Raymond Gernez

personnalité politique française

Raymond Gernez
Fonctions
Député français

(14 ans, 3 mois et 23 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
12 mars 1967
30 juin 1968
Circonscription 16e du Nord
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1958-1967)
FGDS (1967-1973)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Jacques Legendre

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 3e du Nord
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique SOC

(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription 1re de Cambrai
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Louis Brodel
Conseiller général du Nord

(18 ans)
Circonscription Canton de Cambrai-Ouest
Prédécesseur Henri Mallez
Successeur Jacques Legendre

(6 ans)
Prédécesseur Marcel Régnier
Successeur Henri Mallez
Maire de Cambrai

(31 ans et 10 mois)
Prédécesseur Gustave Deltour
Successeur Jacques Legendre
Biographie
Nom de naissance Raymond Gernez
Date de naissance
Lieu de naissance Avesnes-les-Aubert (Nord)
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès Cambrai (Nord)
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique SFIO
PS
Profession Ébéniste

Raymond Gernez
Maires de Cambrai

Raymond Gernez, né le à Avesnes-les-Aubert (Nord) et mort le à Cambrai (Nord), est un homme politique et résistant français.

Biographie modifier

La maison natale de Raymond Gernez à Avesnes-les-Aubert.

Issu d’une famille modeste, Raymond Gernez devient ébéniste. Dès l’âge de quinze ans, il adhère aux Jeunesses socialistes, puis à la SFIO. Remarqué par Augustin Laurent et Jean-Baptiste Lebas, il devient secrétaire de la section socialiste de sa commune natale, et déploie dès lors une grande et efficace activité, qui lui permet d’accéder à des responsabilités de plus en plus importantes dans la fédération SFIO du Nord. Raymond Gernez fait partie des socialistes les plus modérés et les plus anticommunistes. En particulier, il polémique avec son « ennemi personnel » Adolphe Glay, le maire communiste d’Avesnes-les-Aubert, qu’il qualifie volontiers de « braillard moscoutaire ».

Les relations s’apaisent à partir de 1934, avec la constitution du Rassemblement populaire. Glay se désiste en faveur de Gernez lors des élections au conseil d’arrondissement et lui permet ainsi d’être élu. Réélu en 1937, Raymond Gernez devient alors le plus jeune président d’un conseil d’arrondissement en France.

En 1936, il est élu député de la première circonscription de Cambrai contre Gustave Deltour, maire de la ville. Raymond Gernez est membre aux commissions du Commerce et de l’Industrie (où il est rapporteur pour avis de la loi réformant les conventions collectives), de l’Algérie, des Colonies, et à partir de 1938, à celle de l’Aéronautique.

Le , il vote en faveur des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Constatant que Pétain se sert de ces pouvoirs pour supprimer la République et instaurer une dictature alliée à l’Allemagne, Raymond Gernez entre dans la Résistance. Il participe à la reconstitution de la SFIO clandestine (voir Comité d'action socialiste), diffuse Le Populaire et devient un dirigeant du réseau Brutus.

Le congrès extraordinaire de la SFIO lui permet de rester membre malgré son vote du , « pour services exceptionnels rendus au Parti et à la Résistance ». Il retrouve son siège de député en 1944, et il est constamment réélu jusqu’en 1973, date à laquelle il est devancé au premier tour par le candidat communiste. En 1945, est élu maire de Cambrai (réélu sans interruption jusqu’en 1977) et conseiller général (mandat qu’il occupe jusqu’en 1979). Il fonde, la même année, un journal local, L’Espoir de Cambrai.

Très marqué par les combats anticommunistes, Raymond Gernez est hostile à l’Union de la gauche, et démissionne du Parti socialiste en octobre 1976.

Il meurt le à Cambrai à l'âge de 85 ans.

Sources modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier