Quartiers Espagnols

Les Quartiers Espagnols (en italien, Quartieri Spagnoli) forment toute une partie du cœur historique de Naples, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ils sont constitués des quartiers de San Ferdinando, de l'Avvocata et de Montecalvario dans les premières hauteurs de la ville.

Entrée des Quartiers, via Toledo.

Histoire

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Origines espagnoles

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Ces quartiers sont construits au XVIe siècle afin d'accueillir les garnisons espagnoles chargées à la fois de surveiller et de défendre la population napolitaine, le royaume de Naples appartenant alors à la Couronne d'Espagne. Elles servaient aussi en cas de conflit de base arrière aux troupes passant par Naples.

Du XVIe au XXe siècle: un quartier populaire riche en édifices historiques

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Les Quartiers Espagnols dès leur naissance ont été un lieu où criminalité et prostitution prospéraient. Malgré des mesures émanant du vice-roi, don Pedro de Toledo, et de lois pour tenter d'enrayer le phénomène, ces lieux populeux, où les plus défavorisés occupent des habitations misérables, les bassi, ont été synonymes de difficultés sociales pour la cité parthénopéenne.

Les Quartieri Spagnoli.

Ces quartiers abritent de nombreux témoignages de l'architecture civile et religieuse et de l'art de la fin de la Renaissance et du baroque napolitain que l'on découvre à chaque coin de ruelle en montée et le long des fameux escaliers qui grimpent les pentes. Les boutiques d'artisanat sont encore nombreuses. Parmi les monuments que l'on peut distinguer, l'on peut citer :

XXIe siècle: un quartier en voie de gentrification

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Il n'a connu vraiment qu'à la fin du XXe siècle une tentative de réhabilitation urbaine avec la restauration de quelques zones, ce qui entraîne un processus de gentrification[1].

La station de métro Toledo a ouvert en septembre 2012 sur la ligne numéro 1. Pendant les travaux de réalisation de la deuxième sortie de la station, piazza Montecalvario, on a retrouvé des vestiges d'habitats de l'âge du fer datant d'environ Sur la piazzetta Santa Maria degli Angeli, on a retrouvé des vestiges de l'époque médiévale.

Aujourd'hui la population de ces quartiers compte environ 14 000 habitants pour 4 000 familles sur environ 800 000 m2. À cause de sa configuration en pente, les lieux peuvent être soumis à des glissements de terrain, comme au vico San Carlo pendant la nuit du 22 au à cause de fortes pluies. On a constaté une crevasse de vingt mètres de longueur et l'on a procédé à l'évacuation et à la fermeture d'édifices, comme celles de l'église San Carlo alle Mortelle[2].

Illustrations

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Notes et références

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  1. Allan Kaval, « Naples craint de devenir une « deuxième Barcelone » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  2. (it) Voragine ai quartieri spagnoli sgomberati sei palazzi a Napoli, in repubblica.it du .

Source de la traduction

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Voir aussi

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Articles connexes

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