Protainophthalmus margarus

espèce éteinte et fossile d'insectes coléoptères de la famille des Curculionidae

Protainophthalmus margarum, Sitona margarum, Sitones margarum, Sitona antiqua

Protainophthalmus margarus est une espèce fossile d'insectes coléoptères de la famille des Curculionidae, sous-famille des Entiminae.

Classification modifier

L'espèce Sitona margarum est décrite par le naturaliste et entomologiste allemand Ernst Friedrich Germar (1786-1853) en 1849[1],[2].

L'espèce Sitona antiqua est décrite par le zoologiste et paléontologue allemand Christian Gottfried Giebel (1786-1853) en 1856[3],[2].

Citations modifier

En 1856 Sitona margarum est citée par Oswald Heer[4].

En 1874 Sitones margarum est citée par Émile Oustalet[5].

En 1907 Sitones margarum est citée par Anton Handlirsch[6].

En 1937 Sitona margarum est citée et décrite par des exemplaires français de Célas et d'Aix-en-Provence et un allemand de Kleinkembs par Nicolas Théobald[7],[2].

Fossiles modifier

Selon Paleobiology Database en 2023, huit collections sont référencées, dont une de l'Éocène en France, venant des collections du Muséum de Marseille, de la formation de Célas dans le Gard et du Priabonien, et sept de l'Oligocène, dont six en France et une en Allemagne, venant de la mine de sel de Kleinkembs en Bade-Wurtemberg, du Rupélien et décrite par Nicolas Théobald en 1937. Les six collections de l'Oligocène de France, viennent de deux sites d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône et de Céreste dans les Alpes-de-Haute-Provence[2].

Étymologie modifier

L'épithète spécifique latine margarus signifie « perle ».

Genre Protainophthalmus accordé en 2011 modifier

L’appartenance de l'espèce Protainophthalmus margarus au genre Protainophthalmus est validée par Nikolai Yunakov (d) et Alexander Kirejtshuk (d) en 2011[8],[2]. L'espèce Protainophthalmus margarum est synonymisée par Andrei Legalov en 2015[9],[2].

Description modifier

Sitona margarum Germar 1937 par N. Th. éch Ce4 x2,7 p.395 Pl. XXVIII Insectes du Stampien de Céreste (Basses-Alpes).
Sitona margarum Germar 1937 par N. Th. éch Ce4 x2,7 p.395 Pl. XXVIII Insectes du Stampien de Céreste (Basses-Alpes).

Caractères modifier

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937 concernant les fossiles de Célas[10],[note 1] :

« Cette forme a été décrite dans l'Oligocène d'Aix. Nous croyons pouvoir rapporter à cette espèce avec certitude deux échantillons (C20 et C21) du muséum de Marseille et avec doutes un troisième exemplaire (c19) de la même collection.

Corps de teinte noirâtre à l'état fossile ; légèrement mouillés, les téguments prennent une teinte brune. tête allongée, rostre court, à peine plus long que large ; yeux arrondis, faisant saillie sur le côté, placés vers le milieu de la tête. Thorax un peu plus large que la tête, ses côtés parallèles, ses angles nettement coupés ; pronotum plus large que long ; écusson non visible ; élytres dépassant le thorax, allongés ; plus de deux fois plus longs que le pronotum ; épaules effacées ; pointe mousse ; surface ornée de huit rangées de ponctuations noires ; les espaces intermédiaires élevés en carène ne sont pas visibles sur nos échantillons. pattes robustes ; cuisses I elliptiques ; tibias I un peu sinueux du côté interne, finement poilus. »[10].

Concernant les fossiles du gisement de Kleinkembs, échantillon R819 de la collection Mieg du muséum de Bâle :

« Insecte noirâtre, se rapprochant beaucoup de l'échantillon précédant (R87). Les élytres sont de même taille et de structure identique.

Tête à vertex saillant, bombé ; front vertical, se reliant par une courbe concave au rostre gros et court ; œil ovale, un peu oblique ; antennes manquent. prothorax comprimé à l'arrière ; surface couverte d'aspérités verniformes. Élytres recouvrant tout l'abdomen ; bord antérieur légèrement convexe ; bord latéral convexe ; surface bombée, huit stries ponctuées, les tries externes embrassent les stries internes. Abdomen apparaît sous les élytres ; quatre segments nettement visibles. Pattes repliées sous le corps ; fémurs renflés, tibias grêles. »[11].

Sitona cf margarum Germar, 1937 N. Th. éch R819 x4 p.185 pl. XII Coléoptères du Sannoisien de Kleinkembs.
Sitona cf margarum Germar, 1937 N. Th. éch R819 x4 p.185 pl. XII Coléoptères du Sannoisien de Kleinkembs.

Concernant les fossiles du gisement de Céreste, les échantillons sont Ce4 des collections du Muséum de Paris, et F6 +6a, 39, 52, 60, 61, 66, 74, 100 de la collection Fliche, déposée à l'école nationale des eaux et forêts de Nancy[12].

Dimensions modifier

Concernant les fossiles de Célas : la longueur totale est de 8,25 mm à 9,50 mm[10].

Concernant les fossiles de Kleinkembs : la longueur totale (rostre compris) est de 8,5 mm la tête a une longueur de 2,5 mm ; le prothorax a une longueur de 1,5 mm ; les élytres ont une longueur de 5,6 mm[10].

Affinités modifier

Concernant les fossiles de Célas :

« C20 et C21 sont identiques au type d'Aix décrit par Germar. En ce qui concerne C19, son allure est semblable, mais la tête et les élytres sont plus ou moins écrasés, l'identité ne peut-être affirmée. D'après Oustalet, Sitones margarum Germ. serait voisin de S. gressorius Fabr. des régions circumméditerranéennes. »[10].

Concernant les fossiles de Kleinkembs :

« Très voisin de Sitona margarum Germar. Mais la taille est légèrement supérieure à celle du type d'Aix. »[11].

Galerie modifier

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [2015] (ru + en) A. A. Legalov, « Fossil Mesozoic and Cenozoic weevils (Coleoptera, Obrienioidea, Curculionoidea) », Paleontological Journal, Nauka et Springer Science+Business Media, vol. 49, no 13,‎ , p. 1442-1513 (ISSN 0031-0301 et 1555-6174, OCLC 1639478, DOI 10.1134/S0031030115130067)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [2011] (en) Nikolai N. Yunakov et Alexander G. Kirejtshuk, « New genus and species of broad-nosed weevils from Baltic amber and notes on fossils of the subfamily Entiminae (Coleoptera, Curculionidae) », ZooKeys, Sofia, Pensoft Publishers (d), vol. 160, no 160,‎ , p. 73-96 (ISSN 1313-2989 et 1313-2970, OCLC 248547717, PMID 22303121, PMCID 3253632, DOI 10.3897/ZOOKEYS.160.2108, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata
  • [1907] (de) Anton Handlirsch, Die Fossilen Insekten und die Phylogenie der Rezenten Formen, parts V-VII, coll. « Ein Handbuch fur Palaontologen und Zoologen », , 41-1120 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1874] (de) Émile Oustalet, Recherches sur les insectes fossiles des terrains Tertiaires de la France, deuxième partie, insectes fossiles d'Aix en Provence, vol. 5, Paris, coll. « Annales des Sciences Géologiques », , 1-347 p., chap. 2. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1856] (de) Oswald Heer, Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence., vol. 1, Zurich, coll. « Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich », , 1-40 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1856] (de) Christian Gottfried Giebel, Die Insecten und Spinnen der Vorwelt mit steter Berücksichtigung der lebenden Insekten und Spinnen, vol. 2, coll. « Die Fauna der Vorwelt », , 1-511 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale modifier

  • [1849] (de) Ernst Friedrich Germar, « Ueber einige Insekten aus Tertiärbildungen », Zeitschrift der Deutschen Geologischen Gesellschaft, vol. 1,‎ , p. 52-66. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références taxonomiques modifier

Références modifier