Rauranum ou Rarauna est le nom latin d'une agglomération gallo-romaine qui était située sur le territoire de l'actuelle commune de Rom, dans le département des Deux-Sèvres.

Rauranum
Rarauna
Image illustrative de l’article Rauranum
Borne milliaire retrouvée à Rom
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Haut-Empire : Gaule aquitaine
Bas-Empire : Aquitaine seconde
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Commune Rom
Type Vicus
Coordonnées 46° 17′ 38″ nord, 0° 06′ 59″ est
Altitude 110 à 154 m
Superficie 40 ha
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)
Géolocalisation sur la carte : Rome antique
(Voir situation sur carte : Rome antique)
Rauranum
Rauranum

Le site

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Rarauna est cité par la Table de Peutinger[1] et l'Itinéraire d'Antonin[2]. La forme Rauranum résulte d'une métathèse.

Ce vicus, agglomération secondaire du territoire des Pictons, était située entre Brigiosum (Brioux-sur-Boutonne) et Lemuno (Limonum) (Poitiers). L'agglomération antique de Rauranum s'étendait sur près de 40 hectares au sud du village actuel.

Le site aurait été choisi grâce à la présence d'une rivière, la Dive du Sud, et parce qu'il se trouvait à l'intersection de voies romaines, à une journée de voyage de Limonum (Poitiers). La voie allant de Limonum à Mediolanum Santonum (Saintes) était la plus importante, mais des voies se dirigeant vers l'est et vers le sud se rejoignaient à Rauranum. Par sa situation, le vicus (mansio ou mutatio) était une station du cursus publicus qui assurait un rôle de relais pour les attelages et d'hébergement pour les voyageurs[3].

Le site de Rauranum a été occupé du premier au IVe siècle apr. J.-C. L'agglomération s'est ensuite peu à peu déplacée légèrement vers le nord pour se fixer au Haut Moyen Âge (Ve siècle), sur l'emplacement du village actuel.

Carte du Sud-Est des Deux-Sèvres à l'époque gallo-romaine d'après la toponymie et l'archéologie.

La découverte et l'exploration du site

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La première mention de vestiges archéologiques daterait de 1840[4], mais il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que soient lancées les premières fouilles de grande ampleur[5].

A la fin du XXe siècle (1995-1996), des prospections, des fouilles et des photos aériennes ont permis une meilleure reconnaissance du site en distinguant deux phases et trames d"occupation humaine. Un premier noyau urbain a été daté du Ier siècle un second noyau est daté des IIe et IIIe siècles

Les vestiges

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Ont été mis au jour les vestiges de :

  • temples,
  • thermes,
  • villas,
  • trois ateliers artisanaux (four, forges...)
  • boutiques (boucheries...)
  • écuries[3].

On a retrouvé les vestiges de deux rues perpendiculaires.

Ont été également retrouvé plus de soixante fragments d'inscriptions latines[6] (dont trois bornes milliaires[7]).

Notes et références

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Références

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  1. « La table de Peutinger », sur leg8.fr (consulté le )
  2. Gilbert Charles-Picard, La République des Pictons, dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 126e année, 3, 1982, p. 539-540, note 20 (en ligne)
  3. a et b « La station étape de Rauranum », sur santonum.fr.
  4. Cf. Lary (Vice-Président de la Société de statistique des Deux-Sèvres), Mémoire sur la colonne milliaire de Rom, dans Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres, 5, Niort, Impr. L. Favre, 1840, p. 47-54 et particulièrement p. 48-49, (en ligne)
  5. Pour toute cette section, voir le site du Musée de Rauranum
  6. Epigraphik-Datenbank Clauss Slaby
  7. Liste des bornes milliaires de France

Articles connexes

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Liens externes

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