Réserve naturelle de Mabi-Yaya

réserve naturelle en Côte d'Ivoire

La réserve naturelle de Mabi-Yaya, créée en 2019, est une aire protégée située dans la région de la Mé au sud-est de la Côte d'Ivoire précisément vers la ville d’Alépé et s’étend tout au long du fleuve Comoé sur une superficie de 61 282,559 ha[1],[2]. Cette réserve est riche en biodiversité et joue un rôle important dans la conservation de nombreuses espèces endémiques et menacées.

Réserve naturelle de Mabi-Yaya
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Géographie
Pays
District
Coordonnées
Ville proche
Bonoua
Superficie
612,83 km2
Administration
Type
Catégorie UICN
IV
WDPA
Création
30 octobre 2019
Administration
Localisation sur la carte de Côte d'Ivoire
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Histoire

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En 2016, le sud-est de la Côte d'Ivoire, en particulier la région de la Mé, devient le site d'un projet pilote dénommé Redd+ de la Mé[3]. Ce projet initié par l'État ivoirien en collaboration avec l'organisation non gouvernementale, Nitidae et la Fondation pour les parcs et réserves de Côte d’Ivoire, a pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre causées par la déforestation dans cette région. La Mé abrite, en effet, certaines des rares forêts restantes en Côte d'Ivoire, qui sont soumises à de fortes pressions en raison du développement des cultures de rente telles que le café et le cacao[4].

Le 30 octobre 2019, le gouvernement adopte un décret de création de la réserve naturelle de Mabi-Yaya avec une superficie de 61 282,559 ha[5],[6]. La réserve est née de la fusion de deux anciennes forets classée celle de Mabi qui s'étend sur une superficie de 59 614 ha et celle de Yaya avec une superficie de 23 873 ha[7],[8].

La réserve naturelle de Mabi-Yaya est créée dans le but de préserver la biodiversité unique de la région, la protection des espèces menacées, la conservation des habitats naturels et la recherche scientifique[9]. Elle est gérée par l'Office ivoirien des parcs et réserves sous tutelle du ministères Ivoriens en charge de l'environnement[1].

Description

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La réserve naturelle de Mabi-Yaya a un climat Attiéen subéquatorial caractérisé par une grande saison des pluies, une grande saison sèche avec une petite saison des pluies. La température moyenne annuelle est d'environ 26,5°C[10]. Au nord de la réserve, on rencontre des plateaux de faible altitude, tandis que le sud de la réserve se caractérise par un relief un peu plus varié avec de petits bas-fonds[4],[7].

La réserve est parcourue par des affluents du fleuve Comoé ainsi que par des cours d'eau dont la rivière Mabi, qui traverse la réserve au nord-ouest, la rivière Kossan, située au sud-ouest, et le fleuve Comoé, qui longe la réserve à l'est[4].

Faune et flore

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La réserve naturelle de Mabi-Yaya est riche en biodiversité et très varié en termes de faune. On trouve dans la réserve, environ 247 espèces d'oiseaux, 52 espèces de mammifères, 19 espèces d'amphibiens et 4 espèces de reptiles. La faune aviaire se compose entre autres le Calao longibande(Tockus semifasciatus), le Touraco à gros bec (Touraco macrorhychus) et le Pigeon gris (Columba unicincta). On trouve également des Chimpanzés ou le Cercopithèque Roloway et des espèces en danger d'extinction comme le Chimpanzé d'Afrique de l'ouest, le Pan troglodytes verus et la grenouille Phrynobatrachus annulatus[4].

La végétation de la région est dominée par une forêt dense humide sempervirente, composée principalement d'espèces ligneuses et des lianes comme Dichapetalum toxicarium et Eremospatha macrocarpa. Dans les zones hydromorphes, d'autres formations végétales sont présents, notamment une forêt marécageuse composée de Mitragyna ledermannii et de Symphonia globulifera dans les bas-fonds, ainsi que la forêt à palmier Raphia. Les forêts ripicoles bordent les berges des cours d'eau permanents[4].

Une étude en 2021 a permit de mettre en évidence les variations de flore de la zone de l'ancienne forêt classée de Mabi. L'étude révèle la présence de 367 espèces réparties en 267 genres et 79 familles. Les familles les plus représentées sont les Fabaceae, Rubiaceae, Euphorbiaceae, Apocynaceae, Annonaceae, Poaceae et Compositae. Parmi ces espèces, 33 sont reconnues comme endémiques du bloc forestier d'Afrique de l'Ouest[11].

Notes et références

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  1. a et b « Réserve naturelle de Mabi-Yaya », sur www.oipr.ci (consulté le )
  2. « RÉSERVE NATURELLE DE MABI-YAYA | Biodiversité de Côte d'Ivoire », sur ci.chm-cbd.net (consulté le )
  3. « Projet REDD+ de la Mé - Lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts de la Mé » Accès libre [PDF] (consulté le )
  4. a b c d et e Koffi Ambroise YEBOUA, « Cartographie de la biodiversité végétale de la Réserve Naturelle de Mabi-Yaya en Côte d’Ivoire. » Accès libre [PDF] (Étude scientifique), sur nitidae.org, (consulté le )
  5. « Création de la Réserve Naturelle de Mabi-Yaya en Côte d'Ivoire », sur Nitidæ, (consulté le )
  6. « Décret 2019-897 du 30 octobre 2019 portant création de la réserve naturelle de Mabi-Yaya » Accès libre [PDF], sur eauxetforets.gouv.ci, (consulté le )
  7. a et b (en) Ouedraogo Boubacar, Dibi N’Da Hyppolite et Nanan Noël Kouman Kouassi, « Apport des Donnes d’Observation de la Terre dans l’Evaluation du Potentiel Forestier de la Reserve Naturelle Mabi-Yaya eu Sud-Est de la Cote d‘Ivoire », European Scientific Journal, ESJ, vol. 19,‎ , p. 218–218 (ISSN 1857-7431, lire en ligne, consulté le )
  8. « Yaya » Accès libre [PDF]
  9. « PROTECTION DE LA RESERVE NATURELLE DE MABI-YAYA (LA ME): LE GOUVERNEMENT IVOIRIEN SIGNE UN PROTOCOLE D'ACCORD AVEC LA SOCIETE MIROVA ET L'ONG NITIDAE », sur GOUV.CI (consulté le )
  10. Tiodionwa Ouattara, Fernand Kouamé, Casimir Zo-Bi et Romuald Vaudry, « Changements d’occupation et d’usage des terres entre 2016 et 2019 dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire : impact des cultures de rente sur la forêt », BOIS & FORETS DES TROPIQUES, vol. 347,‎ , p. 91–106 (ISSN 1777-5760 et 0006-579X, DOI 10.19182/bft2021.347.a31868, lire en ligne, consulté le )
  11. Grévin Jean Achiedo AMBA, Éric GNAHORÉ, Souleymane DIOMANDÉ et Adama BAKAYOKO, « Diversité floristique et structurale de la forêt classée de la Mabi au Sud-Est de la Côte d’Ivoire », Afrique SCIENCE, vol. 18, no 1,‎ , p. 159 - 171 (ISSN 1813-548X, lire en ligne Accès libre [PDF])

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens Externes

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