Quinault-Dufresne

acteur français

Abraham-Alexis Quinault, dit Quinault-Dufresne[1], né le à Verdun-sur-le-Doubs[2] et mort à Paris le , est un acteur français.

Quinault-Dufresne
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Abraham-Alexis QuinaultVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Quinault-DufresneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Fratrie
Conjoint
Enfant

Biographie

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Fils puîné de Jean Quinault et frère cadet de Jean-Baptiste-Maurice, il débute à la Comédie-Française le , à l'âge de dix-neuf ans, dans le rôle d'Oreste d'Électre de Crébillon.

Reçu le suivant, il convainc rapidement comme acteur tragique : en , Voltaire lui demande de créer le rôle d'Œdipe. La duchesse de Berry, fille aînée du Régent, vient cinq fois de suite voir les représentations de l’Oedipe de Voltaire, alors qu’elle est enceinte et que la rumeur publique attribue sa grossesse à ses relations incestueuses avec son père. On dit la féconde jeune veuve attirée par la beauté de Quinault-Dufresne, ce qui l’incite à braver l’opinion publique pour admirer le physique de l’acteur[3]. Il créera ensuite les rôles de Titus dans Brutus (1730), d'Orosmane dans Zaïre (1732), d’Énée dans Didon, de Zamore dans Alzire (1736) et d'Euphémon fils dans L'Enfant prodigue (1736).

Destouches écrivit pour lui son Glorieux (1732), pièce qui mettait en scène la haute estime que le comédien avait de lui-même, proche de la fatuité.

Il se retira, en , avec une pension de 1 000 livres, que le roi fit doubler eu égard à sa qualité de doyen des sociétaires.

Ayant épousé, en , l'actrice Catherine-Marie-Jeanne Dupré Deseine, ce mariage n’a pas été heureux. Très ami des plaisirs, il a très rapidement dissipé la plus grande partie de la dot de sa femme et vendu pour plus de 15 000 livres de bijoux et de vêtements lui appartenant. Le nombre de ses créanciers augmentant toujours, celle-ci s’est vue obligée de demander la séparation de biens afin de sauvegarder le reste de sa dot[4].

  1. Parfois Quinault-Defresne.
  2. Edmond-Denis de Manne, « Galerie historique des comédiens français de la troupe de Voltaire » (consulté le ), p. 9
  3. Jean-Claude Montanier, D'Allainval (L'Abbé) Auteur dramatique (1696-1753). Biographie dévoilée et l'intégralité de son Théâtre, 2021, p.186; Texte en italiqueCapefigue (M., Jean Baptiste Honoré Raymond), Philippe d'Orléans, régent de France (1715-1723), 1838, vol.1, p. 394
  4. Société d’histoire, d’archéologie et des beaux-arts (Chaumont, Haute-Marne), « Un tableau du Musée de Chaumont : le portrait de Mlle de Seine en Didon, par Aved », Annales de la Société d’histoire, d’archéologie et des beaux-arts de Chaumont, Chaumont,‎ , p. 168 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Liens externes

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