Région de Ségou
La région de Ségou est la quatrième région administrative du Mali, située au centre du pays. D'une superficie de 64 947 km2, son chef-lieu est la ville de Ségou.
Région de Ségou | |
Administration | |
---|---|
Pays | Mali |
Chef-lieu | Ségou |
Cercles[1] | Barouéli, Macina, Niono, Ségou. |
Code | 04 |
Démographie | |
Population | 2 336 255 hab. (2009) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 13° 22′ 05″ nord, 5° 16′ 24″ ouest |
Superficie | 6 494 700 ha = 64 947 km2 |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierSituée au centre du Mali, la région de Ségou a une superficie de 64 947 km2 (environ 5 % du Mali). Elle est limitée au sud par la région de Sikasso, au sud-est par le Burkina Faso, à l'est par la région de Mopti, au nord par la Mauritanie et la région de Tombouctou, et à l'ouest par la région de Koulikoro.
Avec les régions de Mopti et Koulikoro, elle forme ce qui est communément désigné comme le Centre du Mali[2].
Elle est essentiellement située dans la zone sahélienne où elle bénéficie d’un climat semi-aride (moyenne des précipitations annuelles : 513 mm). La présence de plusieurs cours d’eau (elle est traversée par le fleuve Niger (sur 292 km) ainsi que la rivière Bani) permet les cultures irriguées.
Les principales villes sont Ségou, San, Niono et les localités de Markala et Dioro,Téné.
La région de Ségou compte 16 forêts classées couvrant une superficie de 78 860 ha[3].
Population et démographie
modifierLa région compte 2 336 255 habitants en 2009[4].
La population a augmenté de 40 % depuis 1998, soit un taux d'accroissement moyen annuel de 3,1 % entre 1998 et 2009. Le cercle de Niono a connu la plus forte augmentation de la population (+60 %) suivi par ceux de Macina et Bla (respectivement +41 % et +40 %).
Les femmes représentent 50,5 % de la population.
Économie
modifierÀ Markala se trouve le principal barrage hydraulique du Mali.
Le village des potiers
modifierTypique des environs de Ségou, le village des potiers de Kalabougou fait partie des destinations touristiques de la région où chaque famille du village est chargée d'une partie du travail, dont la partie poterie est uniquement impartie aux femmes : du foulage de la terre avec les pieds pour obtenir une parfaite homogénéité, à la préparation de la couleur (rouge pour ce village) par ponçage d’un morceau de roche rouge foncé à l’aide d’une pierre plus dure et d’un peu d’eau, pour finir par le travail proprement dit de poterie.
La potière monte son ouvrage sans l'aide d'un tour comme en Europe, mais avec des « boudins » de terre (colombins) qu'elle agglomère les uns aux autres par le seul travail des mains et de l'eau. Sur la photo, on voit une poterie au stade de finition, alors qu'à droite on remarque quelques poteries déjà peintes de la traditionnelle couleur rouge et prêtes pour la cuisson.
-
Foulage de la terre
-
Potière
-
Tas de paille pour la cuisson des poteries
Au centre du village, les hommes apportent des chariots de paille qui sera étalée sur la place et où sont déposées toutes les poteries fabriquées dans le mois. Une fois les poteries recouvertes, la paille est enflammée pour permettre la cuisson. Après stockage, les poteries sont chargées sur de grandes barques pour être vendues sur tous les marchés du Mali.
Transports
modifierLe transport malien est constamment mis à jour surtout à Segou. La population toujours active a ouvert un marché de transport qui oblige les compagnies routières à s'adapter donc à s'agrandir mais toujours pas de rails pas d'aéroport.
Histoire
modifierLa région est le berceau du royaume bambara de Ségou au XVIIIe siècle.
Histoire récente
modifierLa région subit depuis 2012 la guerre du Mali; avec une certaine activité de différents groupes, dont le Front de libération du Macina, un groupe salafiste djihadiste[5].
Éducation
modifierLa région de Ségou est divisée en deux académies. L’académie de San qui regroupe les centres d’animation pédagogique (CAP) de Bla, San et Tominian, et l’académie de Ségou qui regroupe les CAP de Barouéli, Macina, Markala, Niono et Ségou. En 2008, l’enseignement fondamental regroupait 265 406 élèves en premier cycle et 56 322 au second cycle. La région comptabilise 1338 premiers cycles (417 publics, 670 communautaires, 251 privés et 209 medersas) et 229 seconds cycles. L’enseignement secondaire compte plus de 17 000 élèves[6].
Administration
modifierLa région est divisée en sept cercles (Barouéli, Bla, Macina, Niono, San, Ségou et Tominian) et 117 communes regroupant 2 166 villages.
Notes et références
modifier- Loi N°99-035 du 10 août 1999 portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions
- Adam Thiam, « Centre du Mali : enjeux et dangers d'une crise négligée », Rapport du Centre pour le dialogue humanitaire, (lire en ligne)
- Forêts classés de Kolongotomo, Sabali, Sayes, Ouani, Fy, Founou, Sossebougou, Dioforongo, Diaka, Fanzana, Doukoukolomba, Faïra, Fabougou, Koulala, N’Gara. République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 1
- Résultats provisoires du Recensement général de la population et de l'habitat 2009
- (en) « CTD », sur connecting-in-times-of-duress.nl (consulté le ).
- Idrissa Sako, Les problèmes de l’éducation diagnostiqués, Les Echos (mali) du 29 août 2008
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Sébastien Philippe, Ségou, une région d'histoire, éditions Memoria, Bamako (Mali), 2013, 288 p. (ISBN 9789995284527)