Quatuor à cordes no 9 de Beethoven

quatuor à cordes de Ludwig van Beethoven

Op. 59 « Razumovsky » : no 3

Quatuor à cordes no 9
en do majeur
Opus 59 no 3
Image illustrative de l’article Quatuor à cordes no 9 de Beethoven
Beethoven en 1804. Portrait de J.W. Mähler.

Genre Quatuor à cordes
Nb. de mouvements 4
Musique Ludwig van Beethoven
Effectif 2 Violons, 1 Alto, 1 Violoncelle
Durée approximative environ 30 minutes
Dates de composition 1806
Dédicataire Comte Andreï Razoumovski
Création 1807
Drapeau de l'Autriche Vienne, Autriche
Interprètes Schuppanzigh et son quatuor

Le Quatuor à cordes no 9 en do majeur, opus 59 no 3, de Ludwig van Beethoven, fut composé en 1806[1] et publié en janvier 1808[1]. Il est le dernier des trois quatuors dédiés au prince Andreï Razoumovski dont il porte le nom[1]

Présentation de l'œuvre

modifier
Portrait du comte Andreï Razoumovski par J.B. Lampi

Ce quatuor est composé au cours de la très fertile année 1806 qui voit également la composition des deux autres quatuors du même opus (no 7 et no 8) ; du Quatrième Concerto pour piano ; de la Quatrième Symphonie et du Concerto pour violon. Il est créé par le quatuor de Schuppanzigh l'année suivante[2].

L'édition originale fut assurée à Vienne par le Bureau d'Art et d’Industrie entre l'été 1807 et janvier 1808[3]. Le titre est en français : « Trois Quatuors pour deux violons, Alto et Violoncello. Composés par L.v.Beethoven »[4]. La dédicace à son excellence Monsieur le comte de « Rasoumoffsky »[5] est gravée après la page de titre.

Beethoven fut particulièrement fier de ces trois quatuors de l'opus 59[6]. C'est le seul des trois quatuors Razumovsky à avoir été accueilli favorablement par la critique : « Il doit plaire à tout esprit cultivé par sa mélodie originale et sa puissance harmonieuse », écrit un critique de l’Allgemeine musikalische Zeitung[7]. Incontestablement, Beethoven délivre là une démonstration de sa maturité dans l'écriture pour le quatuor.

Le quatuor en do majeur est le plus puissant et le plus enjoué des Razumovsky. Il est aussi le seul à ne pas contenir de thème russe[8]. Après une mystérieuse introduction qui frôle parfois l'atonalité, l'Allegro vivace du premier mouvement se développe dans une joie exubérante. Le second mouvement est le plus tendu et le plus méditatif. Le finale, dans un style fugué, offre à l'œuvre une conclusion véritablement déchaînée.

Il comporte quatre mouvements (les deux derniers étant enchaînés) :

  1. Andante con moto, à
    Allegro vivace, à 4/4, en ut majeur
  2. Andante con moto quasi allegretto, à
    , en la mineur
  3. Menuetto Grazioso, à
    , en ut majeur
  4. Allegro molto, à 4/4, en ut majeur

Sa durée d’exécution est d'environ 30 minutes[9].

Repères discographiques

modifier

Références

modifier
  1. a b et c Jean Massin et Brigitte Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, , 845 p. (ISBN 978-2-213-00348-1), p. 651
  2. Barry Cooper, Dictionnaire Beethoven, J.C.Lattès, , 613 p. (ISBN 978-2-7096-1081-0), p. 384
  3. Élisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN 978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 407
  4. L'édition originale est visible sur Beethoven-Hauss Bonn, consulté le 2 décembre 2012
  5. Orthographe utilisée sur l'édition originale
  6. Dernier opus qui regroupe trois œuvres (après l'opus 1, 2, 9, 10, 12, 30 & 31)
  7. Jean Massin et Brigitte Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, , 845 p. (ISBN 978-2-213-00348-1), p. 652
  8. Elisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 878 p. (ISBN 978-2-213-62434-1 et 2213624348), p. 406
  9. Durée moyenne basée sur les enregistrements discographiques cités
  10. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n°379 du mois de février 1992
  11. « L'intégrale des Végh constitue la référence absolue pour les quatuors de Beethoven ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-501-02361-0), p. 69
  12. « Le Quatuor Alban Berg a réussi comme nul autre l'ascension de cet Himalaya de la production beethovénienne : clarté, intensité, expressivité, sens aigu de l'architecture caractérisent cette version ». La Discothèque idéale : sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Arles/Paris, Actes Sud, , 280 p. (ISBN 978-2-330-00216-9), p. 37
  13. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de décembre 2012, p. 74
  14. « C'est un Beethoven tout en tendre fraternité, voire en religiosité; les passages passionnés sont joués avec plus de chaleur que de rudesse. Le plus secret, Mozart n'est guère loin ». Guide Akaï du disque : Disques classiques, Akaï France, (ISBN 978-2-253-02849-9), p. 52
  15. Enregistrement doublement salué par un Gramophone Editor's Choice en juillet 2002 et par un Gramophone Awards 2002 de la revue Gramophone.
  16. Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de juin 2010, p. 81.

Liens externes

modifier