Président de la république de Corée

chef d'État et de gouvernement de la Corée du Sud

Le président de la république de Corée (en coréen : 대한민국 대통령) est le chef de l'État de la Corée du Sud. Selon la constitution sud-coréenne, il est le principal détenteur du pouvoir exécutif en tant que chef du gouvernement et commandant en chef des forces armées.

Président de la
république de Corée
(ko) 대한민국의 대통령
Daehanmin-guk daetongnyeong
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Sceau du président de la république de Corée.

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Drapeau du président de la république de Corée.

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Titulaire actuel
Yoon Seok-youl
depuis le
(2 ans, 6 mois et 3 jours)

Création
Mandant Suffrage universel direct
Durée du mandat 5 ans, non renouvelable
Premier titulaire Syngman Rhee
Résidence officielle Maison Bleue (Séoul)
Rémunération 240 648 000  par an[1]
Site internet president.go.kr

Liste des présidents de la république de Corée

La Constitution définit son élection au suffrage uninominal direct, majoritaire et secret à un tour, pour un mandat de cinq ans, non renouvelable[2]. En cas de vacance présidentielle, son successeur doit être élu dans un délai de soixante jours, période pendant laquelle les fonctions de président sont assumées par le Premier ministre ou d'autres hauts membres du gouvernement dans l'ordre de priorité fixé par la loi. Pendant son mandat, le président exerce ses fonctions depuis la résidence de la Maison-Bleue. Il est notamment exonéré de responsabilité pénale (à l'exception de l'insurrection ou de la trahison).

Yoon Seok-youl (윤석열) est l'actuel titulaire de la fonction depuis le .

Pouvoirs et fonctions du président

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Le chapitre 3 de la constitution Sud-coréenne définit les fonctions et les pouvoirs du président. Il est ainsi tenu de :

  • Respecter la Constitution
  • Préserver la sécurité de la patrie de la Corée du Sud
  • Travailler pour la réunification de la Corée, agissant en général en tant que président du Conseil consultatif pour l'unification nationale

Le président dispose notamment du pouvoir de :

Si l'Assemblée nationale vote contre une décision présidentielle, elle est considérée comme nulle et non avenue.

La Constitution de 1987 a amendé les dispositions de celle de 1980 autorisant le gouvernement à suspendre temporairement les droits et libertés des personnes. Ainsi l'approbation par l'Assemblée nationale de ces suspensions est désormais nécessaire sous peine de nullité. Le point selon lequel ces mesures d'urgence pourrait permettre de suspendre temporairement des parties de la Constitution elle-même reste discuté.

En matière de ratification de traités ou de déclaration de guerre, la Constitution précise simplement que l'Assemblée nationale « a le droit de consentir aux actions présidentielles ». Néanmoins, depuis 1987, le président n'est plus autorisé à dissoudre l'Assemblée nationale.

Organes constitutionnels liés à la présidence

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La résidence officielle du président est la Maison-Bleue. une traduction littérale en serait « la Maison aux tuiles bleues », mais on la désigne habituellement dans la presse internationale sous le nom de Maison-Bleue. Le président y dispose d'une équipe personnelle dite « secrétariat présidentiel », dirigée par un chef de cabinet ayant un rang ministériel.

Outre son Conseil d'État, ou gouvernement, le président dirige plusieurs organes constitutionnels.

Système électoral

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Le président de la république de Corée est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans non renouvelable. L'élection se tient entre le soixante-dixième et le quarantième jour avant l'expiration du mandat du président sortant[4].

Ordre de succession

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L'article 71 de la Constitution précise que dans le cas où le président n'est pas en mesure de remplir les devoirs de son office, l'intérim est exercé par le Premier ministre ou à défaut par l'un des ministres selon un ordre de succession bien défini. En cas d’empêchement définitif, de nouvelles élections doivent être organisées dans les soixante jours suivants.

Conformément à l'article 12, à l'article 2 et de l'article 22, l'article 1 de la Loi sur le conseil, l'ordre de succession est le suivant :

  • Le Premier ministre ;
  • Le vice-Premier ministre et ministre de la Stratégie et des Finances ;
  • Le vice-Premier ministre et ministre de l'Éducation ;
  • Le ministre de la Science, des TIC et de la Planification de l'Avenir ;
  • Le ministre des Affaires étrangères ;
  • Le ministre de l'Unification ;
  • Le ministre de la Justice ;
  • Le ministre de la Défense nationale ;
  • Le ministre de l'Administration du Gouvernement et des Affaires intérieures ;
  • Le ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme ;
  • Le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales ;
  • Le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Énergie ;
  • Le ministre de la Santé et du bien-être ;
  • Le ministre de l'Environnement ;
  • Le ministre de l'Emploi et du Travail ;
  • Le ministre de l'Égalité des sexes et de la Famille ;
  • Le ministre des Terres, des Transports et des Affaires maritimes ;
  • Le ministre des Océans et de la Pêche.

Liste des présidents

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Liste des vice-présidents

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Anciens présidents encore en vie

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Nom Durée du mandat Âge Notes
Lee Myung-bak 2008-2013 82 ans, 330 jours Le , il est accusé de corruption[5]. Le , il est inculpé pour corruption, abus de pouvoir, détournements de fonds et évasion fiscale[6]. Au total, seize charges pèsent contre lui et il est incarcéré le [7]. Le , il est condamné à quinze ans de prison ainsi qu'au paiement d'une amende de 13 milliards de wons (environ dix millions d'euros)[8]
Park Geun-hye 2013-2017 72 ans, 285 jours Le , elle est inculpée pour plusieurs chefs d'accusation, dont abus de pouvoir, coercition et corruption[9]. Le , elle est condamnée à 24 ans de prison[10]. Le , elle est condamnée à une peine supplémentaire de huit ans de prison, ce qui fait une peine totale de 32 ans[11]. Le , sa première peine est aggravée à 25 ans de prison en appel[12].
Moon Jae-in 2017-2022 71 ans, 294 jours

Le président ayant vécu le plus âgé a été Yun Po-sun, mort le (à l'âge de 92 ans, 326 jours).

Le plus récent décès d'un ancien président est celui de Chun Doo-hwan, qui est mort le (à l'âge de 90 ans, 309 jours).

  1. Du 26 avril au 15 juin 1960 puis du 23 juin au 7 août 1960, Heo Jeong fut président par intérim entre la démission de Syngman Rhee et l’investiture de Yun Bo-seon.
  2. Du 12 mars au 14 mai 2004, Goh Kun fut président par intérim à la suite de la destitution de Roh Moo-hyun. Roh redevint president après que la Cour constitutionnelle de Corée a invalidé la procédure de destitution.
  3. À partir du 9 décembre 2016, Hwang Kyo-ahn est president par intérim à la suite du vote de la destitution de Park Geun-hye du parlement. Hwang conserve le poste de president par interim après que la destitution de Park ait-été officiellement entérinée le 10 mars 2017 par la Cour constitutionnelle de Corée.

Références

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  1. (ko) « 공무원보수규정(제31380호)(20210105) / (별표 32) 고정급적 연봉제 적용대상 공무원의 연봉표(제35조 관련) » [PDF]
  2. Article 70 de la Constitution de la Corée du Sud.
  3. Article 53 de la Constitution de la Corée du Sud.
  4. Jean-Pierre Maury, « Corée du Sud, Constitution 1988, Digithèque MJP », sur mjp.univ-perp.fr (consulté le ).
  5. « Corée du Sud: l'ex-président avoir reçu 100.000 dollars de fonds secrets », sur LExpress.fr (consulté le )
  6. « L’ancien président sud-coréen Lee Myung-bak inculpé pour corruption », sur Le Monde.fr (consulté le )
  7. Kyunghyang Shinmun, « Corée du Sud. Pour l’ancienne présidente, une sanction exemplaire », sur Courrier International, (consulté le ).
  8. « Corée du Sud : l’ancien président Lee Myung-bak condamné à quinze ans de prison », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Corée du Sud : l'ex-présidente et le président de Lotte inculpés », sur Le Parisien, (consulté le ).
  10. « L’ex-présidente sud-coréenne Park condamnée à vingt-quatre de prison pour abus de pouvoir et corruption », sur Le Monde.fr (consulté le )
  11. « Corée du Sud : l’ex-présidente Park condamnée à huit ans de prison pour de nouvelles affaires », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Corée du Sud : 25 ans de prison pour l’ancienne présidente, Park Geun-hye », sur Le Monde.fr (consulté le )