Prospero Alpini

médecin et botaniste vénitien

Prospero Alpini, (en latin) Prosper Alpinus, (en français) Prosper Alpin, ou (par erreur[1]) Prospero Alpino, né le à Marostica, dans la république de Venise, mort le à Padoue, est un médecin et botaniste italien.

Prospero Alpini
Biographie
Naissance
Décès
(à 63 ans)
PadoueVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Abréviation en botanique
AlpinoVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Alpini est le fils du médecin Francesco Alpino (de).

Après avoir servi dans l'armée milanaise, il commence des études de médecine à Padoue en 1574 et obtient son titre de docteur en 1578. Il exerce à Camposampiero, une petite ville de la province de Padoue, mais son goût pour la botanique, notamment pour les plantes exotiques, le conduit à partir en Égypte en 1580 à titre de médecin personnel du consul vénitien au Caire, Giorgio Emo[2].

Il passe trois années en Égypte et est témoin de l'épidémie de peste de 1580[3], qui fait un demi-million de morts. De l'observation de la culture des palmiers-dattiers, il déduit que les végétaux comprennent deux sexes[4]. Il dit que « les palmiers-dattiers femelles ne portent pas de fruits si leurs branches ne sont pas au contact de celles des mâles ; ou, d'une façon plus générale, si les fleurs femelles ne sont pas saupoudrées de pollen des fleurs mâles ou mises en contact avec elles ».

De retour en Italie, il est, à Gênes, le médecin de Giovanni Andrea Doria. En 1593, il devient professeur de la chaire d'étude des simples à Padoue et le reste jusqu'à sa mort, vingt-quatre ans après. Signe de l'appréciation qu'on a pour lui, ses émoluments sont augmentés à plusieurs reprises. Giacomo Antonio Cortuso étant mort, il lui succède en 1603 à la direction du jardin botanique de la ville ; il succédait aussi de cette façon à Melchior Wieland (de), dont il avait été l'élève préféré[5]. Il meurt à Padoue ; sa tombe est dans la basilique Saint-Antoine[6].

Son fils, Alpino Alpini (mort en 1637), lui succède à la chaire de botanique de Padoue.

L'ouvrage le plus connu d'Alpini est De Plantis Ægypti (Venise, 1592). Dans De Medicina Egyptiorum (Venise, 1591), il est le premier Européen à décrire le caféier. Il décrit le baobab longtemps avant Michel Adanson[7].

Œuvres

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Historia Aegypti naturalis, 1735

Bibliographie

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Listes bibliographiques

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Compléments

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Honneurs

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  • Le genre Alpinia, de la famille Zingiberaceae, lui a été dédié par William Roxburgh[12].
  • À quelques pas de sa maison à Marostica, dans l'église Santa Maria Assunta (via Prospero Alpino), on trouve un bas-relief en marbre de l'école de Sansovino témoignant de la dévotion des Alpini à la Vierge Mère[13].
  • Via Prospero Alpini, à Rome[14].

Notes et références

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  1. La forme « Alpini » n'a été établie comme la seule correcte qu'en 1963 : Centro Studi Prospero Alpini, La vita.
  2. Mention de Giorgio Emo : « Antonibon », site storiadivenezia.net, p. 81.
  3. Noah Webster, A brief history of epidemic and pestilential diseases, p. 164.
  4. Voir le chapitre « De Palma Dachel » dans la seconde partie de Historiæ Ægypti naturalis.
  5. Siraisi 1991, p. 190.
  6. Centro Studi Prospero Alpini, La vita.
  7. Historiæ Ægypti, partie 2, p. 37
  8. Voir le nom des espèces dans Helmut Genaust, Etymologisches Wörterbuch der botanischen Pflanzennamen, 1996.
  9. Par exemple (les ouvrages sont en latin) : L'Écluse en 1601, Alpini et Vesling en 1640, John Ray citant les frères Bauhin en 1686.
  10. En ligne : l'édition de 1745.
  11. Édition de 1601.
  12. Carl von Linné lui a également dédié un genre, appelé Alpinia ; mais celui-ci a été rejeté et est considéré comme synonyme du genre Renealmia L.f.
  13. Prospero Alpini's bas-relief and memorial tablet.
  14. Coordonnées pour le numéro 74.

Liens externes

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