Racines juives du christianisme

Les racines juives du christianisme sont un domaine auquel la recherche historique s'intéresse principalement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et, dans les milieux catholiques, plus particulièrement depuis les Dix points de Seelisberg, suivis quelques années plus tard par la déclaration Nostra Ætate.

La province romaine de Judée au Ier siècle.

Loin de se limiter à un rappel des croyances de l'Ancien Testament, le Nouveau Testament et les pratiques du christianisme qui en découlent depuis près de deux mille ans témoignent de l'influence et de l'importance du judaïsme aussi bien dans ses rites que dans son système de pensée.

Si la séparation des deux religions semble effective dès le IIe siècle, le processus d'émergence de l'identité chrétienne en tant que telle demeure difficile à cerner sur le plan temporel. La période comprise entre les années 40 et 90 apparaît comme une phase de transition qui se conclut, à la fin du Ier siècle, par la rédaction du corpus johannique comme de la Première épître de Clément et se caractérise par une exclusion mutuelle des deux communautés.

La problématique chrétienne modifier

Pour cette Tête du Christ peinte vers 1645, il se peut que Rembrandt ait eu recours à un modèle juif, ce qui va à l'encontre des traditions de l'iconographie chrétienne de son époque[1].

Depuis le concile Vatican II, l'Église catholique affirme que son identité chrétienne lui vient du peuple juif. Dans le même temps, catholiques, protestants et orthodoxes, à la lumière de l'exégèse historico-critique du Nouveau Testament et en parallèle avec la quête du Jésus historique, restituent leur judéité à Jésus de Nazareth et à ses apôtres. La théologie de la substitution et la stratégie du déni qui ont prévalu dans la tradition chrétienne pendant près de vingt siècles, les ruptures qui marquent l'ensemble des relations entre judaïsme et christianisme font place à une doctrine où la Première Alliance rencontre la Deuxième Alliance. Une relecture du Nouveau Testament, mais aussi du Tanakh, l'étude des liturgies et des rites chrétiens, tout comme le réexamen textuel du corpus néotestamentaire, permettent d'entrevoir, depuis plus d'un demi-siècle, à quel point le christianisme est indissociable de ses racines juives.

La source commune modifier

Le judaïsme du Second Temple modifier

La période du Second Temple s'achève au Ier siècle par une importance grandissante des pharisiens et de leur enseignement pendant qu'évoluent les modalités de l'homélie synagogale, notamment en Galilée. Cette époque marquée par le judaïsme messianique, lié à l'occupation romaine, est également celle du judaïsme hellénistique.

Une naissance gémellaire modifier

Après la catastrophe de l'année 70 et la destruction du Temple d'Hérode, deux courants religieux émergent simultanément : le judaïsme rabbinique, mouvement d'origine pharisienne qui succède au culte judéen, et le christianisme primitif, qui s'est propagé depuis les années 40 avec les missions de Paul de Tarse et a commencé à se définir lors du concile de Jérusalem, mais ne prend véritablement son essor qu'au lendemain de la ruine du Temple.

La rédaction des Évangiles modifier

Les trois Évangiles synoptiques sont écrits entre les années 65-75 pour celui de Marc et les années 80-85 pour ceux de Matthieu et de Luc, les Actes des Apôtres formant la suite du texte lucanien. L'Évangile selon Jean, plus tardif, date des toutes dernières années du Ier siècle, voire du début du IIe siècle.

Le processus de séparation modifier

Face au pouvoir romain modifier

L'élaboration du canon modifier

Rites et pratiques modifier

Tu aimeras ton prochain comme toi-même modifier

Le Notre Père modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Racines juives modifier

Judaïsme et christianisme modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier