La purge d'Ansei (安政の大獄, Ansei no taigoku) désigne la répression politique dont ont été victimes plus de 100 personnes du shogunat Tokugawa, de différents domaines féodaux et des kuge (aristocrates) de la cour impériale de Kyoto dans les années 1858 et 1859. Le nom « Ansei » renvoie à l'ère Ansei des ères du Japon.

La porte Sakurada du château d'Edo où a été assassiné Ii Naosuke.

Contexte et déroulement

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À l'origine des purges se trouve le tairō (régent du shogun) Ii Naosuke, qui veut éliminer ses adversaires politiques hostiles à sa gestion de la question de la succession shogunale. Ii Naosuke est à la tête de ce qui s'appelle la faction Kishū, qui veut installer Tokugawa Iemochi, le jeune daimyo du domaine de Kishū de la lignée Kishū des Tokugawa, comme successeur du défunt Tokugawa Iesada, ce qui se réalise. À Ii Naosuke s'oppose la faction Hitotsubashi, soutenue par Tokugawa Yoshinobu, lequel succède à Ii huit ans plus tard mais après la mort de Iemochi (1866).

Les enjeux cachés sont cependant plus importants : Ii veut renforcer le shogunat des Tokugawa et le maintenir, tandis que ses adversaires prévoient la fin de ce dernier, qui intervient dix ans plus tard à l'époque de Yoshinobu.

Il s'agit également d'une question de politique étrangère : le Japon doit-il lever sa politique isolationniste et s'ouvrir aux échanges avec les puissances occidentales, ce que Ii Naosuke a rendu possible avec le traité Harris, ou les « barbares » doivent-ils être expulsés, comme l'exige la faction Sonnō jōi ?

Avec les purges, Naosuke se fait beaucoup d'ennemis de sorte que finalement le , il est assassiné à la porte Sakurada en quittant le château d'Edo. Cet attentat est appelé incident de Sakuradamon.

Parmi les victimes des purges se trouvent :

Les victimes des purges ont très souvent été contraintes d'abandonner leur poste et placées en résidence surveillée. Huit d'entre elles ont été exécutées.

Kusunoki Seiichirō: Nihon shi omoshiro suiri: Nazo no satsujin jiken o oe. Futami Bunko, Tokio 1991

Lien externe

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Bibliothèque de la diète du Japon, Photographie de la porte Sakurada en 1900

Notes et références

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Source de la traduction

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