Vierge de miséricorde de Ravensbourg

Ravensburger Schutzmantelmadonna
(Vierge de miséricorde de Ravensbourg)
Artiste
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Matériau
bois de tilleul (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de création
Dimensions (H × L × l)
135 × 62 × 36 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
421Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Bode-Museum, Berlin

La Vierge de miséricorde de Ravensbourg (en allemand Ravensburger Schutzmantelmadonna) est une Vierge de miséricorde en forme de statue de la Vierge, datant du gothique tardif ; en bois de tilleul doté d'un manteau de protection elle couvre dix personnes ; c'est ce manteau a donné son nom à la sculpture. La sculpture a été créée vers 1480 par le sculpteur Michel Erhart de l'école d'Ulm ou par le sculpteur Friedrich Schramm ; elle fait maintenant partie de la collection de sculptures de Berlin, mais provient à l'origine de la Liebfrauenkirche de Ravensburg. Des copies de l'œuvre se trouvent dans plusieurs églises en Allemagne et dans le monde.

Description modifier

Comme dans de nombreuses autres représentations de la Vierge au manteau, la sculpture de Ravensbourg représente Marie sans l'enfant Jésus. Marie est vêtue d'un sous-vêtement doré qui descend jusqu'à ses pieds et d'un large manteau décoré d'un précieux motif tissé. Elle étend cette cape avec ses deux bras pour protéger dix petites personnes qui se trouvent de chaque côté. Un voile couvre sa tête et ses épaules et laisse entrevoir sa riche chevelure. Les riches plis de sa robe correspondent au style de l'époque où la sculpture a été créée à la fin du XVe siècle, ce qui concorde avec les documents sur l'époque.


Histoire modifier

Vierge au maneau Ravensbourg (copie de 1935)

L'œuvre a été commandée par Clemens Ankenreute, un patricien de Ravensbourg, et se trouvait sur le maître-autel de la Liebfrauenkirche à partir de 1480 (ou 1489 selon les documents).

La Vierge a ensuite été retirée de l'église lors de l'évolution des goûts artistiques et a été remisée dans un grenier. Elle est vendue avant 1837, et est achetée en 1850 par les musées de Berlin, et elle se trouve maintenant au Bode-Museum[1]. En 1935, un artiste de Weingarten a réalisé une copie fidèle de l'original qui a été placée dans l'église Notre-Dame de Ravensbourg. Ce retour symbolique a été l’occasion de la création d'un spectacle joué en plusieurs endroits en Haute-Souabe entre 1935 et 1946[2].

Bibliographie modifier

  • Peter Eitel, « Die Ravensburger Schutzmantelmaria. Beobachtungen zur Geschichte eines mittelalterlichen Kunstwerks », dans Ernst Ziegler (éd.), Kunst und Kultur um den Bodensee. Zehn Jahre Museum Langenargen. Festgabe für Eduard Hindelang, Sigmaringen, Thorbecke, , p. 111–120
  • Antje-Fee Köllermann, Das Bode-Museum: 100 Meisterwerke ; Museum für Byzantinische Kunst, Skulpturensammlung, Münzkabinett, Staatliche Museen zu Berlin, , 2e éd. (ISBN 978-3-88609-546-9)
  • Hermann Tüchle, « Die Schutzmantelfrau. Zur Geschichte und zum Sinn ihrer Verehrung », dans Robert Mayer (réd.), 700 Jahre Pfarrei Liebfrauen. 500 Jahre Schutzmantelfrau Ravensburg. 1280–1980, Ravensbourg, Pfarramt Liebfrauen, , p. 18–37


Liens externes modifier

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Références et Notes modifier

  1. Skulpturensammlung und Museum für Byzantinische Kunst.
  2. Ravensburger Schutzmantelfrau. 50 Jahre Das Spiel von der Ravensburger Schutzmantelfrau. Ravensburg 1985, o. V.