Révolte de Cheikh Sidi Yahia ben Solimani

La révolte de Cheikh Sidi Yahia ben Solimani al Auresi (l'Aurésien), aussi connu sous le nom de Sidi Yahya al Auresi, était un Aurésien[1] qui s'est rebellé face à l'Empire ottoman et à la Régence d'Alger.

Révolte de Sidi Yahia

Informations générales
Date XVIe siècle
Lieu Aurès, Algérie
Issue

Victoire Algerois

  • Fin de la révolte
Belligérants
Flag_of_ChaouiaChaoui Flag_of_Regency_of_AlgiersRégence d'Alger
Commandants
Sidi Yahia Inconnu

Contexte modifier

Avant de se révolter, Cheikh Sidi Yahya travaillait pour la régence d'Alger. Il était un jurisconsulte [2] et avait une bonne réputation, si bien qu'il était appelé à Alger. Les pachas ne prenaient jamais de décision importante sans l'avoir préalablement consulté[2]. Cela prouve son importance et son statut social.

Mais une telle considération ne pouvait qu'attirer des envieux. À cause de leur attitude, il dut s'enfuir à Constantine avec son frère Aboul Abbas Ahmed, mais ses ennemis le poursuivaient et disaient qu'il fomentait une révolte.

Déroulement modifier

Sidi Yahia et son frères durent alors quitter Constantine et s'échapper dans les Aurès, où une foule d'Arabes de la tribu des Ouled Aïssa et les Guerfa les pourchassaient[2].

La révolte prit une telle ampleur qu'on jugea nécessaire d'envoyer des troupes d'Alger. Après plusieurs combats livrés inutilement à l'ennemi, les Turcs durent se retirer sans remporter aucun succès[2].

La révolte dura pendant quelque temps dans cet état d'insurrection, mais bientôt la discorde s'installa entre eux. Une faction contraire parvint à attirer traîtreusement chez elle le cheïkh Sidi Yahia, sous prétexte de lui donner une soirée. Le cheïkh n'hésita pas à s'y rendre, bien qu'il sut d'avance, dit-on, le sort qui l'y attendait, et dans la nuit il fut tué. Il devait sans doute en être ainsi dans les décrets de Dieu[2].

Après cet assassinat, c'est son fils Abou Abdallah Ahmad du même nom que son frère qui prit en main la révolte, mais grâce à l'intense division qu'il a provoquée, menant à la mort de son père, il décida de mettre fin à la révolte et de se rendre à Constantine. Ils l'acceptèrent et lui offrirent l'aman[2].

Références modifier

  1. Eugène Vayssettes, Histoire de Constantine sous la domination turque, 1517-1837, , 256 p. (ISBN 9782356760944, lire en ligne), p. 58.
  2. a b c d e et f Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine, , 474 p. (lire en ligne), p. 311.