Référendum d'autodétermination des Tokelau de 2007
Le référendum d’autodétermination des Tokelau de 2007 est un référendum qui s’est tenu du 20 au , en présence d’observateurs des Nations unies. Les électeurs tokelauans étaient appelés à voter pour déterminer l’avenir politique de leur pays, actuellement sous souveraineté de la Nouvelle-Zélande. Il s’agissait du second référendum à ce sujet, tenu en raison de l’échec d’un premier référendum identique en 2006.
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Référendum d'autodétermination des Tokelau | ||||||||||||||
Autodétermination des Tokelau vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande | ||||||||||||||
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20 au 24 octobre 2007 | ||||||||||||||
Type d’élection | Référendum | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 789 | |||||||||||||
Votants | 697 | |||||||||||||
88,34 % | ||||||||||||||
Votes exprimés | 962 | |||||||||||||
Votes nuls | 5 | |||||||||||||
Souhaitez-vous que les Tokelau deviennent un État autonome en association libre avec la Nouvelle-Zélande sur la base de la Constitution ? | ||||||||||||||
Oui | 64,45 % | |||||||||||||
Non | 35,55 % | |||||||||||||
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Bien que soutenue par une majorité des votants, la proposition visant à faire évoluer l’archipel vers un accord de libre association avec la Nouvelle-Zélande — selon le modèle adopté par Niué et les Îles Cook — n’a pas reçu suffisamment de voix pour être adoptée.
Pour que la proposition fût adoptée, il fallait qu’elle fût soutenue par 66 % des suffrages exprimés. Or, 64,4 % des bulletins exprimés (446 voix) étaient en faveur du projet, qui échoua donc à seize voix près. 246 électeurs (35,6 %) votèrent contre la proposition[1].
En conséquence, le gouvernement néo-zélandais annonça qu’il respecterait la décision du peuple tokelauan[2], et que le statut des Tokelau ne serait pas modifié à court terme. L’un des porte-paroles de la communauté tokelauane résidant en Nouvelle-Zélande demanda néanmoins un troisième référendum, où 50 % des suffrages suffiraient[3]. Cette demande n'aboutit pas. David Payton, Administrateur des Tokelau, déclara qu'« un temps de réflexion de plusieurs années s’impose[4]. » John Hayes, ancien diplomate néo-zélandais, suggéra que les Nations unies devraient « laisser Tokelau tranquille » : d’après lui, les Tokelauans ne souhaitaient pas modifier le statut de leur territoire, et subissaient une pression de la part du gouvernement néo-zélandais et de l’ONU[5],[6].
En , Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, appelait les puissances coloniales à « compléter le processus de décolonisation dans l’ensemble des seize territoires non autonomes restants, sans exception[7] ». Le New Zealand Herald réagit en suggérant que les Nations unies étaient « apparemment frustrées après leurs deux tentatives ratées pour faire voter les Tokelauans en faveur de l’indépendance[8]. »
Résultats
modifierChoix | Voix | % | Quorum |
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Pour | 446 | 64,45 | 66,67 |
Contre | 246 | 35,55 | |
Votes exprimés | 692 | 99,28 | |
Blancs et invalides | 5 | 0,72 | |
Total des votants | 697 | 100,00 | |
Abstentions | 92 | 11,66 | |
Inscrits / Participation | 789 | 88,34 |
Votes Pour (64,45 %) |
Votes Contre (35,55 %) |
Notes et références
modifier- Thursday et 25 October 2007, « Tokelau One Percent Short of Self-Government | Scoop News », sur www.scoop.co.nz (consulté le )
- (en) « RNZ Pacific », sur RNZ (consulté le )
- (en) « ABC Pacific », sur ABC Pacific, (consulté le )
- (en) Tokelau to reflect over self determination referendum defeat, Radio Australia, 30 octobre 2007.
- Friday et 26 October 2007, « Congratulations Tokelau | Scoop News », sur www.scoop.co.nz (consulté le )
- « Niu FM | Pacific Media Network », sur pacificmedianetwork.com (consulté le )
- (en) Colonialism has no place in today’s world," says Secretary General in message to Decolonization Seminar in Indonesia, Nations unies, 14 mai 2008
- (en) Tokelau decolonisation high on agenda, New Zealand Herald, 17 mai 2008.
- (de) Tokelau, 24. Oktober 2007 : Freie Assoziation mit Neuseeland Démocratie directe