Raymond Villey
Raymond Henri Joseph Villey-Desmeserets, ou Raymond Villey, né le à Caen où il est mort le , est un médecin français. Résistant, il devient professeur de médecine, doyen de la faculté de médecine de Caen, membre puis président du Conseil de l'Ordre des médecins.
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Raymond Henri Joseph Villey-Desmeserets |
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Biographie
modifierRaymond Villey naît à Caen en France le à Caen[1],[2].
Il est issu d'une famille de notables normands. Son grand-père paternel, Edmond Villey (1848-1924), économiste, fondateur de la Revue d'économie politique, a été doyen de la faculté de droit de Caen. Son grand-père maternel est le philosophe Émile Boutroux (1845-1921). Son père, Pierre Villey (1879-1933), bien qu'aveugle, a été professeur à la faculté des lettres de Caen, spécialiste de la littérature française du XVIe siècle. Son oncle Jean Villey (1885-1948), physicien, a été professeur à la faculté des sciences de Paris, et un autre oncle, Achille Villey-Desmeserets (1878-1955), préfet de la Seine de 1934 à 1940. Son frère aîné Daniel Villey (1910-1968) a été professeur d'économie politique à Poitiers et à Paris et son cadet, Michel Villey (1914-1988), professeur de droit à Paris, spécialiste de la philosophie du droit.
Raymond Villey fait ses études secondaires au lycée Malherbe. Il choisit d'être médecin et soutient sa thèse à Paris en 1941.
Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il est nommé professeur de physiologie à Caen[1]. Il s'y présente aux élections municipales de . Sa liste arrive en tête mais c'est Yves Guillou qui est élu maire. La même année, à 32 ans, il entre au conseil départemental de l'Ordre des médecins puis au conseil national.
Il est doyen de la faculté de médecine de Caen de 1974 à 1980[1] et président national de l'Ordre des médecins de 1981 à 1987[3]. Son enseignement et ses fonctions l'amènent à développer des travaux sur le rôle du médecin, sa responsabilité et sa déontologie, qui le font considérer comme le « père de la déontologie moderne »[3]. Il a été membre de la commission nationale consultative des droits de l'homme. Il fut aussi membre correspondant de l'Académie de médecine à partir de 1984[4].
Il est mort à Caen le [1].
Bibliographie
modifier- Les symptômes embryonnaires, thèse de médecine, 1941, Paris, n° 214, 140 p., L. Arnette, Paris, 1941
- Réflexions sur la médecine d'hier et de demain, 240 p., Plon, Paris, 1966
- (Avec Claude Mandonnel et Pascal Campbell) Histoire du diagnostic médical, 219 p., Masson, Paris, 1976
- Déontologie médicale, 106 p., Masson, Paris, 1982 (ISBN 2-225-78640-2)
- (Avec Philippe Letellier et Philippe Boutard) Dictionnaire médical des symptômes et syndromes, 351 p., Masson, Paris, 1982 (ISBN 2-225-78640-2)
- Histoire du secret médical, Seguers, Paris, 1986 (ISBN 2-225-44803-5)
- Sur les responsabilités et la responsabilité des médecins, Médecine de l'homme, CCME, n° 201, 1992
- Jean-Michel Derlon, Éléments de neuroanatomie fonctionnelle (préface de Raymond Villey), Presses Universitaires de France, Paris, 1982
Notes et références
modifier- Charles Pilet, Sophie Hennet, « Villey, Raymond », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques, octobre 2010 - décembre 2020 (consulté le ).
- « Acte de naissance », sur le site des Archives départementales du Calvados
- Bernard Glorion (président national de l'Ordre des médecins), « Disparition de Raymond Villey, ancien président de l'Ordre des médecins », Bulletin de l'Ordre des médecins, février 1999, Paris.
- « Villey Desmeserets (Raymond, Henri, Joseph) », dans Who's Who in France, Paris, Jacques Lafitte, .
Liens externes
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