Régine Flory

danseuse et chanteuse, artiste de music-hall française

Marie-Louise Artaz, née le à Aix-les-Bains[1] et morte le à Londres, connue par son nom de scène, Régine Flory, est une artiste de music-hall française, comédienne, chanteuse et danseuse.

Régine Flory
Régine Flory en 1920
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 35 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Célina, Marie-Louise ArtazVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Autres informations
Cheveux
Maîtres

Biographie

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Célina, Marie-Louise Artaz est la fille de Pierre, Félix Artaz, originaire d'Aoste, et de Françoise Bertrande Noguès, couple vivant à Marseille[1]. Elle exerce dans sa jeunesse le métier de couturière à Marseille, puis monte à Paris avec deux lettres de recommandations pour deux directeurs de music-hall parisiens[2].

Régine Flory débute, dans de tout petits rôles, au concert Mayol. Elle suit les cours du « Conservatoire de la Chanson », dirigé par Jules Mévisto[3]. En janvier 1911, elle joue le rôle de L'Aiglon, dans la revue 1911, à la Boîte à Fursy, 58 rue Pigalle[4]. Elle remplace Mistinguett aux Capucines[5]. Elle est engagée aux Folies-Marigny[6] et passe dans la revue de Marigny où elle présente un homme-chat. Elle obtient son premier grand succès dans la revue, Flory...ssez-vous, mesdames, en 1912[7]. L'année suivante, elle est dans une revue de Rip et Bousquet, à l'Olympia ; en 1914, elle obtient, dans, une revue de la Scala, un véritable triomphe dans une sorte de danse acrobatique, La Marchande de Masques, réglée par Léo Staats[8],[9].

L'impresario anglais, Alfred Butt (en), l'engage et la lance en grande vedette de son Palace Theatre, à Londres, où elle triomphe pendant la première guerre mondiale. Il lui fait construire, en 1919, un théâtre à Paris, le Palace-Théâtre, futur Mogador, copié sur le modèle du London Palladium[10] et inauguré en 1919 avec la revue Hello Paris !, menée par Régine Flory.

Après avoir tenu la vedette dans plusieurs music-halls, notamment à La Cigale, avec pour partenaires de scène, Max Dearly et Maurice Chevalier, Régine Flory passe du café-concert au théâtre. Elle crée Pas sur la Bouche !, l'opérette d'André Barde et Maurice Yvain, au théâtre des Nouveautés, en 1925[11].

Sujette à des dépressions nerveuses, elle tente de mettre fin à ses jours, en juin 1924, en se jetant dans la Seine, du haut du pont de l'Alma[12],[13],[14]. Céline Chaumont lui fait répéter son nouveau rôle dans Zubiri, de Georges de Porto-Riche, qu'elle interprète avec un grand succès en 1924 à La Cigale[15]; repris en 1926 au théâtre des Champs-Elysées[16]. Elle est engagée par les frères Isola, pour jouer à Mogador, pendant la saison 1926-1927. On parle d'elle pour créer No, No, Nanette[17], puis de Rose-Marie[18].

Dépressive, morphinomane[19], elle parle de se suicider et achète un revolver. Un détective est même chargé de veiller sur elle. Elle se donne la mort, le , au Drury Lane, à Londres où elle venait chercher un engagement auprès d'Alfred Butt (en)[7],[20],[21],[22],[23]. Elle est inhumée au cimetière catholique de Sainte Marie à Londres.

Photographie parue dans Le Miroir, 7 décembre 1913
La Marchande de Masques, à la Scala, 1914

Opérettes

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Le Petit Choc, 1923

Théâtre

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Vie privée

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On lui prête de nombreux amants, notamment Alfred Butt (en), et même Édouard VIII[83].

Résidences

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Elle habite un luxueux appartement rue Henri-Becque qu'elle quitte pour le Château de Madrid où elle demeure en 1924 [12],[13], puis rue Edmond-Valentin en 1926[2],[21].

Hommage

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Un salon porte son nom au théâtre Mogador.

Notes et références

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  1. a et b Acte de naissance à Aix-les-Bains, n° 90, vue 24/396.
  2. a et b Léon Treich, Histoires pour la nouvelle année, Gallimard, (ISBN 978-2-07-237116-5, lire en ligne)
  3. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  4. a et b « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  5. Martin Pénet, Mistinguett : la reine du music-hall, Monaco, Editions du Rocher, (ISBN 978-2-268-02170-6, lire en ligne), p. 237
  6. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  7. a b c et d « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Le théâtre Mogador », sur www.paris-promeneurs.com (consulté le )
  11. a et b « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  12. a et b « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
  13. a et b « La Presse », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Œuvre », sur Gallica, (consulté le )
  15. a et b « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  16. Marcel Cassagnau, « Zubiri (Haute-Navarre) et V. Hugo », Bulletin hispanique, vol. 64, no 3,‎ , p. 261–262 (DOI 10.3406/hispa.1962.3748, lire en ligne, consulté le )
  17. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Paris qui chante », sur Gallica, (consulté le )
  20. (en) « Suicide of an actress at Drury Lane Theatre », Barrier Miner (Broken Hill, NSW : 1888 - 1954),‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  21. a et b « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Le Matin », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  27. « L'Artiste lyrique », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  29. « L'Humanité », sur Gallica, (consulté le )
  30. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  31. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  32. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  33. « Comœdia illustré », sur Gallica, (consulté le )
  34. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  35. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  36. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  37. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  38. « L'Humanité », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  40. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  43. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  44. « Le Miroir », sur Gallica, (consulté le )
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  46. « Le Miroir », sur Gallica, (consulté le )
  47. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  48. (en) Raymond Mander, Revue; a story in pictures, New York, Taplinger Pub. Co, (ISBN 978-0-8008-6789-8, lire en ligne)
  49. « Paris-midi », sur Gallica, (consulté le )
  50. (en) Variety, Variety (December 1917), New York, Variety Publishing Company, (lire en ligne)
  51. (en) The Beauty Spot (1917) - Over the Footlights page 21
  52. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
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  71. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
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  74. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  75. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  76. James B. Sanders, André Antoine, directeur à l'Odéon : dernière étape d'une odyssée, Paris, Minard, , 313 p. (ISBN 978-2-256-90780-7, lire en ligne), p. 171
  77. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  78. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  79. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  80. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  81. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  82. « Vogue », sur Gallica, (consulté le )
  83. « Juvénal », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • Lucienne Mazenod et Ghislaine Schoeller, Dictionnaire des femmes célèbres, de tous les temps et de tous les pays, R. Laffont, (ISBN 978-2-221-05292-1, lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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