Radio Oméga

radio du Burkina Faso
Radio Oméga
Description de l'image Logo Radio Oméga - Burkina Faso.jpg.
Présentation
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
Siège social Ouaga 2000 (Ouagadougou)
Propriétaire Alpha Barry
Slogan « L'info en temps réel »
Langue Français
Site web omegamedias.info/radio
Historique
Création 2011
Dates clés
Sanction
  • 2021 : suspension par le CSC
  • 2023 : suspension par le pouvoir
Diffusion hertzienne
Diffusion câble et Internet

Radio Oméga est une station de radio du Burkina Faso spécialisée dans le relais d'informations politiques, culturelles et sportives en direct. Créée en 2011, c'est une filiale du groupe Oméga Médias, propriété d'Alpha Barry, journaliste et ministre sous Kaboré.

Considéré comme un média de référence au Burkina Faso, c'est l'une des radios les plus écoutées du pays. Elle a gagné en notoriété lors de l'insurrection de 2014 et de la tentative de coup d’État en 2015, qu'elle fut la seule à couvrir en direct pendant toute la durée des évènements.

Sa notoriété et son influence lui valent cependant d'être la cible de menaces et de suspensions de la part du gouvernement, notamment sous la présidence d'Ibrahim Traoré.

Historique modifier

Création modifier

Radio Oméga est créée en 2011[1] en tant que filiale d'Oméga Médias, groupe médiatique fondé par le journaliste Alpha Barry, futur ministre des Affaires étrangères sous Roch Marc Christian Kaboré[2]. La radio se spécialise dès ses débuts dans la diffusion en direct d'évènements et d'informations, notamment dans les domaines culturels, sportifs et politiques[1].

Son siège se situe dans le quartier Ouaga 2000 de la capitale, Ouagadougou[3].

Accès à la notoriété modifier

C'est lors de l'insurrection de 2014 que Radio Oméga gagne en notoriété en étant le premier média à annoncer le placement du pays en état d'urgence par le président Blaise Compaoré. Par la suite, pendant toute la durée de l'insurrection les 30 et , c'est le seul média à suivre et analyser les évènements en direct[1].

Sa couverture des évènements de 2014 en fait un média de référence au Burkina Faso. Cette nouvelle notoriété vaut cependant à ses journalistes de devenir la cible d'intimidations politiques, notamment de la part du Régiment de sécurité présidentielle (RSP)[1].

Radio Oméga s'illustre ensuite lors de la tentative de coup d’État de 2015, où elle est la première à annoncer sur Twitter la prise d'otage du Président Blaise Compaoré et du Premier ministre Isaac Zida. Elle couvre le putsch pendant toute sa durée, continuant de vérifier et relayer des informations sur Twitter et Facebook lorsqu'elle ne peut plus émettre sur les ondes. Elle est alors l'un des seuls médias permettant le suivi des évènements, au Burkina comme à l'international[1].

Suspensions de la radio modifier

En , dans le contexte de l'insurrection djihadiste au Burkina Faso, Radio Oméga est suspendue 5 jours par le Conseil supérieur de la communication (CSC) pour avoir relayé des informations non-vérifiées sur l'attaque de Solhan. La radio annonce alors le départ de son rédacteur en chef. Son directeur général, Ouezzin Louis Oulon, est quant à lui auditionné par le CSC[4]. Cette suspension est contestée, notamment par l'Association des journalistes du Burkina (AJB)[5].

Après les coups d'État de janvier et et l'arrivée au pouvoir du putschiste Ibrahim Traoré, alors que Radio Oméga est l'une des radios les plus écoutées du pays, ses journalistes et dirigeants déclarent être la cible de menaces de mort de la part des soutiens du nouveau régime[2]. En , dans un contexte de répression médiatique généralisée au Burkina, la radio est suspendue « jusqu'à nouvel ordre » par le pouvoir pour avoir interviewé un opposant aux putschistes nigériens, alliés du pouvoir burkinabè. La radio saisit alors le Conseil d'État et sa suspension est dénoncée par l'Organisation professionnelle des médias (OPM)[2],[6]. La levée de la suspension est annoncée au bout d'un mois par le ministre de la Communication Jean-Emmanuel Ouédraogo, en [7].

Liberté de ton modifier

Conférence de rédaction des journalistes de Radio Oméga en 2023.

Jusqu'en 2023, Radio Oméga disposait d'une certaine liberté de ton. Sa couverture des actualités politiques, souvent critique du pouvoir, mettait régulièrement son fondateur Alpha Barry, lui-même ministre sous Roch Marc Christian Kaboré, dans une situation délicate au sein du gouvernement[5].

Après l'arrivée au pouvoir d'Ibrahim Traoré et la suspension de la radio pendant un mois, l'autocensure devient cependant la règle au sein de la rédaction, qui se met à éviter les sujets trop sensibles par peur de représailles, dans un contexte de répression généralisée de la presse au Burkina Faso[8].

Équipe modifier

En 2015, Radio Oméga disposait d'une équipe de 22 journalistes, comprenant plusieurs correspondants dans d'autres pays africains, notamment au Niger, au Sénégal, au Togo, au Mali, en Côte d'Ivoire, en Guinée ou encore en Afrique du Sud[1].

Références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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