Estrées-la-Campagne
Estrées-la-Campagne est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 258 habitants[Note 1].
Estrées-la-Campagne | |
Église Notre-Dame-Saint-Jean. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Cingal-Suisse Normande |
Maire Mandat |
Alain Leprince 2020-2026 |
Code postal | 14190 |
Code commune | 14252 |
Démographie | |
Population municipale |
258 hab. (2021 ) |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 50″ nord, 0° 14′ 03″ ouest |
Altitude | Min. 82 m Max. 179 m |
Superficie | 7,45 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Hom |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 736 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Sylvain à 5 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 681,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Estrées-la-Campagne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,5 %), forêts (4,4 %), zones urbanisées (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formesStratæ, Estreæ in Oximino et Estreis en 1198 ; Estrées en 1250[13] ; Estrais et Estrés en 1586[14] ; Estraits en 1750[15] ; Estreez la Campagne au XVIIIe siècle (Cassini).
Le nom Estrées est un terme d'ancien français, issu du latin strata (via), qui désignait une « voie couverte de pierres plates », par opposition à rupta (via) > route. Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumain strada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglais street, l'allemand Straße et le néerlandais straat[16]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le Nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[17]. Une voie romaine appelée Chemin Haussé traverse la commune au nord-est.
Le déterminant complémentaire -la-Campagne désigne la plaine de Caen, partie du Bessin. Il s'agit de la forme dialectale correspondant à l'ancien français champagne, champaigne, resté comme nom de région (cf. la Champagne). Le terme normanno-picard campagne est passé en français.
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 258 habitants[Note 3], en évolution de +6,17 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Monument Worthington Force. Situé sur la D 131, entre Estrées-la-Campagne et Maizières, ce monument célèbre la mémoire de la Worthington Force. Commandé par le lieutenant colonel Worthington, ce groupe blindé fut presque entièrement anéanti par un Kampfgruppe de la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend le sur la cote 111 ; 43 chars britanniques furent détruits et une centaine de soldats tués dont le lieutenant colonel Worthington.
- Église du Quesnay. L'église fut construite à la fin du XIIe siècle, mais les baies datent du XVIIIe siècle. Dépendante du diocèse de Sées, elle fut offerte en patronage à l'abbaye Saint-Martin de Troarn vers 1180 par Goscelin de Varaville. La nef a été détruite pendant les bombardements de 1944 lors de la bataille de Normandie. Le clocher, le chœur et les vestiges de la nef sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1964[24].
- Église Notre-Dame-Saint-Jean qui fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général du patrimoine culturel[25].
- Le Chemin Haussé ou chemin du Duc-Guillaume, qui fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général du patrimoine culturel[26].
-
Vue générale de l'église Notre-Dame de Quesnay.
-
L’église Notre-Dame de Quesnay. Vue sud-est. -
L'église Notre-Dame-Saint-Jean.
-
Base du clocher de l’église Notre-Dame-Saint-Jean. -
Le Chemin Haussé.
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Estrées-la-Campagne et Saint-Sylvain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Sylvain_sapc » (commune de Saint-Sylvain) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Sylvain_sapc » (commune de Saint-Sylvain) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Charte de Fontenay, 165.
- Papier terrier de Falaise, 173, 174.
- Chartrier d’Harcourt.
- John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, pg 506.
- Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, p. 32.
- Réélection 2014 : « Estrées-la-Campagne (14190) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Estrées-la-Campagne. Alain Leprince devient maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église », notice no PA00111304, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Notre-Dame Saint-Jean », notice no IA00000205, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Ministère de la Culture, Notice n° IA00000228.
Liens externes
modifier- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados