Pressoir

machine agricole utilisée à poste fixe pour extraire par pression le jus de certain fruits

Le pressoir est une machine agricole utilisée pour extraire par pression[1] le jus ou l'huile de certains fruits, graines ou végétaux.

Schéma et description d’un pressoir dans le Dictionnaire encyclopédique de l'épicerie et des industries annexes (xxe siècle).

Les pressoirs actuels sont généralement horizontaux, électriques et à vis. La rotation du corps du pressoir fait avancer, l'un vers l'autre (vers le milieu), deux disques sur une vis sans fin. Une autre version, pneumatique, gonfle une ou plusieurs chambres à air, ou bâche, qui peut compresser indifféremment du raisin ou des pommes.

Histoire

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Antiquité

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Pressoir à vis centrale. Mosaïque de l'église de Qabr Hiram (Liban), vers 575, musée du Louvre.
Pressoir à vis du Xe siècle au château du Clos-de-Vougeot, où le raisin était comprimé sous un madrier[2].

Le pressoir (à vis) date de cette période, pendant laquelle il est utilisé pour obtenir de l'huile et du vin[3].

Son invention est souvent considérée comme grecque et se diffuse dans le monde romain.

Il est mentionné par Vitruve qui décrit la fabrication de sa vis, évoqué dans des écrits religieux (les chrétiens parlent par exemple de manière imagée de pressoir mystique, auquel font référence des œuvres d'églises en histoire de l'art[réf. nécessaire]), cité dans l'Histoire Naturelle de Pline l'ancien (une vis carbonisée de pressoir a d'ailleurs été retrouvée à Pompei, non loin de son lieu de décès, par des archéologues[3]), et dans les Mécaniques de Héron d'Alexandrie qui décrit le système vis-écrou de l'instrument.

XVIe siècle

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En 1589 Julien Le Paulmier donne une description du pressoir et de son usage[4]:

« le pressoir a une ou deux meules de bois, lesquelles se tournent en rond, par bœufs ou chevaux, dans une auge de cinquante ou soixante pieds de tour en rond, ou viron, d'un pied de large par bas, & d'un pied & demi par haut, les côtés de laquelle ont en hauteur pied & demi. On fait tomber du grenier, qui est ordinairement sur le pressoir, quantité de pommes dans le rond que cette auge environne, par un trou qui est au plancher, au droit dudit rond, duquel on en met en l'auge, avec une pelle, ou autrement, telle quantité que les meules en peuvent commodément piler à la fois, remuant à chaque tour des meules, & rejetant sous icelles, ce qu'elles n’attoucheraient assez, afin que tout soit exactement pilé.

Les pommes ainsi pilées sont mises en une cuve, ou elles demeurent plus ou moins à la volonté & discrétion du père de famille, toutesfois l'ordinaire est de ne les y laisser plus de vingt-quatre heures (...)

Le reste de la façon est de même qu'au vin, Car de la cuve le marc est mis fur la platte-forme du pressoir, & reduit par couches en quarré, entrelaçant entre chaque couche un petit lict de foirre, pour empescher que le marc ne s'escoule de côté ou d'autre sous la presse ; & de là distile par un égout, & coule à travers un panier ou saz, pendu à cest esgout, le suc des pommes, dont est fait le sidre, dans une cuve »

— Julien Le Paulmier, Traité du vin et du sidre, 1589[5],[4]

XVIIIe siècle

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Au dix-huitième siècle, un pressoir est décrit par l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert :

Calendrier

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Le nom de pressoir est attribué au 20e jour du mois de vendémiaire ou mois des « vendanges » du calendrier républicain ou révolutionnaire français[6], généralement chaque 11 octobre du grégorien.

Types de pressoir

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On distingue notamment :

Il existe également des pressoirs ménagers (appareils électroménagers) et des presse-agrumes, pour l'extraction des jus de fruits.

Notes et références

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  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « Pressoir » (sens A) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. Bibiane Bell et Alexandre Dorozynski, Le livre du vin tous les vins du monde, Deux coqs d'or, , p.61.
  3. a et b Marie-Claire Amouretti, Georges Comet, Claude Ney et Jean-Louis Paillet, « À propos du pressoir à huile : de l'archéologie industrielle à l'histoire », Mélanges de l'école française de Rome Année, nos 96-1,‎ , p. 379-421 (lire en ligne).
  4. a et b Julien de Paulmier, Traité du vin et du sidre, P. Le Chandelier, (lire en ligne).
  5. Julien Le Paulmier, Traité du vin et du sidre, 1589
  6. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 19.

Articles connexes

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