Régulateur (horlogerie)

Un organe régulateur ou organe réglant ou oscillateur, en horlogerie, dispense la période de temps régulière nécessaire à sa subdivision en secondes, minutes et heures pour l'indication du temps et de la date et tout autre indication d'une complication horlogère désirée. Ses intitulés sont :

  • pour les horloges et pendules : le foliot, le pendule ;
  • pour les montres mécaniques : l'ensemble formé par le balancier et le spiral après la délicate opération de leur assemblage, appelée réglage ;
  • pour les montres électroniques : ce peut être un balancier-moteur, un résonateur sonore ou un cristal de quartz.
Détail de l'organe régulateur d'une montre bracelet.

Les organes régulateurs sont présentés ici dans l'ordre chronologique de leur apparition.


Le foliot

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Mécanisme d'un système à foliot.

Le foliot, utilisé historiquement sur les toutes premières horloges mécaniques, n'est pas un oscillateur à proprement parler puisqu'il ne possède pas sa propre période d'oscillation, mais le fait qu'il soit « le siège d'un phénomène périodique » provoqué et entretenu par une verge à palettes peuvent excuser cette désignation qui facilite le regroupement catégoriel employé par certains auteurs[1]

Le pendule

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Horloge dotée d'un pendule.

Le pendule est une approximation du pendule simple, dont la fréquence est déterminée par la longueur du bras. Sa période est de l'ordre de la seconde. Par métonymie on a appelé pendule (au féminin) les horloges de petit format, que leur organe régulateur soit, ou non, un pendule. Les meilleures précisions furent obtenues avec un pendule libre sous vide : horloge de Shortt.

Cet organe régulateur a permis de réaliser les premières montres portables, et reste utilisé par les montres mécaniques. Il a aussi animé les chronomètres de marine. Il peut aussi être relié à une source d'énergie électrique, comme dans les montres électrique.

Balancier-moteur

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  • Balancier-moteur[2],[3]
  • 1966 : premier mouvement de montre à balancier moteur : le Dynotron développé en Suisse, industrialisé et commercialisé sous la dénomination calibres 9150 et 9154 par Ebauches Electroniques SA, (ESA) ou Ebauches Electroniques Marin (EEM), filiale créée par l'ASUAG, maintenant EM Electronic SA (Swatch Group[4]).

Le pendule de torsion

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Horloge "anniversaire" à pendule de torsion.

A la fin du XIXe siècle sont apparues des pendules de table dont l'organe régulateur est une roue pesante, horizontale, suspendue à un fil de torsion. La période est très longue : 10 à 20 secondes. Cela permet à ces pendules de consommer extrêmement peu d'énergie. On les a surnommées pendules anniversaire, car elles ne nécessitaient qu'un remontage par an. La pendule Atmos est l'utilisation la plus aboutie de ce principe et ne nécessite plus aucun remontage, tirant son énergie des variations de la pression atmosphérique.

Diapason passif

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Mouvement de montre à diapason.

Certaines montres électriques, comme l'Accutron de Bulova ont utilisé un diapason passif (sans l’effet de Piézoélectricité) comme organe régulateur[5].

Cristal de quartz

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Quartz dans une montre.

Le premier mouvement de montre à Quartz, le calibre Beta 21, fut développé en Suisse par le Centre Électronique Horloger (CEH) d'Ebauches SA en 1966 après trois années de recherche et développement. Il ne fut commercialisé qu'après les développements industriels de l'industrie horlogère Japonaise, par la Marque Oméga, en une montre certifiée chronomètre de marine par le COSC, ainsi que 20 autres marques ayant contribué à son industrialisation.

Production

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En Suisse, la production des balanciers et des spiraux a été concentrée, dès 1931, par l'ASUAG, dans les sub-holdings : Les Fabriques de Balanciers Réunies (FBR), respectivement Les Fabriques de Spiraux Réunies (Nivarox)[6], maintenant partie intégrante du Swatch Group, sous le regroupement : Nivarox SA. Le développement des mouvements électroniques fut réalisé au départ par le Centre Electronique Horloger. Les parties utilisées par les calibres Quartz Suisses, en sont encore produites par et/ou sous licence de EM Electronic SA.

Bibliographie

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Références

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  1. Radko Kyncl (trad. du tchèque), Montres et horloges, Paris, Gründ, coll. « Encyclopédie illustrée », , 256 p. (ISBN 2-7000-1851-6).
  2. « http://alcofrybas.free.fr/horlogerie/balancier_elect.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. « http://www.musee-horloger-lorris.fr/topic2/page3.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. [1].
  5. fonctionnement de l'Accutron.
  6. [2].

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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