Prodicos de Céos

philosophe antique
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Prodicos de Céos (en grec ancien Πρόδικος / Pródikos) est un philosophe présocratique grec né entre 470 et et mort après

Prodicos de Céos
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Ambassadeur
Biographie
Naissance
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Ioulis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activités
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Sophistique (en), PrésocratiquesVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Il naît à Ioulis, patrie de Simonide, Bacchylide et Érasistrate, l'une des quatre villes de l'île de Céos. Il fut plusieurs fois ambassadeur pour sa cité à Athènes, et y donna des conférences qui lui valurent notoriété et richesse. Sophiste, mais aussi sémanticien, il s'attacha à définir le sens des mots et à distinguer des mots qui semblaient être synonymes, ce qui lui valut la considération de Socrate, qui semble l'épargner de son ironie à l'égard des sophistes. Connu surtout comme professeur de morale et de style, sophiste - même s'il avait étudié la physique - il enseigna notamment à Thucydide, Isocrate, Tisias, Théramène et Euripide. Xénophon[1] lui attribue le célèbre Apologue ou récit sur le choix d’Héraclès entre l’Excellence et le Vice. Prodicos passe pour avoir enseigné à Socrate ; ses leçons coûtaient cher (de 2 oboles à 50 drachmes). Nous savons que Socrate, par exemple, payait 2 oboles[2].

Philosophie

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Du plaisir

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Prodicos divisait le plaisir en joie, volupté et liesse[3]

Œuvre littéraire et philosophique

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Deliberatio omnium difficilima (« La décision la plus difficile de toutes »). Hercule face aux personnifications féminines de la Vertu et du Vice. Gravure d'Adamo Scultori d'après Giulio Romano, XVIe siècle. New York, Metropolitan Museum of Art.

Prodicos est l'auteur d'un grand ouvrage intitulé Les Saisons (Ὦραι ôraï) dans lequel figurait, selon une scholie à Aristophane, un traité sur Héraclès et la vertu, que Xénophon évoque dans les Mémorables[4].

Les Saisons se composaient de deux parties :

  1. De la Nature du monde.
  2. De la Nature de l'Homme.

Cet ouvrage semble avoir débuté par une description de la genèse de la civilisation, en parallèle avec une réflexion sur la nature et le divin selon une vision polythéiste (où les dieux interviennent auprès de l'humanité). Le récit était aussi une histoire naturelle de l'humanité et de ses réalisations.

Selon le témoignage de Philodème de Gadara[5], Prodicos affirmait que les nourritures, ainsi que d'autres choses comme les inventions utiles (le blé, le feu, etc.), ont été honorées comme divines sous les traits de Dionysos ou de Déméter par les premiers hommes qui les découvrirent. Une formule de Prodicos nous est parvenue, préservée par Stobée[6]: « Le redoublement de la passion c'est l'amour, le redoublement de l'amour c'est la folie. »

Notes et références

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  1. Mémorables 2.1.21-34
  2. Les Véritables Entretiens de Socrate, 1922, par Han Ryner
  3. frag. A19DK
  4. Mémorables, II, 21-34.
  5. De la piété, IX, 7.
  6. Florilège (IV, XX, 65)

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Michel Onfray, Les Sagesses antiques. Contre-histoire de la philosophie, tome I, Grasset, 2006 (ISBN 2-246-64791-6), p. 165-173.
  • Vana Nicolaïdou-Kyrianidou, « Prodicos et Xénophon ou le choix d’Héraclès entre la tyrannie et la loyauté », dans Kea - Kythnos: History and Archeaeology. Proceedings of an International Symposium Kea - Kythnos, 22-25 June 1994, Athens 1998 [Research Centre for Greek and Roman Antiquity. National Hellenic research Foundation, No 27], p. 81–98. [lire en ligne (page consultée le 6 juillet 2024)]
  • Louis-André Dorion, « Héraklès entre Prodicos et Xénophon », Philosophie antique, no 8,‎ , p. 85-114 (lire en ligne)
  • Jean-Paul Dumont, « Prodicos, de la méthode au système », dans Positions de la sophistique. Colloque de Cerisy, éd. par Barbara Cassin, Vrin, 1986, p. 221-232.
  • (de) Wilhelm Nestle, « Die Horen des Prodikos », Hermes, vol. 71, no 2,‎ , p. 151-170 (lire en ligne Accès payant)
  • Jacqueline de Romilly, « Les manies de Prodicos et la rigueur de la langue grecque », Museum Helveticum, vol. 43, no 1,‎ , p. 1-18 (lire en ligne)

Liens externes

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  • Xénophon, Les Mémorables, « Apologue de Prodicos », trad. Eugène Talbot, 1859. [lire en ligne (page consultée le 6 juillet 2024)]