Q Centauri

étoile binaire de la constellation du Centaure

Q Centauri (en abrégé Q Cen) est une étoile binaire de la constellation australe du Centaure. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,98[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, le système est situé à environ ∼ 270 a.l. (∼ 82,8 pc) de la Terre[1]. Il s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale autour de +10 km/s[5].

Q Centauri A / B
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 13h 41m 44,772s[1]
Déclinaison −54° 33′ 33,93″[1]
Constellation Centaure
Magnitude apparente 4,98 (5,24 / 6,63)[2]

Localisation dans la constellation : Centaure

(Voir situation dans la constellation : Centaure)
Caractéristiques
Type spectral B8,5Vn + A2,5Va[3]
Indice U-B −0,23[4]
Indice B-V −0,05[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +10,0 ± 3,7 km/s[5]
Mouvement propre μα = −42,33 mas/a[1]
μδ = −24,26 mas/a[1]
Parallaxe 12,02 ± 0,69 mas[1]
Distance 270 ± 20 al
(83 ± 5 pc)
Magnitude absolue +0,40[6]
Caractéristiques physiques
Masse 3,70+0,29
−0,24
 M[7]
Gravité de surface (log g) 4,41 ± 0,14[8]
Luminosité 93 L[9]
Température 13 141 ± 447 K[8]
Rotation 291 km/s[8]
Âge 138+12
−20
× 106 a[7]

Désignations

Q Cen, HR 5141, HD 118991, HIP 66821, CD-53 5282, CPD-53 5725, SAO 241076, WDS J13417 -5434AB[10]

La composante primaire, désignée Q Centauri A, brille d'une magnitude apparente de 5,24[2]. C'est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B8,5Vn[3], avec la lettre « n » qui indique que son spectre présente des raies « nébuleuses » (élargies) en raison de sa rotation rapide. Elle tourne en effet sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 291 km/s[8]. L'étoile est environ 3,7 fois plus massive que le Soleil et elle est âgée autour de 138 millions d'années[7], où elle est estimée avoir déjà passé 62 % de son temps sur la séquence principale[9]. Elle est 93 fois plus lumineuse que le Soleil[9] et sa température de surface est de 13 141 K[8].

Son compagnon, Q Centauri B, est une étoile de magnitude 6,63[2] qui, en date de 2016, était localisée à une distance angulaire de 5,6 secondes d'arc et selon un angle de position de 163° de Q Centauri A[11]. C'est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A2,5Va[3], avec la lettre « a » qui indique qu'elle est inhabituellement lumineuse pour une étoile de son type.

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  3. a b et c (en) R. O. Gray et R. F. Garrison, « The Late A-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation with Stroemgren Photometry, and the Effects of Rotation », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 65,‎ , p. 581 (DOI 10.1086/191237, Bibcode 1987ApJS...65..581G)
  4. a et b (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. a et b (en) N. V. Kharchenko et al., « Astrophysical supplements to the ASCC-2.5: Ia. Radial velocities of ∼55000 stars and mean radial velocities of 516 Galactic open clusters and associations », Astronomische Nachrichten, vol. 328, no 9,‎ , p. 889 (DOI 10.1002/asna.200710776, Bibcode 2007AN....328..889K, arXiv 0705.0878)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  7. a b et c (en) Kevin Gullikson, Adam Kraus et Sarah Dodson-Robinson, « The Close Companion Mass-ratio Distribution of Intermediate-mass Stars », The Astronomical Journal, vol. 152, no 2,‎ , p. 40 (DOI 10.3847/0004-6256/152/2/40, Bibcode 2016AJ....152...40G, arXiv 1604.06456, S2CID 119179065)
  8. a b c d et e (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  9. a b et c (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
  10. (en) * Q Cen -- Double or Multiple Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)

Liens externes

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