Province d'Olbia-Tempio

ancienne province de Sardaigne, Italie

Province d'Olbia-Tempio
Provincia di Olbia-Tempio
Blason de Province d'Olbia-Tempio
Province d'Olbia-Tempio
Carte de la province d'Olbia-Tempio.
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la Sardaigne Sardaigne
Capitale Olbia - Tempio Pausania
Communes 26
Président Francesco Pirari
(commissaire préfectoral)  (1/07/2013)
Code postal 07020-07029, 08020
Plaque d'immatriculation OT
Préfixe téléphonique 0789, 079, 0784
Code ISTAT 104
Démographie
Population 157 859 hab. (31-12-2010[1])
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 40° 53′ 59″ nord, 9° 16′ 46″ est
Superficie 339 700 ha = 3 397 km2
Localisation
Localisation de Province d'Olbia-Tempio
Liens
Site web site officiel

La province d'Olbia-Tempio était une des huit provinces italiennes de la région autonome de Sardaigne jusqu'au , date à laquelle elle a été réintégrée dans la province de Sassari. Des nouvelles provinces sardes, créées en 2005, c'est la seule qui devait initialement subsister avec la réforme d' en raison de l'étendue de son territoire (qui dépassait le seuil de 3 000 km²), même si un référendum régional a formellement abrogé en 2012 la création de nouvelles provinces en Sardaigne. Les dispositions devant mettre en œuvre ce référendum n'ont pas été adoptées, ce qui provoqua la mise sous tutelle à compter du . Avec l'approbation de la loi régionale 2 du 4 fevrier 2016, la province est finalement dissoute avec effet au et remplacée, sur le plan opérationnel, par la zone homogène Olbia-Tempio, afin de garantir par la permanence des bureaux d'Olbia et de Tempio Pausania l'exercice autonome des fonctions provinciales et la fourniture des services connexes, bien que dans le cadre de la province de Sassari. Avec la réforme des subdivisions administratives sardes en 2021, un corps intermédiaire de ce territoire est rétabli sous le nom de province de Sardaigne Nord-Est[2],[3].

Géographie modifier

Histoire modifier

La Gallura devait avoir dans l'Antiquité mais aussi à l'époque des judicats une population répartie sur son territoire, à l'intérieur des terres et sur les côtes (en témoigne la toponymie). Elle se dépeupla sous la domination aragonaise et espagnole et à la fin du XVIIIe siècle, la Gallura ne comptait plus que sept communes (en sarde latinisé, villae) en plus d'une population pastorale qui vivait isolée dans les stazzi (des cases isolées). L'ancien judicat de Gallura était plus étendu que l'actuelle province et comprenait des zones qui font désormais partie de l'Anglona, de la Baronia et de la Barbagia. Au début du XVIIIe, (1720), on constate un repeuplement sensible, en plus de la croissance des villae, le regroupement de stazzi (en italien cussorge) en petits villages, ou la création ex novo de villages autour d'églises paroissiales établies par concession royale (comme celles de S. Francesco d'Aglientu, S. Pasquale, S. Teodoro d'Ovidde, S. Maria d'Arzachena) ou autour d'églises lieu de culte ancien (comme celles de Luogosanto, S. Maria Coghinas, S. Antonio, S. Pantaleo) ou dans des conditions particulières de formation (Golfo Aranci, Palau) ou finalement par décret royal (Santa Teresa Gallura).

La Gallura comprenait historiquement les communes suivantes : Tempio, Olbia, Luras, Calangianus, Aggius, Bortigiadas, S. Teresa, Arzachena, Luogosanto, Palau, S. Francesco d'Aglientu, La Maddalena, Trinità d'Agultu, Telti, Golfo Aranci, S. Maria Coghinas, Badesi, Viddalba, S. Antonio di Gallura, Loiri Porto San Paolo, S. Teodoro, Budoni, Erula et Padru.

Nature modifier

Économie modifier

Culture modifier

Une particularité de cette province est le dialecte gallurais (en italien, gallurese). La présence de ce dialecte du corse remonte à une immigration importante de Corses au XVe siècle. Il ressemble à l' oltremontano parlé dans les environs de Sartène. Les premières traces écrites datent du XVIIIe siècle (sous forme de poésies). Néanmoins, son vocabulaire comporte de nombreux emprunts au sarde à tel point que certains nationalistes revendiquent son appartenance à une langue sarde commune - ce qui est généralement réfuté par les linguistes des langues romanes. Malgré l'étendue de son territoire, le dialecte est très uniforme quelle que soit la région où il est parlé, ce qui confirme la thèse de son arrivée tardive, empêchant la segmentation. Le gallurais n'est pas parlé à Olbia et dans ses environs immédiats, région peuplée par des Sardes logudorais (variante logudorais commun).

Tourisme modifier

Administration modifier

La province d'Olbia-Tempio a été créée avec une loi régionale (no 9) du avec trois autres provinces sardes.

Elle comprend le territoire historique du judicat de la Gallura, la côte nord-orientale de la Sardaigne, y compris la Costa Smeralda et l'île de la Maddalena. Ces territoires faisaient partie (pour la plupart) de l'ancienne province de Sassari.

Les deux chefs-lieux sont Olbia et Tempio Pausania.

26 communes au total, dont 24 sont détachées de la province de Sassari et 2 de la province de Nuoro.

Précédemment dénommée Zone de programme régional n° 2 (Gallura), la nouvelle province est devenue opérationnelle avec la dissolution des anciens conseils provinciaux et le déroulement des élections des 8 et et l'élection du conseil provincial le . Depuis les élections régionales de 2004, la province constitue déjà une circonscription électorale provinciale avec 5 sièges et un Bureau central de circonscription auprès du Tribunal de Tempio Pausania (loi régionale no 3 du ).

Les 26 communes attribuées à cette province par la loi régionale no 9 du sont :

Par la loi régionale no 10 du 13/10/2003, une 26e commune a été attribuée à cette nouvelle province, à partir de celle de Sassari, c'est celle de Badesi. Ce détachement sera définitif avec les élections des 8 et .

Communes (ancienne province de rattachement, SS = Sassari ; NU = Nuoro) — superficie en km² — recensement en 1991 — recensement en 2001) :

01 AGGIUS SS 83.56 1.787 1.696
02 AGLIENTU SS 148.56 1.102 1.090
03 ALA' DEI SARDI SS 188.60 2.052 1.959
04 ARZACHENA SS 228.61 9.435 10.616
05 BERCHIDDA SS 201.88 3.353 3.227
06 BORTIGIADAS SS 76.76 987 898
07 BUDDUSÒ SS 347.97 6.367 4.193
08 BUDONI NU 55.90 3.650 4.156
09 CALANGIANUS SS 126.35 4.679 4.719
10 GOLFO ARANCI SS 37.97 1.942 2.098
11 LA MADDALENA SS 49.37 11.048 11.653
12 LOIRI PORTO SAN PAOLO SS 117.75 2.014 2.273
13 LUOGOSANTO SS 135.45 1.875 1.835
14 LURAS SS 87.03 2.762 2.706
15 MONTI SS 123.44 2.698 2.514
16 OLBIA SS 376.10 41.095 44.837
17 OSCHIRI SS 216.07 3.900 3.800
18 PADRU SS 0 0 2.121
19 PALAU SS 44.38 3.169 3.438
20 S. ANTONIO DI GALLURA SS 81.27 1.636 1.638
21 SAN TEODORO NU 104.87 2.507 3.457
22 SANTA TERESA DI GALLURA SS 101.19 4.024 4.192
23 TELTI SS 84.65 1.922 2.021
24 TEMPIO PAUSANIA SS 213.69 13.899 13.943
25 TRINITA' D'AGULTU E VIGNOLA SS 136.43 1.971 2.044
26 BADESI SS 30.71 1.860 1.887

Politique modifier

Lors des premières élections provinciales (qui permettent de rendre effective l'existence de la province), les résultats au premier tour ont été les suivants (les 8 et ) :

Les listes A (centre-gauche) soutenaient la candidature de Anna Pietrina Murrighile (Gallura Unita, de Progetto Sardegna) qui a obtenu au premier tour 40 039 voix et 46,9 %. Les listes B (centre-droite) soutenaient Livio Fedeli (Forza Italia) qui a obtenu 39 684 voix et 46,4 %. Il y a eu donc un ballotage (2e tour, 15 jours après) pour décider du Président de la province et l'attribution définitive des sièges de conseillers. Les trois autres candidats à la présidence, Gianmario Marongiu (MPTAV) 4,4 %, Gianni Pala (IRS) 1,4 % et Domenica Careddu (SN) 1 %, se partageant les autres voix, ne sont pas admis au second tour ni à la répartition des conseillers. Avant cette élection, la province nouvellement créée avait la réputation d'être une région nettement marquée à droite, comme son chef-lieu Olbia.

Au second tour (ballotage), les 22 et , Pietrina Murrighile remporte la présidence de la nouvelle province avec 38 757 voix (51,9 %), son adversaire, Livio Fideli, ne recueillant que 35 936 voix (48,1 %).

Opposition du conseil provincial : 10 conseillers (dont Livio Fideli) — Majorité de centre-gauche : 14 (sans compter la présidente).

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier