Portail:Cinéma québécois/Citation

Quand vous tournez un documentaire, c'est le même phénomène qu'en fiction sauf que le processus est inversé et beaucoup plus long. Les gens ne disent pas toujours ce que tu veux qu'ils disent. À l'étape du montage, le doute t'envahit. Le cinéma direct est-il dépassé? C'est comme si on était accroché à une vieille pensée. On s'imagine que c'est vrai et pur. Or c'est absolument faux; en fait, il y a une manipulation du texte et de l'événement comme dans un film de fiction.
Jean-Claude Labrecque (1983)

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Je fais un film ni pour moi, ni pour un ou le public. Je fais un film pour lui-même, pour qu'il ait la vie, devienne un organisme vivant possédant son existence propre, comme un enfant que l'on met au monde non pas pour soi ou pour les autres, mais pour lui-même, pour qu'il vive et soit libre.
Jean-Pierre Lefebvre (1966)

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On a eu il y a quelques années un modèle de la voiture québécoise, qui s'appelait la Manic, avec une carosserie faite ici et un moteur français reconditionné, ce qui est une bonne définition du cinéma québécois.
Roger Frappier (1978)

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Quand vous tournez un documentaire, c'est le même phénomène qu'en fiction sauf que le processus est inversé et beaucoup plus long. Les gens ne disent pas toujours ce que tu veux qu'ils disent. À l'étape du montage, le doute t'envahit. Le cinéma direct est-il dépassé? C'est comme si on était accroché à une vieille pensée. On s'imagine que c'est vrai et pur. Or c'est absolument faux; en fait, il y a une manipulation du texte et de l'événement comme dans un film de fiction.
Jean-Claude Labrecque (1983)

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À partir du moment où les cinéastes auront oublié leur maman pour déshabiller sereinement leur voisine qui s'appellera Yvette Tremblay ou Yvonne Beauchemin, en plein soleil et avec une grande angulaire bien au foyer sur la caméra, à partir de ce moment-là, nous pourrons envisager comme Jean Renoir un cinéma libre en même temps que férocement national. Un cinéma de joie et de conquête.
Denys Arcand (1964)

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Jeune, ma famille habitait très haut dans le nord du Québec. Notre appareil radio captait toujours ensemble, jamais séparément, Buffalo et Montréal, de sorte que la récitation radiophonique du chapelet se faisait toujours sur un fond agréable de musique western. C'était beau et fascinant. Mon père disait: « À cheval pour le chapelet. » Nous, les petits enfants, nous récitions le rosaire au galop, apprenant qu'au Québec les rêves les plus contradictoires sont permis.
Gilles Carle (1976)