Révolution chantante

La révolution chantante (en estonien laulev revolutsioon, en letton dziesmotā revolūcija et en lituanien dainuojanti revoliucija) est le nom des évènements qui ont, entre 1986 et 1991, mené à l'indépendance de l'Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie[1],[2]. L'expression provient d'un article écrit par Heinz Valk (en), artiste et militant estonien, publié après les manifestations nocturnes spontanées des 10 et au Lauluväljak, festival de chanson à Tallinn. Les manifestants chantaient alors des hymnes patriotiques[3].

Monument de l'indépendance (Lituania Restituta) restauré en 1989 à Ukmergė.

La révolution chantante est liée à la Voie balte, qui a eu lieu le 23 août 1989, 50 ans après la signature du pacte Molotov-Ribbentrop.

L'indépendance des pays baltes fut officiellement reconnue par l'Union soviétique le , quelques semaines après le putsch de Moscou qui eut lieu eu .

Sandra Kalniete, militante du mouvement de l'indépendance lettone, leader politique, auteure et diplomate, a écrit Song to kill a giant[4] pour raconter cette période entre 1987 et 1991 dans les Pays baltes. Elle a servi comme ministre des Affaires étrangères de la Lettonie entre 2002 et 2004 et en tant que commissaire européen à l'agriculture, au développement rural et à la pêche en 2004. Depuis 2009, elle est membre du Parlement européen.

« Je suis ravie que l'histoire de la troisième renaissance de notre nation et celle de l'indépendance lettonne soit disponible durablement pour tous les lecteurs anglophones, qu'ils soient historiens, politologues ou étudiants. C'est une mémoire disponible, pour tous ceux qui explorent les luttes de libération nationale et les mouvements de résistance non-violente. Les Lettons, peuvent être fiers de la liberté retrouvée, en supprimant toute trace de sang étranger... »

— Sandra Kalniete[5].

Le chant principal de cette révolution non violente[6], un chant politique écrit en plusieurs langues et par plusieurs auteurs, Atmostas Baltija, Bunda Jau Baltija, Ärgake Baltimaad, est devenu l'hymne symbole de l'indépendance des Pays baltes. Les paroles multilingues[7] de cet hymne ont été écrites par Viktors Zemgals, Žilvinas Bubēlis et Tarmo Pihlap ont accompagné la formation de la Voie balte.

Articles connexes

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Notes et références

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  1. (en) Clare Thomson, The Singing Revolution : A Political Journey through the Baltic States, Londres, Joseph, , 1re éd. (ISBN 978-0-7181-3459-4).
  2. (en) John Ginkel, « Identity Construction in Latvia's "Singing Revolution": Why inter-ethnic conflict failed to occur », Nationalities Papers, vol. 30, no 3,‎ , p. 403–433 (DOI 10.1080/0090599022000011697).
  3. (en) Henri Vogt, Between Utopia and Disillusionment : A Narrative of the Political Transformation in Eastern Europe, Berghahn Books, , 333 p. (ISBN 978-1-57181-895-9, lire en ligne), p. 26.
  4. (en) Sandra Kalniete, Song To Kill A Giant, Latvija, Epp group, (ISBN 978-9934-8426-2-7, lire en ligne), http://fr.feedbooks.com/item/602005/preview
    Ce livre est un récit passionnant de la vie et des événements dans l'épicentre de la préparation de ce mouvement de masse. Il aide le lecteur à comprendre l'évolution d'un large mouvement de masse, comment poser les repères et les atteindre et comment avec l'utilisation paisible de méthodes non-violente le but ultime a été atteint - Rétablir l'indépendance de la Lettonie. " (Joseph Daul, Chairman of the Group of the European Peoples Party in thé European Parliament)
  5. « Chanson pour tuer un géant : la chute de l'empire soviétique. », sur lettonie-francija.fr, .
  6. « Le jour où les cœurs et les mains jointes changèrent le monde d'une chanson écrite en plusieurs langues », sur lettonie-francija.fr, .
  7. (fr + lt + lv + et) « Atmostas Baltija, Bunda jau Baltija, Ärgake Baltimaad », sur lettonie-francija.fr, .

Liens externes

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