Quintus Fabius Maximus Gurges (consul en -292)

consul romain en 292 et en 276 av. J.-C.

Quintus Fabius Maximus Gurges (v. 320 / v.270 av. J.-C.) est un consul romain en 292 et 276 av. J.-C.

Quintus Fabius Maximus Gurges
Fonctions
Consul
avec Decimus Junius Brutus Scaeva (en)
Sénateur romain
Édile
Biographie
Naissance
Décès
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Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine archaïque (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Fabii Maximi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Quintus Fabius Maximus Gurges (en)
Quintus Fabius (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Statut
Autres informations
Conflit

Biographie

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Son surnom Gurges signifie « le Gouffre »[1]. Fils de l'illustre Quintus Fabius Maximus Rullianus, plusieurs fois consul, il a une jeunesse assez brouillonne[2].

En 295 av. J.-C., en tant qu'édile, il inflige de fortes amendes aux matrones pour leur inconduite, sommes qui servent à la fondation du temple de Venus Obsequens[3],[4].

En 292 av. J.-C., il est consul. Son vieux père lui donne une leçon sur la préséance d'un magistrat romain sur tout homme, fut-il son père : croisant à cheval le cortège consulaire, il attend que son fils rappelle à son licteur de lui ordonner de mettre pied à terre, en marque de respect devant le consul[5]. Fabius Gurges perdit des batailles contre les Samnites à nouveau révoltés. Il faillit même être destitué de sa magistrature si son père n’était pas intervenu[6]. Conseillé ensuite par son père plus expérimenté sur la conduite de la guerre[7],[8], il met en échec les derniers combattants samnites et capture le vieux général Caius Pontius puis le ramene à Rome comme captif pour son triomphe[9], célébré l'année suivante[10].

Consul à nouveau en 276 av. J.-C., il doit faire face à des épidémies de peste importantes à Rome[11]. En Italie du sud, Pyrrhus est passé en Sicile, les Romains en profitent pour reprendre le contrôle du terrain perdu. Fabius combat les Samnites, les Lucaniens et les Bruttiens, et obtient un nouveau triomphe[12].

En 273 av. J.-C., il participe en compagnie de Quintus Ogulnius Gallus et Numerius Fabius Pictor à une ambassade auprès du roi d’Égypte Ptolémée II, parent et soutien de Pyrrhus dont Rome craignait l’intervention en Italie du sud. À leur retour, ils firent rapport au Sénat de leur mission, et donnèrent au trésor public tous les cadeaux que Ptolémée leur avait offerts à titre personnel. Le Sénat repoussa ce geste vertueux, et leur permit de conserver ces cadeaux comme récompense de leur mérite[13].

D'après Pline l'Ancien, Fabius Gurges fut princeps senatus, comme le furent son père et son grand-père[14].

  1. Dictionnaire Latin-Français Gurges
  2. Macrobe, Saturnales, III, 13.
  3. Tite-Live, Ab urbe condita, X, 31.
  4. Pierre Grimal, « compte-rendu de lecture de « La religion romaine de Vénus depuis les origines jusqu'au temps d'Auguste » de Robert Schilling », Revue des Études Anciennes, t. 58, nos 1-2,‎ , p. 138-146 (lire en ligne).
  5. Yan Thomas, « Vitae necisque potestas. Le père, la cité, la mort », dans Table ronde de Rome (9-11 novembre 1982), Rome, École Française de Rome, , 499-548 p. (lire en ligne), p. 514.
  6. Periochae de Tite-Live, 11, 1.
  7. Valère-Maxime,V, 7.
  8. Fait aussi rapporté par le fragment 36.31 de Dion Cassius, cf Ghislaine Stouder, « Déconvenues diplomatiques et philologiques de Fabricius. Les rapports de Rome avec les peuples et cités d'Italie entre 285 et 280 av. J.-C. à la lumière d'un fragment de Dion Cassius », Dialogues d'histoire ancienne, vol. 33, no 1,‎ , p. 47-70 (lire en ligne).
  9. Periochae de Tite-Live, 11, 2 ; Eutrope, Abrégé d'Hisrtoire romaine, II, 9.
  10. Fastes triomphaux, en ligne p. 97.
  11. Paul Orose, IV, 2.
  12. Fastes triomphaux, en ligne p. 98.
  13. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre X, 14 ; Valère-Maxime, IV, 3, 9.
  14. Pline l'Ancien, Histoires Naturelles, VII, 41.