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Alexandre Ferdinand Godefroy coiffeur-inventeur
modifierAlexandre Ferdinand Godefroy dans ses mémoires [1]se définit comme un coiffeur inventeur. Il est né à Saint-Aubin en 1852 et décédé à Nice le 11 mars 1933, inhumé à Saint-Louis d’Amérique Missouri. Il fut dans son temps reconnu comme étant le pionnier de la coiffure moderne. Mais c’est également comme grand voyageur et inventeur né [2] qu’il fut reconnu par ses pairs.
Enfance et étude
modifierIssu d’une famille de cultivateurs, en 1864, à l’âge de 12 ans fut placé en apprentissage chez un barbier. À 14 ans, au Havre, il se plaça lui-même comme ouvrier coiffeur, puis à 16 ans toujours comme coiffeur à Rouen. En 1869, à jersey, il part travailler comme ouvrier accompli, et l’année suivante à Londres.
Carrière
modifierVers la fin de 1879, monsieur Godefroy quitte la France pour les États-Unis à New York. Puis en 1880 s’installe à Chicago comme contremaître dans une usine de postiches en gros. En 1882, il s’établit à Saint-Louis Missouri comme coiffeur français, posticheur, parfumeur, teinturier capillaire, dont il crée plusieurs succursales. En 1906, à 24 ans, il crée un établissement de coiffure parfumerie à Mexico. Après s’être retiré des affaires, il conservera une grande activité à ses inventions, et a ses voyages et séjours incessants dans toutes les Amériques ainsi qu’en Europe et en Afrique, il consacre également beaucoup de temps à la rédaction de ses mémoires destinée à ses jeunes confrères.
Vie privée
modifierEn 1880, à Chicago, Alexandre Ferdinand Godefroy se marie avec la fille d’un colon français. Cette jeune femme décédera trois mois plus tard. En seconde noce, le 18 septembre 1882, il épouse Elizabeth Jan Date originaire d’Angleterre. De cette union, naîtront cinq enfants. Adolphe Ferdinand, Charles, Webb, Edom Herbert, Clovis et Azeline.
Invention
modifierAlexandre Ferdinand Godefroy, tout au long de sa longue carrière, fut un infatigable professionnel, propriétaire aux États-Unis d’une compagnie de salons de coiffure parfumeries posticheurs, mais également il a été reconnu comme un inventeur doué, excellent dans d’innombrables données (électricité, appareils ménagers, télévision, aéronaute, chimie, chemins de fer, aviation, produits de beauté, produits territoriaux).
En 1888, A.F. Godefroy invente le premier modèle de séchoir à pied pour chevelure [3], fonctionnant au gaz de ville. Il s’agit d’une petite révolution dans le monde des salons de coiffure.
Cuvette lave-tête
modifierSur ce même brevet, figure une autre invention qui est le dessin de la représentation de la toute première cuvette «lave-tête» de l’histoire de la coiffure. Un second brevet fut déposé par A.F- Godefroy en 1894 [4] reprenant les bases du premier brevet avec une amélioration dans sa construction en y incluant un système de douchette pour un lavage des cheveux sans manipulation.
Séchoir à mains
modifierEn 1892, A.F-Godefroy invente le tout premier séchoir à mains qu’il appelle : «L’Ambrio ».[5] Cet appareil pratique pour sécher la chevelure de ses clientes fit rapidement le tour du monde.
séchoir électrique à pied
modifierTrois ans après cette invention en 1895, il perfectionne son séchoir et met au point son premier séchoir électrique à pied [6] qui créa une petite révolution dans la profession de coiffeur, mais aussi médicale. En 1897, Emerson Electric compagnie, fabriquera et commercialisera ce séchoir électrique sur pied [7] sous le nom de The Emerson électrique. Mfg. C°.
Coloration capillaire
modifierEn 1882 A.F. Godefroy consacre plusieurs années à faire des recherches appliquées sur un nouveau produit chimique la Paraphenylenediamine. [8] Par ces travaux, il est convaincu de détenir la clé de la parfaite coloration pour cheveux. Il met au point une charte des différents tons de couleurs, allant du clair au foncé et crée une marque : « La Rieuse. »[9] c’est à cette même époque qu’il décide avec l’aval du corps médical de pratiquer la touche d’essai dans le creux du bras. Cette touche d’essai fut vulgarisée aux USA, et rendue obligatoire en France en 1951. [10]
Fer à friser électrique
modifierEn 1885, l’électricité était peu connue dans les salons de coiffure. A. F. Godefroy eut l’idée de faire rougir un fil métallique et d’y déposer le fer à friser pour le chauffer[11]. En 1887 partit du besoin de simplification de son procédé, il développe sa première idée en incorporant une résistance dans l’intérieur du tube du fer frisé. Ce jour-là, le fer à friser électrique était né.[12]. A.F. Godefroy déposa un brevet en 1888.
Pistolet à peindre
modifieren 1883, il met au point le premier pistolet à teindre ; système muni de deux flacons, l’un pour la couleur, l’autre pour le réactif, le tout relié à un tube actionné au pied par un soufflet. Son innovation donna l’idée plus tard des machines à peindre. Lorsqu’il écrit ses mémoires A.F. Godefroy constate que sa machine à peindre s’est améliorée et a permis de se diffuser dans tous les pays, sous le nom de « pistolet et autres machines à projeter les vernis. »
Télévision
modifierA. F. Godefroy, pendant de nombreuses années, travaille à la mise au point une machine électrique pour projeter des silhouettes à distance avec l’idée de voir des fractures d’os. Il perfectionna inlassablement ce qu’il appelle sa télévision et obtint la possibilité d’envoyer des couleurs et des silhouettes animées. Le 6 avril 1931, il dépose un brevet à Los Angeles qu’il nomme « télévision appareil. »[13] Dans le descriptif, cette machine permet de transmettre une image en technicolor des contours d’objets de manière satisfaisante.
Ballon aérostat
modifierAlexandre Ferdinand Godefroy, invente ce qu’il appelle le ballon gonflé au gaz, qu’il baptise « la sauterelle d’eau. » Pour cette invention, il dispose deux brevets ; l’un en 1930,[14] l’autre en 1931.[15] Son idée est de faire un petit aérostat de forme sphérique, dont la vocation serait sportive. Dans ses brevets, il le nomme « appareil de sport par le saut. » Ce ballon sportif n’a pas la vocation d’aller haut dans le ciel, mais de rester suffisamment équilibré pour que l’homme assis puisse donner une impulsion pour que le ballon ainsi propulsé prenne de la hauteur et redescende en ayant parcouru plusieurs centaines de mètres au-dessus des lacs, rivières, campagnes, et mêmes vallons.
Chimie
modifierEn août 1918, il met au point une invention aux conséquences inimaginables.[16] Il soumet au gouvernement américain un projet insensé, paralysé les villes, les forts et les champs de bataille, à l’aide de gaz empoisonnants liquéfiés. Ces gaz mélangés à l’eau, soumis à très basse température seraient transformés en glace ; une couche de glace pure recouvrirait celle du gaz empoisonné. Cette invention fut fabriquée et expérimentée à Washington.
Moteur électrique
modifierA.F.Godefroy part du constat que l’aimant ayant été inventé un siècle auparavant, s’interroge pourquoi, personne avant lui, n’avait pensé à se servir de la force attractive de l’aimant, pour faire tourner dans un cylindre dont les parois sont recouvertes d’une bobine un axe muni de deux ou quatre ailettes. La force attractive créée par l’aimant et le courant électrique font d’après ses constatations jusqu’à 50 révolutions à chaque contact électrique. Un premier moteur électrique a été déposé en 1922 par un brevet[17] sous le nom de « Solenoid Motor » puis un second brevet déposé en 1927 sous le nom «d'Electrique Motor.»[18]
Chemins de fer
modifierCe qui peut nous étonner dans ce coiffeur de génie, c’est sa capacité dans des domaines différents à passer d’une invention à une autre. En 1889, il a l’idée d’inventer un train ou le voyageur pourrait monter et descendre sans que celui-ci s’arrête. Sur ce projet, Monsieur Godefroy avait un siècle et demi d’avance. Il fit d’abord rouler un train-maquette à 250 km à l’heure, puis à Saint-Louis, pour une exposition, il construisit un modèle expérimental pouvant prendre six voyageurs ;[19] le circuit faisait 1 km. Son modèle fut copié en Angleterre ou 125 express fonctionnèrent selon son procédé.[20] pour son brevet il reçoit une lettre signée : T.M. Jenkins directeur général de la ligne de Saint-Louis en banlieue USA.
- Alexandre Ferdinand Godefroy, « Coiffeur-inventeur », Livre de ses mémoire E.LONG,
- Publication dans la revue professionnelle le Capilartiste (1926–1932)
- Brevet numéro de 189. 803 appelé Hair dressing device
- Brevet numéro 19.348 déposés à Saint-Louis du Missouri USA en 1894, sous l'appellation Improved shampooing shield. (Recherche et transcription Joël Selo)
- Paru dans le livre mémoire d'Alfred Ferdinand Godefroy ( page 132 )
- Description détaillée de cette invention dans le livre mémoire d'Alexandre Ferdinand Godefroy (page 133)
- Manufacture Emerson électrique fondée à Saint-Louis Missouri en 1890. Qui s'était spécialisée à cette époque dans la fabrication de moteur électrique.
- Wilhelm Von Hofman en 1863 découvre la Paraphénylènediamine qui va contribuer aux colorants réactifs actuels (teintures pour cheveux)
- Alexandre Ferdinand Godefroy, met au point un colorant réactif (paraphénilèndiamine) qu'il nomme « la Rieuse .» Nom qu'il emprunta à une de ses amies comédienne La Reuse.
- La touche d'essai dans la coiffure. Un décret n° 51–190 du 16 février 1951 relatif aux teintures capillaires renfermant des substances vénéneuses.
- Premier chauffe-fer à coiffée à l'aide d'une résistance décrit dans son livre mémoire à la ( page 129).
- Invention du premier fer à friser électrique par Alexandre Ferdinand Godefroy. Brevet déposé en 1888
- Brevet déposé le 6 avril 1931 à Los Angeles USA par A. F.Godefroy, sous l'appellation appareil télévision (découverte et transcription Joël Selo)
- Brevet n°1, 781,506, déposés à Mexico le 3 septembre 1929 par A. F. Godefroy, sous le nom de sport jumping
- Brevet numéro 720,549, déposés en France le 20 janvier 1932. Perfectionnement du dépôt précédent paru dans la revue des coiffeurs le Capilartiste
- Description intégrale de son invention dans la revue des coiffeurs le capilartiste (1926–1932) page 30.
- Brevet n°1, 633 déposés à Mexico le 8 avril 1922 par A. F. Godefroy qu'il nomme « Solenoid Motor ».
- Brevet n°1, 728,0 54, déposés à Mexico par Alexandre Ferdinand Godefroy le 25 février 1927 et qu'il nomme « Electrique Motor).
- Brevet d'invention n° 747,0 95, déposés en France par A. F. Godefroy le 18 mai 1932 qu'il nomme, « dispositif permettant au train de desservir les gars sans s'y arrêter. »
- Correspondance dans les mémoires A. F. Godefroy: page 104.