Révolte d'esclaves

Une révolte d'esclaves est une révolte au cours de laquelle des personnes réduites en esclavage se soulèvent contre l'autorité de leurs maîtres ou de leurs traitants, voire contre leur statut d'esclaves lui-même. Elle peut ainsi se déclencher en réaction à des événements spécifiques, par exemple un châtiment administré trop violemment, ou par ailleurs du fait de logiques plus idéologiques, en particulier abolitionnistes. La révolte d'esclaves est considérée comme l'une des formes les plus remarquables des résistances d'esclaves aux côtés, notamment, du suicide ou du marronnage.

Révolte de Tacky à la Jamaïque en 1760.

Révoltes célèbres

modifier

Rome antique

modifier
Mort du gladiateur Spartacus lors de la Troisième Guerre servile, par Hermann Vogel, 1882.

Les guerres serviles, une série de révoltes d'esclaves contre la République romaine.

D'autres révoltes d'esclaves se sont produites ailleurs.

Dans la région de l'Etna, à la fin du Ier siècle av. J.-C., une armée d'esclaves se livre au brigandage, avec à sa tête un dénommé Sélurus, le « Fils de l'Etna ». Ce dernier termine sa vie à Rome, livré aux fauves dans l'arène, sans doute en 35 av. J.-C.[1]. En 24 apr. J.-C., sous Tibère, une conjuration d'esclaves, menée par un ancien soldat, est étouffée dans la région des pâturages de Brindes[2]. En 64, des esclaves tentent de fuir l'école de gladiateurs de Préneste, en invoquant le souvenir de Spartacus[3],[4].

Région méditerranéenne

modifier

Un certain nombre de révoltes d'esclaves se sont produites dans la région méditerranéenne au début de la période moderne :

Afrique

modifier

Amériques

modifier

Amérique du Nord

modifier

Caraïbes

modifier

Moyen-Orient

modifier

Révoltes sur les navires négriers

modifier
Représentation de la révolte sur La Amistad en 1839.

De nombreux navires négriers sont le théâtre de révoltes des captifs pour lesquels il n'y a peut-être rien à perdre. Dans le golfe de Guinée par exemple, il y avait au moins une insurrection tous les huit à dix voyages pour les négriers hollandais, et une tous les vingt-cinq voyages pour les Français. La différence entre les deux tient au fait que ces derniers avaient des navires moins remplis[11].

Notes et références

modifier
  1. Strabon, VI, 2, 6.
  2. Tacite, Annales, IV, 27.
  3. Tacite, Annales, XV, 46.
  4. Catherine Salles, - 73. Spartacus et la révolte des gladiateurs, p. 86-87.
  5. a b et c (en) Dennis Angelo Castillo, The Maltese Cross : A Strategic History of Malta, Westport, Greenwood Publishing Group, , 268 p. (ISBN 978-0-313-32329-4, lire en ligne), p. 91
  6. Joseph Cephas Carroll, Slave Insurrections in the United States, 1800–1865, p. 13
  7. (en) Daniel Rasmussen, American Uprising : The Untold Story of America's Largest Slave Revolt, HarperCollins, , p. 288
  8. (en) J.B. Bird, author and designer, « Black Seminole slave rebellion, introduction - Rebellion », Johnhorse.com (consulté le )
  9. (en) « Unidentified Young Man », sur World Digital Library, 1839–1840 (consulté le )
  10. (en) « Slave Revolt of 1842 » [archive du ], Digital.library.okstate.edu (consulté le )
  11. Hilary McDonald Beckles, University of the West Indies, Voyages d'esclaves : La traite transatlantique des Africains réduits en esclavage, UNESCO, , 191 p. (lire en ligne)

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier