Portail:Scepticisme rationnel/Médecines non conventionnelles

Les médecines non conventionnelles sont celles qui ne sont pas enseignées dans les facultés de médecine modernes. Leur inclusion dans ce portail ne signifie pas que la médecine moderne soit la seule valide, mais que les autres utilisent souvent des méthodes liées à la psychosomatique, à l'auto-suggestion et à l'effet placebo, de sorte que leurs résultats thérapeutiques, lorsqu'il y en a, sont très difficilement mesurables, étalonnables et expérimentalement vérifiables. Par conséquent, le scepticisme le plus vigilant doit s'exercer dans ce domaine, encore plus facile à investir par des charlatans que celui de la médecine scientifique actuelle. Beaucoup de médecines non conventionnelles sont pratiquées depuis l'Antiquité. Ce n'est pas leur utilisation qui est controversée mais bien le dogmatisme qui consiste à refuser les produits de la médecine actuelle comme les antibiotiques (issus de moisissures donc de champignons) ou les molécules obtenues par synthèse chimique (bicarbonate de soude, dérivés sulfurés...) au risque de mettre la vie du patient en danger.

  • L'homéopathie utilise des dilutions si extrêmes qu'il peut ne plus y avoir de principe actif dans la solution. Certains ont imaginé qu'elle s'appuierait sur la mémoire de l'eau, théorie controversée au niveau scientifique. Les nombreuses études cliniques ont montré que l'homéopathie n'est pas plus efficace qu'un placebo.
  • La phytothérapie ou médecine par les plantes est très ancienne : les Romains utilisaient l'écorce de saule qui au contact du suc gastrique se transforme en acide acétylsalicylique. Elle est le précurseur de la pharmacopée moderne, mais ne saurait se substituer à celle-ci, pas plus que, par défiance envers la technologie actuelle, on ne saurait revenir aux méthodes de travail pénibles, dangereuses et souvent forcées de l'Antiquité.
  • L'iridologie est une technique de médecine non conventionnelle qui s'appuie sur l'examen des motifs, des couleurs et autres caractéristiques de l'iris pour en déduire des informations sur la santé du patient. Elle est considérée comme une pseudo-science par de nombreux médecins. Les recherches contrôlées sur l'iridologie n'ont montré que des résultats entièrement aléatoires, donc non-fiables.
  • Guérisseurs philippins. Non prise en compte par les organismes de sécurité sociale et la plupart des mutuelles françaises, cette pratique est considérée par les organismes officiels américains et la plupart des scientifiques comme un canular, et les associations de prestidigitateurs y reconnaissent leurs techniques. L’association de recherche contre le cancer américaine accuse ces méthodes de provoquer des décès en empêchant les malades de suivre un traitement médical efficace. Dans le meilleur des cas, les sceptiques considèrent les résultats positifs de ces pratiques comme un effet placebo.
  • La médecine chinoise est une pratique non conventionnelle de la médecine qui utilise soit les points d'acupuncture, soit des produits végétaux et animaux pour soigner diverses maladies. Son efficacité est dans la plupart des cas égale à l'effet placebo mais inférieure à celle de la médecine moderne : ainsi, la corne de rhinocéros (qui n'est que de la kératine) ou le pénis de tigre (qui n'est que protéines) peuvent favoriser l'érection par auto-suggestion, au prix de la disparition de ces espèces menacées, mais leur efficacité reste expérimentalement inférieure à celle du sildénafil moderne.
  • La magnétothérapie est une pratique non conventionnelle de la médecine qui utilise des aimants pour soigner diverses maladies. Cette pratique est considérée comme non scientifique par le corps médical car, jusqu'à présent, aucune des multiples études médicales n'a pu montrer une efficacité supérieure à l'effet placebo.