Rébellion du groupe Wagner

crise militaire en Russie en juin 2023

La rébellion du groupe Wagner est une révolte armée de l'organisation paramilitaire russe dite groupe Wagner contre les Forces armées de la fédération de Russie.

Rébellion du groupe Wagner
Description de cette image, également commentée ci-après
Extension maximale (en gris) du territoire contrôlé par le groupe Wagner au cours de la rébellion.
Informations générales
Date 23 et 24 juin 2023
Lieu Russie
Casus belli Conflit entre Evgueni Prigojine et le ministère de la Défense russe
Issue Cessez-le-feu
Belligérants
Groupe Wagner Drapeau de la Russie Fédération de Russie
Commandants
Evgueni Prigojine
Dmitri Outkine
Andreï Trochev
Vladimir Poutine
Sergueï Choïgou
Valeri Guerassimov
Alexandre Bortnikov
Ramzan Kadyrov
Forces en présence
25 000 hommes[1] Inconnues
Pertes
~ 30 morts[2]
1 camion de transport détruit[3]
13 à 20 morts[4]
6 hélicoptères détruits[4]
1 avion Il-18 détruit[5]

Guerre russo-ukrainienne

Batailles


Front Nord (Jytomyr, Kiev, Tchernihiv, Soumy)

Campagne de l'Est (Donetsk, Louhansk, Kharkiv)


Campagne du Sud (Mykolaïv, Kherson, Zaporijjia)


Frappes aériennes dans l'Ouest et le Centre de l'Ukraine


Guerre navale


Attaques en Crimée


Débordement


Massacres


Elle se déroule dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine, menée par l'armée russe avec l'appui du groupe Wagner, au cours de laquelle les relations entre ces deux entités n'ont cessé de se dégrader.

Elle commence dans la nuit du 23 au 24 juin 2023, après que le dirigeant du groupe Wagner Evgueni Prigojine déclare que celui-ci a subi une attaque aérienne infligée par les forces régulières russes. Quelques heures plus tard, Prigojine prend Rostov-sur-le-Don et Voronej sans résistance et commence à marcher vers Moscou, en empruntant la route fédérale M4.

Dans une allocution télévisée le matin du 24 juin, Vladimir Poutine condamne la « trahison » d'Evgueni Prigojine. Il promet une intervention « sévère » contre les « insurgés ».

Dans la soirée du 24 juin, après l'annonce d'une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko, Evgueni Prigojine fait savoir qu'il renonce à marcher sur Moscou et que ses troupes rejoignent leurs quartiers. Les poursuites judiciaires contre Prigojine et ses hommes sont déclarées comme abandonnées. Le 26 juin, il déclare que le but de la marche était d'empêcher la dissolution du groupe Wagner, ainsi que de traduire en justice ceux « qui ont commis un grand nombre d'erreurs lors de l'opération militaire spéciale »[6].

Contexte

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Au cours de l'invasion de l'Ukraine, Evgueni Prigojine — chef du groupe Wagner engagé aux côtés de l'armée russe — s'en prend publiquement et violemment au commandement militaire russe, et en particulier au ministre de la Défense Sergueï Choïgou et au chef d'état-major Valeri Guerassimov, qu'il accuse d'incompétence, de trahison et de mensonges dans la conduite des opérations en Ukraine[1],[7]. En première ligne lors de la bataille de Bakhmout, le groupe Wagner sort éreinté de plusieurs mois de combats et reconnait plus de 10 000 morts dans ses rangs[8]. Prigojine accuse l'armée de priver son groupe de munitions et multiplie les vidéos dans lesquelles il insulte les commandants russes[9].

Le 24 mai 2023, dans un entretien accordé à plusieurs médias, Prigojine remet en cause le discours officiel russe sur la conduite de la guerre, la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine : « On est arrivés en Ukraine comme des bourrins. On a marché sur tout le territoire avec nos grosses bottes en cherchant des nazis. On a tapé sur qui on pouvait. On a avancé jusqu’à Kiev, on s’est chié dessus et on s’est retirés. [...] L’Ukraine a aujourd’hui l’une des armées les plus puissantes du monde. [...] Nous sommes dans la situation où nous pouvons tout simplement perdre la Russie »[7]. Il affirme également que contrairement aux déclarations du Kremlin, l'armée russe est en difficulté et recule sur plusieurs fronts face à la contre-offensive ukrainienne[10],[11]. Prigojine prône alors une militarisation complète du pays, avec l'introduction de la loi martiale, et une mobilisation générale : « Fusiller 200 personnes comme aurait fait Staline. [...] Travailler uniquement pour la guerre et vivre quelques années sur le modèle de la Corée du Nord »[7].

Vladimir Poutine reste quant à lui passif et silencieux face à ces provocations[7],[4].

Prélude

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Evgueni Prigojine.

Dans la journée du , Prigojine accuse l'armée russe d'avoir mené des frappes sur des camps de ses combattants à l'arrière du front ukrainien, faisant un « très grand nombre de victimes »[1]. Il accuse personnellement le ministre de la Défense Sergueï Choïgou d'avoir donné l'ordre de ces frappes et affirme que les commandements du groupe Wagner ont décidé de « stopper » ceux qui ont « la responsabilité militaire du pays »[1]. Il ajoute : « Ceux qui résisteront à cela seront considérés comme une menace et détruits immédiatement. [...] Nous étions prêts à faire des concessions avec le ministère de la Défense, rendre nos armes et prendre une décision pour continuer à défendre notre pays. Mais ces ordures ne se sont pas calmé[es] »[1]. En réponse, le FSB annonce l'ouverture d'une enquête contre Prigojine pour « appel à la mutinerie armée »[12].

Déroulement

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Occupation de Rostov par le groupe Wagner

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Civils et mercenaires du Groupe Wagner à Rostov-sur-le-Don, le soir du 24 juin 2023.

Dans la nuit du 23 au 24 juin, Prigojine annonce être entré en Russie avec ses troupes dans le but de renverser le commandement militaire.

Il déclare : « Nous sommes tous prêts à mourir, tous les 25 000. Et après il y en aura encore 25 000. Parce que nous mourons pour la patrie, nous mourons pour le peuple russe qu'il faut libérer de ceux qui bombardent la population civile »[13]. Il revendique la destruction d'un hélicoptère de l'armée qui a « ouvert le feu sur une colonne civile »[13]. Dans la matinée, les hommes du groupe Wagner entrent dans la ville de Rostov-sur-le-Don et prennent le contrôle du quartier général de l'armée russe[14],[15]. D'après Prigojine, Rostov est investie sans que ses hommes n'aient tiré un seul coup de feu[16]. Les hommes du Groupe Wagner se déploient au centre de la ville avec des chars et des véhicules blindés[17]. Pour se reconnaître, les mercenaires se munissent de brassards argentés[17].

La population reste globalement passive : certains habitants houspillent les mercenaires en les accusant de semer le « chaos », tandis que d'autres leur apportent des vivres ou les acclament aux cris de « Wagner, Wagner ! »[5],[14],[15],[4]. D'autres habitants affluent à la gare de Rostov-Glavny, afin de fuir la ville[5],[18].

Des régiments tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov pour réprimer la mutinerie dans « les zones de tension » en Russie sont vus aux abords de Rostov dans l'après-midi[5],[19].

Avancée vers Moscou

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Après la prise de Rostov, les hommes du Groupe Wagner s'engagent sur la route fédérale M4 en direction du nord et de Moscou[4]. Selon le média Baza, lié aux services de sécurité russes, environ mille véhicules de tous types, « du minibus au système de défense antiaérienne », répartis en quatre colonnes, font mouvement sur la capitale[4].

Schéma de la mutinerie, avec les blocages.

L'agence Reuters indique que selon une source proche du gouvernement de la république populaire de Donetsk, 5 000 hommes seraient dans le convoi en direction de Moscou, avec à leur tête Dmitri Outkine[20]. Selon RFI, 11 000 mercenaires prennent la route de Moscou[21].

En chemin, le Groupe Wagner investit les installations militaires de la ville de Voronej, à 500 km de Moscou[22],[23]. Un dépôt de carburant est incendié[24]. Cette fois, des affrontements éclatent dans la matinée entre les mercenaires et l'armée russe[5]. L'aviation russe attaque le convoi de Wagner stationné sur l'autoroute et des duels opposent des hélicoptères Ka-50 à des systèmes antiaériens 9K35 Strela-10[5].

Les mercenaires poursuivent cependant leur route et dépassent la ville de Lipetsk[22]. Vers 17 h heure de Moscou, ils franchissent la frontière entre l'oblast de Lipetsk et l'oblast de Moscou, en arrivant dans le village de Barabanovo sur la M4[25],[26],[27].

L'armée russe se montre incapable de freiner la progression du Groupe Wagner[4]. D'après le journal Le Monde : « Certaines des unités qui se sont retrouvées face aux hommes de Wagner ont refusé le combat, par peur ou par sympathie »[4]. Des barrages de police sont mis en place sur la MKAD, le périphérique moscovite, dans le cadre des « opérations antiterroristes » décidées le matin par le maire. Le ciel au dessus de Moscou est survolé par des hélicoptères et avions[28].

Réponse du gouvernement russe

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Vladimir Poutine lors de sa déclaration télévisée.

Le , dans une déclaration télévisée diffusée vers h heure de Moscou (UTC+3), Vladimir Poutine dénonce une « trahison », mais sans nommer Evgueni Prigojine[29]. Il promet de « punir » les « traîtres » et agite le spectre d'une « guerre civile » : « C'est un coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple. Ce à quoi nous faisons face, ce n’est rien d’autre qu’une trahison. Une trahison provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels »[14],[30],[31]. Dans son allocution, Vladimir Poutine dresse un parallèle avec la guerre civile russe qui a débuté lors de la fin de la Première Guerre mondiale en Russie et qui a divisé le peuple russe entre l'armée blanche et l'Armée rouge de 1917 à 1921-1923 à la suite de la révolution russe[32].

Evgueni Prigojine répond que Vladimir Poutine « se trompe profondément » et que ses combattants « ne se rendront pas » : « Nous sommes des patriotes. Personne ne va se rendre à la demande du président, des services de sécurité ou de qui que ce soit »[15].

De son côté, le général Sergueï Sourovikine appelle les membres de Wagner à rentrer dans leurs casernes. Le Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie demande aux mercenaires de Wagner d’arrêter Prigojine. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, annonce l'ouverture d'une « enquête pénale en lien avec la tentative d’organiser une mutinerie armée »[18]. Les forces de l'ordre mènent des perquisitions dans les propriétés de Prigojine à Saint-Pétersbourg, où l'on découvre des armes, plusieurs lingots d'or, plusieurs paquets de poudre blanche, des centaines de sceaux de différentes entreprises, de faux passeports, des milliards de roubles en cash. Une masse de deux mètres de hauteur avec l'inscription « En cas de négociations importantes » et une photo encadrée représentant plusieurs têtes humaines tranchées sont également retrouvées dans la demeure du chef de Wagner[33],[34],[35],[36].

Dans l'ensemble, les députés, gouverneurs ou élus locaux font corps derrière Vladimir Poutine et diffusent des messages de soutien au président[4]. Les gouverneurs des oblasts de Rostov, Lipetsk et Voronej appellent les habitants à ne pas sortir de chez eux[17],[37],[38].

Quelques formations militaires russes apportent cependant leur soutien au Groupe Wagner, comme la 205e brigade cosaque de fusiliers motorisés, la 22e brigade Spetsnaz de la Garde et plusieurs unités Storm-Z[39].

Retrait du groupe Wagner

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Civil tenant un drapeau du Groupe Wagner face à des véhicules de police à Rostov-sur-le-Don, le soir du 24 juin 2023.

Le soir du , un accord de désescalade est conclu entre le groupe Wagner et le gouvernement russe avec la médiation du président de Biélorussie Alexandre Loukachenko[14]. Les hommes du Groupe Wagner s'arrêtent à 200 ou 300 kilomètres de Moscou[4].

Prigojine annonce alors le retrait de ses troupes afin d'éviter de faire « couler le sang russe »[14]. Il déclare : « Nos colonnes font demi-tour et nous partons dans la direction opposée, nous rentrons dans les camps. Il y était de l’intérêt supérieur d’éviter un bain de sang »[14]. Les poursuites judiciaires contre Prigojine et ses hommes sont abandonnées[14],[40]. Le Kremlin annonce que les hommes de Wagner qui n'ont pas participé à la mutinerie pourront signer un contrat avec le ministère de la Défense, tandis que les autres doivent rejoindre leurs camps de base[4]. Prigojine assure cependant le soir du 24 juin que le Groupe Wagner ne sera pas démantelé[4]. Selon les termes de l'accord, Prigojine devrait quant à lui quitter la Russie pour se rendre en Biélorussie[14].

Le soir du , les combattants du groupe Wagner commencent à se retirer de Rostov-sur-le-Don[14]. Ces derniers sont applaudis et acclamés par un attroupement d'habitants[5]. Des voitures de police viennent ensuite prendre position autour du QG, mais la foule les accueille par des huées, en traitant les agents de « traîtres »[5].

D'après des blogueurs militaires russes, les pertes de l'armée russe sont de treize à vingt hommes dans les rangs de l’armée, quasiment tous tués à bord de six hélicoptères et d'un avion abattus[4]. Le Monde indique que des sources proches d'Evgueni Prigojine et du ministère de la Défense russe convergent pour faire état de la perte de six hélicoptères et d'un avion Il-18[5]. La chaîne Telegram pro-Kremlin Readovka donne un bilan de 15 militaires russes tués dans les environs de Voronej[5].

Du côté de Wagner, Prigojine donne le 26 juin un bilan d'environ 30 morts dans le bombardement du 23 juin[2] et d'au moins deux tués dans la journée du 24 juin[41]. Il affirme qu'aucun homme de l'armée russe n'a été tué lors de combats au sol[2]. Il dit « regretter d’avoir été forcé de frapper des moyens aériens [russes] mais c’est parce qu’ils larguaient des bombes »[2].

D'après le site d'analyse de défense basé sur les sources ouvertes Oryx[3], les pertes militaires sont :

côté fédéral russe :

côté Wagner :

  • Un véhicule technique UAZ (UAZ-23632)

Conséquences

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Vladimir Poutine s'exprime à nouveau le soir du 26 juin[44]. Il remercie « ceux qui sont restés fidèles et loyaux » et affirme avoir donné l'ordre « d'éviter une effusion de sang »[44]. Il dénonce des « traîtres à la nation », mais sans les nommer précisément, et déclare que « les gens qui travaillent pour Wagner sont des patriotes, ils l’ont déjà montré »[44]. Il annonce alors que les hommes de Wagner peuvent signer un contrat avec le ministère de la Défense, rentrer chez eux ou partir pour la Biélorussie[44].

Le , le Moscow Times annonce l'arrestation du général Sergueï Sourovikine en raison de ses liens présumés avec le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, dans le cadre de la rébellion avortée de celui-ci, les 23 et 24 juin derniers[45]. Il est officiellement démis de ses fonctions militaires le [46]. Le même jour, Evgueni Prigojine et son associé Dmitri Outkine meurent dans un accident d'avion présumé.

Relais d'influence russe, le groupe Wagner serait devenu une menace pour le Kremlin depuis la mutinerie, qualifiée de trahison par Vladimir Poutine[47].

Réactions

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Réactions en Russie

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Plusieurs gouverneurs de la fédération de Russie annoncent des mesures à la suite de la mutinerie :

Le chef de la République tchétchène Ramzan Kadyrov condamne les évènements, qu'il qualifie de « vile trahison », et appelle à « écraser la rébellion »[24]. Ramzan Kadyrov affirme son soutien au président russe Vladimir Poutine et propose l'envoi de ses hommes pour contrer Wagner[48].

Le gouverneur de l'oblast de Koursk Roman Starovoït a appelé Prigojine à « abandonner ses plans »[49].

Réactions internationales

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Notes et références

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  9. AFP, « Evguéni Prigojine, l'impétueux et imprévisible milliardaire patron du groupe Wagner », sur La Montagne, (consulté le ).
  10. AFP, « Guerre en Ukraine : le patron de Wagner confirme le succès de la contre-offensive lancée par Kiev », sur Le Parisien, .
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  17. a b et c AFP, « Dans la ville russe de Rostov, Wagner déploie des chars et ses rebelles armés », sur L'Orient-Le Jour, .
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  23. Hugo Martin et Reuters, « Guerre en Ukraine - rébellion de Wagner : Prigojine se rapproche de Moscou, Wagner s'est emparé de Voronej, Poutine dénonce une "trahison" », sur lindependant.fr, (consulté le ).
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  26. (ru) Марьяна Бекало, « Вагнеровцы зашли в Московскую область: показываем на карте » [« Les wagnériens sont entrés dans la région de Moscou: nous montrons sur la carte »], sur 24 Канал,‎ (consulté le ).
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Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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