La radicalité est, en philosophie, une façon de penser ou d'agir qui « va jusqu'au bout de chacune des conséquences impliquées par le choix initial »[1].

Perceptions modifier

Le terme est connoté négativement et renvoi généralement à celui d'extrémisme[2]. Mais selon Valérie Bonnet, Béatrice Fracchiolla et Lilian Mathieu, chercheurs en sciences sociales le terme peut être revendiqué de manière valorisante (au travers de valeurs « d’intransigeance, voire de rudesse politique », comme de manière négative, pour disqualifier une personne[2].

Radicalité et racine modifier

Étymologiquement, le mot « radicalité » est issu de radicalis en bas latin, qui désigne « ce qui tient à la racine, au principe d’un être ou d’une chose, donc ce qui est profond ». Plusieurs auteurs, dont Karl Marx, considèrent donc que se réclamer de la radicalité revient à « saisir les choses à la racine », et donc à aborder un sujet (problème, question, condition) en analysant ses fondements[2].

Radicalité et extrémisme modifier

Une autre interprétation du terme « radicalité » en fait une pensée intransigeante, « qui va jusqu’au bout de ses conséquences, parfois même une forme de rigorisme ou d’intégrisme »[2].

Références modifier

  1. « De la «racine» au «Parti radical»: d’où vient la «radicalité»? », sur Le Figaro, (consulté le )
  2. a b c et d Nicolas Truong, « La radicalité, de l’analyse des racines à l’intransigeance de la pensée », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Bibliographie modifier

  • "Radicalités et modérations, postures, modèles, théories Naissance du cadre politique contemporain", Pierre Serna, 2009 lire en ligne
  • "De la racine à l'extrémisme", Valérie Bonnet, Béatrice Fracchiolla, Lilian Mathieu, 2020 lire en ligne

Voir aussi modifier