Référendum présidentiel turkmène de 1994
Le référendum turkmène de 1994 est un référendum organisé le au Turkménistan, visant à étendre le mandat de Saparmyrat Nyýazow jusqu'à 2002.
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Référendum présidentiel turkmène de 1994 | ||||||||||||||
Prolongation du mandat présidentiel | ||||||||||||||
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Type d’élection | Référendum | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 1 959 637 | |||||||||||||
Votants | 1 959 637 | |||||||||||||
100 % | ||||||||||||||
Votes nuls | 17 | |||||||||||||
Appuyez-vous la prolongation du mandat du président Saparmyrat Nyýazow jusqu'en 2002 ? | ||||||||||||||
Oui | 99,99 % | |||||||||||||
Non | 0,01 % | |||||||||||||
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La proposition est approuvée à 99,99 % avec une participation de 100 %.
Contexte
modifierEn janvier 1990, Saparmyrat Nyýazow est élu au Soviet suprême de la République socialiste soviétique turkmène et nommé président. Deux mois plus tard, il est élu par le Soviet Suprême au nouveau bureau du président. Suivant les traces de ses prédécesseurs, Nyýazow empêche les réformes de l'ère Gorbatchev d'avoir un effet tangible sur ce qui l'une des républiques fédérales les plus conservatrices de l'URSS. Les groupes d'opposition sont systématiquement dissous et les membres exilés sous l'inculpation d'activités anti-soviétiques[1],[2].
En octobre 1990, sa présidence est confirmée « à l'unanimité » par les masses lors d'un simulacre d'élection présidentielle. Un an plus tard, il conduit le Turkménistan à se séparer de l'Union soviétique malgré une réticence initiale et décréte une nouvelle constitution organisant l’État en un régime présidentiel. L'atmosphère politique du pays nouvellement indépendant demeure aussi conservatrice qu'auparavant, Nyýazow trouvant les « formules classiques et démocratiques […] qui fonctionnent dans un pays occidental prospère » inadaptées au Turkménistan. En 1992, Nyýazow est réélu sans opposition à la présidence, recevant plus de 98 % des voix. Grâce à ces victoires, Nyýazow renforce son emprise sur le Turkménistan en organisant un régime totalitaire fondé sur un culte de la personnalité[3].
Résultats
modifierChoix | Votes | % |
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Pour | 1 959 408 | 99,99 |
Contre | 212 | 0,01 |
Votes valides | 1 959 620 | 100,00 |
Votes blancs et invalides | 17 | 0,00 |
Total | 1 959 637 | 100,00 |
Abstention | 0 | 0,00 |
Inscrits/Participation | 1 959 637 | 100,00 |
Conséquences
modifierLes élections promises n'ont finalement pas lieu en 2002, Nyýazow s'étant fait entretemps proclamé président à vie par l'Assemblée le 28 décembre 1999. Il règne jusqu'à sa mort en 2006.
Notes et références
modifier- « The Evolution of Authoritarianism in Turkmenistan », sur demokratizatsiya.pub, (consulté le ).
- « Turkmenistan - Florian Grotz », sur academic.oup.com (consulté le )
- (en) John Anderson, « Authoritarian political development in Central Asia: The case of Turkmenistan », Central Asian Survey, vol. 14, no 4, , p. 509–527 (ISSN 0263-4937 et 1465-3354, DOI 10.1080/02634939508400922, lire en ligne, consulté le )
- Beat Müller, beat (arobas) sudd (point) ch, « Turkmenistan, 15. Januar 1994 : Verlängerung Präsident Nijasows Amtszeit bis ins Jahr 2002 -- [en allemand] », sur sudd.ch, (consulté le )