Quai Lucien-Lombard
Le quai Lucien-Lombard (en occitan : cai Lucien Lombard) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.
Le quai Lucien-Lombard un après-midi d'automne. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 36′ 08″ nord, 1° 26′ 14″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Quartier(s) | Capitole |
Début | no 19 place de la Daurade |
Fin | no 1 place Saint-Pierre |
Morphologie | |
Longueur | 252 m |
Largeur | 16 m |
Odonymie | |
Anciens noms | Quai de Brienne (1780-1947) Quai Voltaire (1794) |
Nom actuel | 12 avril 1947 |
Nom occitan | Cai Lucien Lombard |
Histoire et patrimoine | |
Création | 1780 |
Protection | Site inscrit (1943, rives de la Garonne) et Site classé (1988, plan d'eau et berges de la Garonne) Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Archives | 315554163232 |
Chalande | 296 |
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Le quai est aménagé à partir de 1767, fruit de l'urbanisme classique du XVIIIe siècle, encouragé à Toulouse par les capitouls, les États de Languedoc, et l'archevêque. Il fut progressivement bâti selon les plans qui en avaient été donnés par l'ingénieur Joseph-Marie de Saget. Si le plan ne fut jamais complètement achevé, à cause du manque de moyens, de la lenteur des travaux et du déclenchement de la Révolution française, les constructions n'en conservent pas moins une certaine unité. Il forme, avec les quais de la Daurade et Saint-Pierre, qui le prolongent au nord et au sud, une agréable promenade à l'ombre des platanes.
Situation et accès
modifierDescription
modifierLe quai Lucien-Lombard est une voie publique. Il se trouve à l'est du quartier Capitole.
La chaussée compte une seule voie de circulation automobile en sens unique, de la place Saint-Pierre vers la place de la Daurade. Elle appartient à une zone de rencontre et la vitesse y est limitée à 20 km/h. Il existe une piste cyclable à double-sens.
Voies rencontrées
modifierLe quai Lucien-Lombard rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
Transports
modifierLe quai Lucien-Lombard n'est pas directement desservi par les transports en commun Tisséo. Il se trouve cependant à proximité immédiate de la place Saint-Pierre, au nord, et de la place de la Daurade, au sud, traversées et desservies par la navette Ville.
Plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse se trouvent également dans les rues voisines : les stations no 11 (2 place de la Daurade) et no 28 (6 place Saint-Pierre).
Odonymie
modifierLe quai Lucien-Lombard a été nommé en 1947, par décision du conseil municipal de Raymond Badiou, en hommage à Lucien Lombard (1899-1942), héros de la Résistance. Éclusier, gardien de la maison éclusière Saint-Pierre sur l'allée de Brienne (actuel no 5), le long du canal du même nom, il est fusillé par la Gestapo en 1942[1].
Le quai porta tout d'abord le nom de son concepteur, l'archevêque de Toulouse Étienne-Charles de Loménie de Brienne. En 1794, pendant la Révolution française, on le renomma – comme les actuelles place Saint-Pierre et rue Pargaminières – du nom de Voltaire, en l'honneur du philosophe des Lumières, mais le nom ne subsista pas[2].
Histoire
modifierMoyen Âge et période moderne
modifierLe quai Lucien-Lombard est aménagé à partir de 1767 par les États de Languedoc, à l'instigation de l'archevêque de Toulouse, Étienne-Charles de Loménie de Brienne. En 1780, les travaux sont à peu près terminés.
Époque contemporaine
modifierPatrimoine et lieux d'intérêt
modifier- no 1 : immeuble[3].
- no 20 : immeuble.
Deux immeubles, construits au XVIIIe siècle sur la rue des Blanchers (actuel no 43), sont réunis après 1830. La façade sur le quai Lucien-Lombard, qui se développe sur six travées, est élevée vers 1780 sur les plans de Joseph-Marie de Saget, dans la continuité des immeubles voisins. Le rez-de-chaussée et l'entresol, ornés d'un bossage continu, sont réunis par des arcades et surmontés par une large cordon mouluré. Dans la travée de gauche, la fenêtre est surmontée par un linteau de pierre dont l'inscription rappelle le métier du propriétaire, Pierre Senac, tailleur de pierre. L'étage est probablement aménagé après 1830 : la façade, en retrait, permet de ménager une loggia, surmontée d'un avant-toit soutenu par de fines colonnes à chapiteaux doriques en bois[4].
Notes et références
modifier- Salies 1989, vol. 2, p. 111.
- Salies 1989, vol. 2, p. 576.
- Notice no IA31131220, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31131247, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
- Linnéa Rollenhagen Tilly, « L'édification des quais de Toulouse au XVIIIe siècle, références architecturales nationales ? », L'Art du Sud, Paris, 2003, p. 165-180.
- Linnéa Rollenhagen Tilly, « Les quais de Toulouse. Déroulement d'un chantier public dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : Les quais de Toulouse », Édifice et artifice, Picard, 2010, p. 896-905.
Articles connexes
modifier- Liste des voies de Toulouse
- Liste des quais de Toulouse
- Liste des sites classés ou inscrits de la Haute-Garonne
Liens externes
modifier- « Notice no 315554163232 », Au nom de la voie, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 20 septembre 2021 (consulté le ).
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).