Prières léonines
Les prières léonines sont un ensemble de prières instituées en 1884 par le pape Léon XIII, à dire à la fin des messes basses (lues et non chantées) de rite romain.
Contexte historique.
modifierEn 1859, par l'encyclique Qui nuper[1], le pape Pie IX décrète, pour l'Italie, que des prières supplémentaires soient dites à la fin de chaque messe en réponse à la contestation par le Risorgimento du pouvoir temporel du pape exercé au travers des États pontificaux. Ces prières comprenaient trois Je vous salue Marie, un Salve Regina et une oraison pour l'Église.
En 1884, le pape Léon XIII étend universellement ces dispositions à la célébration des messes basses de rite romain. Cette nouveauté liturgique est connue sous l'expression de prières léonines. Entre-temps, la quasi-totalité du territoire des États pontificaux a été conquise par le royaume d'Italie. En 1886, la prière à Saint-Michel Archange est ajoutée aux prières initiales.
Composition
modifierCes prières sont les suivantes : trois Je vous salue Marie, le Salve Regina, suivis d’une oraison pour l'Église et de la prière à saint Michel [2].
Utilisation
modifierLe pape Pie X demande d'y ajouter une triple invocation au Sacré-Cœur de Jésus[2].
En 1930, après les accords du Latran, le pape Pie XI demande que ces prières continuent d'être récitées avec une pensée spéciale pour la Russie, alors sous le régime communiste[3].
Sous le pontificat du pape Paul VI, l’instruction Inter oecumenici[4] du 26 septembre 1964 remplace les prières léonines[5] par un choix de sept prières d'actions de grâces facultatives.
Bibliographie
modifier- Philip Kosloski, « Pourquoi dit-on des "prières léonines" ? », sur Aleteia, (consulté le ).
Références
modifier- (en) Pope BI Pius IX, « Qui Nuper », sur Papal Encyclicals, (consulté le )
- Dom Gaspar Lefebvre, Missel vespéral romain (quotidien), Bruges et Paris, Apostolat liturgique (Belgique) et Société Liturgique (Paris), , p. 800
- Dom Gabriele Amorth, Un exorciste raconte, Paris, Éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-07060-5), p. 47-50
- L'Instruction 'Inter Oecumenici', (lire en ligne).
- Introibo, « Instruction Inter Oecumenici »,