Un résistojet est un type de propulseur électrothermique utilisé dans le domaine spatial par les satellites artificiels pour les petites corrections de trajectoire ou d'orientation et mis au point en 1966 par Yvonne Brill[1],[2].

Schéma Resistojet.

Le principe de fonctionnement est le suivant : un gaz stocké sous forme compressée ou produit par la combustion d'un ergol liquide passe sur une résistance électrique qui le réchauffe et ainsi l'accélère avant qu'il ne soit évacué à travers une tuyère. L'énergie électrique est fournie par les panneaux solaires du satellite. La poussée obtenue est modeste (entre 0,005 et 0,5 newton) mais l'impulsion spécifique est d'environ 300 secondes c'est-à-dire bien meilleure que celle des petits propulseurs chimiques ou propulseurs à froid utilisés fréquemment sur les satellites. Les gaz utilisés peuvent être de l'azote, les gaz produits par la combustion de l'hydrazine...

Simple à développer le résistojet est le premier type de propulseur électrique spatial utilisé : des résistojets équipent un satellite de l’Armée de l'air américaine en 1965 et son utilisation s'étend en 1980 aux satellites commerciaux en orbite géostationnaire pour les contrôles de position et d’orientation. Il est moins efficace que l'arcjet qui est également un propulseur électrothermique mais de conception plus complexe[3].

Notes et références modifier

  1. (en) Elizabeth H. Oakes, Encyclopedia of World Scientists, Infobase Publishing, , 852 p. (ISBN 978-1-4381-1882-6, lire en ligne), p. 93-94
  2. (en) Martin Weil, « Yvonne Brill, pioneer in spacecraft propulsion, dies at 88 », The Washington Post,
  3. (en)Thomas Tondu, Étude de la pulvérisation ionique : application aux effets de jet de la propulsion plasmique (thèse), (lire en ligne), p. 15

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