Réformes Kyōhō

ensemble de politiques économiques mises en place en 1736 au Japon

Les réformes Kyōhō (享保の改革, Kyōhō no kaikaku?) sont un ensemble de politiques économiques mises en place en 1736 au Japon par le shogunat Tokugawa[1]. Ces réformes, mises en œuvre par le huitième shogun Tokugawa du Japon, Tokugawa Yoshimune, englobent les vingt premières années de son shogunat[2].

Les réformes visent à rendre le shogunat solvable. En raison des tensions entre l'idéologie confucéenne et la réalité économique du Japon des Tokugawa (principes confucéens que l'argent souille contre la nécessité d'une économie monétaire), Yoshimune juge nécessaire d'écarter certains principes confucéens qui freinent son processus de réforme.

Les réformes Kyōhō mettent l'accent sur la frugalité, ainsi que sur la formation des guildes marchandes, ce qui permet un plus grand contrôle et une fiscalité plus forte. Les autres règles de présence (sankin kōtai) sont assouplies et l'interdiction des livres occidentaux (moins ceux qui concernent ou se référent au christianisme) est levée.

Ce mouvement de réforme est suivi par trois autres au cours de la période Edo : les réformes Kansei des années 1790, les réformes Tenpō des années 1830 et les réformes Keiō de 1866-1867[3].

Chronologie

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Les interventions du shogunat ne sont que partiellement couronnées de succès. Des facteurs extérieurs interviennent tels que la famine, les inondations et autres catastrophes qui exacerbent certaines des conditions que le shogun avait l'intention d’améliorer.

  • 1730 (Kyōhō 15) : le shogunat Tokugawa reconnaît officiellement le marché du riz Dojima à Osaka, et les superviseurs du bakufu (nengyoji) sont chargés de surveiller le marché et de percevoir les impôts[4]. Les opérations relatives aux échanges de riz se développent en bourses de valeurs, utilisées principalement pour les opérations sur titres publics[5]. Le développement de la production agricole améliorée fait chuter le prix du riz au milieu de l'ère Kyohō[6].
  • (Kyōhō 15, 20e jour du 6e mois) : un incendie éclate à Muromachi et 3 790 maisons sont incendiées. Plus de 30 000 métiers à tisser à Nishi-jin sont détruits. Le bakufu distribue du riz[7].
  • 1732 (Kyōhō 17) : la « famine Kyōhō » est la conséquence du ravage des cultures par des essaims de criquets dans les communautés agricoles autour de la mer intérieure[8].

Voir aussi

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. Dans la formulation « réformes Kyōhō », le nom « Kyōhō » renvoie à la nengō (ères du Japon) après l'ère Shōtoku et avant l'ère Genbun. En d'autres termes, les réformes Kyōhō ont eu lieu durant l'ère Kyōhō, ère qui couvre les années allant de 1716 à 1736. Les réformes couvrent quelque peu l'ère nouvelle proclamée en 1736 (Kyōhō 21, 21e jour du 4e mois) à l'occasion de l'intronisation de l'empereur Sakuramachi.
  2. John Stewart Bowman, Columbia Chronologies of Asian History and Culture, 2000, p. 142 ; Isaac Titsingh, Annales des empereurs du Japon, 1834, p. 416-417.
  3. Mark Traugott, 1995 Repertoires and Cycles of Collective Action, p. 147.
  4. Thomas Adams, Japanese Securities Markets: A Historical Survey, 1953, p. 11.
  5. Adams, p. 12.
  6. Hayami, Akira et al., The Economic History of Japan: 1600-1990, 2004, p. 67.
  7. Richard Ponsonby-Fane, Kyoto: The Old Capital, 794-1869, 1956, p. 320.
  8. John Hall, The Cambridge History of Japan, 1988, p. 456.

Source de la traduction

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