Rébellion de Slachter's Nek
La rébellion de Slachter's Nek est un soulèvement de Boers survenu en 1815 à la frontière orientale de la colonie du Cap[1].
Prémices
modifierEn 1815, un fermier de la frontière orientale de la colonie du Cap, Frederik Bezuidenhout, est convoqué devant un tribunal après des allégations répétées de mauvais traitements envers l'un de ses ouvriers khois. Bezuidenhout résiste à l’arrestation et s’enfuit dans une grotte près de chez lui où il se défend contre les soldats de couleur envoyés pour le capturer. Quand il refuse de se rendre, il est abattu par un des soldats[2],[3].
La rébellion
modifierUn nommé Hendrik Prinsloo, avec un de ses voisins, Hans Bezuidenhout, organise un soulèvement contre l’autorité coloniale britannique, qui est accusée par les Boers (agriculteurs afrikaners) d’être hostile envers eux et de favoriser les Noirs et les Coloureds. Les Boers se sont également fait voler plus de 3600 bovins et estiment que les Britanniques n’en font pas assez pour les protéger des attaques des Xhosas[4]. Le , un commando de rebelles affronte une force armée envoyée par le colonel Jacob Cuyler, commandant militaire et Landdrost (magistrat) à Slachter’s Nek.
Les négociations échouent, mais la majorité des rebelles repartent sans tirer. Vingt rebelles se rendent, imités par plusieurs autres au cours des jours suivants. Cependant, certains leaders, dont Hans Bezuidenhout, refusent de se livrer aux autorités. Le , ils sont attaqués par les troupes coloniales. Tout le monde, sauf Bezuidenhout et sa famille, se rend, et comme son frère Frederik, Hans meurt en résistant à l’arrestation.
Les rebelles sont jugés à Uitenhage. Certains sont acquittés, mais six sont condamnés à mort. L’un d’eux est gracié par le gouverneur. Le , les cinq autres sont pendus en public à Van Aardtspos. Quatre cordes se rompent au cours de la pendaison et les condamnés sont toujours vivants. De nombreux spectateurs plaident alors pour leur vie, mais le bourreau ordonne qu’ils soient pendus une seconde fois.
La rébellion et l'exécution de ces rebelles ont une signification particulière pour les historiens sud-africains contemporains, il s'agit pour certains du début de la lutte afrikaner contre la domination coloniale britannique[5].
Bibliographie
modifier- (af) Christoffel Coetzee de Villiers et C. Pama, Geslagsregisters van die ou Kaapse families [« Genealogies of old South African families »], vol. Vol II M-Z., Balkema, (lire en ligne)
- The rebellion of 1815, generally known as Slachters Nek., Cape Town, J. C. Juta & Co.,
- William Miller Macmillan, The Road to Self-rule: A Study in Colonial Evolution, Ayer Publishing, , 296 p. (ISBN 0-8369-5608-7, lire en ligne)
- Sheila Patterson, The Last Trek: A Study of the Boer People and the Afrikaner Nation, Psychology Press, (ISBN 978-0-415-32999-6, lire en ligne)
- Standard Encyclopedia of Southern Africa, Human Sciences Research Council,
- (af) Jan C. Visagie, Voortrekkerstamouers, 1835-1845 [« Voortrekker progenitors, 1835-1845 »], Pretoria, Universiteit von Suid-Africa, (lire en ligne)
- Sir George Cory, The Rise of South Africa: A History of the Origin of South African Colonisation and of Its Development Towards the East from the Earliest Times to 1857, vol. Volume 1, Longmans, Green, (lire en ligne)
- (af) C.J. Uys, « Slagtersnek: verdraaide beelde van 'n grusame gebeurtenis » [« Slagtersnek: twisted images of a gruesome event »], Die Landstem,
- (af) J.A. Heese, « Die Bezuidenhouts van Slagtersnek » [« The Bezuidenhouts of Slagtersnek »], Familia, no 4,
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Slachter's Nek Rebellion » (voir la liste des auteurs).
- Potgieter 1971, Vol 9, p. 655–656.
- « The Slachters Nek Rebellion (1815-1816) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?),
- Patterson 2004, p. 15-16.
- (en) H. N. Conradie, Lewensgeskiedenis van Komdt-Genl J.I.J. Fick, Veroweraar van die Verowerde gebied, Courant D & U. Mpy., Voorw., (lire en ligne)
- Potgieter 1971, Vol 3, p. 47.