Ptolémaïs (Cyrénaïque)
Ptolémaïs est une colonie grecque portuaire, qui fut l'une des anciennes capitales de Cyrénaïque, situé près de la ville moderne Tolmeitha (arabe : طلميثة) en Libye.
Ptolémaïs | ||
Localisation | ||
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Pays | Libye | |
Coordonnées | 32° 42′ nord, 20° 57′ est | |
Géolocalisation sur la carte : Libye
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Histoire
modifierLa ville est probablement fondée au VIIe ou VIe siècle avant notre ère par des colons de Barqa. Rapidement la ville devient l'une des cités-États fondatrices de la fédération du Pentapole de Libye. En -331 l’union est dissoute par la reddition de toutes les villes devant Alexandre le Grand. Après cette défaite la ville intègre l’Empire ptolémaïque. Au début du Ier siècle la région est conquise par Rome et devient une province séparée.
Un important tremblement de terre, rattaché par les archéologues au séisme de 365 en Crète frappe la région et détruit les cinq villes majeures des environs : (Cyrène, Apollonia, Arsinoé, Bérénice et Barqa). Ptolémaïs ayant résisté à la tragédie, les plus importantes autorités de la région s'y installent. Elle est la capitale de la province de Libye II quand elle est détruite par les Vandales en 428. Durant le règne de Justinien la ville est reconstruite, mais elle ne retrouve jamais son pouvoir et est à nouveau détruite par les Arabes au VIIe siècle.
Redécouverte et fouilles
modifierCouvertes de sable, les ruines de la ville sont dans un état relativement bon pour l'époque. En 2001 une mission archéologique de l’université de Varsovie a entamé le déblaiement de la ville qui a une superficie estimée de 2,5 kilomètres carrés, en excluant ses fortifications ainsi que la grande nécropole.
Diocèse
modifierPtolémaïs fut un important diocèse de Libye, extrêmement lié au siège patriarcal d'Alexandrie.
Nous connaissons comme évêques de Ptolémaïs[1] :
- vers 260 : Télésphoros
- destitué en 325 puis réintégré jusqu'en 356/359 : Sékoundos
- vers 359 à 365 : Stéphanos
- 365-395 : Sidérios
- 411-413 : Synésios
- 413- après 431 : Evoptios (frère du précédent), il participa au concile d’Éphèse en 431
Notes et références
modifier- Denis Roques, Synésios de Cyrène et la Cyrénaïque du Bas-Empire, Éditions du CNRS, , 492 p. (ISBN 2-222-03866-9), p. 340
Liens externes
modifierBibliographie
modifier- Robert Polidori, Antonino Di Vita, Ginette Di Vita-Evrard et Lidiano Bacchielli (trad. de l'italien), La Libye antique : Cités perdues de l'Empire romain, Paris, Editions Mengès, , 249 p. (ISBN 2-85620-400-7)
- Denis Roques, « Capitale millénaire, capitales temporaires, capitale éphémère : le cas de la Cyrénaïque antique (631 av. J.-C.-642 ap. J.-C.) », dans Capitales éphémères. Des Capitales de cités perdent leur statut dans l’Antiquité tardive (Actes du colloque Tours 6-8 mars 2003), Tours, Revue archéologique du Centre de la France, (lire en ligne), p. 297-309
- Claude Sintes, La Libye antique, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard Archéologie », , 128 p. (ISBN 2-07-030207-5)
- Claude Sintes, Libye antique, un rêve de marbre, Paris, Imprimerie nationale, , 280 p. (ISBN 978-2-7427-9349-5)