Projet:Les Mille Pages/Beth Levine
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Howard Hughes Medical Institute (à partir de ) École médicale du Sud-Ouest de l'université du Texas (à partir de ) Université Columbia (- Southwestern Medical Center (d) |
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Membre de |
Société américaine de microbiologie American Society for Virology (en) Académie américaine des sciences |
Influencée par |
Diane Griffin (en) |
Distinctions |
Beth Cindy Levine ( - ) est une microbiologiste américaine. Elle était chercheuse au Howard Hughes Medical Institute (HHMI), professeure de médecine interne et de microbiologie, directrice du Center for Autophagy Research et titulaire de la Charles Cameron Sprague Distinguished Chair in Biomedical Sciences à l'University of Texas Southwestern Medical Center[1]. Elle s'est spécialisée dans le domaine de l'autophagie, plus précisément dans sa régulation et son rôle dans diverses maladies, notamment le cancer et les maladies infectieuses[2].
Biographie
modifierBeth Levine est née le à Newark, dans le New Jersey. Elle grandit dans le New Jersey avec des frères aînés, avant de terminer ses études secondaires avec un an d'avance[3].Levine décède chez elle le 15 juin 2020 des suites d'un cancer du sein. Elle laisse derrière elle son mari, Milton Packer, et ses enfants Rachel et Ben[1].
Enfance et formation
modifierBeth Levine obtient une licence en études françaises à l'université de Brown en 1981, avec mention magna cum laude. Elle obtient ensuite son doctorat en médecine au Cornell University Medical College, à New York. Elle effectue son internat et sa résidence en médecine interne à l'hôpital Mount Sinai de New York. C'est là qu'elle publie une étude intitulée "Elevated Circulating Levels of Tumor Necrosis Factor in Severe Chronic Heart Failure" avec son futur mari et cardiologue, le Dr Milton Packer[4],[5]. Elle effectue un stage en "maladies infectieuses et pathogenèse des virus neurotropes"[2] à l'université Johns Hopkins de Baltimore.
Carrière
modifierBeth Levine est directrice de la recherche en virologie à l'université Columbia de 1994 à 2004. Elle est recrutée pour devenir chef du service des maladies infectieuses de l'University of Texas Southwestern Medical Center de 2004 à 2011[3]. Elle devient directrice de la recherche sur l'autophagie en 2011[1]. Elle est professeure de médecine interne et de microbiologie à l'University of Texas Southwestern Medical Center jusqu'à son décès[4]. Elle crée la Gordon Conference on Autophagy in Stress, Development, and Disease en 2003[3]. Depuis 2008, elle est chercheuse au Howard Hughes Medical Institute. En outre, elle est élue à l'American Association of Physicians et à la National Academy of Sciences[1].
Dans le cadre de ses recherches, Mildred Levine a fréquemment réalisé des expériences interdisciplinaires qui ont ouvert la voie à de nouveaux domaines d'investigation. Elle a expérimenté avec un large éventail de systèmes, dont la levure, la plante, le nématode, la souris et l'homme[4]. Mildred Levine découvre le premier gène d'autophagie chez les mammifères, Beclin 1, et a ensuite associé directement ce gène à la protéine Bcl-2[4].
Dans un article publié en 1999 dans Nature, elle a proposé que l'autophagie soit liée à la suppression des tumeurs. En 2003, elle a confirmé le lien entre Beclin 1 et la suppression des tumeurs. De plus, Mildred Levine démontre des liens entre l'autophagie et le cancer du sein. Elle a également prouvé un lien entre l'autophagie et les infections virales, en montrant comment le virus de l'herpès simplex de type 1 exprimait une protéine qui bloquait l'activité de Beclin 1. Elle a également pu montrer un lien entre l'autophagie et la durée de vie[1].
Mildred Levine et son équipe ont également apporté des contributions importantes dans plusieurs domaines sélectifs de l'autophagie, notamment la virophagie, la xénophagie et la mitophagie, et on lui attribue l'invention du terme xénophagie[4]. Ces contributions ont permis de mieux comprendre le rôle des voies de l'autophagie dans des maladies comme la neurodégénérescence, les troubles inflammatoires et les cancers. Le laboratoire de Mildred Levine a également travaillé à l'élaboration de traitements pour ces maladies, notamment le Tat-Beclin, un peptide induisant l'autophagie[4].
Distinctions et récompenses
modifier- 1994 Bourse de recherche pour jeunes professeurs de l'American Cancer Society[4].
- 2000 Intronisé à l'American Society of Clinical Investigation (ASCI)[4]
- Conférence Harvey 2004[4]
- 2004 Prix Ellison Medical Foundation Senior Scholars Award dans le domaine des maladies infectieuses mondiales[4].
- 2006 Adhésion à l'Association américaine des médecins[4]
- 2008 Nommé chercheuse à l'Institut médical Howard Hughes[4].
- Prix Edith et Peter O'Donnell en médecine en 2008[4].
- 2012 Bourse de l'Association américaine pour l'avancement des sciences[4]
- 2013 Intronisé à la National Academy of Sciences[4]
- 2013 Membre de l'Académie de médecine, d'ingénierie et de sciences du Texas[4].
- Prix Stanley J. Korsmeyer de l'ASCI 2014[1],[4]
- 2018 Prix Phyllis T. Bodel Women in Medicine de l'université de médecine de Yale[4].
- 2018 Médaille Barcroft de l'université Queen's de Belfast[4].
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- (en) Anna Katharina Simon et Noboru Mizushima, « Beth Levine 1960–2020 », Nature Cell Biology, vol. 22, no 8, , p. 909–910 (ISSN 1476-4679, DOI 10.1038/s41556-020-0555-3, S2CID 220612208, lire en ligne)
- (en) « Beth Levine, MD – HHMI.org », sur hhmi.org
- (en) Salwa Sebti, Congcong He, Sophie Pattingre, Alicia Meléndez, Ana Maria Cuervo, J. Marie Hardwick et Diane E. Griffin, « Remembering Beth Levine – the autophagy pioneer and woman extraordinaire », The FEBS Journal, vol. 287, no 20, , p. 4314–4321 (DOI 10.1111/febs.15502, S2CID 221182192)
- (en) Ramnik J. Xavier et Herbert W. Virgin, « Beth Levine (1960–2020) », Cell, vol. 182, no 3, , p. 533–536 (DOI 10.1016/j.cell.2020.07.002, S2CID 220575716)
- (en) Beth Levine, Jill Kalman, Lloyd maier, Howard M. Fillit et Milton Packer, « Elevated Circulating Levels of Tumor Necrosis Factor in Severe Chronic Heart Failure », The New England Journal of Medicine, vol. 323, , p. 236-241 (DOI 10.1056/NEJM199007263230405, lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierLiens externes
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