Portail:Vallée d'Aoste/Lumière sur/octobre

Les parlers valdôtains font partie du domaine linguistique arpitan.
Les parlers valdôtains font partie du domaine linguistique arpitan.

Le valdôtain est une variété de la langue arpitane (ou francoprovençale), l'une des trois langues traditionnelles de l'espace gallo-roman, avec l'occitan au Sud, et le français (langue d'oïl, avec ses dialectes) au Nord. Le Val d'Aoste se trouve à la limite Sud-Est du domaine francoprovençal, qui comprend toute la Suisse romande (sauf le canton du Jura), une partie du Jura français, la Bresse, le Bugey, le Dauphiné, le Lyonnais, le Forez, et la Savoie.

Les Valdôtains appellent ce parler simplement patois, et c’est la langue de communication usuelle en Vallée d’Aoste, surtout dans des domaines d’activité caractéristique de la réalité locale, tels que l’élevage, l’agriculture, ainsi que dans l’administration publique, où quand-même le français occupe une position plus privilégiée.

Il n’existe pas un seul patois valdôtain, puisque chaque village a ses particularités ; parfois même à l’intérieur d’une même commune on a du mal à trouver une variante homogène. Les patois valdôtains se divisent grosso modo en deux grandes groupes, les patois de la haute vallée et ceux de la basse vallée d’Aoste, c’est-à-dire respectivement à l’ouest et à l’est de la capitale Aoste. Cette division, qui relève de la géographie, de la culture et de l’histoire valdôtaines, se reflète dans l’expression orale de ses habitants : la haute vallée, proche de la France, présente beaucoup d’affinités avec les patois savoyards, ainsi que le Valpelline et la Vallée du Grand-Saint-Bernard avec le Valais et la basse vallée avec le Piémont. On peut quand même affirmer que, malgré les différences parfois remarquables que l’on peut relever entre les patois valdôtains, les habitants de cette petite région-carrefour de l’Europe parviennent sans problèmes à se comprendre entre eux, en formant ainsi une unité d’un point de vue linguistique.

Lire l'article