Pour l'art

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Pour l'art est un cercle artistique bruxellois fondé en 1892 par le peintre symboliste Jean Delville et qui persiste jusqu'à sa dissolution en 1939.

Pour l'art
Affiche d'Alexandre Hannotiau pour la 4e exposition annuelle au Musée moderne, Bruxelles (1895).
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondateur

Historique

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Fondation

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Jean Delville et d’autres dissidents du cercle L’Essor créent à Bruxelles l'association d'artistes Pour l’art qui poursuit une vocation idéaliste et marche dans les traces du Groupe des XX[1],[2].

Les principaux objectifs du cercle sont l'organisation de Salons et de conférences. Les premières réunions ont lieu en et la fondation officielle en . Le siège social est situé à la taverne Guillaume, place du Musée, à Bruxelles[3]. L'un des conférenciers réguliers est le mentor du symbolisme, Sâr Peladan[4].

Évolution

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Initialement cercle symboliste, le collectif évolue en un groupe éclectique défendant en premier lieu l'indépendance des artistes. Pour l'art est une phalange de lutte. Chacune de ses expositions constitue un combat[5]. Après avoir organisé 39 Salons, l'association est dissoute en 1939[3].

Membres

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Membres fondateurs

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Les fondateurs de Pour l'art sont Pierre Braecke, Omer Coppens, Léon Dardenne, Georges De Geetere, Jean Delville, les frères José et Omer Dierickx, Georges Fichefet, Adolphe Hamesse, Alexandre Hannotiau, Jean Hérain, Léon Jacque[N 1], William Jelley, le couple Antoine Lacroix et Clémence Michel, Amédée Lynen, Ray Nyst (nommé secrétaire en novembre 1892 pour deux ans)[6], Victor Rousseau, Hector Thys et Richard Viandier[3],[7].

Membres ultérieurs

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Les fondateurs sont rejoints progressivement par Albert Ciamberlani et Émile Fabry et, plus tard, par Eugène Laermans, Henri Ottevaere, François Dehaspe, Firmin Baes, Emmanuel Viérin et Henri Boncquet. Enfin, l'affichiste liégeois Charles Michel en fait également partie, tandis que Xavier Mellery, George Minne, René Janssens et Félicien Rops exposent lors de certains salons[3],[8]. En 1910, le jeune poète Gaston Heux est nommé secrétaire du cercle[9].

Salons annuels

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Premier Salon

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Le premier Salon ouvre ses portes le et présente les œuvres des peintres Albert Ciamberlani, Jean Delville, Émile Fabry, Alexandre Hannotiau, des sculpteurs Pierre Braecke et Victor Rousseau, tous Belges, ainsi que des artistes ayant exposé quelques mois auparavant à Paris chez Péladan comme les Français Maurice Chabas, Louis Chalon, Charles Filiger, Auguste Rodin (Vénus et Adonis), Alexandre Séon, ou des Suisses Carlos Schwabe, Albert Trachsel et Auguste de Niederhausern dit Rodo[1].

Les Salons de 1894 à 1914

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Les autres expositions de Pour l'art ont lieu, hormis en 1893, chaque année au mois de janvier, voire en février en : 1894 (II), 1895 (III), 1896 (IV), 1897 (V), 1898 (VI), 1899 (VII), 1900 (VIII), 1901 (IX), 1902 (X), 1903 (XI), 1904 (XII), 1905 (XIII), 1906 (XIV), 1907 (XV), 1908 (XVI), 1909 (XVII), 1910 (XVIII), 1911 (XIX), 1912 (XX), 1913 (XXI), et 1914 (XXII)[10],[11],[12],[13].

Les Salons après la Première Guerre

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Après la Première Guerre mondiale, les expositions annuelles reprennent. Elles ont lieu chaque année, hormis en 1931 : le 23 avril 1921 (XXIII), en 1922 (XXIV), en 1923 (XXV), en 1924 (XXVI), en 1925 (XXVII), en 1926 (XXVIII), en 1927 (XXIX), en 1928 (XXX), en 1929 (XXXI), en 1930 (XXXII), en 1932 (XXXIII), en 1933 (XXXIV), en 1934 (XXXV), en 1935 (XXXVI), en 1936 (XXXVII), en 1937 (XXXVIII), et en 1938 (XXXIX)[14],[15],[16],[17],[18],[19].

Références et notes

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Références

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  1. a et b A., « Échos de la ville », L'Indépendance belge, no 319,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Brendan Cole 2014, p. 245.
  3. a b c et d « Cercle Pour l'Art », sur art-info-be (consulté le ).
  4. Brendan Cole 2014, p. 405-423.
  5. Brendan Cole 2014, p. 407.
  6. Sébastien Clerbois, Contribution à l'étude du mouvement symboliste : l'influence de l'occultisme français sur la peinture belge (1883-1905) (thèse présentée sous la direction de Michel Draguet en vue de l'obtention du titre de Docteur en Philosophie et Lettres - orientation Histoire de l’Art et Archéologie), Bruxelles, ULB, (lire en ligne), p. 172-174, 182-183 (vol 1).
  7. Brendan Cole 2014, p. 82.
  8. Brendan Cole 2014, p. 357.
  9. Rédaction, « Pour l'art », Le Soir, no 22,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », Le Patriote, no 22,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Lucien Solvay, « Exposition Pour l'Art », Le Soir, no 24,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », Le Soir, no 27,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Rédaction, « Exposition Pour l'Art », Le Soir, no 33,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  14. Rédaction, « Le Salon Pour l'Art », Le Soir, no 134,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  15. Rédaction, « Le Salon Pour l'Art », Le Soir, no 118,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Rédaction, « Le Salon Pour l'Art », Le Soir, no 149,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  17. Rédaction, « Le Salon Pour l'Art », Le Soir, no 322,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  18. Rédaction, « Salon Pour l'Art », Le Soir, no 267,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  19. Rédaction, « Salon Pour l'Art », Le Soir, no 297,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  1. Léon Jacque, natif de Bruxelles le et mort à Coxyde le est un artiste peintre actif jusqu'en 1895, puis devient agent de change. Il épouse en 1894 Anne Victoire Van Doren (1867-1957), sœur du peintre Émile Van Doren.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (en) Brendan Cole, Art Between Nature and the Absolute, Cambridge Scholars Publishing, , 520 p. (ISBN 9781443870979).

Articles connexes

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Liens externes

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