les Gupta sont une dynastie ayant régné sur le nord de l'Inde de la fin du IIIe siècle aux alentours du milieu du VIe siècle. Leur origine reste mystérieuse et il est probable qu'ils aient tout d'abord été un clan de roitelets à la tête de petits États dans la vallée du Gange et de ses affluents. Cette dynastie connaît une expansion rapide au IVe siècle, sous l'impulsion des conquérants Chandragupta et Samudragupta, et voit l'apogée de sa prospérité durant la première moitié du Ve siècle, notamment sous le règne de Kumarâgupta Ier et de son fils Skandagupta. Le déclin des Gupta débute ensuite, sous l'effet d'invasions extérieures et de forces centrifuges, et leur fin reste mal connue.

Considéré comme un Empire en raison de son étendue et de la puissance incontestée qu'exerçaient ses souverains sur le sous-continent indien à leur apogée, l'État des Gupta s'avère en réalité peu centralisé. Ces rois dominaient plusieurs royaumes voisins qui partageaient une culture similaire, et les pouvoirs locaux disposaient de marges de manœuvre importantes, notamment les monastères. Du point de vue religieux, cette époque est marquée par la cohabitation de deux grandes religions, le brahmanisme (l'état ancien de ce qu'on désigne aujourd'hui comme l'hindouisme) et le bouddhisme, ce dernier connaissant alors son dernier éclat en Inde, avant de connaître un reflux face au premier.

La période gupta est souvent assimilée à un « âge classique », ou un « âge d'or » de la culture indienne ancienne, en raison des réalisations remarquables qui sont datées de cette époque en mathématiques et en astronomie (travaux d'Âryabhata, apparition du zéro en tant que nombre), en littérature et théâtre (œuvres de Kâlidâsa) ou encore en sculpture (écoles de Mathurâ et de Sârnâth, temple de Deogarh) et peintureAjantâ). S'il est désormais évident que ces accomplissements sont largement tributaires de ceux de la période les précédant, leur importance dans l'histoire de la civilisation indienne et leur rayonnement sur les pays voisins sont indéniables.

Épreuve par équipes du combiné nordique aux Jeux olympiques de 2014

L'épreuve par équipes du combiné nordique aux Jeux olympiques de 2014 a lieu le à RusSki Gorki. Il s'agit de la dernière épreuve de combiné nordique de ces Jeux olympiques.

L'équipe finlandaise déclare forfait avant le saut et neuf équipes participent à l'épreuve. Les Allemands dominent le concours de saut et s'élancent donc en tête lors de la course de ski de fond. Finalement, les Norvégiens remportent l'épreuve au sprint devant les Allemands et les Autrichiens. La France termine quatrième.

L'équipe norvégienne s'impose dans cette épreuve pour la première fois depuis 1998.

Équipe d'Arabie saoudite de football

Finale de la Coupe d'Asie des nations 1984 entre l'Arabie saoudite et la Chine.
Finale de la Coupe d'Asie des nations 1984 entre l'Arabie saoudite et la Chine.

L'équipe d'Arabie saoudite de football (arabe : منتخب السعودية لكرة القدم) est la sélection de joueurs de football saoudiens représentant le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales sous l'égide de la fédération d'Arabie saoudite de football.

L'équipe nationale dispute, et remporte, la première rencontre de son histoire en 1957, face à la Syrie. Malgré une affiliation de la fédération à la Confédération asiatique de football puis à la FIFA dès 1956, la sélection ne s'engage pour la première fois dans les éliminatoires d'une Coupe d'Asie des nations qu'en 1975 et dispute ses premières qualifications à une phase finale de Coupe du monde en 1976.

Elle compte à son palmarès trois victoires en Coupe d'Asie des nations (1984, 1988 et 1996), ainsi que trois finales perdues, et a participé à quatre phases finales de Coupe du monde entre 1994 et 2006. Elle a également remporté la Coupe arabe des nations et la Coupe du Golfe des nations, respectivement deux et trois fois.

Les « Faucons », ou les « Verts », comme ils sont surnommés, disputent leurs rencontres à domicile au Stade international du Roi-Fahd, situé dans la capitale saoudienne, Riyad.

Les Saoudiens sont actuellement au 87e rang mondial selon le classement FIFA et au 9e rang asiatique. L'équipe est entraînée par l'Espagnol Juan Ramón López Caro, qui occupe ce poste depuis juillet 2013.

Équipe de Corée du Nord de football

Deux équipes (en rouge et en jaune) entrent sur un terrain de football, accompagnés d'enfants
Entrée des équipes du Brésil et de la Corée du Nord, lors du premier tour de la Coupe du monde 2010

L'équipe de Corée du Nord de football est constituée par une sélection des meilleurs joueurs nord-coréens sous l'égide de la fédération de Corée du Nord de football et représente le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales depuis sa création en 1964. Les Chollima, comme les surnomment leurs supporters en référence au Chollima, une créature mythique, disputent leurs rencontres à domicile au Stade Kim Il-sung, situé dans la capitale nord-coréenne, Pyongyang. Les Nord-Coréens ont terminé l'année 2017 au 126e rang mondial du classement FIFA.

La situation diplomatique particulière de la Corée du Nord n'a pas facilité la participation de sa sélection aux diverses compétitions internationales de football. Elle est cependant la première nation asiatique à atteindre les quarts de finale d'une Coupe du monde, lors de l'édition 1966, où elle est éliminée par le Portugal. Depuis, elle ne s'est qualifiée que pour une seule autre phase finale, en 2010, sans passer le premier tour.

Bataille du cap Espérance

Le croiseur japonais Aoba lourdement endommagé au large de l'île de Bougainville quelques heures après la bataille le 12 octobre 1942.
Le croiseur japonais Aoba lourdement endommagé au large de l'île de Bougainville quelques heures après la bataille le 12 octobre 1942.

La bataille du cap Espérance, également appelée seconde bataille de l'île de Savo (サボ島沖海戦?) dans les sources japonaises, qui eut lieu les 11 et fut le troisième engagement naval entre la Marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal dans le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale.

Dans la nuit du 11 octobre, les forces navales japonaises de la zone des îles Salomon sous le commandement de Gunichi Mikawa organisèrent un important convoi de ravitaillement pour les troupes combattant à Guadalcanal. Le convoi était composé de deux transports d'hydravions et de six destroyers commandés par le contre-amiral Takatsugu Jōjima. Au même moment mais dans une opération séparée, trois croiseurs lourds et deux destroyers menés par le contre-amiral Aritomo Gotō devaient bombarder l'aéroport allié de Henderson Field sur l'île de Guadalcanal pour éliminer la menace posée par les appareils américains qui y étaient stationnés.

Peu avant minuit le 11 octobre, une flottille américaine de quatre croiseurs et de cinq destroyers sous le commandement du contre-amiral Norman Scott intercepta la flotte de Gotō alors qu'elle approchait de l'île de Savo au nord de l'île de Guadalcanal. Les Américains attaquèrent par surprise et mirent en déroute la flotte japonaise. Les navires de Scott coulèrent un croiseur et un destroyer japonais, endommagèrent sévèrement un autre croiseur, blessèrent mortellement Gotō et forcèrent le reste de la flotte japonaise à annuler sa mission de bombardement. Durant l'échange de feu, l'un des destroyers de Scott fut coulé et un croiseur et un destroyer furent sévèrement endommagés. Dans le même temps, le convoi de ravitaillement japonais réalisa sa mission à Guadalcanal et entama son voyage de retour sans avoir été repéré par la flotte de Scott. Dans la matinée du 12 octobre, quatre destroyers japonais de ce convoi furent détachés pour protéger la retraite des navires endommagés de Gotō. Des appareils américains basés à Henderson Field coulèrent deux de ces destroyers plus tard dans la journée.

Comme lors des précédentes batailles navales autour de Guadalcanal, l'issue stratégique ne fut pas claire car ni les Japonais ni les Américains ne parvinrent à sécuriser le contrôle des eaux autour de l'île. Néanmoins, la victoire du cap Espérance redonna le moral à la marine américaine après le désastre de la bataille de l'île de Savo en août.

Everest

La face Nord de l'Everest vue en direction du camp de base tibétain.
La face Nord de l'Everest vue en direction du camp de base tibétain.

L'Everest, en tibétain : ཇོ་མོ་གླང་མ, Wylie : Jo mo glang ma, THL : Jomo lang ma / Chomolungma, en népalais : सगरमाथा, Sagarmāthā, chinois simplifié : 珠穆朗玛 ; pinyin : Zhūmùlǎngmǎ, aussi appelé mont Everest, en anglais Mount Everest, est une montagne située dans la chaîne de l'Himalaya, à la frontière entre le Népal (province de Koshi) et la Chine (région autonome du Tibet).

Il est aperçu par des Européens pour la première fois en 1847 puis, après quelques années d'observations et de calculs, il est identifié comme le plus haut sommet du monde. Son altitude est établie à 8 849 mètres. Cette caractéristique lui vaut d'être baptisé de son nom actuel par les Occidentaux en 1865 en l'honneur de George Everest, arpenteur général des Indes orientales de 1830 à 1843, et, dès les années 1920, de susciter l'intérêt des alpinistes qui se lancent à l'assaut de ses faces. Plusieurs expéditions, en particulier britanniques, se succèdent depuis le versant nord au Tibet. Toutefois, les conditions météorologiques extrêmes font leurs premières victimes, parmi lesquelles George Mallory et Andrew Irvine, en 1924, dont on ne saura probablement jamais avec certitude s'ils ont atteint le sommet. En 1950, le Népal autorise l'accès à la montagne depuis le sud offrant des possibilités d'ascension par l'arête Sud-Est, moins périlleuse. Finalement, trois ans plus tard, le , Edmund Hillary et Tensing Norgay deviennent les premiers humains à atteindre le sommet de l'Everest de manière certaine. Dès lors, les exploits en tous genres s'enchaînent, alimentant les fantasmes populaires ; mais, en 1996, une série d'accidents mortels vient rappeler les dangers liés à la montagne, portant de nos jours à plus de 200 le nombre de victimes. Pourtant, le tourisme de masse se généralise, fragilisant ce milieu naturel malgré les créations du parc national de Sagarmatha en 1976 et de la réserve naturelle du Qomolangma en 1988. Ainsi, plus de 14 000 alpinistes ont tenté l'ascension depuis 1922 et plus de 4 000 l'ont réussie, bien aidés, pour la majorité d'entre eux, par les porteurs sherpas et l'utilisation de bouteilles d'oxygène.

Adolfo Farsari

Trois maikos posant sur un engawa, vers 1885. Photographie sur papier albuminé.
Trois maikos posant sur un engawa, vers 1885. Photographie sur papier albuminé.

Adolfo Farsari est un photographe italien établi au Japon né le à Vicence et mort le dans cette même ville.

Après une brève carrière militaire, dont une participation dans la guerre de Sécession américaine, il s'exila au Japon, et se lança petit à petit dans la photographie. Ses réalisations furent très appréciées, en particulier ses portraits et ses paysages, colorés à la main, qu'il vendait le plus souvent à des étrangers de passage au Japon, ou y vivant. Les photos de Farsari furent largement diffusées, présentées et mentionnées dans les livres et périodiques spécialisés, et elles furent même parfois recréées par des artistes sur un autre support. Elles montraient comment le pays du Soleil levant était vu de l'extérieur et, dans une certaine mesure, elles influèrent sur la manière dont les Japonais se voyaient eux-mêmes ou voyaient leur pays. Le studio de Farsari, à l'époque le plus ancien studio appartenant à un étranger au Japon, fut l'un des plus importants et des plus prolifiques du pays.

Grâce à sa maîtrise technique et à son caractère entreprenant, Adolfo Farsari eut une influence significative sur le développement de la photographie au Japon.

Football aux Jeux olympiques d'été de 1988

Le football est un des vingt-trois sports officiels aux Jeux olympiques de 1988. Il n’y a pas de compétition féminine et la compétition masculine se déroule par une phase de groupes puis par des matchs à élimination directe (quarts de finale, demi-finales et finale) du 17 septembre au 1er octobre 1988. Les matchs sont joués dans six stades répartis dans cinq villes sud-coréennes. Le tournoi est organisé par la Korea Football Association (대한축구협회) ainsi que par le Comité olympique sud-coréen (대한체육회). Vingt-et-unième édition d’une épreuve de football lors de Jeux olympiques, il ne s’agit cependant que de la dix-neuvième à être reconnue par le CIO et la dix-septième par la FIFA.

Cette épreuve est limitée aux joueurs professionnels n'ayant jamais participé à une Coupe du monde pour l'Europe et l'Amérique du Sud, mais aucune restriction n'est faite pour les autres confédérations. Les Jeux olympiques de 1992, réservés aux moins de 23 ans, mettront fin à cette règle.

Quinze équipes se sont qualifiées par l'intermédiaire de plusieurs éliminatoires, la Corée du Sud étant automatiquement inscrite en tant que pays hôte. Le Mexique qui s'est qualifié durant les éliminatoires est disqualifié et est remplacé par le Guatemala. La France, tenante du titre, termine dernière de son groupe de qualification et ne participe pas aux Jeux olympiques. La Chine y prend part pour la première fois.

Durant la compétition, la Zambie surprend en battant l'Italie quatre buts à zéro et l'Australie se qualifie pour les quarts de finale. L'Union soviétique remporte son second titre olympique après 1956 en battant en finale le Brésil et son meilleur buteur Romário, qui inscrit sept buts durant la compétition. La médaille de bronze est remportée par l'Allemagne de l'Ouest, qui est récompensée au passage par le trophée du fair-play.

Il faut rappeler que le contexte de la Corée du Sud est, dans les années 1980, celui d'un des quatre dragons asiatiques, faisant partie des Nouveaux pays industrialisés (NPI) et en passe de devenir un pays développé dans les années 1990. Au même moment, le pays connaît un soulèvement d'un million de Sud-Coréens en juin 1987, qui a été violemment réprimé et qui va entraîner la fin de la dictature pour installer un pouvoir démocratique dans le pays.

Forces de défense du Timor oriental

Blason des forces de défense timoraises.
Blason des forces de défense timoraises.

Les Forces de défense du Timor oriental (FDTO) (en tétoum : Forcas Defesa Timor Lorosæ ; en portugais : Forças de Defesa de Timor Leste) est la force militaire responsable de la défense du Timor oriental (ou Timor Leste). Elles sont créées en et comprennent actuellement deux petits bataillons d'infanterie, une modeste composante navale et plusieurs unités de soutien.

Le rôle principal des FDTO est de protéger le Timor oriental contre les menaces extérieures. Elles ont aussi un rôle de sécurité interne qui se chevauche avec le rôle assigné à la police nationale du Timor oriental. Ce chevauchement engendre des tensions entre les deux services qui sont exacerbées par la faible discipline au sein des FDTO caractérisée notamment par des tensions entre les militaires originaires de l'Ouest du pays avec ceux venant des régions orientales.

Les problèmes au sein des forces de défense du Timor oriental jaillissent au grand jour en 2006 quand la moitié des effectifs sont congédiés à la suite de manifestations au sein de l'armée contre les discriminations à l'encontre des soldats venant notamment des provinces occidentales. Cet important licenciement entraîne un effondrement général des forces armées et des forces de police en qui force les autorités à demander l'aide internationale pour maintenir l'ordre et la sécurité dans le pays. Les FDTO sont actuellement en reconstruction grâce à l'aide étrangère et un plan de développement à long terme de l'armée timoraise a été élaboré.

Mont Fuji

Le mont Fuji vu depuis le lac Kawaguchi.
Le mont Fuji vu depuis le lac Kawaguchi.

Le mont Fuji (富士山, Fujisan?) est une montagne du centre du Japon qui se trouve sur la côte sud de l'île de Honshū, au sud-ouest de l'agglomération de Tokyo. Avec 3 776 mètres d'altitude, il est le point culminant du Japon. Situé dans une région où se rejoignent les plaques tectoniques pacifique, eurasienne et philippine, la montagne est un stratovolcan toujours considéré comme actif, sa dernière éruption certaine s'étant produite fin 1707, bien que le risque éruptif soit actuellement considéré comme faible.

À son sommet a été construit un observatoire météorologique et malgré les conditions climatiques rigoureuses, la montagne est une destination extrêmement populaire en particulier pour les Japonais, qu'ils soient shintoïstes ou bouddhistes, en raison de sa forme caractéristique et du symbolisme religieux traditionnel dont il est porteur. Il a ainsi été le sujet principal ou le cadre de nombreuses œuvres artistiques, notamment picturales au cours des siècles. Pourtant, cette fréquentation fragilise l'environnement. Aussi, le , il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO sous le titre « Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique ».

Gagik Ier de Vaspourakan

Façade orientale de Sainte-Croix d'Aghtamar ; Gagik figure dans le médaillon central, au-dessus d'Adam.
Façade orientale de Sainte-Croix d'Aghtamar ; Gagik figure dans le médaillon central, au-dessus d'Adam.

Khatchik-Gagik ou plus simplement Gagik Ier Arçrouni (en arménien Գագիկ Ա Արծրունի ; né en 879/880 et mort entre 936/937 et 943/944) est un prince (de 904 à 908), puis un roi de Vaspourakan de 908 à 936/937 ou 943/944 de la famille arménienne des Arçrouni.

D'abord allié à l'émir sajide d'Azerbaïdjan, Yousouf, contre le roi bagratide Smbat Ier, il change de politique à la mort de ce dernier et rejoint les rangs de son successeur Achot II. Au cours de son règne, Gagik achève l'unification vasprakanienne lancée au IXe siècle.

Ce souverain se distingue en outre par son activité de bâtisseur et de mécène, dont le résultat le plus célèbre est l'église Sainte-Croix d'Aghtamar, située sur une île du lac de Van.

Zviad Gamsakhourdia

Zviad Gamsakhourdia (en géorgien : ზვიად გამსახურდია) (né le – mort le ) est un homme politique géorgien qui fut le premier président de la Géorgie indépendante, du 26 mai 1991 au 6 janvier 1992.

Premier président démocratiquement élu d'une ex-république soviétique, Zviad Gamsakhourdia fut aussi un professeur, un écrivain, un dissident soviétique et enfin un homme politique, craignant et accusant sans cesse le Kremlin de comploter contre son gouvernement. Père de la Géorgie indépendante, il ne put recevoir l'aide des puissances étrangères pour développer son pays et dut se trouver un solide allié en Djokhar Doudaïev, président tchétchène dont la république fut reconnue par Gamsakhourdia.

Victime d'un coup d'État qui mena la République de Géorgie à une terrible et sanglante guerre civile, Zviad Gamsakhourdia fut également à l'origine des actuelles dissensions entre l'Abkhazie et la Géorgie mais se rapprocha d'autres pays caucasiens, telle que l'Arménie. En tant qu'ennemi d'Edouard Chevardnadzé, l'actuel président Mikheil Saakachvili est considéré comme l'héritier de Gamsakhourdia, même si la famille de ce dernier ne le soutient pas.

Garrulaxe des Buguns

Photo d'un Garrulaxe des Buguns
Liocichla bugunorum

Le Garrulaxe des Buguns (Liocichla bugunorum) est une espèce de passereaux de la famille des Leiothrichidae. Observée une première fois en 1995 au nord-est de l'Inde dans le sanctuaire faunique Eagle Nest de l'Arunachal Pradesh, elle n'a été décrite qu'en mai 2006 grâce aux travaux de l'ornithologue amateur Ramana Athreya. Très colorée, elle est proche du Garrulaxe de l'Omei (L. omeiensis), une espèce chinoise. Seuls quatorze individus ont été recensés. L'habitat de l'espèce est menacé par l'activité humaine.

Gecko léopard

Gecko léopard.
Gecko léopard.

Le Gecko léopard (Eublepharis macularius) est une espèce de geckos de la famille des Eublepharidae. D'une couleur généralement blanchâtre à jaune mouchetée de noir, sa robe rappelle celle du léopard, d'où son nom. Ce gecko a une taille moyenne d'un peu plus de 20 cm, les mâles étant plus grands et massifs que les femelles.

Grégaire et nocturne, l'espèce vit dans des milieux variés mais affectionne principalement les anfractuosités des rochers dans des milieux accidentés et secs. On la trouve au Pakistan, en Inde, en Afghanistan et au Népal. Elle se nourrit principalement d'invertébrés mais peut également chasser de petits vertébrés, notamment à l'âge adulte. Elle est ovipare.

Le Gecko léopard vit assez bien dans les milieux anthropisés. Il n'est pas menacé dans son milieu naturel et n'est pas dangereux pour l'homme. En raison de son caractère docile, de ses couleurs vives et de sa facilité d'élevage, il est souvent élevé comme nouvel animal de compagnie par les amateurs de terrariophilie.

Geisha

Une geisha.
Une geisha.

Une geisha (芸者), plus souvent appelée geiko (芸妓) à Kyōto, est au Japon une dame de compagnie raffinée réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. Le mot « geisha » peut s’interpréter comme « personne d’arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l’art ».

Les geishas étaient nombreuses aux XVIIIe et XIXe siècles. Elles existent encore dans le Japon contemporain bien que leur nombre soit en constante diminution : estimé à 17 000 dans les années 1980, il n’est plus que d’environ 200 de nos jours, principalement à Kyōto dans le quartier de Gion. Cependant, grâce à une meilleure communication sur les activités des geishas notamment par la télévision et Internet, le nombre d’apprenties geisha (maiko) a connu récemment une nette augmentation.

L’institution multi-séculaire des geishas entretient un rapport étroit et complexe avec le phénomène de prostitution – entre idéalisation de leur rôle et de leurs activités, et réalités historiques et sociales. Il est toutefois certain que l’octroi de faveurs sexuelles par la geisha à son client n’a jamais été entendu comme systématique ou allant de soi.

Génocide arménien

Photo de cadavres d'arméniens
Cadavres d'Arméniens : photo prise par l'Église apostolique arménienne et transmise à Henry Morgenthau, 1915, près d'Ankara.

Le génocide arménien (Հայոց Ցեղասպանություն : Hayots Tseghaspanoutyoun en arménien, Ermeni Soykırımı en turc) est un génocide perpétré d'avril 1915 à juillet 1916, voire 1923, au cours duquel les deux tiers des Arméniens qui vivent alors sur le territoire actuel de la Turquie périssent du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur. Il est planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le Comité Union et Progrès (CUP), plus connu sous le nom de « Jeunes-Turcs », composé en particulier du triumvirat d'officiers Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha, qui dirige l'Empire ottoman alors engagé dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Empires centraux. Considéré comme l'un des tout premiers génocides du XXe siècle, il coûte la vie à environ un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie et d'Arménie occidentale.

Les déportations et massacres sont préparés et organisés depuis Constantinople, alors capitale de l'Empire, et mis en œuvre à l'échelle locale par les responsables des divers districts et provinces. Chaque responsable local est chargé de rassembler ses administrés arméniens, puis les soldats et gendarmes ottomans escortent les convois jusqu'au désert dans des « marches de la mort » et procèdent eux-mêmes aux assassinats ou laissent libre cours à la violence de groupes de bandits armés majoritairement Kurdes. De nombreux criminels, regroupés dans ce qui sera connu comme l'« Organisation spéciale », ont été libérés par les autorités à cette fin.

Go (jeu)

Un goban.

Le jeu de go (?) ou igo (囲碁?) est un jeu de stratégie combinatoire abstrait, le plus ancien connu à ce jour.

Il fut inventé en Chine environ 2 000 ans avant le début de l'ère chrétienne. De nos jours, on y joue essentiellement en Chine (où il est appelé 圍棋, pinyin : wéiqí, Wade-Giles : wei-ch'i), en Corée (où son nom est 바둑, baduk ou paduk), et au Japon où il est un jeu majeur depuis l'époque du shogun Tokugawa. Dans le reste du monde, sa popularité a constamment augmenté au cours des dernières décennies. Son succès tient à la simplicité de ses règles, permettant néanmoins une grande richesse de jeu.

Un proverbe de go dit qu'on n'y a jamais joué deux fois la même partie. Cela pourrait bien être vrai : sur un goban de 19 intersections par 19, il y a environ 4,63 × 10170 positions possibles ; le nombre de parties légales possibles est donc inimaginablement grand. Bien entendu, comme certains coups sont de toute évidence très mauvais, le nombre de parties plausibles est très inférieur, bien qu'impossible à déterminer mathématiquement.

Gochavank

Gochavank. De gauche à droite : tour-clocher de la bibliothèque, gavit, Sourp Astvatsatsin, Sourp Grigor Lousavorich, Sourp Grigor.
Gochavank. De gauche à droite : tour-clocher de la bibliothèque, gavit, Sourp Astvatsatsin, Sourp Grigor Lousavorich, Sourp Grigor.

Gochavank ou Goshavank (en arménien Գոշավանք, « monastère de Goch » ; anciennement Nor-Getik, Նոր Գետիկ, « Nouveau Getik ») est un monastère arménien situé dans la communauté rurale de Goch dans le marz de Tavush, non loin de la ville actuelle de Dilidjan, au nord-est de l’Arménie. Le complexe a été édifié du XIIe au XIIIe siècles durant la période zakaride ; il est actif jusqu’à la fin du XIVe, puis du XVIIe au XIXe siècles.

L’église principale du monastère, Sainte-Mère-de-Dieu (Sourp Astvatsatsin), est précédée d’un gavit ; deux autres églises (Sourp Grigor et Sourp Grigor Lousavorich), plusieurs chapelles et une bibliothèque complètent le site. Le monastère porte le nom de son fondateur, le fabuliste, juriste et théologien Mkhitar Goch.

Aujourd’hui désaffecté sur le plan religieux et restauré en deux phases aux XXe et XXIe siècles, il est une attraction touristique régionale.

Gourguen Ier d'Ibérie

Gourguen Ier d'Ibérie (en géorgien : გურგენ I), aussi connu comme Gourguen Ier de Tao Supérieur ou Gourguen Ier d'Ardahan, est un prince géorgien de la fin du IXe siècle. Descendant de la lignée des Bagrations, il parvient à accéder au trône d'Ibérie avec les titres de « prince-primat » et de « curopalate » durant une crise dynastique. Grâce à un grand écart diplomatique, Gourguen réussit à s'allier de manière éphémère avec Byzance et l'Arménie, avant d'être pris dans un conflit civil entre princes qui lui coûte aussi bien ses titres que sa vie, mettant ainsi fin à la principauté d'Ibérie.

La Grande Vague de Kanagawa

La Grande Vague de Kanagawa du Metropolitan Museum of Art.
La Grande Vague de Kanagawa du Metropolitan Museum of Art.

La Grande Vague de Kanagawa (神奈川沖浪裏, Kanagawa-oki nami-ura?, littéralement Sous la vague au large de Kanagawa), plus connue sous le nom de La Vague, est une célèbre estampe japonaise du peintre japonais spécialiste de l’ukiyo-e, Hokusai, publiée en 1830 ou en 1831 pendant l’époque d’Edo.

Cette estampe est l’œuvre la plus connue de Hokusai et la première de sa fameuse série « Trente-six vues du mont Fuji », dans laquelle l’utilisation du bleu de Prusse renouvelait le langage de l’estampe japonaise. La composition de La Vague, synthèse de l’estampe japonaise traditionnelle et de la « perspective » occidentale, lui valut un succès immédiat au Japon, puis en Europe, où elle fut une des sources d’inspiration des Impressionnistes.

Plusieurs musées en conservent des exemplaires, tels que le musée Guimet, le Metropolitan Museum of Art, le British Museum, ou encore la Bibliothèque nationale de France ; ils proviennent généralement des grandes collections privées d’estampes japonaises constituées au XIXe siècle.

Grégoire de Narek

Grégoire de Narek, Ms. 1568 réalisé au monastère de Skevra en 1173, Matenadaran, Erevan.
Grégoire de Narek, Ms. 1568 réalisé au monastère de Skevra en 1173, Matenadaran, Erevan.

Grégoire de Narek, Krikor Narekatsi ou Grigor Naregatsi (en arménien, Գրիգոր Նարեկացի), né entre 945 et 951, et mort à Narek en 1003 ou aux environs de 1010, est un théologien (vardapet), poète et philosophe d'Arménie. Né dans le Vaspourakan des Artzrouni, il passe la plus grande partie de sa vie au monastère de Narek, non loin du lac de Van, près de l'église d'Aghtamar, où il est notamment enseignant.

Vers la fin de sa vie, ce mystique a écrit en langue arménienne classique un poème intitulé Livre des Lamentations, chef d'œuvre de la poésie arménienne médiévale. Ce maître de la discipline a aussi rédigé des odes célébrant la Vierge, des chants, et des panégyriques. Son influence a marqué la littérature arménienne et se retrouve chez d'autres poètes, comme Sayat-Nova, Yéghiché Tcharents et Parouir Sévak. Son œuvre est l'un des sommets de la littérature universelle.

Guerre civile cambodgienne (1967-1975)

La guerre civile cambodgienne est un conflit qui opposa les forces du Parti communiste du Kampuchéa, connues sous le nom de « Khmers rouges », et leurs alliés de la République démocratique du Viêt Nam (Nord-Viêt Nam) et du Việt Cộng à celles du gouvernement du Royaume du Cambodge puis, après octobre 1970, à celles de la République khmère, soutenue par les États-Unis et la République du Viêt Nam (Sud-Viêt Nam).

Dans le contexte de la guerre froide, ce conflit fut exacerbé par l'influence de la guerre du Viêt Nam, et les actions des alliés des deux parties belligérantes. En effet, l'implication de l'Armée populaire vietnamienne (armée nord-vietnamienne) était motivée par son souci de protéger ses bases et ses sanctuaires dans l'Est du Cambodge le long de la piste Hô Chi Minh, sans laquelle la poursuite de son effort militaire au Sud-Viêt Nam aurait été plus difficile, tandis que les États-Unis souhaitaient gagner du temps pour leur retrait du Sud-Est asiatique et protéger leur allié, le régime sud-vietnamien. Les Américains et les armées du Sud et du Nord-Viêt Nam participèrent directement, à un moment ou un autre, aux combats. Le gouvernement cambodgien fut principalement soutenu par des campagnes américaines de bombardements aériens massifs et des aides directes matérielles et financières.

Guerre du Haut-Karabagh

Monument commémoratif (un char T-72) à proximité de Stepanakert.
Monument commémoratif (un char T-72) à proximité de Stepanakert.

La guerre du Haut-Karabagh, appelée aussi première guerre du Haut-Karabagh et appelée en Arménie guerre de libération de l'Artsakh, est le conflit armé qui a eu lieu entre et dans l'enclave ethnique du Haut-Karabagh, en Azerbaïdjan du Sud-Ouest, entre les Arméniens de l'enclave, alliés à la république d'Arménie, et la république d'Azerbaïdjan. Le , défilent à Erevan un million de personnes, revendiquant le rattachement du Haut-Karabagh à l'Arménie. Le parlement de l'enclave, qui vote l'union avec l'Arménie le , et un référendum accordé à la population déterminent un même souhait. La demande d'union avec l'Arménie, qui s'est développée vers la fin des années 1980, a commencé pacifiquement mais ensuite, avec la désintégration de l'Union soviétique, le mouvement devient un conflit violent entre les deux groupes ethniques, aboutissant ainsi à des allégations de nettoyage ethnique par les deux camps.

Cette guerre est un des conflits ethniques les plus destructeurs ayant surgi au moment de la décomposition de l'Union soviétique, quant au nombre de morts et aux pertes de propriété. La déclaration de sécession de l'Azerbaïdjan est le résultat final d'un « ressentiment éprouvé par les membres de la communauté arménienne du Haut-Karabagh envers les limitations imposées par les autorités soviétiques et azerbaïdjanaises concernant la liberté culturelle et religieuse », mais, plus important, d'un conflit territorial.

Tout comme le mouvement sécessionniste parcourant les républiques baltes d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie, le mouvement a favorisé et symbolisé l'implosion de l'Union soviétique. Lorsque l'Azerbaïdjan a déclaré son indépendance et a supprimé les pouvoirs exercés par le gouvernement de l'enclave, la majorité arménienne a voté sa séparation de l'Azerbaïdjan, puis a proclamé la république du Haut-Karabagh.

Des combats de grande ampleur ont lieu vers la fin de l'hiver 1992-1993. La médiation internationale de plusieurs groupes comme l'OSCE ne parvient pas à trouver une résolution du conflit qui satisfasse les intérêts des deux parties. Au printemps 1993, les forces arméniennes s'approprient des régions extérieures à l'enclave, soulevant des menaces d'intervention d'autres pays de la région. En 1994, vers la fin de la guerre, les Arméniens contrôlent non seulement l'enclave montagneuse, mais aussi 9 % du territoire azerbaïdjanais (14 % avec l'enclave). Le conflit a fait 400 000 réfugiés arméniens d'Azerbaïdjan et 800 000 réfugiés azéris d'Arménie et du Karabagh. Un cessez-le-feu est signé en avec la médiation russe. Des négociations entre les deux pays impliqués, sous la supervision du groupe de Minsk de l'OSCE, ont lieu ensuite.

Bien que le cessez-le-feu soit en vigueur, des escarmouches meurtrières éclatent cependant de manière régulière le long de la frontière.

Hattusa

Hattusa (également Hattousa, Hattusha, ancien nom Hattush), aujourd’hui située à proximité du village de Boğazkale (anciennement Boğazköy), est un site archéologique situé dans la province de Çorum, en Turquie. Il fait l’objet d’un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986.

C’était la capitale du royaume hittite, située en Anatolie centrale, dans une région montagneuse, près d’une boucle du fleuve Kızılırmak. Elle succéda comme capitale des Hittites à Nesha (Kanesh) sous le règne de Labarna II qui prit le nom de Hattusili Ier pour marquer l’événement, vers 1650 av. J.-C. Elle connut des périodes fastes et d’autres plus difficiles au cours de son histoire, perdant quelque temps son rôle de capitale, avant de connaître son apogée au XIIIe siècle av. J.-C. sous l’impulsion du roi Hattusili III et de son fils Tudhaliya IV, qui y entreprirent un important programme de constructions. Pourtant, son abandon et la fin du royaume hittite survinrent à peine quelques années après, au tout début du XIIe siècle av. J.-C.

Hequ (cheval)

Nomade Tibétain et son cheval Hequ de type Jiaoke au Gansu, en Chine.
Nomade Tibétain et son cheval Hequ de type Jiaoke au Gansu, en Chine.

Le Hequ (chinois : 河曲马 ; pinyin : Héqū mǎ), autrefois nommé Nanfan, est une race chevaline originaire du Nord-Ouest du plateau du Tibet, administrativement chinois et culturellement tibétain. Élevé dès l'époque de la dynastie Tang, ce cheval est influencé par le poney tibétain, le Ferghana et le cheval mongol. Il reçoit son nom actuel en 1954, inspiré par sa région natale, la première boucle du fleuve Jaune. Jadis très commun, l'élevage du Hequ a régressé sous l'influence de la politique chinoise et de la modernisation des modes de transport.

Ce petit cheval très solide est apte à la selle comme au trait léger. Il se divise en trois types, le Jiaoke, le Suoke et le Kesheng. Il présente une adaptation physiologique remarquable, issue d'une forte pression de la sélection naturelle, lui permettant de vivre dans l'environnement hypoxique du plateau tibétain, à des altitudes de 4 000 m. Le Hequ se montre d'une grande polyvalence, étant présent tant lors de courses locales tibétaines que pour l'usage religieux ou la gestion des troupeaux. Les autorités chinoises cherchent à développer son élevage pour la viande de cheval. La race reste commune ; plusieurs milliers de ces chevaux se rencontrent encore couramment dans les régions de Maqu, Xiahe et Luqu.

Hindouisme

La déesse Saraswati
La déesse Saraswati

L'hindouisme est une très vieille croyance. Certains en voient l'origine à la civilisation de l'Indus.

À l'inverse d'autres religions, l'hindouisme n'a pas été fondé par un prophète et ne dépend pas d'un dogme central, sa pratique étant issue d'une tradition très ancienne. C'est donc une croyance créée par un humain, un ensemble de concepts philosophiques issues d'une tradition remontant à la protohistoire indienne, dotée d'une capacité à assimiler les croyances, et les philosophies, sans les opposer.

C'est une croyance polythéiste basée sur la croyance en un cycle de réincarnations, le Samsara, vécu comme une damnation. En effet, les vies successives sont selon la croyance définies en fonction du bilan des actions de l'individu, que l'on nomme Karma. Si la personne a fait de hautes actions et œuvré pour le Bien, sa vie future sera meilleure, et elle pourra éventuellement quitter le Samsara. Cette notion est récupérée comme base théologique de l'organisation complexe en castes de la société indienne, qui contraste avec l'absence de clergé et de dogme clairement établis. Il en résulte une pluralité de l'hindouisme, qui a évolué, parfois sous l'influence d'autres croyances, des Vedas au brahmanisme. Enfin, l'hindouisme est le cadre religieux et social dans lequel sont nés le bouddhisme, le jainisme, et le sikhisme.

Hirondelle concolore

Une Hirondelle concolore photographiée dans le Kutch.
Une Hirondelle concolore photographiée dans le Kutch.

L'Hirondelle concolore (Ptyonoprogne concolor) est une espèce de petits passereaux de la famille des Hirundinidae. Elle mesure environ 13 cm de long avec un corps et des ailes larges, une courte queue carrée dont la plupart des plumes porte une petite tache allongée blanche près de la pointe. Cette hirondelle a les parties supérieures d’un brun fuligineux et les parties inférieures légèrement plus pâles. Les deux sous-espèces sont des résidents nicheurs en Asie du Sud, depuis le sous-continent indien jusqu'au sud-ouest de la Chine et au nord de la Thaïlande, du Viêt Nam et du Laos.

L'Hirondelle concolore niche sous un surplomb de rocher ou sur une structure artificielle. L'oiseau construit avec soin un nid de boue, en forme de demi-tasse et tapissé de plumes ou d'autres matériaux doux. Les deux parents couvent les deux à quatre œufs et nourrissent les poussins. Cette espèce ne niche pas en grandes colonies, mais se montre plus grégaire en dehors de la saison de reproduction. Elle se nourrit d'une grande variété d'insectes attrapés en vol près de falaises. L'Hirondelle concolore peut être chassée par de grandes chauves-souris ainsi que par certains oiseaux de proie, mais elle bénéficie d'une aire de répartition vaste et en expansion ainsi que d'une grande population qui lui valent d'être considérée comme espèce de « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Hirondelle de Bonaparte

Dessin de Richard Bowdler Sharpe de la sous-espèce cashmeriense.
Dessin de Richard Bowdler Sharpe de la sous-espèce cashmeriense.

L'Hirondelle de Bonaparte (Delichon dasypus) est une espèce de passereaux migrateur appartenant à la famille des Hirundinidae. Elle a les parties supérieures principalement bleu-noir, à l'exception de son croupion blanc, et a les parties inférieures gris pâle. Ses trois sous-espèces se reproduisent dans l'Himalaya et dans le centre et l'Est de l'Asie, passant l'hiver plus bas dans les montagnes ou en Asie du Sud-Est. Cette espèce est localement abondante et sa population est en expansion vers le nord, en Sibérie, et son statut ​​de conservation n'est donc en aucune manière préoccupant.

Cette hirondelle nidifie en colonies, construisant des nids de boue sous un surplomb sur une falaise verticale ou sur le mur d'un bâtiment. Les deux partenaires participent à la construction, couvent les trois ou quatre œufs blancs et nourrissent les oisillons. L'Hirondelle de Bonaparte se nourrit de petits insectes attrapés en vol, généralement haut dans les airs. La présence de collemboles terrestres et de larves de lépidoptères dans son régime alimentaire indique que l'espèce trouve parfois sa nourriture au sol.

Hirondelle du Népal

Photo d'une hirondelle dans son nid.
Delichon nipalense

L'Hirondelle du Népal (Delichon nipalense) est une espèce de passereaux non migrateurs de la famille des Hirundinidae. Ses deux sous-espèces se reproduisent dans l'Himalaya sur un territoire qui passe par la Chine, le Népal, le Bhoutan, l'Inde, la Birmanie, la Thaïlande, le Laos et le Viêt Nam. On la trouve dans les vallées et sur les versants boisés de montagnes à des altitudes comprises entre 1 000 et 4 000 m où elle niche en colonies sous des surplombs de falaises verticales, pondant trois ou quatre œufs blancs dans un nid de boue.

Elle a les parties supérieures bleu-noir contrastant avec un croupion et un ventre blancs. Elle ressemble à ses proches parents, l'Hirondelle de Bonaparte et l'Hirondelle de fenêtre, mais contrairement à ces espèces, elle a une gorge et les plumes sous-caudales noires. Elle se nourrit en groupes avec d'autres hirondelles, attrapant des mouches et d'autres insectes au vol. Elle est soumise à des prédations et à des parasites, mais ne semble pas menacée au sein de son aire de répartition limitée.

Histoire de l'Arménie

Les armoiries de l'Arménie, reprenant les symboles de ses quatre dynasties royales autour du mont Ararat.
Les armoiries de l'Arménie, reprenant les symboles de ses quatre dynasties royales autour du mont Ararat.

Histoire de l'Arménie

L'Arménie est une région dont le peuplement originel remonte aux temps préhistoriques. Son histoire se déploie donc sur plusieurs millénaires. Les Arméniens, après s'y être fixés, développèrent une civilisation originale bien que située au carrefour de grands empiresperse, séleucide, parthe, romain, sassanide, byzantin, arabe, turc seldjoukide, mongol, turc ottoman, séfévide, russe — qui vont se disputer son territoire. Face aux invasions, les Arméniens ont toujours fait preuve dans leur histoire d'une volonté farouche de conserver leur identité nationale. Même si leur culture a été influencée par leurs voisins dans de nombreux domaines (musique, cuisine, littérature, architecture, etc), les Arméniens ont puisé dans une version nationale du christianisme enracinée dans leur langue la force de surmonter les pires épreuves, surtout au début du XXe siècle avec le génocide arménien. La culture arménienne se perpétue en République d'Arménie mais aussi un peu partout dans le monde dans la diaspora arménienne.

Histoire de la dynastie Song

La carte de la Chine avec la distribution des forces en Chine à l'époque de la dynastie des Song du nord. Le territoire Song est représenté en rouge. Les territoires Liao et Xi Xia (Xia occidentaux) sont représentés au nord.
Carte des dynasties Song du nord, Liao et Xi occidentaux.

La dynastie Song (chinois : 宋朝 ; pinyin : Sòng cháo ; 960–1279) de Chine est une dynastie régnante qui contrôle la Chine historique et le Sud de la Chine du milieu du Xe siècle jusqu’au dernier quart du XIIIe siècle. Cette dynastie marque un tournant important dans le domaine des innovations en science et technologie de la Chine ancienne, avec l'émergence de figures intellectuelles éminentes comme Shen Kuo et Su Song et l'utilisation révolutionnaire de la poudre à canon dans les armes (catapultes projetant des bombes, fusils de rempart, boute-feux lance-flammes et mines explosives).

Cependant, il s'agit également d'une période d'instabilité politique et militaire, au progrès d'une certaine manière entravé, par des factions politiques opposées et parfois agressives. La politique de gestion des frontières du Premier ministre Wang Anshi exacerbe les relations hostiles le long de la frontière sino-vietnamienne, menant à une guerre contre la dynastie Lý. Bien que ce conflit se termine sans véritable vainqueur, la déroute militaire lors de l'invasion des Jurchens au nord, en 1127, force la cour des Song à fuir Kaifeng, pour établir la nouvelle capitale à Hangzhou. Les Song y développent alors leur puissance maritime pour se défendre contre les Jurchens de la Dynastie Jin installés au Nord. Bien que les Song arrivent à défaire les tentatives successives d'invasion des Jurchens, les Mongols menés par Gengis Khan, Ögedei Khan, Möngke Khan et finalement Kubilai Khan conquièrent la Chine jusqu'à la chute du dernier empereur Song en 1279.

Iakoute (cheval)

Poney yakoute gris.
Poney yakoute gris.

Le Iakoute (саха ата, sakha ata ou сылгы, sylgy en iakoute), également appelé cheval iakoute ou poney iakoute, est une race chevaline de type poney assez commune et très rustique, provenant de la république sibérienne de Sakha ou Iakoutie, en Sibérie. Vraisemblablement introduit par des migrants depuis le lac Baïkal, le Iakoute voit sa résistance au froid mise à profit par des explorateurs, y compris pour des expéditions polaires. La race est reconnue en 1987 par l'URSS. Le Iakoute forme la plus septentrionale des races de chevaux. Petit et solide, peu domestiqué, il supporte la très forte amplitude thermique de sa région en accumulant de la graisse en automne. Ce poney polyvalent est élevé principalement pour l'hippophagie, il tient une grande place dans la vie, l'économie et la spiritualité des Sibériens.

Satoru Iwata

Iwata à la Game Developers Conference de 2011.
Iwata à la Game Developers Conference de 2011.

Satoru Iwata (岩田 聡, Iwata Satoru?, né le et mort le ) est un développeur puis producteur de jeu vidéo et chef d'entreprise japonais, président de HAL Laboratory de 1993 à 2000 puis 4e président de la société de jeu vidéo Nintendo de 2002 à 2015.

Dès l'adolescence, il s'intéresse à la conception de jeux vidéo. Pendant ses études d'informatique à l'université de technologie de Tokyo, il devient employé à temps partiel de HAL Laboratory, qu'il rejoint à plein temps à la fin de ses études. Après avoir été président de cette société, il rejoint Nintendo comme chef de la planification en 2000 puis succède fin à Hiroshi Yamauchi au poste de président-directeur général de l'entreprise Nintendo, l'un des plus grand groupe de jeux vidéo au monde. Comme il l'avait fait avec HAL Laboratory, il sort la société nippone de ses difficultés financières et est à l'origine de deux consoles au concept novateur : la Nintendo DS et la Wii.

Grâce à une façon de diriger proche de ses employés et sa constante sympathie, il est considéré en 2007 et en 2008, comme l'un des meilleurs dirigeants d'entreprise au monde par The New York Times Magazine et par le magazine spécialisé dans la finance Barron's Magazine. Son salaire annuel s'établit en 2009 à 187 millions de yens, soit 1,7 million d'euros, ce qui est relativement très peu par rapport aux autres PDG dans le secteur du jeu vidéo. En crise de renouvellement au début des années 2010, Iwata divise à deux reprises son salaire pour réaliser des économies à Nintendo et garder de la motivation chez ses employés créatifs.

Il meurt le des suites de complications d'une tumeur, pourtant soignée un an plus tôt. Il laisse derrière lui un patrimoine vidéo-ludique, en ayant contribué à de nombreuses franchises phares de Nintendo, dont les séries Pokémon, Kirby, The Legend of Zelda ou encore Metroid. À la suite de l'annonce officielle du décès le , Nintendo met ses drapeaux en berne en signe de deuil. Plusieurs dizaines d'acteurs du jeu vidéo rendent également hommage à Iwata, en exprimant leur tristesse face à la perte d'un membre incontournable de l'industrie du jeu vidéo.

Karabair

Un Karabaïr sur un timbre d'Azerbaïdjan émis en 1997.
Un Karabaïr sur un timbre d'Azerbaïdjan émis en 1997.

Le Karabaïr (tadjik : Qarabair ; en ouzbek : Qorabayir ; en russe : Карабаирская, Karabaïrskaïa) est une race chevaline à deux fins, d'origine très ancienne, dont le berceau d'élevage est l'Ouzbékistan et le nord du Tadjikistan. Probable inspirateur du fameux Cheval au galop volant chinois, connu par des sources antiques, il est croisé ensuite au gré des voyages de ses éleveurs nomades ouzbeks. Il est influencé par le cheval mongol, l'Arabe, et diverses races orientales.

Mince et nerveux, de taille moyenne, le Karabaïr est réputé pour son endurance et sa ténacité. Il est l'un des principaux acteurs du jeu équestre traditionnel d’Asie centrale, le kokpar (ou bouzkachi), qui forme au début du XXIe siècle sa raison d'existence majeure, entraînant la recherche d'un modèle de cheval de selle assez fin. De moins en moins employé à la traction, il est toujours élevé pour sa viande et son lait. Son élevage s'étend à tout l'Ouzbékistan. La race compte plus de 25 000 représentants dans les années 1980.


Karacabey (cheval)

Le Karacabey est une race chevaline turque légèrement influencée par le cheval arabe, l'Anatolien et le Nonius, dont la naissance découle de celle de son pays d'origine, dans les années 1920. Elle est surtout élevée au haras national du même nom, l'un des plus grands de Turquie, comptant plus de 500 chevaux en 1943.

Ce cheval de saut et d'attelage est croisé avec le Haflinger dès 1965, puis souffre de la concurrence des races de sport d'Europe de l'Ouest et de la généralisation des véhicules à moteur. Les animaux du haras national de Karacabey sont vendus et dispersés en 1980, entraînant l'extinction progressive de la race.

Parc national de Kaziranga

Prairies inondées dans le parc national de Kaziranga.
Prairies inondées dans le parc national de Kaziranga.

Le parc national de Kaziranga est un parc national situé dans les districts de Golaghat et Nagaon de l'État d'Assam en Inde sur le bord est de l'Himalaya. Ce parc est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les deux tiers de la population de rhinocéros indiens (Rhinoceros unicornis) y vivent, et on y trouve la plus grande densité de tigres au monde, d'où son classement parmi les Tiger reserves en 2006. Le parc dispose d'importantes populations reproductrices d'éléphants, de buffles d'eau et de barasinghas. Kaziranga est en outre une ZICO.

Kaziranga est une vaste étendue de hautes roselières, de prairies d'herbe à éléphants, de marécages et d'une forêt tropicale semi-sempervirente irriguée par quatre grandes rivières, dont le Brahmapoutre et ses nombreux bras morts. Kaziranga a été le thème de plusieurs livres, de documentaires et de chansons. Le parc a fêté son centenaire en 2005, après son classement en Reserved forest en 1905.

Shahrukh Khan

Shahrukh Khan en 2013.
Shahrukh Khan en 2013.

Shahrukh Khan (hindi : शाहरुख़ ख़ान, ourdou : شاہ رخ خان) est un acteur, producteur, showman et présentateur de jeu télévisé indien. Il est né le à New Delhi. Élevé dans une famille musulmane de la classe moyenne de la banlieue de la capitale, il fait des études d’économie et de communication tout en jouant dans une troupe de théâtre. Après avoir été remarqué dans des séries télévisées, il rejoint les studios de Bombay où débute véritablement sa carrière cinématographique.

Il connaît la réussite dès son premier film, Deewana de Raj Kanwar (1992), qui lui permet de recevoir le Prix du meilleur espoir masculin, bientôt suivi de nombreux autres succès parmi lesquels on peut citer : Baazigar, Dilwale Dulhania Le Jayenge, Kuch Kuch Hota Hai, Mohabbatein, Kabhi Khushi Kabhie Gham, Devdas, Veer-Zaara, Chak De ! India et Om Shanti Om. Cette carrière prestigieuse et prolifique lui vaut le surnom de « King Khan » ainsi qu’une renommée internationale.

Mont Kinabalu

Vue du mont Kinabalu.
Vue du mont Kinabalu.

Le mont Kinabalu, en malais Gunung Kinabalu, est une montagne de Malaisie, point culminant de ce pays et de l'île de Bornéo avec 4 095 mètres d'altitude. Sa grande biodiversité est rendue possible par une géologie et un climat uniques. Elle comprend de nombreuses espèces endémiques, notamment plusieurs plantes carnivores ainsi que de nombreuses orchidées, protégées par le parc national du Kinabalu. Cette richesse a été découverte par Hugh Low et John Whitehead au milieu du XIXe siècle, ce dernier étant l'auteur de la première ascension de la cime principale en 1888. Il s'agit de l'une des montagnes les plus fréquentées d'Asie du Sud-Est.

Ktuts Anapat

Le monastère vu depuis le sud (gavit à gauche, Sourp Karapet à droite).
Le monastère vu depuis le sud (gavit à gauche, Sourp Karapet à droite).

Ktuts Anapat (en arménien Կտուց Անապատ, « ermitage de Ktuts ») est un monastère arménien situé en dehors des frontières arméniennes, en Turquie (province de Van, ancien Vaspourakan), sur une île proche de la rive orientale du lac de Van.

L’établissement a des origines incertaines mais est attesté au XVe siècle (en raison notamment de son scriptorium) et reconstruit au XVIIIe siècle. Il sert de refuge lors des massacres hamidiens de 1894-1896, avant d’être abandonné lors du génocide arménien de 1915-1916. Il n’en reste aujourd’hui que l’église Sourp Karapet (« Saint-Jean-le-Précurseur ») et le gavit.

Il peut être visité en louant une embarcation à partir de Van.

Makaravank

Complexe de Makaravank : Sourp Astvatsatsin à droite et le gavit à gauche.
Complexe de Makaravank : Sourp Astvatsatsin à droite et le gavit à gauche.

Makaravank (en arménien Մակարավանք, « monastère de Macaire ») ou monastère de Saint-Macaire est un monastère arménien situé près de la communauté rurale d'Achajur dans le marz de Tavush, en Arménie du nord-est. Il a été fondé au IXe siècle sur un plateau boisé, et agrandi au XIIIe siècle. Restauré au XXe siècle, il a fait l'objet dans les années 2000 de mesures visant à consolider le sol sur lequel il est bâti.

Composé d'une ancienne église, d'une église principale Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu ») et de leur gavit commun, ainsi que d'une petite église Sourp Astvatsatsin et de divers bâtiments en ruine, ce monastère doté de remparts est particulièrement renommé pour ses décors sculptés. Son potentiel touristique est cependant encore peu exploité.

Manaslu

Vue de la cime principale (à gauche) et de la cime orientale (à droite) du Manaslu depuis le nord-est, à l'aube.
Vue de la cime principale (à gauche) et de la cime orientale (à droite) du Manaslu depuis le nord-est, à l'aube.

Le Manaslu (népalais : मनास्लु) est une montagne située au Népal, dans la chaîne de l'Himalaya. Avec une altitude de 8 163 mètres, il est le huitième sommet le plus haut du monde.

Les Britanniques le représentent sur les cartes au milieu du XIXe siècle puis, à la suite de l'ouverture des frontières du Népal en 1950, ce sont les premiers à évaluer les difficultés de son relief pyramidal. Toutefois, le Japon lance cinq expéditions consécutives au cours de cette décennie et, le , Toshio Imanishi et le sherpa Gyalzen Norbu parviennent à atteindre son sommet par le versant nord-est, suivis de deux de leurs équipiers deux jours plus tard. Aucune autre expédition n'est lancée avant les années 1970. En 1971, une nouvelle expédition japonaise ouvre une voie le long de l'arête occidentale. L'Italien Reinhold Messner, au sein d'une expédition autrichienne, parvient au sommet sans apport artificiel d'oxygène et par la face sud-ouest en 1972. En 1974, une expédition féminine réussit la première ascension d'un sommet de plus de 8 000 mètres. L'ascension hivernale est réussie en 1984 par des Polonais. En tout, neuf voies sont ouvertes dans la montagne. Il est considéré comme l'un des 8 000 les plus dangereux.

Un circuit de grande randonnée long de 177 kilomètres a été développé autour de la montagne, au sein des territoires d'ethnies d'origine principalement tibétaine. Le bassin versant oriental de la montagne est protégé dans la zone de conservation du Manaslu qui a justement pour objectif de promouvoir l'écotourisme.

Manifestations de la place Tian'anmen

Une bicyclette détruite et les traces de chenille d’un char, monument à la mémoire des victimes de la répression de Tian’anmen à Wrocław, en Pologne.
Une bicyclette détruite et les traces de chenille d’un char, monument à la mémoire des victimes de la répression de Tian’anmen à Wrocław, en Pologne.

Les manifestations de Tian’anmen se déroulent entre le et le sur la place Tian’anmen à Pékin, la capitale de la République populaire de Chine. Elles prennent la forme d’un mouvement d’étudiants, d’intellectuels et d’ouvriers chinois, qui dénoncent la corruption et demandent des réformes politiques et démocratiques. La contestation s’étend à la plupart des grandes villes, comme Shanghai, et aboutit à Pékin à une série de grandes manifestations et de grèves de la faim organisées sur la place Tian’anmen. Après plusieurs tentatives de négociation, le gouvernement chinois instaure la loi martiale le et fait intervenir l’armée le .

La répression du mouvement provoque un grand nombre de victimes civiles (de quelques centaines à quelques milliers selon les sources), et de nombreuses arrestations dans les mois qui suivent. Plusieurs dirigeants politiques favorables au mouvement sont limogés et placés en résidence surveillée, notamment le Secrétaire général du Parti communiste chinois, Zhao Ziyang. Par la suite, un coup d’arrêt durable est porté aux réformes politiques en République populaire de Chine. Le gouvernement renvoie les journalistes étrangers et contrôle strictement la couverture de l’événement par la presse chinoise. À l’étranger, la répression provoque une condamnation générale du régime de Pékin.

Bataille de Marathon

Monument moderne commémorant la bataille.
Monument moderne commémorant la bataille.

La bataille de Marathon (en grec ancien : Μάχη τοῡ Μαραθῶνος) est un épisode majeur de la première guerre médique en 490 av. J.-C., ayant opposé un débarquement perse aux hoplites athéniens et platéens qui remportèrent la victoire. Elle se déroule sur la plage de Marathon, sur la côte est de l’Attique, à proximité d’Athènes.

À la suite de la révolte de l’Ionie, Darius décide de châtier les cités grecques qui avaient apporté leur aide à ses sujets rebelles. Après avoir pris Naxos et Érétrie, l’expédition perse, sur les conseils d’Hippias qui espère reprendre le pouvoir à Athènes, débarque sur la plage de Marathon. Après cinq jours de face-à-face, la phalange athénienne et platéenne écrase l’infanterie perse qui prend la fuite et rembarque au prix de lourdes pertes. L’armée grecque se replie alors rapidement sur Athènes pour empêcher le débarquement de l’autre partie du corps expéditionnaire perse à Phalère.

Cette victoire met fin à la première guerre médique. Une nouvelle attaque a lieu dix ans plus tard sous la direction de Xerxès. La bataille de Marathon joue un rôle politique important avec l’affirmation du modèle démocratique athénien et le début de grandes carrières pour les chefs militaires athéniens tels Miltiade ou Aristide.

Marathon reste une des batailles les plus connues de l’Antiquité, principalement grâce aux commémorations qu’elle a suscitées, telle la course du marathon inventée à l’occasion des Jeux olympiques de 1896 à Athènes.

Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2014

La participation du Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi en Russie, du 7 au 23 février 2014, constitue la sixième participation du pays à des Jeux olympiques d'hiver. La délégation marocaine est représentée par deux jeunes athlètes en ski alpin : Adam Lamhamedi, également porte-drapeau du pays lors de la cérémonie d'ouverture de ces Jeux, ainsi que la skieuse Kenza Tazi.

Le Maroc fait partie des nations qui ne remportent pas de médaille durant ces Jeux olympiques. Les sportifs inscrits en ski alpin terminent respectivement 47e et 62e des slaloms géants masculin et féminin. Le meilleur résultat de la délégation est une place de 45e en slalom féminin tandis qu'à l'épreuve masculine, le skieur marocain ne parvient pas à terminer la course.

Marwari (cheval)

Photo de profil de Humayun, un étalon marwari.
Humayun, étalon marwari

Le Marwari, ou Malani, est une race de chevaux originaire de la région de Mârvar (ou Jodhpur), en Inde. Il descend vraisemblablement de poneys autochtones indiens, croisés avec le cheval arabe, et peut-être des chevaux mongols. Les Rathores, chefs traditionnels de la région de Mârvar dans l'Ouest de l'Inde, sont les premiers à élever le Marwari. À partir du XIIe siècle, ils suivent des critères de reproduction stricts qui favorisent la pureté et la rusticité. Employé dans l'Histoire comme cheval de cavalerie par les habitants de la région de Mârvar, le Marwari est remarqué pour sa fidélité et sa bravoure au combat. La race s'est affaiblie dans les années 1930, lorsque de mauvaises pratiques de gestion ont entraîné une réduction du cheptel des reproducteurs. Elle retrouve désormais la popularité. En 1995, une première association d'élevage est formée pour le Marwari en Inde.

Ce cheval est connu pour ses oreilles incurvées vers l'intérieur en forme de croissant de lune, particularité propre à certains équidés du sous-continent indien. De taille variable, il peut porter toutes les robes, bien que les patrons de robe pie soient plus populaires auprès des acheteurs et des éleveurs. Il est connu pour sa rusticité, et assez similaire à la race voisine du Kathiawari. De nombreux représentants vont l'amble naturellement. Le Marwari est utilisé pour la traction légère afin de réaliser divers travaux agricoles, aussi bien que pour l'équitation et comme cheval de bât. Depuis les années 2000, ces chevaux commencent à être exportés vers les États-Unis et en Europe. Ils restent rares, mais ne sont pas menacés d'extinction.

Matenadaran

Façade principale du Matenadaran.
Façade principale du Matenadaran.

Le Matenadaran (en arménien Մատենադարան, « bibliothèque ») ou Institut Machtots de recherches sur les manuscrits anciens est l'un des plus riches dépôts de manuscrits et de documents au monde. Situé à Erevan, la capitale arménienne, il compte plus de 17 000 manuscrits et environ 300 000 documents d'archives. Son histoire remonte au Ve siècle et à la création du matenadaran d'Etchmiadzin, que la tradition fait remonter à l'invention de l'alphabet arménien par Mesrop Machtots en 405. Propriété publique et inscrit au registre international Mémoire du monde de l'UNESCO, l'Institut, de par ses missions et ses collections, constitue aujourd'hui « un des lieux essentiels de l'élaboration et de la transmission de la mémoire nationale en Arménie ».

Mèdes

Carte de l'« empire » mède tel qu'on le conçoit habituellement à la période de son expansion maximale, en réalité très hypothétique.
Carte de l'« empire » mède tel qu'on le conçoit habituellement à la période de son expansion maximale, en réalité très hypothétique.

Les Mèdes sont un peuple de l'Iran ancien, voisin des Perses, avec lesquels ils ont souvent été confondus dans les témoignages antiques. Durant le Ier millénaire av. J.-C., ils occupaient un territoire recouvrant le Nord-Ouest de l'actuel Iran, dans le Zagros occidental, autour de leur capitale Ecbatane (Hamadan de nos jours). Bien qu'une place importante dans l'histoire du Moyen-Orient antique lui soit généralement reconnue, ce peuple n'a laissé aucune source textuelle permettant de reconstituer son histoire. Il n'est connu que par des sources extérieures, assyriennes, babyloniennes et grecques, ainsi que par quelques sites archéologiques iraniens qui sont supposés avoir été occupés par des Mèdes.

Les récits relatifs aux Mèdes rapportés par Hérodote ont laissé l'image d'un peuple puissant, qui aurait formé un empire au début du VIIe siècle av. J.-C. qui dura jusqu'en 550 av. J.-C., jouant un rôle déterminant dans la chute du puissant empire assyrien et rivalisant avec les puissants royaumes de Lydie et Babylone. Pourtant, une réévaluation récente des sources contemporaines de la période mède a modifié la perception que les chercheurs ont du « royaume mède ». Cet État demeure difficile à percevoir dans la documentation, ce qui laisse de nombreux doutes à son sujet, certains spécialistes proposant même qu'il n'y ait jamais eu de royaume mède puissant. Il apparaît en tout cas qu'après la chute du dernier roi mède face à Cyrus II de Perse, la Médie est devenue une province importante et prisée des empires qui l'ont successivement dominée (Achéménides, Séleucides, Parthes et Sassanides).

Michel d'Iméréthie

Michel d'Iméréthie (en géorgien : მიქაელი, Mik'aili ; mort en 1329) est un souverain de Géorgie occidentale du XIVe siècle. Descendant des anciens rois de la Géorgie unifiée, il prétend au trône de l'Iméréthie dès l'arrivée au pouvoir de son frère Constantin Ier en 1293, mais ne l'obtient qu'après une guerre civile de près de 35 ans en 1327. Son règne est symbolisé par la division de son royaume en plusieurs principautés et seigneuries, dont la majorité subsiste en tant que domaines de facto indépendants jusqu'au XIXe siècle.

Mine de sel de Khewra

Dépôts de sel sur les murs d'une galerie de la mine de sel de Khewra
Dépôts de sel sur les murs d'une galerie de la mine de sel de Khewra

La mine de sel de Khewra, située à Khewra dans le Pendjab pakistanais, est la plus importante source de sel gemme du Pakistan au début du XXIe siècle, produisant en moyenne plus de 350 000 tonnes par an.

Découverte par les troupes d'Alexandre le Grand au IVe siècle av. J.-C., son exploitation commerciale ne commence qu'avec l'Empire moghol, plusieurs siècles plus tard. À partir de 1872, pendant l'occupation britannique, plusieurs modifications sont apportées dans le but d'augmenter sa production. Elle revient au gouvernement pakistanais après la partition des Indes en 1947.

En 2012, la société Pakistan Mineral Development Corporation exploite la mine, dont les réserves exploitables prouvées sont de 82 millions de tonnes minimum. Cette mine est aussi une importante destination touristique, qui attire plus de 40 000 visiteurs chaque année.

Miniature arménienne

Manuscrit illustré par Toros Roslin, Évangile de Malatia, 1268.
Manuscrit illustré par Toros Roslin, Évangile de Malatia, 1268.

La miniature arménienne est l'expression particulière de la miniature en Grande-Arménie, en Petite-Arménie et dans la diaspora arménienne. Son apparition remonte à la création de l'alphabet arménien en Arménie, soit en l'an 405. Très peu de fragments de manuscrits enluminés des VIe et VIIe siècles ont survécu, le plus ancien conservé en entier datant du IXe siècle. L'âge d'or se situe aux XIIIe et XIVe siècles, période de la formation définitive des principales écoles et tendances (quinze cents centres d'écriture et d'enluminure). Les plus éclatantes sont celles de Siounie, du Vaspourakan et de Cilicie. De nombreux manuscrits arméniens enluminés hors du pays d'Arménie ont aussi traversé les siècles. Malgré l'apparition de l'imprimerie arménienne au XVIe siècle, la production de miniatures s'est prolongée jusqu'au XIXe siècle et survit à travers la peinture et le cinéma arméniens modernes...

Hayao Miyazaki

Hayao Miyazaki.
Hayao Miyazaki.

Hayao Miyazaki (駿 宮崎, Miyazaki Hayao?), né le à Tôkyô, est un réalisateur japonais d’anime et cofondateur du studio Ghibli.

Presque inconnu en Occident en dehors des cercles d’amateurs d’anime et de manga jusqu’à la sortie internationale de Princesse Mononoké en 1999, ses films rencontrent aujourd’hui un grand succès partout dans le monde et surtout au Japon où certains ont battu des records d’affluence.

Il explore souvent les mêmes thèmes centraux, la relation de l’humanité avec la nature, l’écologie et la technologie, ainsi que la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre. Les protagonistes de ses films sont le plus souvent de jeunes filles ou femmes fortes et indépendantes, et les « méchants » ont des qualités positives qui les rendent moralement ambigus.

Ses œuvres sont tout aussi accessibles aux enfants qu’aux adultes. Au Japon, il est considéré comme l’égal d’Osamu Tezuka, et en Occident on le compare souvent avec Walt Disney. Toutefois, Miyazaki reste modeste et explique le succès de son entreprise par la chance qu’il a eu de pouvoir exploiter pleinement sa créativité.

Il reçoit les honneurs du magazine Time en 2006 qui le place comme l’une des personnalités asiatiques les plus influentes des 60 dernières années.

Momies du Tarim

Le cimetière de Qäwrighul (ou Gumugo), d'où viennent les plus anciennes momies. Les tombes sont entourées de poteaux, dont on aperçoit les restes.
Le cimetière de Qäwrighul (ou Gumugo), d'où viennent les plus anciennes momies. Les tombes sont entourées de poteaux, dont on aperçoit les restes.

Les momies du Tarim sont une série de momies de type « européen » ou « caucasien » datant des IIe et Ier millénaires av. J.-C., découvertes en Chine occidentale, dans le bassin du Tarim.

Ces momies ont une culture matérielle et des caractéristiques génétiques qui indiquent que leur origine se situe dans l'ouest de l'Eurasie. On considère donc généralement qu'il s'agit d'une des cultures indo-européennes anciennes les plus orientales, avec les cultures sibériennes et centre-asiatiques d'Andronovo ou d'Afanasievo.

Il est plausible mais pas certain que le peuple des momies soit l'ancêtre de la civilisation tokharienne, une culture indo-européenne ayant perduré dans le bassin du Tarim jusqu'au VIIIe siècle de notre ère.

Mouvement des avocats

La « longue marche » lancée par Nawaz Sharif à Lahore, le 15 mars 2009.
La « longue marche » lancée par Nawaz Sharif à Lahore, le 15 mars 2009.

Le mouvement des avocats (Lawyers' Movement), le mouvement pour la restauration de l'ordre judiciaire (Movement for the Restoration of Judiciary) ou le mouvement des robes noires (Black Coat Protests) sont les noms donnés à un mouvement populaire de contestations lancé par les avocats et juges du Pakistan en réponse à des mesures prises par le président Pervez Musharraf. Il dure de mars 2007 à mars 2009.

Le mouvement proteste contre la révocation de juges des Hautes Cours et de la Cour suprême du Pakistan, dont le juge en chef Iftikhar Muhammad Chaudhry par le président de la République Pervez Musharraf. Il dénonce également la violation de la Constitution du Pakistan par le pouvoir exécutif, la concentration des fonctions de chef de l’État et de chef des armées dans les mains de la même personne et se bat plus largement en faveur de l'État de droit et de la démocratie.

Sans être à l'origine du mouvement, de nombreux partis politiques d'opposition s'y joignent à différents moments. Les plus importants sont le Mouvement du Pakistan pour la Justice, la Ligue musulmane du Pakistan (N) et le Parti du peuple pakistanais.

Le mouvement débute en mars 2007 quand les juges sont révoqués et continue en novembre 2007 quand Pervez Musharraf décrète l'état d'urgence et suspend ainsi la Constitution. Malgré la victoire de l'opposition aux élections législatives de février 2008 et la démission de Pervez Musharraf, la mobilisation continue car le nouveau pouvoir ne cède pas sur les principales exigences du mouvement. Ce dernier prend fin en mars 2009 avec le rétablissement des juges révoqués, notamment celui d'Iftikhar Muhammad Chaudhry au poste de juge en chef.

Myzomèle à tête rouge

Mâle perché sur une branche de mangrove.
Mâle perché sur une branche de mangrove.

Le Myzomèle à tête rouge (Myzomela erythrocephala) est une espèce de passereaux de la famille des Meliphagidae. Il mesure en moyenne 12 cm de long, a une queue courte et un bec relativement long incurvé vers le bas. Le mâle se distingue de la femelle par une tête rouge vif, des parties supérieures marron foncé et des parties inférieures gris-brun plus pâles. La femelle a quant à elle un plumage très majoritairement gris-brun. Le Myzomèle à tête rouge vit dans les mangroves tropicales à subtropicales. Il est très actif lorsqu'il cherche sa nourriture dans la canopée, allant de fleur en fleur, se nourrissant de leur nectar et attrapant des insectes au vol. Il chante constamment lorsqu'il se nourrit. Bien que l'on ne connaisse pas très bien le comportement sexuel de l'espèce, il a été observé fabriquant de petits nids en forme de coupe et y pondre deux ou trois œufs ovales, de couleur blanche avec de petites taches rouges.

Le Myzomèle à tête rouge se rencontre en Australie, en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Deux sous-espèces sont reconnues, une troisième ayant été élevée au rang d'espèce à part entière, le Myzomèle de Sumba (Myzomela dammermani). Le Myzomèle à tête rouge est présent dans une vaste partie de la côte septentrionale de l'Australie, mais n'y est pas très abondant. Bien qu'une sous-espèce soit considérée comme « quasi-menacée », son aire de répartition suffisamment étendue fait que l'espèce dans son ensemble n'est pas réellement en danger.

Fridtjof Nansen

Fridtjof Nansen.
Fridtjof Nansen.

Fridtjof Wedel-Jarlsberg Nansen, né le à Store Frøen près de Christania et mort le dans sa propriété de Polhøgda à Lysaker dans la commune de Bærum, est un explorateur polaire, scientifique, homme d'État et diplomate norvégien.

Champion de ski et de patinage sur glace dans sa jeunesse, il dirige la première traversée de l'intérieur du Groenland en 1888 et acquiert une renommée internationale après avoir atteint un record de latitude nord de 86°13′ lors de son expédition au pôle Nord de 1893 à 1896. Bien qu'il prenne sa retraite de l'exploration après son retour en Norvège, ses techniques et ses innovations dans la locomotion, l'équipement et les vêtements adaptés au milieu polaire ont influencé toute une série d'explorations ultérieures de l'Arctique et de l'Antarctique.

Nansen étudie la zoologie à l'université de Christiania et travaille ensuite en tant que conservateur au musée de Bergen où ses travaux sur le système nerveux des animaux marins lui valent un doctorat. Il aide à établir les théories modernes de la neurologie. Après 1896, son principal sujet d'étude devient l'océanographie et, dans le cadre de ses recherches, il fait de nombreuses expéditions scientifiques, principalement dans l'océan Atlantique Nord, et contribue au développement d'équipements océanographiques modernes. Connu comme l'un des plus éminents citoyens de son pays, Nansen s'est prononcé en 1905 pour la fin de l'union de la Norvège et de la Suède et contribue à persuader le prince Charles de Danemark — futur Haakon VII de Norvège — d'accepter le trône de l'État nouvellement indépendant. Entre 1906 et 1908, il sert comme représentant de la Norvège à Londres, où il aide à négocier le traité qui garantit l'intégrité du statut indépendant de la Norvège…

Nathu La

Vue du versant indien du col.
Vue du versant indien du col.

Le Nathu La (tibétain : རྣ་ཐོས་ལ་, Wylie : rna thos la ; sanskrit : नाथू ला ; IAST : nāthū lā), aussi appelé col Nathu, est un col de montagne de l'Himalaya qui relie, à 4 310 mètres d'altitude, l'État du Sikkim en Inde à la région autonome du Tibet en Chine. Les chutes de neige qui se produisent à cette altitude contraignent à la fermeture hivernale du col durant quatre mois environ, tandis que la mousson estivale rend les sols propices aux glissements de terrain qui compliquent son accès en été. L'environnement du col, qui abrite plusieurs espèces protégées, est fragile.

Le col se trouve historiquement sur une des branches de l'ancienne route du thé et des chevaux et de la route de la soie ayant permis les communications entre le sous-continent indien et le monde chinois, si bien qu'il est devenu un enjeu commercial majeur pour l'Empire britannique de la fin du XVIIIe siècle au milieu du XXe siècle. Après l'indépendance de l'Inde, le col est un point de passage pour de nombreuses personnalités chinoises, tibétaines et indiennes mais, en 1962, la guerre sino-indienne et des affrontements directs au col provoquent sa fermeture jusqu'en 2006. Depuis, le commerce est de nouveau autorisé sur certains produits détaxés, avec un nombre limité de marchands et avec des restrictions journalières ; il reste en deçà des prévisions. De nouveaux aménagements ont été construits au col et il attire des touristes indiens.

Noravank

Complexe monastique de Noravank (de gauche à droite : Sourp Grigor, Sourp Karapet et son gavit, Sourp Astvatsatsin).
Complexe monastique de Noravank (de gauche à droite : Sourp Grigor, Sourp Karapet et son gavit, Sourp Astvatsatsin).

Noravank (en arménien Նորավանք, « nouveau monastère ») ou Noravank d'Amagh(o)u est un monastère arménien situé dans une gorge de la communauté rurale d'Areni, non loin de la ville d'Eghegnazor, dans le marz de Vayots Dzor, au sud de l'Arménie. Bâti sur l'emplacement d'une église des IXe – Xe siècles, le complexe est refondé au XIIe siècle mais date essentiellement des XIIIe et XIVe siècles ; il devient le mausolée des Orbélian. Actif jusqu'au XIXe siècle et célèbre notamment pour son scriptorium, cet important centre religieux et culturel arménien est jusqu'alors une des résidences des évêques de Siounie.

L'église principale du monastère, Saint-Jean-le-Précurseur (Sourp Karapet), est précédée d'un gavit et est complétée par l'église Saint-Grégoire (Sourp Grigor). S'ajoutent à ce groupe l'église Sainte-Mère-de-Dieu (Sourp Astvatsatsin), les ruines de divers bâtiments, plusieurs khatchkars et les remparts des XVIIe et XVIIIe siècles.

Rénové à deux reprises au XXe siècle, Noravank est aujourd'hui l'une des cinq attractions touristiques majeures de l'Arménie. Le monastère et la haute vallée de l'Amaghou sont placés depuis 1996 sur la liste indicative arménienne du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Opéra de Pékin

Représentation de l'opéra de Pékin.
Représentation de l'opéra de Pékin.

L'opéra de Pékin ou opéra de Beijing (chinois simplifié : 京剧 ; chinois traditionnel : 京劇 ; pinyin : Jīngjù) est un genre de spectacle combinant musique, danse acrobatique, théâtre et costumes flamboyants et faisant le récit d'histoires tirées du passé historique et du folklore chinois. Né à la fin du XVIIIe siècle, l'opéra de Pékin trouve son essor au milieu du XIXe siècle. Ce genre est populaire dans la cour de la dynastie Qing et est considéré comme un des trésors de la Chine. La majorité des troupes sont basées à Pékin et Tianjin dans le nord, et à Shanghai dans le sud. Cet art est également présent à Taïwan, où il est connu sous le nom de Guoju (chinois : 國劇 ; pinyin : Guójù). Il est aussi diffusé dans d'autres pays comme les États-Unis ou le Japon.

L'opéra de Pékin comporte quatre principaux types d'artistes. Les troupes d'artistes possèdent souvent plusieurs représentants de chaque type, mais également de nombreux artistes avec un rôle moins important. Avec leurs costumes élaborés et colorés, les artistes sont les seuls points d'attention sur la scène traditionnellement clairsemée d'un opéra de Pékin. Ils utilisent leurs compétences en comédie, chanson, danse et combat dans des mouvements qui sont symboliques et suggestifs, plus que réalistes. Avant tout, leurs compétences sont évaluées sur la beauté de leurs mouvements. Les artistes adhèrent également à une variété de conventions stylistiques qui aident l'audience à suivre l'intrigue. Chaque mouvement possède ses propres significations et doit être exécuté en rythme avec la musique. Cette dernière peut être classée en deux styles : le Xipi et le Erhuang. Les mélodies incluent des arias, des mélodies fixes et des percussions. Le répertoire de l'opéra de Pékin inclut plus de 1 400 œuvres, basées sur l'histoire chinoise, le folklore chinois et de plus en plus sur la vie contemporaine...

Opération Athéna

L'opération Athéna est la contribution des Forces canadiennes à la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) lors de la guerre d'Afghanistan. L'opération fut divisée en deux phases : la première se déroula de juillet 2003 à juillet 2005 dans la région de Kaboul et la seconde d'août 2005 à décembre 2011 dans la région de Kandahar. L'objectif global de l'opération était d'améliorer la sécurité et la gouvernance de l'Afghanistan. L'opération Athéna à Kandahar a constitué la plus longue mission de combat de l'histoire des Forces canadiennes. Avec près de 40 000 militaires canadiens engagés, il s'agit du plus grand déploiement des Forces canadiennes depuis la Seconde Guerre mondiale.

Organisation pour la liberté des femmes en Irak

L’Organisation pour la liberté des femmes en Irak (OLFI), également connue sous son sigle anglophone OWFI (pour Organization of Women’s Freedom in Iraq) est une organisation non-gouvernementale dédiée à la défense les droits des femmes en Irak. Elle est fondée en par Yanar Mohammed, Nasik Ahmad et Nadia Mahmood. Elle est favorable à la pleine égalité hommes-femmes et à la laïcité, hostile à l’islamisme et à l’occupation américaine. Sa présidente est Yanar Mohammed et sa porte-parole internationale, Houzan Mahmoud.

À l’origine de l’OLFI se trouve l’Organisation indépendante des femmes, active au Kurdistan de 1992 à 2003 malgré la répression gouvernementale et islamiste, et la Coalition de défense des droits des femmes irakiennes, fondée en 1998 par des irakiennes en exil. L’OLFI concentre son action sur la lutte contre la charia, contre les enlèvements et assassinats de femmes et contre les crimes d’honneur. Forte de plusieurs milliers de membres, elle dispose d’un réseau de soutien à l’extérieur, notamment aux États-Unis. Ses militantes et ses dirigeantes ont plusieurs fois fait l’objet de menaces de mort de la part d’organisations islamistes.

Palaos aux Jeux olympiques d'été de 2008

Quatorze personnes en bleu se tenant derrière un drapeau.
L'équipe olympique des Palaos de 2008 avec le drapeau national.

La participation des Palaos aux Jeux olympiques d'été de 2008 a eu lieu du 8 au 24 août 2008 à Pékin en Chine. C'est la troisième fois que ce pays, situé en Micronésie, participe aux Jeux olympiques d'été, après sa présence en 2000 à Sydney (Australie) et en 2004 à Athènes (Grèce).

La délégation olympique du Palaos est dirigée par Frank Kyota, le président du comité national olympique du Palaos, et est composée de cinq athlètes, de trois officiels et de quatre entraîneurs. Cela représente une augmentation du nombre de sportifs issus de la représentation du Palaos par rapport aux Jeux d'Athènes, où quatre athlètes avaient été envoyés.

L'équipe olympique du Palaos, représentée par leur porte-drapeau, le lutteur Elgin Loren Elwais, est l'une des 117 équipes qui ne remporte pas de médaille lors de ces Jeux puisque les cinq athlètes qualifiés (deux en athlétisme et en lutte et un en natation) ne réussissent pas à obtenir de distinctions. Ils sont en effet éliminés dès les séries (en athlétisme et en natation) ou lors de leur premier combat (pour les lutteurs).

Partition de Chypre

Carte des deux entités chypriotes et la ligne verte tenue par les forces de l’ONU.
Les deux entités chypriotes et la ligne verte tenue par les forces de l’ONU.

La partition de Chypre (grec moderne : Διχοτόμηση της Κύπρου, turc : Kıbrıs bölüm) correspond à la division de facto de l'île en deux entités distinctes, géographiquement, culturellement et politiquement. Depuis l'été 1974, une ligne de démarcation sépare, au sud, la seule République chypriote reconnue quasi-internationalement et membre de l'Union européenne, la République de Chypre, dont la majorité des habitants appartient au groupe ethnolinguistique des Chypriotes grecs (près de 790 000 habitants en 2006 répartis sur 5 510 km2) et parle le grec chypriote et, au nord, la République « turque », appelée République turque de Chypre du Nord, seulement reconnue par la Turquie et composée en majorité de Turcs et de Chypriotes turcs (environ 265 000 habitants en 2006 répartis sur 3 355 km2) parlant le turc et le turc chypriote. Cet état de fait est la résultante historique conjuguée de l'ingérence étrangère sur l'île au XXe siècle et de facteurs historiques et communautaires plus anciens.

Avant 1974 et la séparation par une limite physique entre les deux communautés, l'île passe d'une période de domination politique et culturelle ottomane durant laquelle un nombre important de Turcs immigrent pour former la deuxième communauté après les descendants des Hellènes, au statut de colonie de l'Empire britannique. Dès 1931, des révoltes éclatent contre la domination de Londres ; en 1950, un premier référendum sur le rattachement de l'île à la Grèce est organisé mais le résultat n'est pas pris en compte par les Britanniques. Malgré l'indépendance de l'île accordée en 1961 et la tentative de former un gouvernement bi-communautaire, les tensions entre les deux groupes ethniques croissent jusqu'à leur apogée : la tentative de coup d'État de 1974 et à l'intervention turque qui en résulte. Si la communauté chypriote est partagée physiquement dès 1964, les évènements de l'histoire de l'île vont engendrer de profondes fractures sur bien d'autres aspects.

Passer predomesticus

Passer predomesticus est une espèce fossile d'oiseaux de la famille des Passeridae. Décrit pour la première fois en 1962, il est connu par le biais de deux prémaxillaires du Pléistocène moyen trouvés dans la grotte d'Oumm-Qatafa en Palestine. Les prémaxillaires ressemblent à ceux du Moineau domestique et du Moineau espagnol, mais diffèrent par une rainure profonde à la place d'une crête sur la face inférieure. Le paléontologue israélien Eitan Tchernov — qui a décrit l'espèce — et d'autres ont estimé qu'il était proche de l'ancêtre des Moineaux domestiques et espagnols, mais les données moléculaires le situent à une origine plus ancienne des espèces de moineaux modernes. Vivant dans des climats semblables mais à pluviosité plus importante que celle de la Palestine actuelle, il était considéré par Tchernov comme un ancêtre « sauvage » des moineaux commensaux des humains, bien que sa présence dans la grotte d'Oumm-Qatafa puisse indiquer une cohabitation avec l'homme.

Pékin

La place Tiananmen la nuit.
La place Tiananmen la nuit.

Pékin ou Beijing (en chinois : 北京 ; pinyin : běijīng Écouter la prononciation en mandarin, littéralement « capitale du nord ») est la capitale de la République populaire de Chine. Située dans le nord du pays, la municipalité de Pékin (北京市, abrégé en 京), d'une superficie de 16 800 km2, borde la province du Hebei ainsi que la municipalité de Tianjin. Pékin est considérée comme le centre politique et culturel de la Chine, tandis que Hong Kong et Shanghai dominent au niveau économique.

D'abord ville périphérique de l'empire chinois sous les Han et les Tang, elle prend de l'importance lorsque les Jurchen, qui fondent la dynastie Jin, la choisissent comme leur capitale principale en 1153. Le prince mongol Kublai Khan en fait de même sous le nom de Dadu (« grande capitale »), enfin les Ming y transfèrent leur administration en 1421, finalisant le choix de Pékin comme capitale de la Chine. Située à proximité de la Grande Muraille, Pékin abrite des monuments célèbres comme la Cité interdite et le Temple du ciel, qui sont inscrits au patrimoine mondial. De nombreuses réalisations architecturales et structurelles ont modifié la ville à l'occasion des Jeux olympiques dont elle a été l'hôte en 2008...

Période des Zhou de l'Ouest

Inscription courte sur un vase en bronze de la période des Zhou de l'Ouest, Musée de Shanghai.
Inscription courte sur un vase en bronze de la période des Zhou de l'Ouest, Musée de Shanghai.

La période des Zhou de l'Ouest (ou Zhou occidentaux) est une phase de l'histoire chinoise qui va d'environ 1046 à 771 av. J.-C. Elle doit son nom à la dynastie qui exerce alors la domination sur une vaste partie de la Chine, la dynastie Zhou, et au fait que celle-ci est alors établie dans des régions occidentales. Lui succède la période des Zhou de l'Est (771 – 256 av. J.-C.), qui voit un déplacement de la capitale des Zhou à l'est et un affaiblissement de la dynastie qui n'exerce plus de domination effective sur les pays chinois.

Après la conquête de la partie nord de la Plaine centrale sur la dynastie Shang au milieu du XIe siècle av. J.-C., les rois Zhou y ont installé des lignages issus du clan royal ainsi que des clans alliés dans le but d'en assurer le contrôle, tandis qu'ils dirigeaient le pays depuis leur domaine occidental situé dans la vallée de la Wei. Ils dominèrent une vaste partie de la Chine du Nord, qui fut unifiée culturellement comme l'attestent les trouvailles archéologiques réparties sur les sites de la période. Cela est en particulier visible dans les vases en bronze rituels très prisés par les élites, dont les inscriptions sont une source essentielle pour la compréhension de la période. Avec le temps, les « principautés » vassales des rois Zhou gagnèrent en autonomie et en puissance. L'autorité de la dynastie Zhou s'affaiblit peu à peu, jusqu'à ne plus être que symbolique au moment de leur migration vers l'est dans la première moitié du VIIIe siècle av. J.-C., qui marque le début de la période des Printemps et Automnes.

Le déclin politique des Zhou de l'Ouest s'accompagna de la construction d'une idéologie politique glorifiant les fondateurs de la dynastie dont le règne aurait été un âge d'or, en mettant l'emphase sur leur lien privilégié avec le « Ciel », la divinité suprême. Ce prestige devait rejaillir sur leurs descendants. Cette construction idéologique s'accompagna d'innovations rituelles et de la constitution de textes qui servirent de référence dans la civilisation chinoise antique et médiévale qui les canonisa.

Pharasman III d'Ibérie

Pharasman III d'Ibérie (en géorgien : ფარსმან III, P'arsman III ; mort en 182 ou 185) est un roi d'Ibérie du IIe siècle. Monarque aux origines discutées, son règne de près de quarante ans est souvent oublié des chroniques géorgiennes, qui ne le citent que comme l'un des nombreux souverains n'ayant que peu marqué l'histoire antique de la Géorgie, même si les sources étrangères font preuves de relations importantes avec Rome et son empereur, Antonin le Pieux.

Pinatubo

Panache volcanique s'élevant au-dessus du Pinatubo lors de son éruption de 1991.
Panache volcanique s'élevant au-dessus du Pinatubo lors de son éruption de 1991.

Le Pinatubo est un stratovolcan actif situé dans l'ouest de l'île de Luçon aux Philippines, à moins d'une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Manille. Considéré comme éteint et recouvert d'une épaisse forêt tropicale habitée par des milliers de personnes de l'ethnie Aeta, le volcan se réveille en après 500 ans de sommeil.

Cette éruption volcanique qui s'achève le est une des plus importantes du XXe siècle avec des conséquences à l'échelle planétaire. Le volume de matériaux émis est estimé à 10 km3 dont une grande partie est éjectée dans l'atmosphère, provoquant un refroidissement général d'environ un demi-degré de moyenne pendant un à deux ans, le reste retombant sur une bonne partie de l'Asie du Sud-Est. Les abords du volcan sont bouleversés avec la formation d'une caldeira, une perte d'altitude considérable pour la montagne, la destruction de la forêt et des espèces animales qui y vivaient et le comblement des vallées sur des centaines de mètres d'épaisseur par des matériaux qui provoquent des lahars des années après la fin de l'éruption. Le bilan humain, qui s'élève à moins de 1 000 morts, est relativement limité grâce à l'évacuation efficace des populations et à leur information sur les risques courus une fois l'éruption terminée. Néanmoins, le bilan économique est lourd puisque des villes et villages entiers ont disparu, des zones agricoles sont rendues impropres aux cultures, des milliers d'animaux domestiques sont morts et des infrastructures privées, publiques et de transport ont été détruites.

Après sa dernière éruption en 1993, le Pinatubo commence à redevenir un atout pour la région puisque de nombreux touristes, notamment philippins, désirent gravir la montagne pour admirer ses paysages et surtout son lac de cratère acide rempli dès la fin des éruptions.

Poney de Manipur

Dessin d'un poney de Manipur dans Horses and Ponies de R. S. Summerhayes, Warne & Co, New York, 1948.
Dessin d'un poney de Manipur dans Horses and Ponies de R. S. Summerhayes, Warne & Co, New York, 1948.

Le poney de Manipur est une race de poney des contreforts de l'Himalaya, au Nord-Est de l'Inde. Son origine exacte reste controversée, mais il s'agit vraisemblablement d'un animal assez ancien, proche du poney tibétain, du cheval mongol et du cheval arabe. Mentionnés pour la première fois en 1584, les poneys de Manipur servent d'animaux de cavalerie tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, ils deviennent très recherchés par les Britanniques comme poneys de polo. Le nombre d'animaux diminue, notamment à cause des exportations.

Le poney de Manipur dispose d'une bonne diversité génétique, il est proche des trois autres races de poneys indiennes, mais très éloigné du cheval Marwari. Originellement destiné à l'usage militaire et au polo, il reste populaire pour ce dernier usage. Il est aussi monté en course et employé pour le transport. Les poneys de Manipur subsistent en nombre très réduit, à cause de la destruction des zones humides où ils sont traditionnellement élevés. En 2015, ils sont considérés comme en danger critique d'extinction. Des mesures conservatoires ont été entreprises, mais l'extinction de la race est envisagée dans les prochaines années.

Poney du Yunnan

Poney du Yunnan de type Lijiang monté par un Naxi.
Poney du Yunnan de type Lijiang monté par un Naxi.

Le poney du Yunnan est une race chevaline originaire du Yunnan en Chine, notamment de la préfecture autonome bai de Dali et du Lijiang, où il est traditionnellement élevé par les Naxi. Il en existe plusieurs types, mais les distinctions entre eux ne sont pas claires. Le Lijiang est particulièrement renommé, le « nouveau Lijiang » est issu d'un élevage sélectif sur ce dernier, après 1944. Très réputé comme animal de travail au XXe siècle, le poney du Yunnan est recherché par les agriculteurs chinois qui viennent parfois de très loin pour se fournir sur la foire aux chevaux de Lijiang. Il connaît un net déclin de population au début du siècle suivant. Les études génétiques mettent en évidence sa riche diversité, et donc l'importance de le préserver. Toujours populaire en Chine, le poney du Yunnan est mis à l'honneur sur l'ancienne route du thé et des chevaux.

Natalie Portman

Natalie Portman au Festival de Cannes 2015.
Natalie Portman au Festival de Cannes 2015.

Natalie Portman, née Neta-Lee Hershlag le à Jérusalem, est une actrice et productrice israélo-américaine.

Elle fait ses débuts au cinéma en 1993, à douze ans, en interprétant le rôle de Mathilda dans le film Léon de Luc Besson, aux côtés de Jean Reno. Elle devient une vedette internationale à part entière en 1999, lors de la sortie de Star Wars, épisode I : La Menace fantôme dans lequel elle joue Padmé Amidala aux côtés de Liam Neeson et Ewan McGregor. Elle reprend ce rôle dans les épisodes II et III, sortis respectivement en 2002 et 2005.

Natalie Portman alterne des apparitions dans des blockbusters hollywoodiens avec des rôles dramatiques qui lui valent d'être reconnue pour la justesse de son jeu. Elle tourne avec de célèbres réalisateurs tels que Woody Allen (Tout le monde dit I love you), Michael Mann (Heat), Tim Burton (Mars Attacks!) ou encore Darren Aronofsky (Black Swan). En 2005, elle obtient le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle dans Closer, entre adultes consentants de Mike Nichols ; ce rôle lui vaut également une nomination aux Oscars. Elle est récompensée par le Saturn Awards de la meilleure actrice en 2007 pour son rôle dans V pour Vendetta. Elle remporte un deuxième Golden Globe en 2011 dans la catégorie meilleure actrice de film dramatique puis l'Oscar de la meilleure actrice, cette fois pour sa performance dans Black Swan.

En plus de ses activités artistiques, Natalie Portman est engagée aux côtés de la Foundation for International Community Assistance, une association à but non lucratif qui propose des solutions de microcrédit dans les pays en développement. En juin 2003, elle obtient un diplôme de psychologie sanctionnant quatre années d’études à l’université Harvard.

Préhistoire de la Chine

Une reconstitution de l'Homme de Pékin, à l'entrée du musée de Zhoukoudian.
Une reconstitution de l'Homme de Pékin, à l'entrée du musée de Zhoukoudian.

La Préhistoire de la Chine concerne une multitude de régions qui couvre la Chine actuelle, pour une période comprise entre 3 000 000 années jusqu'à environ 1500 ans avant l'ère commune. Plusieurs facteurs ont été décisifs pour les changements de modes de vie. Les changements climatiques, ici comme ailleurs, sont l'un d'entre eux. Dans cet espace qui dépasse le territoire actuel de la Chine proprement dite, les zones « frontalières » ainsi que les régions situées bien au-delà ont aussi eu un rôle essentiel, à une époque où les frontières n'existaient pas. La mobilité des groupes humains, les échanges font aussi partie de ces facteurs, avant qu'il ne soit question de guerres à l'âge du bronze, même si des affrontements ont eu lieu au Néolithique.

Au cours de la Néolithisation progressive (v. 7000-5000 AEC), particulièrement bien documentée en Chine, puis au Néolithique (v. 5000-2000) et à l'âge du bronze (v. 2000-1500 ou v. 500 selon les régions), les « cultures » en Chine ont produit des objets qui lui sont propres comme les disques et tubes de jade. Enfin, spécificité de la Chine, l'usage du fer fut ensuite moins valorisé que celui du bronze, qui domine pendant une longue durée. Il n'y a donc pas eu d'âge du bronze, suivi d'un âge du fer comme l'Occident a pu le connaître.

Les cultures préhistoriques chinoises possèdent une riche culture matérielle. La céramique apparaît particulièrement tôt et acquiert au cours de la période un grand degré de raffinement. Les jades viennent ensuite, puis les bronzes chinois (dont la technologie viendrait de l'Oural ou d'Asie centrale), de même les premiers objets laqués du monde qui apparaissent ici. À l'inverse, le fer et l'acier font une entrée peu remarquée et tardive avec quelques épées luxueuses. Le verre n'est approprié sur place que par l'intermédiaire du commerce avec l'Occident, et reste marginal. Peu d'objets en bois ont survécu mais ils témoignent aussi bien des objets d'usage populaire, que d'objets de prestige aux formes hybrides dont des créateurs inventifs ont multiplié, de tout temps, les innombrables variétés. Outre ces objets en bois, d'autres objets en fibres naturelles, en matériaux de vannerie, mais aussi en corne ou en bronze, parfois incrustés d'or, d'argent ou de turquoise, ont été retrouvés. Cette abondante production apporte des indices d'une activité symbolique qui semble accompagner ici le développement économique.

Pseudolangrayen d'Asie

photo d'un Pseudolangrayen d'Asie
Pseudochelidon sirintarae

Le Pseudolangrayen d'Asie (Pseudochelidon sirintarae) est une des deux espèces de passereaux du genre Pseudochelidon, appartenant à la famille des Hirundinidae. Les importantes différences le distinguant de son plus proche parent, le Pseudolangrayen d'Afrique, lui valent parfois d'être placé dan son propre genre, Eurochelidon. Il n'a été observé que sur un seul site d'hivernage, en Thaïlande, et n'y a pas été revu depuis 1980. L'espèce est donc peut-être éteinte.

Le Pseudolangrayen d'Asie est une hirondelle de taille moyenne, avec un plumage principalement d'un vert-noir luisant, un croupion blanc et une queue aux deux rectrices centrales fines et allongées, élargies en « raquette » à l'extrémité. Il a l'œil blanc et un long bec jaune-verdâtre. Aucun dimorphisme sexuel n'est observable, mais les juvéniles n'ont pas les longues rectrices caractéristiques et sont généralement plus foncés que les adultes. On connaît peu de choses du comportement de cet oiseau, de son habitat ou de sa reproduction, bien que, comme les autres hirondelles, ce pseudolangrayen se nourrisse d'insectes capturés au vol, et passe l'hiver dans les roselières.

Raj britannique

Carte du Raj en 1909.
Carte du Raj en 1909.

Le Raj britannique (anglais : British Raj) désigne la période de domination britannique sur le sous-continent indien.

Le Raj débute en 1858 par le transfert des possessions de la Compagnie des Indes orientales à la couronne britannique en la personne de Victoria du Royaume-Uni, proclamée Impératrice des Indes en 1876. Il s'étend principalement sur les territoires qui forment aujourd'hui l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh, ainsi que sur la Birmanie jusqu'en 1937, et regroupe des provinces sous administration directe et des États princiers sous suzeraineté. Le Raj est dirigé par un vice-roi désigné par le gouvernement britannique.

Pendant cette période, le pays est dénommé simplement « Inde » (India) dans la législation et c'est sous ce nom qu'il participe aux Jeux olympiques de 1900, 1920, 1928, 1932 et 1936 et est membre fondateur des Nations unies en 1945. On parle également d'« Empire des Indes » (Indian Empire), nom qui figure notamment sur les passeports.

À partir du début du XXe siècle, le mouvement pour l'indépendance, au sein duquel Ghandi met en pratique ses théories sur la non-violence, prend de l'ampleur. Le mouvement aboutit en 1947 sur la partition des Indes en deux dominions indépendants, l'Inde et le Pakistan.

Rampog macan

Lithographie d'un rampog macan au milieu du XIXe siècle.
Lithographie d'un rampog macan au milieu du XIXe siècle.

Le rampog macan, également écrit rampok macan, est une cérémonie sacrificielle javanaise ayant eu cours du XVIIe siècle au début du XXe siècle. À l'origine réalisé dans l'alun-alun des cours royales javanaises, le rampog macan était constitué de deux parties : le sima-maesa, un combat dans une cage entre un buffle domestique et un tigre, et le rampogan sima, où plusieurs tigres étaient positionnés au sein d'un cercle d'hommes armés de piques et mouraient en tentant de s'échapper.

Se déroulant en un emplacement à symbolique forte, l'alun-alun, et utilisant des animaux à symbolique très forte dans la culture d'Asie du Sud-Est (le tigre et le buffle), le rampog macan est une cérémonie dont l'interprétation culturelle est riche. Vu comme l'élimination du mal par les observateurs européens, le rampog macan symbolise plus probablement la lutte victorieuse du souverain contre le chaos que représente le tigre, et la purification du royaume tout entier.

Au cours du XVIIIe siècle ou du XIXe siècle, la symbolique rituelle du rampog macan s'affaiblit et la cérémonie devient peu à peu un spectacle ou une festivité. Attribut de la royauté javanaise, il a été utilisé par la noblesse de robe, les priyayi, pour montrer sa richesse et son pouvoir vis-à-vis de la noblesse princière. Le rampog macan a également été perçu comme la lutte politique symbolique entre la compagnie néerlandaise des Indes orientales et les autorités de Java.


Pamela C. Rasmussen

Photo de Pamela C. Rasmussen tenant un oiseau mort dans ses mains
Pamela C. Rasmussen

Pamela Cecile Rasmussen, née le , est une ornithologue américaine, spécialiste des oiseaux asiatiques. Elle a été chercheuse associée à la Smithsonian Institution à Washington D.C., et travaille à l'université d'État du Michigan. Elle est associée à d'autres grands centres de recherche aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Les premières recherches de Rasmussen portent sur les oiseaux de mer sud-américains et les oiseaux fossiles d'Amérique du Nord. Elle se spécialise ensuite dans les oiseaux d'Asie décrivant plusieurs espèces nouvelles et clarifiant le statut d'autres, surtout de zostérops et de chouettes et hiboux. Plus récemment, elle est impliquée dans des collaborations à grande échelle examinant les tendances de la biodiversité mondiale, et évaluant le statut taxinomique de vautours d'Asie du Sud.

Elle est l'auteur principal de Birds of South Asia. The Ripley Guide, une publication de référence en raison de sa plus grande couverture géographique et spécifique par rapport à ses prédécesseurs. Par son étude de spécimens d'oiseaux de musées lors de ses recherches pour ce livre, elle a contribué à dévoiler l'ampleur du vol des musées et des documents frauduleux commis par l'ornithologue britannique Richard Meinertzhagen.

Relations entre la France et le Japon au XIXe siècle

Étiquette de paquet de soie grège, en japonais et en français.
Étiquette de paquet de soie grège, en japonais et en français.

Les relations entre la France et le Japon au XIXe siècle coïncident avec l'ouverture du Japon au monde occidental, après deux siècles d'isolement sous la politique du sakoku et la politique expansionniste de la France en Asie. Cet article présente le développement historique des relations entre deux nations souveraines situées aux antipodes l'une de l'autre et qui ne connaissent quasi rien l'une de l'autre. La mise en place des différentes strates sociales dont est constitué le tissu relationnel entre ces deux nations s'organise selon le processus suivant : Le religieux d'abord, puis l'économique suivi du militaire et enfin le culturel.

Cette relation bi-nationale s'établit dans un contexte historique expansionniste qui voit les puissances occidentales rivaliser entre elles pour s'approprier des marchés pour leurs produits industriels. Il est à cet égard intéressant d’observer comment tant la France que la Grande-Bretagne, l'Allemagne ou les États-Unis, en militarisant le Japon sans apparemment s'inquiéter des conséquences à long terme de leurs politiques, mettent en place les conditions de leurs propres pertes à partir des années 1930. La France, par l'envoi de sa mission militaire française au Japon (1918-1919) est la première à former ce pays aux nouvelles techniques de la guerre, aérienne à présent, à peine plus de 20 ans avant l'attaque de Pearl Harbor.

Les deux pays deviennent des partenaires très importants à partir de la seconde moitié du XIXe siècle dans les domaines militaires, économiques, juridiques et artistiques. Le shogunat Tokugawa modernise son armée grâce à l'aide des missions militaires françaises (Jules Brunet), et le Japon s'adosse plus tard sur la France pour plusieurs aspects de sa modernisation, en particulier le développement d'une industrie de construction navale durant les premières années de la marine impériale japonaise (aidé par l'ingénieur Émile Bertin), et le développement d'un code juridique. La France tire également une partie de son inspiration artistique moderne de l'art japonais, essentiellement le japonisme, qui influence l'impressionnisme.

Resident Evil 3: Nemesis

Logo du jeu.
Logo du jeu.

Resident Evil 3: Nemesis, sorti au Japon sous le nom Biohazard 3: Last Escape (バイオハザード3 ラストエスケープ, Baiohazādo surī rasuto esukēpu?), est un jeu vidéo de type survival horror développé et édité par Capcom. Il est distribué dès fin 1999 sur PlayStation. Il est ensuite porté sur Windows et Dreamcast courant 2000, puis sur GameCube en 2003.

Le jeu marque une évolution dans la série avec une mise en avant du côté action. Il se déroule au même moment que Resident Evil 2 et met en scène un membre des STARS contre la société pharmaceutique Umbrella, et plus particulièrement contre l'un des zombies les plus redoutables de la série : Nemesis. Le jeu reçoit un accueil critique positif et se vend à environ 3,5 millions d'unités sur PlayStation.

Révolte des Taiping

Hong Xiuquan, fondateur du Royaume Céleste des Taiping
Hong Xiuquan, fondateur du Royaume Céleste des Taiping

La révolte des Taiping est un soulèvement majeur qui eut lieu dans le sud, puis le centre de la Chine, entre 1851 et 1864 ; cette révolte, dont la dynastie Qing mit près de quinze ans à venir à bout, tire son nom du royaume que les rebelles avaient fondé en Chine du sud et en Chine centrale, le Taiping Tian Guo, ou « Royaume céleste de la Grande Paix » (chinois traditionnel : 太平天國 ; chinois simplifié : 太平天国 ; hanyu pinyin : Tàipíng Tiān Guó), d'où provient le nom de Tàipíng (« Grande Paix ») qui désigne cette révolte.

Cette guerre civile est généralement considérée comme l'un des conflits les plus meurtriers de toute l'Histoire...

Révolution nationale indonésienne

Un soldat, appartenant à un régiment blindé indien, examine un tank utilisé par les nationalistes indonésiens et capturé par les forces britanniques lors des combats à Surabaya.
Un soldat, appartenant à un régiment blindé indien, examine un tank utilisé par les nationalistes indonésiens et capturé par les forces britanniques lors des combats à Surabaya.

La révolution nationale indonésienne, ou guerre d’indépendance indonésienne, est un conflit armé et une lutte diplomatique entre l’Indonésie et les Pays-Bas, ainsi qu’une révolution sociale, qui s’est déroulée de 1945 à 1949, entre la déclaration d’indépendance de l’Indonésie et la reconnaissance de l’Indonésie en tant qu’État indépendant par les Pays-Bas, le . Les Indonésiens appellent ces quatre ans de conflit armé « Revolusi ».

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas voulurent récupérer leur ancienne colonie, qu’ils avaient dû abandonner lors du débarquement des Japonais en 1942. Les Néerlandais parvinrent à contrôler les grandes villes, mais pas les zones rurales. Le conflit ruina petit à petit l’économie néerlandaise.

Le conflit prit fin avec le transfert formel, le , de la souveraineté sur le territoire des Indes néerlandaises du royaume des Pays-Bas à une République des États-Unis d’Indonésie, créée le . À la suite de la révolution, le système de castes auparavant en vigueur perdit de l’importance, réduisant le pouvoir des dirigeants locaux (les râjas).

Toros Roslin

Toros (ou Thoros) Roslin (en arménien Թորոս Ռոսլին ; ca. 1210-ca. 1270) est le plus éminent des enlumineurs arméniens du Moyen Âge classique. Également copiste, il œuvre au scriptorium de Hromgla, principalement au service du Catholicos Constantin Ier et de Héthoum Ier, roi d'Arménie, un royaume en contact avec l'Occident chrétien par l'intermédiaire des Croisés.

De son œuvre, sept manuscrits signés de sa main ont survécu ; trois autres lui sont généralement attribués. De par sa connaissance de l'art de l'Europe occidentale et de Byzance, Toros Roslin a marqué l'art de la miniature arménienne en introduisant un grand nombre de scènes nouvelles dans son iconographie, tout en perpétuant les conventions établies par ses prédécesseurs.

Rouleaux illustrés du Dit de Heiji

La célèbre scène de l’incendie du palais de Sanjō, avec une séquence de bataille et de barbarie au bas du rouleau. Rouleau de l’incendie du palais de Sanjō.
La célèbre scène de l’incendie du palais de Sanjō, avec une séquence de bataille et de barbarie au bas du rouleau. Rouleau de l’incendie du palais de Sanjō.

Les Rouleaux illustrés du Dit de Heiji (平治物語絵巻, Heiji monogatari emaki?) forment un emaki datant de la seconde moitié du XIIIe siècle. Ils présentent le récit de la rébellion de Heiji entre les clans Taira et Minamoto au Japon.

L’auteur comme le commanditaire de l’œuvre restent inconnus, et la réalisation s’est probablement étalée sur plusieurs décennies. De nos jours, seuls trois rouleaux originaux et quelques autres fragments d’un quatrième subsistent ; ils sont détenus par le musée des beaux-arts de Boston, la fondation Seikadō de Tōkyō et le musée national de Tōkyō. Les guerres civiles pour la domination du Japon à la fin de l’époque de Heian, qui s'achèvent avec la guerre de Genpei par la victoire du clan Minamoto, ont fortement marqué l’histoire du Japon au point d’être illustrées dans de multiples œuvres. Fort renommés, les Rouleaux illustrés du Dit de Heiji ont inspiré de nombreux artistes jusqu'à l’époque moderne.

Les peintures de l’œuvre, de style yamato-e, se distinguent tant par le dynamisme des lignes et du mouvement que par les couleurs vives, ainsi que par un élan réaliste caractéristique des arts de l'époque de Kamakura. Cruauté, massacres et barbaries sont également reproduits sans aucune atténuation. Il en résulte un « nouveau style particulièrement adapté à la vitalité et l’assurance de l’époque de Kamakura ». Dans plusieurs rouleaux, de longues séquences peintes introduites par de brefs passages calligraphiés sont soigneusement composées de façon à créer le tragique et l’épique, tel le passage de l’incendie du palais de Sanjō, profondément étudié par les historiens de l'art.

Dame Saigō

Portrait de Saigo-no-Tsubone.
Portrait de Saigo-no-Tsubone.

Dame Saigō (西郷局?) ou Saigō-no-Tsubone (西郷の局?) (1552– ), aussi surnommée Oai, est la première épouse et confidente de Tokugawa Ieyasu, le samouraï qui unifie le Japon à la fin du XVIe siècle puis qui le dirige en tant que shogun. Elle est également la mère de Tokugawa Hidetada, le deuxième des shoguns de la dynastie Tokugawa.

À la fin de l'époque Sengoku (fin du XVIe siècle), alors qu'Ieyasu accède au pouvoir shogunal, Dame Saigō exerce une action indirecte sur l'organisation et la composition du shogunat Tokugawa en influençant la philosophie de son époux, le choix de ses alliés et sa politique. Bien que moins connue que d'autres personnalités de cette époque, elle est généralement considérée comme le « pouvoir derrière le trône ». Ses contributions ont été estimées si importantes qu'à titre posthume, elle fut promue, par l'empereur du Japon, au plus haut rang de la hiérarchie de la cour impériale, accessible aux personnes ne faisant pas partie de la famille impériale.

Une fois installée dans une position sûre et respectée de première épouse et mère de l'héritier d'Ieyasu, Dame Saigō utilise son influence et sa richesse à des fins caritatives. Fervente bouddhiste, elle fait des dons en argent à des temples dans la province de Suruga où elle réside en tant qu'épouse du shogun, d'abord au château de Hamamatsu et plus tard au château de Sunpu. Comme elle est très myope, elle crée une œuvre de bienfaisance qui vient en aide aux femmes pauvres atteintes d'une déficience visuelle.

Dame Saigō meurt à un âge relativement jeune, dans des circonstances un peu mystérieuses. Bien qu’un assassinat ait été soupçonné, aucun coupable n'a été identifié.

Dame Saigō a quatre enfants : un fils et une fille (Saigō Katsutada et Tokuhime) d'un premier mariage, et en tant qu'épouse du shogun Tokugawa Ieyasu, deux fils (Tokugawa Hidetada et Matsudaira Tadayoshi). Parmi les descendants de Dame Saigō se trouve l'impératrice Meishō (1624-1696), l'un des très rares femmes à accéder au trône du chrysanthème en tant qu'impératrice régnante.

Bataille des Salomon orientales

L'USS Enterprise en feu le 24 août 1942. Les explosions des obus antiaériens sont clairement visibles au dessus du navire.
L'USS Enterprise en feu le 24 août 1942. Les explosions des obus antiaériens sont clairement visibles au dessus du navire.

La bataille des Salomon orientales, également connue sous les noms de bataille des îles Stewart et de seconde bataille des Salomon (第二次ソロモン海戦?) dans les sources japonaises, qui eut lieu les 24 et 25 août 1942, fut la troisième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le second engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail et de Midway, les deux flottes n'entrèrent jamais en contact visuel, et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre.

À la fin de la bataille, aucun des deux camps ne semblait avoir remporté une victoire claire, car les pertes respectives étaient plus ou moins équivalentes. Néanmoins, d'un point de vue stratégique, la bataille est considérée comme une victoire alliée, car l'arrivée des renforts japonais destinés à la bataille de Guadalcanal fut retardée, et les Japonais n'essayèrent plus de ravitailler Guadalcanal que lors d'opérations nocturnes.

Bataille des îles Santa Cruz

Explosions des obus anti-aériens au-dessus de l'USS Enterprise (centre gauche) et de ses navires de soutien le 26 octobre 1942
Explosions des obus anti-aériens au-dessus de l'USS Enterprise (centre gauche) et de ses navires de soutien le 26 octobre 1942

La bataille des îles Santa Cruz (également appelée bataille du Pacifique Sud (南太平洋海戦戦?) dans les sources japonaises) qui eut lieu entre les 25 et fut la quatrième bataille aéronavale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale et le quatrième engagement majeur entre la marine impériale japonaise et la marine américaine durant la bataille de Guadalcanal. Comme lors des batailles de la mer de Corail, de Midway et des Salomon orientales, les deux flottes entrèrent rarement en contact visuel et toutes les attaques furent menées par l'intermédiaire de l'aviation embarquée ou des appareils basés à terre.

Afin de chasser les forces alliées de Guadalcanal et des îles voisines et sortir de l'impasse existante depuis septembre 1942, l'armée impériale japonaise planifia une large offensive terrestre sur Guadalcanal pour le . Une importante flotte japonaise comprenant plusieurs porte-avions et grands navires de guerre fut déployée dans le Sud des îles Salomon afin d'intercepter les forces navales alliées, en particulier les porte-avions américains, qui tenteraient de s'opposer à l'offensive terrestre. Dans le même temps, les Alliés espéraient également engager les forces navales japonaises pour sortir de l'impasse militaire et chasser les Japonais de la région.

L'offensive terrestre japonaise sur Guadalcanal fut repoussée lors de la bataille d'Henderson Field et au même moment, les forces des deux adversaires se rencontrèrent le matin du juste au nord des îles Santa Cruz. Après une série d'attaques aériennes, les deux flottes quittèrent la zone avec de lourdes pertes. Par le nombre de navires et d'appareils détruits ou endommagés, les Japonais avaient remporté une victoire tactique, mais leurs forces perdues furent bien plus difficiles à reconstituer. La bataille est donc considérée comme une victoire à la Pyrrhus japonaise et les porte-avions japonais ne jouèrent pas d'autre rôle significatif dans la campagne de Guadalcanal qui fut finalement remportée par les Alliés.

Santour

Santour

Le santour (graphie francisée la plus commune), santûr, santoor, santur, santouri ou santîr est un instrument de musique du Moyen-Orient appartenant à la famille des cithares sur table. Il s'agit d'un instrument à cordes frappées, tout comme le cymbalum ou le piano apparus plus tard, dont il est l'origine commune. On peut aussi le classer comme instrument de percussion mélodique.

On en joue en effet à l'aide de deux petits marteaux (mezrab en persan ou en turc) placés entre les doigts. Sa légèreté alliée à des dimensions réduites lui a permis de faire partie des instruments migrateurs, adoptés tant par les musiciens itinérants, Tziganes ou Juifs (qui le jouent en le portant en bandoulière), que par les musiciens savants (qui le jouent assis).

Sans doute très ancien, ses premières traces écrites ou picturales sous sa forme actuelle ne datent que du XIIe siècle. Il disparaît alors dans le haut Moyen Âge sans qu’il soit possible de déterminer précisément sa migration ; il réapparaît en effet sous des noms et des formes variés. Le témoignage de Jean-Baptiste Tavernier, faisant état d'échanges de musiciens (jouant du santour) entre la France et l’Iran au XVIe siècle montre qu’il existe des influences mutuelles insoupçonnées.

L'étymologie du terme est complexe et sujette à nombre de controverses : il semble dérivé du grec ancien psallo (« frapper ou chanter »), de l'hébreu psantîr ou de l'araméen psantria (dont le psaltérion a hérité), mais on a aussi tenté de le faire dériver du persan ou du sanskrit (sau-târ signifiant « cent cordes »). Sa graphie est tout aussi instable et variée en vertu du caractère aléatoire des transcriptions.

Marcus Sedatius Severianus

Marcus Sedatius Severianus, de son nom complet « Marcus Sedatius C(aii) f(ilius) Severianus Iulius Acer Metillius Nepos Rufinus Ti(berius) Rutilianus Censor », né vers 105 et mort à la fin de 161, est un sénateur, consul et général romain du IIe siècle, d'origine gauloise. Sedatius est un sénateur d'origine provinciale, vraisemblablement un homo novus. Sa carrière le mena jusqu'au consulat suffect et au gouvernement d'une province consulaire : Severianus avait su faire reconnaître ses mérites, et avait sans doute aussi d'importants appuis. Sa carrière n'a pas toutefois l'éclat et la rapidité des cursus de patriciens ou de sénateurs plus prestigieux. Elle se distingue cependant par ses liens avec l'oracle de Glycon tandis que sa fin illustre les difficultés militaires de l'Empire à partir du règne de Marc Aurèle. Alors qu'il est en charge de la province de Cappadoce à la fin des années 150, il doit mener une guerre contre le roi parthe Vologèse IV afin de défendre le royaume d'Arménie. En 161, Severianus est défait à Elegeia où il meurt.

Sevanavank

Le monastère de Sevanavank, devant le lac Sevan : Sourp Astvatsatsin à gauche et Sourp Arakelots à droite.
Le monastère de Sevanavank, devant le lac Sevan : Sourp Astvatsatsin à gauche et Sourp Arakelots à droite.

Sevanavank (en arménien Սևանավանք, « monastère de Sevan » ; anciennement Sevank, « monastère noir »), ou monastère des Saints-Apôtres de Sevan, est un monastère arménien situé sur une péninsule du lac Sevan, dans le marz de Gegharkunik en Arménie. Le monastère est fondé en 874 par la princesse Mariam Bagratouni et à l'initiative du futur Catholicos Machtots, sur l'emplacement d'un monastère du IVe siècle détruit par les Arabes.

Traversant les siècles, Sevanavank est partiellement détruit dans les années 1930. Il n'en subsiste que deux églises, Sourp Arakelots (« Saints-Apôtres ») et Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu »), aujourd'hui parties intégrantes du séminaire adjacent, l'Académie théologique Vazkenian. Le monastère est en outre un des lieux les plus visités par les touristes en Arménie.

Singapura

Un singapura.
Un singapura.

Le singapura est une race de chat probablement originaire de Singapour et développée aux États-Unis. Ce chat est caractérisé par sa robe à poils courts seal ticked tabby ainsi que par sa taille car il est considéré comme la plus petite race de chat au monde. Ses yeux en amande sont très grands en comparaison de sa tête ronde, ses oreilles ont une base large avec une extrémité peu pointue.

Le développement de la race est marqué par une controverse sur l'origine des chats fondateurs : initialement déclarés comme des chats de gouttière de Singapour, un éleveur a pu démontrer qu'ils étaient originaires des États-Unis. Une enquête menée par la Cat Fancier Association (CFA) a cependant conduit à la conclusion que les singapuras forment bien une race naturelle, bien que la polémique se poursuit.

L'office de tourisme de Singapour en a fait sa mascotte nationale. La race, présente depuis la fin des années 1980, est encore très faiblement représentée en France.

Sittelle du Victoria

Dessin représentant les principales caractéristiques de la Sittelle du Victoria.
Dessin représentant les principales caractéristiques de la Sittelle du Victoria.

La Sittelle du Victoria (Sitta victoriae) est une espèce d'oiseaux de la famille des Sittidae. C'est une petite sittelle, mesurant 11,5 cm de longueur, et sans dimorphisme sexuel. Comme de nombreuses autres sittelles, les parties supérieures sont gris-bleu, contrastant avec les parties inférieures blanches sur la gorge, les joues et la poitrine et orangées sur les flancs, le ventre et le bas-ventre. Son sourcil blanc permet, entre autres critères, de la distinguer aisément de la Sittelle de l'Himalaya (S. himalayensis) qui est une espèce proche au sens systématique comme géographique. Son écologie est très mal connue, mais elle se nourrit de petits insectes trouvés parmi les écorces et les lichens et la reproduction a lieu vers le mois d'avril.

La Sittelle du Victoria est endémique du Nat Ma Taung, également appelé mont Victoria et se trouvant dans le sud des Chin Hills, en Birmanie. Elle y peuple les vieilles chênaies d'altitude (généralement au-dessus de 2 600 m). Les effectifs de l'espèce sont mal connus mais estimés à quelques milliers d'individus, menacés par la destruction de l'habitat par le feu et la pression anthropique. Pour ces raisons, l'Union internationale pour la conservation de la nature considère l'oiseau comme « espèce en danger ».

Hillel Slovak

Hillel Slovak en 1983
Hillel Slovak en 1983

Hillel Slovak (הלל סלובק en hébreu), né le 13 avril 1962 à Haïfa et mort le 25 juin 1988 à Los Angeles, est un guitariste de rock israëlo-américain. Issu d'une famille juive survivante de la Shoah, il émigre aux États-Unis avec ses parents à l'âge de cinq ans. Après un bref séjour à New York, Slovak déménage en Californie pour suivre son cursus scolaire. Il s'intéresse à la musique dès son enfance et commence à jouer de la guitare à l'âge de treize ans. Il est notamment influencé par Jimi Hendrix.

Au début des années 1980, à Los Angeles, il fait la connaissance du batteur Jack Irons et fonde son premier groupe, nommé Anthym puis What Is This?. Il rencontre par la suite Anthony Kiedis et Flea avec lesquels il forme les Red Hot Chili Peppers en 1983. Il manque l'enregistrement du premier album The Red Hot Chili Peppers, souhaitant se consacrer à sa formation d'origine, What Is This?, qu'il quitte définitivement quelque temps après.

Après avoir réintégré les Red Hot Chili Peppers, il enregistre deux albums avec le groupe, Freaky Styley et The Uplift Mofo Party Plan. Sa personnalité artistique a une grande influence sur l'écriture des morceaux et la musique de la formation. Durant sa carrière, Slovak développe une addiction sévère à l’héroïne. Après avoir tenté, durant plusieurs années, de cesser sa consommation de drogues, il succombe finalement à une overdose le 25 juin 1988...

Société sous la dynastie Song

« Le Bouddha Sakyamuni », par le peintre Zhang Shengwen, c. 1181–1186. Bien que le bouddhisme soit en déclin et en concurrence directe avec le néoconfucianisme durant la période Song, il reste toutefois une des idéologies religieuses majeures en Chine.
« Le Bouddha Sakyamuni », par le peintre Zhang Shengwen, c. 1181–1186. Bien que le bouddhisme soit en déclin et en concurrence directe avec le néoconfucianisme durant la période Song, il reste toutefois une des idéologies religieuses majeures en Chine.

La société chinoise durant la dynastie Song (960-1279) est marquée par les réformes politiques et légales, un retour philosophique du confucianisme et le développement des villes qui deviennent, au-delà de centres administratifs, des centres commerciaux, industriels et de commerce maritime. Les habitants des zones rurales sont pour la plupart des fermiers, même si certains sont chasseurs, pêcheurs ou employés du gouvernement travaillant dans les mines ou les marais salants. Inversement, les boutiques, les artisans, les gardes de la ville, les saltimbanques, les travailleurs et les riches marchands vivent dans les centres des comtés ou des provinces, avec la noblesse chinoise (une petite communauté d'élite de fonctionnaires éduqués et érudits).

Comme les propriétaires terriens et les fonctionnaires du gouvernement, les nobles se considèrent comme l'élite conduisant la société. Leur coopération et leur travail sont essentiels pour la bureaucratie surchargée tant au niveau national que provincial. En plusieurs points, les fonctionnaires érudits de la période Song diffèrent des fonctionnaires plus aristocratiques de la dynastie Tang (618–907). Les examens impériaux deviennent le premier moyen de nomination d'un fonctionnaire à un poste puisque la compétition pour les réussir est de plus en plus grande. Les désaccords fréquents des ministres d'État sur les problèmes idéologiques et politiques conduisent à des conflits et à l'apparition de factions politiques. Ceci sape la stratégie du mariage, qui permet à de nombreuses familles de faire entrer leurs fils dans la fonction publique...

Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō

Soixante-neuf stations du Kiso Kaidō : page de titre de la série d'estampes ukiyo-e.
Soixante-neuf stations du Kiso Kaidō : page de titre de la série d'estampes ukiyo-e.

Les Soixante-neuf Stations du Kiso Kaidō (木曾街道六十九次, Kiso Kaidō Rokujūkyū-tsugi?) sont une série d'estampes japonaises ukiyo-e créées par Utagawa Hiroshige et Keisai Eisen entre 1834-1835 et 1842. Cette série représente l'ensemble des étapes de la grande route de Kiso Kaidō, allant de Edo (Tōkyō), où réside alors le shogun, à Kyōto, où réside l'empereur.

La série compte au total soixante-et-onze estampes horizontales (yoko-e), de format ōban (les soixante-neuf stations proprement dites, auxquelles il faut ajouter le point de départ, Nihonbashi, à Edo, ainsi que la deuxième estampe, consacrée à la station Nakatsugawa-juku). Il y a de plus une page de titre.

Le nom utilisé en principe pour la route du Kiso Kaidō était le Nakasendō, ce qui fait que l'on parle parfois des soixante-neuf stations du Nakasendō. Cette série d'estampes est en quelque sorte une suite de la série de Hiroshige, les « Cinquante-trois stations du Tōkaidō », qui représentait, elle, les étapes de la route du Tōkaidō, la plus célèbre du Japon.

Eisen produisit vingt-trois des stations, plus le point de départ, le Nihonbashi, Hiroshige réalisant le reste de la série du Kiso Kaidō, soit quarante-sept estampes.

Soumbat (roi des Kartvels)

Soumbat (mort en 958) est le troisième roi des Kartvels, position équivalente à celle de souverain d’Ibérie, de la dynastie des Bagratides. Au pouvoir de 937 à 958, il ne peut exercer qu’un contrôle de jure sur ses domaines, ceux-ci étant en fait sous contrôle du royaume d’Abkhazie. Également curopalate, il ne laisse pas d’héritage significatif rapporté par l’historiographie géorgienne.

Stratégie de Singapour

Le HMS Repulse mène une ligne de bataille composée de son sister-ship, le HMS Renown, et de deux autres cuirassés lors de manœuvres dans les années 1920.
Le HMS Repulse mène une ligne de bataille composée de son sister-ship, le HMS Renown, et de deux autres cuirassés lors de manœuvres dans les années 1920.

La stratégie de Singapour est un concept militaire élaboré et mis en œuvre par l'Empire britannique entre 1919 et 1941. Il s'agissait d'une série de plans stratégiques qui, bien qu'ayant évolué durant cette période, avaient tous pour but d'empêcher une attaque de ses territoires par l'Empire du Japon en mobilisant un ensemble de la Royal Navy pour intercepter et détruire une flotte qui se dirigerait vers l'Inde ou l'Australie. Singapour fut choisi en 1919 pour abriter cet ensemble et les travaux de construction de la base navale et de ses défenses se poursuivirent durant les deux décennies suivantes.

Les stratèges britanniques prévoyaient qu'une guerre avec le Japon se déroulerait en trois phases : tandis que la garnison de Singapour défendrait la forteresse, la flotte britannique la rallierait depuis la Grande-Bretagne puis sortirait de la base pour lever le siège ou reprendre le contrôle de Hong Kong avant de mettre en place un blocus de l'archipel japonais pour obliger le Japon à négocier. L'idée d'envahir le Japon fut jugée impossible, mais les stratèges britanniques n'envisageaient pas que les Japonais seraient prêts à livrer une bataille décisive dans des conditions aussi défavorables. Ils connaissaient les conséquences d'un blocus sur une nation insulaire au cœur d'un empire maritime et considéraient que la pression économique suffirait à la faire plier.

La stratégie de Singapour a constitué la pierre angulaire de la politique défensive de l'Empire britannique en Extrême-Orient durant les années 1920 et 1930. En 1937, selon le captain Stephen Roskill, « le concept d'une « flotte principale à Singapour » avait, peut-être grâce aux nombreuses répétitions, acquis le même statut d'infaillibilité que les Saintes Écritures ». Cependant, une combinaison de difficultés financières, politiques et techniques empêcha la mise en place de cette idée. Durant les années 1930, cette stratégie fut critiquée en Grande-Bretagne et en Australie où elle servait de justification à la réduction des dépenses militaires. Après l'attaque sur Pearl Harbor le , la Force Z stationnée à Singapour fut envoyée pour intercepter la flotte japonaise attaquant la Malaisie. Le 10 décembre, les cuirassés HMS Prince of Wales et HMS Repulse furent coulés par des appareils japonais. La chute de Singapour, le 15 février 1942, fut décrite par Winston Churchill comme « le pire désastre et la capitulation la plus importante de l'histoire britannique ».

Paul Nobuo Tatsuguchi

Paul Nobuo Tatsuguchi en uniforme militaire juste après son intégration dans l'armée impériale japonaise.
Paul Nobuo Tatsuguchi en uniforme militaire juste après son intégration dans l'armée impériale japonaise.

Paul Nobuo Tatsuguchi (辰口 信夫, Tatsuguchi Nobuo?), parfois nommé à tort Nebu Tatsuguchi, est un médecin japonais né le à Hiroshima et mort sur l'île d'Attu en Alaska le . Incorporé dans l'armée impériale japonaise pendant la seconde Guerre mondiale, il fut tué durant la bataille d'Attu.

Fidèle de l'église adventiste du septième jour, Tatsuguchi étudie la médecine aux États-Unis. Il rentre au Japon une fois son diplôme en poche et exerce au sanatorium adventiste de Tokyo, où il continue à approfondir ses connaissances médicales. En 1941, le gouvernement l'intègre dans l'armée impériale japonaise en tant que médecin. Fin 1942 ou début 1943, Tatsuguchi est envoyé sur l'île d'Attu, qui était occupée par les forces japonaises depuis octobre 1942. L'armée américaine attaque l'île le pour tenter d'en reprendre le contrôle.

Malgré les heurts de la bataille qui s'ensuit, Tatsuguchi réussit à tenir un journal intime, dans lequel il note le déroulement des combats et ses difficultés à soigner tous les blessés qui affluent dans son hôpital de fortune. Il est tué le dernier jour de la bataille lors d'une charge suicidaire désespérée des restes de l'armée japonaise vers les forces américaines, quinze fois plus nombreuses…

Technologie sous la dynastie Song

Jiaozi, le premier billet de banque au monde, une innovation de la dynastie Song.
Jiaozi, le premier billet de banque au monde, une innovation de la dynastie Song.

La dynastie Song (chinois : 宋朝 ; 960–1279) apporte les avancées techniques les plus significatives de l'histoire de la Chine, dont la plupart émanent des talentueux fonctionnaires recrutés par les examens impériaux.

L'ingéniosité des avancées en génie mécanique est une longue tradition en Chine. L'ingénieur de la dynastie Song Su Song admet que lui et ses contemporains se sont appuyés sur les travaux d'anciens tels que Zhang Heng (78-139), un astronome, inventeur et maître en matière d'engrenages. L'utilisation des caractères d'imprimerie mobiles accélère l'usage déjà répandu de blocs en bois afin de pouvoir éduquer les étudiants confucianistes et le peuple. L'apparition de nouvelles armes utilisant de la poudre à canon permet aux Song de survivre face à leurs ennemis, les dynasties Liao, des Xia occidentaux et des Jin, jusqu'à l'effondrement de la dynastie sous les coups des Mongols de Kublai Khan à la fin du XIIIe siècle.

Des avancées notables en génie civil, génie maritime et métallurgie sont faites en Chine durant la période Song, comme l'introduction de moulins à vent en Chine durant le XIIIe siècle. Ces avancées, avec l'apparition du billet de banque, aident la révolution et le maintien de l'économie de la dynastie Song.

Théodora Comnène (Despina Hatun)

Théodora, la princesse de Trébizonde, d’après Pisanello (détail).
Théodora, la princesse de Trébizonde, d’après Pisanello (détail).

Théodora Comnène, aussi connue sous le surnom gréco-turc de « Despina Hatun » (c’est-à-dire « Mademoiselle la Princesse »), est née à une date inconnue, probablement à Trébizonde, et décédée après 1478, à Diyarbakır (Turquie). Elle était la fille de l’empereur Jean IV de Trébizonde, un État byzantin situé dans la région du Pont.

Réputée pour sa très grande beauté, elle devint l’épouse d’Uzun Hasan, khan des Turkmènes de la Horde du Mouton Blanc (Ak Koyunlu). Demeurée chrétienne et supposée influente auprès de son époux, le principal rival de l’Empire ottoman dans l’Asie mineure de la seconde moitié du XVe siècle, elle suscita dans l’Occident de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance le mythe de la princesse de Trébizonde, alliant la figure de la demoiselle en détresse à celle de la femme d’influence, instigatrice potentielle d’une grande croisade contre les Turcs. Son image, plus ou moins galvaudée, inspira longtemps les artistes, parmi lesquels le peintre Pisanello ou encore Jacques Offenbach.

Tigre et Dragon

Chow Yun-fat, interprète de Li Mu Bai.
Chow Yun-fat, interprète de Li Mu Bai.

Tigre et Dragon (臥虎藏龍, Wò Hǔ Cáng Lóng) est un film d'arts martiaux (wuxiapian) réalisé par Ang Lee et sorti en 2000. C'est l'adaptation du quatrième livre d'un roman de Wang Dulu, paru dans les années 1940 en Chine et à Hong Kong. Le film, avec Chow Yun-fat, Michelle Yeoh et Zhang Ziyi dans les rôles principaux, narre l'histoire de deux amis de longue date, déchirés entre leur devoir et la passion secrète qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, qui cherchent à ramener dans le droit chemin une jeune fille noble qui a dérobé une épée légendaire pour tenter d'échapper à la vie ennuyeuse qui l'attend.

Le film est une co-production internationale entre la Chine, Taïwan, Hong Kong et les États-Unis. Son tournage, qui s'est entièrement déroulé en Chine, a été long et difficile. Il a connu, grâce à ses scènes de combats spectaculaires chorégraphiées par Yuen Woo-ping et à son intrigue mélodramatique qui dépasse le simple cadre du film d'arts martiaux, un grand succès commercial et critique. Il a remporté de nombreuses récompenses, dont quatre Oscars, quatre BAFTA Awards et deux Golden Globes, et a relancé l'intérêt pour le genre cinématographique du wuxiapian.

Tiridate Ier d'Arménie

Statue de Tiridate Ier par André, 1687 ; Location : Parc et jardins du château de Versailles
Statue de Tiridate Ier par André, 1687 ; Location : Parc et jardins du château de Versailles

Tiridate Ier (en arménien Տրդատ Ա) est un roi d'Arménie ayant régné de manière discontinue entre 53 et 72 apr. J.-C. Fils du roi parthe Vononès II, il est le premier roi arménien de la dynastie arsacide. Son règne est interrompu une première fois en 54, puis de 58 à 63. La rareté des sources, presque exclusivement romaines, fait que de nombreux aspects de son règne sont inconnus.

En 66, en vertu d'un accord entre Romains et Parthes au sujet de l'Arménie, Tiridate, frère du roi parthe Vologèse Ier, est couronné roi d'Arménie à Rome par Néron. Ses successeurs seront des princes parthes, mais leur accession au trône devra recevoir l'assentiment de Rome, faisant d'eux des vassaux à la fois des Romains et des Parthes. Plusieurs sources romaines contemporaines n'en ont pas moins considéré que Néron a ainsi de facto cédé l'Arménie aux Parthes.

Tiridate est en outre mage zoroastrien, accompagné notamment d'autres mages lors de son séjour à Rome en 66. Au début du XXe siècle, certains ont considéré qu'il aurait joué un rôle dans le développement du culte de Mithra, vu comme la version romanisée du zoroastrisme. Cette théorie a depuis lors largement été réfutée.

La date de sa naissance ainsi que celle de sa mort sont inconnues.

Troisième dynastie d'Ur

Ruines de la cité d'Ur, avec la ziggurat en arrière-plan.
Ruines de la cité d'Ur, avec la ziggurat en arrière-plan.

La Troisième dynastie d'Ur (sous forme abrégée : Ur III) est, comme son nom l'indique, la troisième dynastie de la ville sumérienne d'Ur, selon la tradition historiographique mésopotamienne. Mais il s'agit surtout d'un grand empire fondé par les souverains de cette dynastie, qui domina toute la Mésopotamie d'environ 2112 à 2004 av. J.-C.

Dans l'histoire mésopotamienne, cette expérience impériale se situe dans la continuité de celle des rois d'Akkad qui l'a précédée de deux siècles environ. La dynastie d'Ur III est toutefois d'origine sumérienne et non akkadienne contrairement à celle du premier empire. Ses rois, administrateurs et lettrés, ayant essentiellement fait usage du sumérien, cette période est parfois appelée « période néo-sumérienne », à laquelle on inclut également la dynastie de Gudea de Lagash qui s'achève avec le début de la domination d'Ur III, et qui constituerait une « renaissance sumérienne » après la domination des Akkadiens, même si cette vision est très discutable.

Quoi qu'il en soit, la période d'Ur III est remarquable par la quantité de documentation écrite qui nous est parvenue, en grande majorité de nature administrative, et qui nous donne une connaissance importante du fonctionnement du royaume, de certains aspects de sa société et de son économie. Cette abondance documentaire et l'analyse des pratiques des administrateurs de l'époque ont pu donner l'impression d'un État bureaucratique. Il est au moins sûr que cet empire a vu la bureaucratie institutionnelle avoir une importance sans précédent et rarement égalée par la suite dans l'histoire mésopotamienne, et a donné lieu à des expériences administratives originales.

Université de Hokkaidō

Musée de l'université.
Musée de l'université.

L'université de Hokkaidō (北海道大学, Hokkaidō daigaku?, couramment abrégée en Hokudai, 北大) est une université nationale du Japon. Elle a été fondée en 1876 comme collège d'agriculture de Sapporo, avant d'être élevée au rang d'université impériale du Japon en 1918. Elle appartient depuis 2004 à l'association des universités nationales du Japon.

L'université compte deux campus principaux à Sapporo et à Hakodate tous deux dans la préfecture de Hokkaidō. Elle forme en 2011 quelque 18 227 étudiants, dont 1 340 étrangers, et compte 3 917 personnes travaillant dans des activités liées à la recherche ou à l'enseignement. Elle est structurée en douze facultés pour le premier cycle et dix-neuf pour les cycles suivants. Elle compte par ailleurs plusieurs infrastructures, dont un hôpital, un service de bibliothèques comptant un peu moins de quatre millions de titres, ainsi qu'un musée.

Parmi les personnalités liées à l'université, un ancien étudiant a obtenu un prix Nobel, un autre a été spationaute et trois ont obtenu un prix Akutagawa.

Université de Kyoto

Photo de la tour de l’horloge de l’université.
La tour de l’horloge de l’université.

L’université de Kyōto (京都大学, Kyōto daigaku?), dont le nom est couramment abrégé en Kyōdai (京大?), est une université japonaise située à Kyōto. Elle a été fondée en 1897 en tant qu’université impériale du Japon et appartient depuis 2004 à l’association des universités nationales du Japon.

Elle compte environ 22 000 étudiants, tous cycles confondus, dont 1 430 étudiants étrangers, 2 875 enseignants et 2 533 personnels administratifs. Ses trois campus sont situés à Kyōto et dans sa périphérie, plus particulièrement les quartiers de Yoshida et de Katsura, ainsi que dans la ville d’Uji. Elle est organisée en dix facultés pour le premier cycle et en dix-sept pour les suivants et compte par ailleurs plusieurs infrastructures comme un hôpital universitaire, un service de bibliothèques comprenant plus de six millions de livres, ainsi qu’un musée. Parmi les personnalités liées à l’université, cinq anciens étudiants ont obtenu un prix Nobel, deux ont obtenu une médaille Fields, deux ont été Premiers ministres du Japon, et un président de Taïwan.

Université de Kyūshū

Campus d'Ito.
Campus d'Ito.

L'université de Kyūshū (九州大学, Kyūshū Daigaku?), souvent abrégée en Kyudai (九大, Kyūdai?), est une université nationale japonaise située à Fukuoka, dans l'île de Kyūshū. Elle a été fondée en 1903 sous la forme d'un collège de médecine avant d'acquérir en 1911 le statut université impériale, et appartient depuis 2004 à l'association des universités nationales du Japon.

L'université compte trois campus principaux répartis à Fukuoka, plus précisément à Ōhashi, à Chikushi, et à Ito. Elle forme quelque 18 743 étudiants, dont 1 713 étrangers, et compte 4 940 personnes travaillant dans des activités liées à la recherche ou à l'enseignement. Elle est structurée en douze facultés pour le 1er cycle et dix-sept pour les cycles suivants. Elle comprend par ailleurs un hôpital, des bibliothèques totalisant un peu plus de quatre millions de titres et un musée.

Université de Tokyo

Auditorium Yasuda, université de Tokyo.
Auditorium Yasuda, université de Tokyo.

L’université de Tokyo (東京大学, Tōkyō daigaku?, couramment abrégé en Tōdai, 東大) est une université nationale japonaise, située à Tokyo. Elle a été fondée en 1877 comme l’une des universités impériales du Japon et appartient depuis 2004 à l’association des universités nationales du Japon.

L’université compte trois campus principaux, répartis à Tokyo et dans sa région, plus précisément à Hongō, Komaba et Kashiwa. Elle forme quelque 28 000 étudiants, dont 2 100 étrangers, et compte 7 637 personnes travaillant dans des activités liées à la recherche ou à l’enseignement. Elle est structurée en dix facultés pour le 1er cycle et quatorze pour les cycles suivants. Elle compte par ailleurs plusieurs infrastructures, dont deux hôpitaux, un service de bibliothèques comptant plus de huit millions de titres, ainsi qu’un musée.

Parmi les anciens étudiants que compte l’université, 17 ont exercé la fonction de Premier ministre au Japon, six ont obtenu un prix Nobel, deux un prix Pritzker, deux ont été astronautes et un a obtenu une médaille Fields.

Université du Tōhoku

Entrée du campus de Kawauchi.
Entrée du campus de Kawauchi.


L'université du Tōhoku (東北大学, Tōhoku daigaku?), souvent abrégé en Tōhokudai (東北大?), est une université japonaise située à Sendai, dans la préfecture de Miyagi dans la région du Tōhoku. Elle a été fondée en 1907 comme l'une des universités impériales du Japon et appartient depuis 2004 à l'association des universités nationales du Japon.

L'université compte trois campus principaux répartis à Sendai, plus précisément à Katahira, Seiryo et dans la zone Kawauchi-Aobayama. Elle forme quelque 18 225 étudiants, dont 1 511 étrangers, et compte 5 819 personnes travaillant dans des activités liées à la recherche ou à l'enseignement. Elle est structurée en dix facultés pour le 1er cycle et quinze pour les cycles suivants. Elle compte par ailleurs plusieurs infrastructures, dont un hôpital, un service de bibliothèques comptant plus de 3,8 millions de titres, ainsi qu'un musée.

Parmi les personnalités liées à l’université, un ancien étudiant a obtenu un prix Nobel et un autre un prix Albert Lasker, et plusieurs inventions comme l'antenne Yagi-Uda ou la mémoire flash ont en partie été développées par des chercheurs de l'établissement.

Université Waseda

Auditorium Ōkuma, Université Waseda.
Auditorium Ōkuma, Université Waseda.

L'Université Waseda (早稲田大学, Waseda daigaku?), couramment abrégé en Sōdai (早大?), est une université japonaise privée située à Tokyo. Elle est fondée en 1882 par l'homme d'État Ōkuma Shigenobu comme école spécialisée, et accède au statut d'université en 1920.

L'université compte trois campus principaux dans la partie nord de l'arrondissement de Shinjuku. Elle forme en 2011 quelque 53 500 étudiants, dont 2 400 étrangers, et compte 5 900 personnes travaillant dans des activités liées à la recherche ou à l'enseignement. Elle est structurée en treize facultés pour le 1er cycle comme pour les cycles suivants, et en six écoles supérieures. Elle compte par ailleurs plusieurs infrastructures, dont un service de bibliothèques comptant plus de cinq millions de titres, ainsi que deux musées.

Parmi les anciens étudiants que compte l'université, sept ont exercé la fonction de Premier ministre au Japon, et plusieurs ont remporté les principaux prix littéraires de l'archipel, ainsi que treize titres olympiques.

Urartu

Représentation du roi urartéen Sarduri II sur un char.
Représentation du roi urartéen Sarduri II sur un char.

L'Urartu ou Ourartou (en arménien Ուրարտու) est un royaume constitué vers le IXe siècle av. J.-C. sur le haut-plateau arménien, autour du lac de Van (actuelle Turquie orientale). À son apogée au milieu du VIIIe siècle, son territoire s'étend également sur les pays voisins : Arménie autour du lac Sevan, nord-ouest de l'Iran autour du lac d'Ourmia, nord de la Syrie et de l'Irak, voire le sud de la Géorgie. Le terme « Urartu » servait à désigner cet État dans les sources de l'Assyrie, son grand adversaire. Dans leurs inscriptions dans leur propre langue, ses rois parlaient de Biaineli. Ce royaume et sa culture disparaissent dans le courant de la première moitié du VIe siècle av. J.-C. dans des conditions inconnues, laissant la place aux Arméniens.

L'Urartu a d'abord été connu par les sources écrites provenant de l'Assyrie, royaume qui est son principal adversaire au sud de son territoire (du Xe au VIIIe siècle av. J.-C.). Cela a permis de situer les rois urartéens dans la chronologie de l'histoire du Proche-Orient ancien. L'exploration des territoires qu'ils ont dominés a permis la redécouverte de plusieurs de leurs inscriptions. Les fouilles régulières ou clandestines sur de nombreux sites urartéens ont permis de mieux connaître l'organisation de ce royaume et sa culture, même si les connaissances restent encore essentiellement limitées aux manifestations de son administration et de ses élites. Cela a révélé un État qui a certes été marqué par l'influence assyrienne, mais a aussi développé de forts caractères propres, qui se voient notamment dans la réalisation de vastes forteresses servant de centres administratifs, ou encore la mise au point d'une métallurgie du bronze d'une qualité remarquable.

Uruk

Façade du temple édifié à Uruk sous le règne du roi Kara-indash (fin du XVe siècle av. J.-C.), Pergamon Museum.
Façade du temple édifié à Uruk sous le règne du roi Kara-indash (fin du XVe siècle av. J.-C.), Pergamon Museum.

Uruk (ou Ourouk) est une ville de l'ancienne Mésopotamie, dans le sud de l'Irak. Le site est aujourd'hui appelé Warka, terme dérivé de son nom antique, qui vient de l'akkadien, lui-même issu du nom sumérien ou pré-sumérien UNUG, et qui a aussi donné l'hébreu Erech dans la Bible. Le site d'Uruk fut occupé à partir de la période d'Obeid (v. 5000 av. J.-C.), et ce jusqu'au IIIe siècle de notre ère. Cette ville joua un rôle très important sur les plans religieux et politiques pendant quatre millénaires.

Uruk est l'une des agglomérations majeures de la civilisation mésopotamienne ; elle joua un rôle important durant toutes les phases de sa période. Elle passe pour être la plus ancienne agglomération à avoir atteint le stade urbain dans la seconde moitié du IVe millénaire av. J.-C., pendant la période à laquelle elle a donné son nom (période d'Uruk), et c'est vraisemblablement là que l'écriture a été mise au point au même moment. Elle est ensuite un important centre politique et surtout religieux, grâce au rayonnement de ses deux divinités tutélaires, le dieu du Ciel, Anu, et surtout la déesse Inanna/Ishtar, dont le grand temple, l'Eanna, joue un rôle majeur dans l'histoire de la cité. Dans la tradition mésopotamienne, Uruk doit également une partie de son prestige aux rois semi-légendaires qui sont supposés y avoir régné, dont le plus connu est Gilgamesh...

Yomood

Jomud photographié en 1904.
Jomud photographié en 1904.

Le Jomud, ou Iomud, est une race chevaline originaire du Turkménistan, descendante du Turkoman et proche du cheval arabe. Il est l'une des deux grandes races de chevaux de ce pays, avec l'Akhal-Teké, nettement plus populaire que lui. Traditionnellement élevé par la tribu du même nom, le Jomud se raréfie au cours du XXe siècle. Des mesures de conservation sont mises en place en 1983, alors qu'il ne reste plus que 616 animaux de race pure.

Le Jomud est plus petit et plus compact que l'Akhal-Teke. Il présente souvent une robe grise et un pas rapide. Apte à l'équitation, ce cheval oriental est réputé pour sa résistance aux rudes conditions du désert, ce qui le rend performant en course de vitesse et de fond. Les mesures de conservation ont permis de nettement redresser les effectifs de la race, qui est désormais considérée comme hors de menace par la FAO.

Yuri

Les relations entre élèves d'établissement scolaire est l'un des thèmes récurrents du yuri.
Les relations entre élèves d'établissement scolaire est l'un des thèmes récurrents du yuri.

Le yuri (百合?, lys), aussi appelé Girls' Love, désigne dans la culture populaire japonaise un genre d’œuvres de fiction centré sur les relations intimes entre femmes, qu'elles soient émotionnelles, sentimentales ou encore sexuelles. Ce genre ne se limite donc pas seulement au lesbianisme puisqu'il concerne aussi d'autres types de relations intimes comme peuvent l'être des liens spirituels ou encore des relations fusionnelles entre femmes. Le terme yuri est couramment employé dans le monde du manga et de l'anime, mais il est aussi parfois utilisé dans le cadre des jeux vidéo, de la littérature ou encore du cinéma. L'équivalent masculin du yuri est le yaoi.

Le yuri est perçu comme l'héritier du esu (エス?), un genre littéraire féminin du Japon du début du XXe siècle, avec lequel il partage de très nombreux points communs. Le yuri en tant que tel apparait au tout début des années 1970 dans les shōjo mangas, avant de s'étendre au fil des décennies à toutes les démographies du manga puis à d'autres types de média que le manga.

Zanskari

Poney Zanskari bâté.
Poney Zanskari bâté.

Le Zanskari est une race de poney originaire de la région de Leh et Ladakh, dans le Jammu-et-Cachemire. Ce poney de taille moyenne présente une grande résistance au travail et aux maux d'altitude, due à son adaptation au biotope rude de l'Himalaya, à des altitudes moyennes de 4 000 m. Il est surtout employé bâté par les habitants locaux, de culture tibétaine, et par les touristes lors de grandes randonnées. Le Zanskari est en danger d'extinction, une centaine de poneys de pure race subsistant dans leur biotope montagneux en 2012. Le gouvernement de l'Inde a mis en place un programme de conservation sur dix ans en 2006. Il promeut son usage pour le transport militaire en haute montagne, en particulier à l'aide de croisements avec le Haflinger.

Zero d'Akutan

Militaires américains sur le Zero d'Akutan.
Militaires américains sur le Zero d'Akutan.

Le Zero d'Akutan (Akutan Zero, Koga's Zero ou Aleutian Zero) est un avion de chasse Mitsubishi A6M dit « Zero » (type 0 modèle 21) japonais qui s'est écrasé sur l'île Akutan pendant la Seconde Guerre mondiale. Tadayoshi Koga, le pilote, est mort dans l'accident.

Capturé quasiment intact par les Américains en juillet 1942, l'appareil est réparé et devient le premier Zero en état de fonctionner acquis par les États-Unis pendant la guerre. Les tests en vol de l'avion, réalisés par des pilotes d'essai, fournissent des renseignements précieux : les stratèges américains sont ainsi en mesure d'élaborer des tactiques pour déjouer les attaques du Zero, alors avion de chasse principal de la marine impériale japonaise, et ce jusqu'à la fin de la guerre.

Le Zero d'Akutan est une prise de guerre inestimable pour les États-Unis, et probablement « l'une des plus grandes prises des Campagnes du Pacifique ». L'historien japonais Masatake Okumiya a ainsi affirmé que la chute de ce Zero aux mains des Américains avait été aussi grave que la « défaite du Japon lors de la bataille de Midway », et qu'elle « a beaucoup fait pour accélérer la défaite finale [du Japon] ».

Le Zero d'Akutan est détruit dans un accident en 1945, mais certaines de ses pièces sont conservées dans des musées aux États-Unis.