R Aquarii

étoile variable de la constellation du Verseau

R Aquarii (R Aqr) est une étoile variable de la constellation du Verseau[9].

R Aquarii
Description de cette image, également commentée ci-après
Image composite de R Aquarii prise par les télescopes spatiaux Hubble et Chandra.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 23h 43m 49,46201s[1]
Déclinaison −15° 17′ 04,1385″[1]
Constellation Verseau
Magnitude apparente 5,2 - 12,4[2]

Localisation dans la constellation : Verseau

(Voir situation dans la constellation : Verseau)
Caractéristiques
Type spectral M5e-M8.5e + pec[2]
Indice U-B −0,62[3]
Indice B-V +1,98[3]
Variabilité Mira + Z And[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −22,0 km/s[4]
Mouvement propre μα = +37,13 ± 0,47 mas/a[5]
μδ = −28,62 ± 0,44 mas/a[5]
Parallaxe 4,59 ± 0,24 mas[5]
Caractéristiques physiques
Masse 1 - 1,5 M[6] / 0,6 - 1 M
Rayon 430 R[6]
Gravité de surface (log g) −0,5[7]
Luminosité 4 780 L[7]
Température 2 800 K[7]
Orbite
Demi-grand axe (a) 14,2 - 16,8 UA
Excentricité (e) 0,25 ± 0,07
Période (P) 15 943 ± 471 j
Inclinaison (i) 70°

Désignations

R Aqr, BD-16°6352, HD 222800, HIP 117054, HR 8992, SAO 165849[8]

R Aquarii est une étoile symbiotique contenant probablement une naine blanche et une variable de type Mira au sein d'un système binaire. La période orbitale du système est d'environ 44 ans[6]. L'étoile principale de type Mira est une géante rouge, dont la luminosité varie d'un facteur de plusieurs centaines et avec une période légèrement supérieure à un an ; cette variabilité fut découverte par Karl Ludwig Harding en 1810. Elle est située à une distance d'environ 200 parsecs, et elle est l'une des plus proches étoiles symbiotiques et une source bien connue de jet[10]. Les deux composantes ont été résolues avec une séparation angulaire de 55 mas[11].

Par son attraction gravitationnelle, la naine blanche arrache de la matière à la géante rouge et éjecte parfois une partie du surplus dans des boucles étranges pour former la nébuleuse visible sur l'image fournie par le lien[12]. L'ensemble du système apparaît rougi car il est situé dans une région très poussiéreuse de l'espace, et sa lumière bleue est absorbée avant d'atteindre la Terre.

La nébuleuse entourant R Aquarii est également appelée Cederblad 211[13]. Il est possible que la nébuleuse soit le rémanent d'une explosion de type nova, qui pourrait avoir été observée par des astronomes japonais en 930 de notre ère[14]. Elle est relativement brillante mais petite et dominée par son étoile centrale. Les observations visuelles sont difficiles et rares[15]. La région centrale du jet montre une éjection qui a eu lieu il y a environ 190 ans, ainsi que structures beaucoup plus jeunes[16].

L'étoile primaire géante est une variable de type Mira, une étoile qui pulse et change de température, conduisant à une très importante variation de luminosité visuelle. Cette plage totale, s'étalant de la magnitude 5,2 à la magnitude 12,4, correspond à une variation de luminosité d'un facteur 750, passant d'une étoile visible à l’œil nu à une étoile au-delà des capacités des jumelles. Les pulsations se produisent tous les 390 jours mais ne sont pas complètement régulières[2].

Références

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  1. a et b (en) F. Van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) N. N. Samus et O. V. Durlevich, « VizieR Online Data Catalog: General Catalogue of Variable Stars (Samus+ 2007-2013) », VizieR On-line Data Catalog: B/gcvs. Originally published in: 2009yCat....102025S, vol. 1,‎ (Bibcode 2009yCat....102025S)
  3. a et b (en) L. Celis S., « Red variable stars. I - UBVRI photometry and photometric properties », Astronomical Journal, vol. 87,‎ , p. 1791 (DOI 10.1086/113268, Bibcode 1982AJ.....87.1791C)
  4. (en) Ralph Elmer Wilson, « General catalogue of stellar radial velocities », Washington,‎ (Bibcode 1953GCRV..C......0W)
  5. a b et c (en) Cheulhong Min, Naoko Matsumoto, Mi Kyoung Kim, Tomoya Hirota, Katsunori M. Shibata, Se-Hyung Cho, Makoto Shizugami et Mareki Honma, « Accurate parallax measurement toward the symbiotic star R Aquarii », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 66, no 2,‎ , p. 38 (DOI 10.1093/pasj/psu003, Bibcode 2014PASJ...66...38M, arXiv 1401.5574)
  6. a b et c (en) M. Gromadzki et J. Mikołajewsk, « The spectroscopic orbit and the geometry of R Aquarii », Astronomy & Astrophysics, vol. 495, no 3,‎ , p. 931–936 (DOI 10.1051/0004-6361:200810052, Bibcode 2009A&A...495..931G, arXiv 0804.4139)
  7. a b et c (en) A. Mayer, A. Jorissen, F. Kerschbaum, R. Ottensamer, W. Nowotny, N. L. J. Cox, B. Aringer, J. A. D. L. Blommaert, L. Decin, S. Van Eck, H.-P. Gail, M. A. T. Groenewegen, K. Kornfeld, M. Mecina, Thomas Posch, B. Vandenbussche et C. Waelkens, « Large-scale environments of binary AGB stars probed by Herschel. I. Morphology statistics and case studies of R Aquarii and W Aquilae », Astronomy & Astrophysics, vol. 549,‎ , A69 (DOI 10.1051/0004-6361/201219259, Bibcode 2013A&A...549A..69M, arXiv 1211.3595)
  8. (en) V* R Aqr -- Symbiotic Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. (en) « R Aquarii », sur www.aavso.org (consulté le )
  10. (en) Matthias Stute et Raghvendra Sahai, « Hydrodynamical Simulations of the Jet in the Symbiotic Star MWC 560 », The Astrophysical Journal, The American Astronomical Society, vol. 665,‎ , p. 698-706 (DOI 10.1086/518930, Bibcode 2007ApJ...665..698S, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) J. M. Hollis, J. A. Pedelty et R. G. Lyon, « Spatial Resolution of the R Aquarii Binary System », The Astrophysical Journal, vol. 482,‎ , p. L85 (DOI 10.1086/310687, Bibcode 1997ApJ...482L..85H)
  12. (en) « Aladin previewer », CDS
  13. (en) S Cederblad, « Studies of bright diffuse galactic nebulae with special regard to their spatial distribution », Lund Medd. Astron. Obs. Ser. II, vol. 119,‎ , p. 1 (Bibcode 1946MeLuS.119....1C)
  14. (en) Minas Kafatos et Andrew G Michalitsianos, « The peculiar variable star R Aquarii and its jet », Nature, vol. 298, no 5874,‎ , p. 540 (DOI 10.1038/298540a0, Bibcode 1982Natur.298..540K)
  15. (en) « The Drama-Ridden Couple of R Aquarii », Sky & Telescope (consulté le )
  16. (en) Francesco Paresce et Warren Hack, « New HST observations of the core of R Aquarii. 1: Imaging », Astronomy and Astrophysics (ISSN 0004-6361), vol. 287,‎ , p. 154 (Bibcode 1994A&A...287..154P)

Liens externes

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